C'était le midi, j'avais faim. J'avais pas dormi de la nuit, j'étais trop préoccupée à regarder les réseaux sociaux de mes anciens amis. C'est vrai que je regrettais pas mon choix, la liberté et toutes ces choses. Mais ça me faisait mal, j'avais abandonné ma vie, ma famille, mon petit-ami. Tout ça pour quoi ? La liberté, connaître l'aventure. Je pouvais remercier l'héritage de mon grand-père pour pouvoir réaliser ce rêve, celui de partir. Pis je suis là, à commander mon McFlurry daim caramel et je pense encore à ça. Je suis irrécupérable, je ne sais pas ce que je veux. Je paye la caissière, je lui fais un sourire pis je me retourne violemment en baissant la tête, trop dans mes pensées. Comme toujours. Cappie la rêveuse, Cappie la passive. Manque de chance, je percutais une personne dans ma marche rapide et aveugle. Autant dire que la glace s'étala bien goulûment sur l'inconnu(e) devant moi...

Il m'arrive de m'égarer dans certain restaurant. Si petite , la graisse n'a pas envie de coller à ma peau et alors je me permets de manger un peu plus que je le devrais. L'argent ne rentre pas toujours à grande vitesse maintenant alors je ne peux plus me payer nécessairement ces jolies choses. Quelque fruit par là dans les champs , mais mon estomac crie toujours famine. Près à aller commander de la nourriture bien grasse je venais de me faire renverser de la crème glacée en plein visage. Les cheveux roses tout collants , je sentais le froid se coller à mes joues. «Bordel !» Je n'avais pas envie d'être gentille en ce moment.

Mes joues commençaient déjà à rougir, je sentais le regard des gens autour de nous. Quelques sons de moqueries me revenaient aux oreilles, et moi, je baissais la tête. Les cheveux roses de la personne recevant mon McFlurry sur la tête me sautaient aux yeux. C'était exceptionnel et original comme couleur. Mais je voyais également son visage, elle avait plutôt l'air pas du tout contente. En même temps, je pouvais la comprendre. La serviette qui m'avait été donné pour mon McFlurry, vous savez, ces bouts de papiers qui ressemblent à un grattoir quand tu l'utilises ? Je lui ai mis sur sa joue droite pour tenter de réparer mon énorme bêtise. En même temps, je parlais à une vitesse semblable à celle de la lumière. « Je suis désolée, je suis désolée. Pardon, j'ai pas fait exprès. Putain je m'excuse, je suis trop conne. Pardon, je suis désolée. »

Je voyais une chevelure blonde à travers la crème qui dégoulinait sur mon visage. Je comptais ses excuses qui s'enchaînaient les yeux grands ouverts. Les nerfs à vifs je m'efforçaient de ne pas exploser. Je calmais ce feu bouillant jamais éteint en moi. Non Zelda pas une fois de plus . Retiens toi. Mes mains restaient en un poing. Les sons étaient forts autours de moi. Des rires puis des paroles je ne leur lançais aucun regard , non rien à leur mouvement moqueur. «Bon ça va ça fait six fois que tu t'excuse.»Ma petite voix au ton claire était maintenant un peu plus rude. Je lui pris sa serviette qu'elle avait au bout de ses doigts et je fis moi même le travail. Tout était à refaire , elle s'étendait en long et en large et mes cheveux séchaient avec le goût de la crème.

Il y avait un brouhaha pas possible qui m'empêchait de bien comprendre les mots de ma victime. Victime qui d'ailleurs, n'avait pas l'air très sympathique. Après tout, je ne pouvais pas lui en vouloir, qui serait de bonne humeur après avoir reçu un McFlurry dans le visage ? Elle pris sans attendre la serviette de mes mains frêles pour se nettoyer elle-même. Seulement, je fronçais des sourcils. J'avais lu sur ses lèvres une réponse cinglante. J'avais beau l'avoir asperger de glace, elle devait au moins s'estimer heureuse que je m'excuse six fois, comme elle l'avait bien dit. « Je t'ai peut-être renversé ma glace sur le visage, mais sache que ça ne me fait pas du tout plaisir d'avoir gâché trois euros pour te refaire une teinture ainsi qu'un fond de teint ! » J'étais en voyage, j'étais en quête de liberté, d'inconnu. J'étais en quête de moi-même, et l'argent que j'avais pour accomplir ce voyage, je n'avais pas forcément envie de le gâcher en renversant ma nourriture sur les autres. Sur une position défensive, je croisais les bras sur mon torse en serrant les dents.

Je n'aurais pas d'autre le choix que de filer à la salle de bain. La gentille inconnue qui me semblait être un ange il a quelque seconde , serrait le ton à son tour et je me mis à rire doucement. Oui sort tes griffes un peu .«Ok c'est bon ! Viens avec moi tu vas me nettoyer après je t'en paie un autre ça te va ?» Je n'avais pas envie de créer un spectacle devant toute ces personnes affamées . Devant leur grand yeux soifs de nous voir nous arracher les cheveux. Dans mon jeune temps je l'aurais assommé de quelque coup.La violence n'était que la seule solution pour moi et encore à certain moment je continue de couvrir ma peau de cicatrice. Je lui pris la main et la tirais à la salle de bain. Elle me devait bien ça.

Je la regardais la fille aux cheveux roses, cette inconnue fragile. Oui, elle me semblait fragile. Et oui, plus je la regardais, plus je la trouvais jolie. C'était étrange, mais je m'attardais sur les courbes fines de son visage. Ses lèvres charnues et légèrement gercées. Ses deux dents de devant écartées que je pouvais apercevoir lorsqu'elle riait. Je pouvais regarder son rire, seulement, je ne pouvais pas l'entendre. Mais elle rigolait, est-ce que c'était de moi ? Puis elle me parlait, seulement, mon attention venait de changer sur les gens autour de nous. Il y avait trop de bruits, je ne pouvais pas entendre ses paroles. Mais je voyais ce brun, là, il nous regardait. Pis cette vieille dame à la peau fripée. Dans un sens, ils nous observaient tous comme si on était des animaux. Je me sentais proche de cette fille, après tout, on était deux à faire l'objet de futurs ragots. Non ? Ils devaient s'attendre à ce qu'on se frappe, qu'on s'insulte en se crachant dessus. On était regardé, comme deux chattes qui se battent pour un mâle. Même si cette fois-ci, il s'agissait que d'un McFlurry. Mais leurs regards, c'était comme s'ils m'observaient pour ma différence. Sur mon front, c'était imprimé depuis ma naissance "mal-entendante". Mais non, j'hallucinais. C'était plus facile à dire qu'à m'en persuader. Alors je les regardais, tous là, autour de nous, de moi. Des yeux, accusateurs. Des yeux, curieux. Je commençais à respirer de façon saccadée, mais quelque chose me ramena à la raison. Sa main, sur la mienne. Je fixais sans attendre ce contact, celui de la raison. Et je commençais à l'apprécier, sa peau contre la mienne. Je commençais à apprécier sa présence, malgré son hostilité. Je ne lui avais toujours pas répondu, mais elle m'emmenait quelque part, sûrement vers les toilettes. Et je ne pouvais que la remercier, elle m'avait sauvée. Oui, elle m'avait évitée une crise d'angoisse. Et je ne lâchais plus mon regard de sa main contre la mienne. Un. Deux. Trois. Il faut respirer, Cappie.

Ma peau qui avait toujours été si immaculées , si blanche prenait une texture complètement nouvelle. Une texture sucrée et collante éparpillé à moitié sur mes traits.Elle restait là silencieuse sans un mot. Comme une enfant elle me suivait dans la salle de bain , l'endroit ou je l'entrainais. Je me demandais ce qu'il empêchait de lui poser des mots , de formuler des phrases et d'être joyeuse au fait qu'elle aurait une nouvelle crème glacée après un nettoyage. Elle était comme un petit ange sans méchanceté avec ses grands yeux. Une petite bête inoffensive pris dans une masse de cadavre ambulant. Une masse ricaneur et gourmands prêt à attaquer leur plateau. Une fois la porte passée je m'assoyais sur le comptoir. «Aller au nettoyage !» Un petit rire cristallin puis un voile angélique qui se déposait. J'espérais qu'elle avait compris ce que je lui avais demandé . Je fis couler l'eau tout doucement et je lui aspergeais la figure comme une enfant. Les petits gouttes se déposaient dans ses cheveux puis sur ses joues encore un peu rougies. Elle avait été victime elle aussi du dégât un peu sur ses vêtements et dans ses cheveux , mais cela n'était rien si on comparait mon état. Je cherchais mes longues mèches roses sous tout ça , comme si le blond avait volé leur place.

La nourriture de chez McDonald's, fallait bien avouer que c'était pas luxueux. Cependant, les toilettes, c'était toujours autre chose. On se serait cru dans des chiottes de luxe, même les présidents pourraient y venir déposer leurs amis à la piscine sans être offensés. Puis petit à petit, je reprenais mes esprits. L'inconnue c'était assise sur le comptoir, et je pouvais entendre sa jolie voix. Je pouvais entendre son rire. Sans attendre, ça me faisait sourire. Le bruit avait disparu et je pouvais enfin retrouver une audition à peu près normale, si je pouvais dire ça comme ça. « Oui, je, oui je vais te nettoyer ! » Je comprenais enfin ce qu'elle avait dû me dire tout à l'heure, c'était simple. Oui c'était simple, elle voulait que je répare ma bêtise. C'était plutôt normal, je pense. Et lorsque je m'approchais de l'eau qui s'était mise à couler, je recevais quelques goûtes fraîches. Je sursautais à ce contact plutôt inattendu avant de me mettre à sourire de plus belle. Un léger rire s'échappa de mes lèvres, trouvant cette jolie poupée de plus en plus attachante. « On va pas s'en sortir si on commence comme ça. » A vrai dire, ça me laissait du temps pour trouver un moyen de nettoyage intensif. Puis sur les derniers pas qui me restaient, je prenais du papier et finissait de m'avancer pour l’humidifié légèrement. « Je m'appelle Cappie, et toi  ? » Je balançais cette phrase comme ça, sans chercher d'explications. En même temps, je posais le morceau de papier sur son visage tout collant.

Elle avait rapidement compris le message et était prête à nettoyer avec enthousiasme. Oui je pouvais être gentille et douce. Au fond au première regard j'étais attachante , mais je sortais rapidement les griffes prête à mordre , prête à attaquer.J'ai toujours eu ces aires de gamines . Pourtant je suis très tactile je touche souvent les gens trop rapidement. Son nettoyage prend forme sur mon petit visage et je souris à ce contact doux. Elle me plonge dans mes souvenirs. Je sens les douces caresses de ma mère et ces étreintes parfaites. Sa jolie voix chaleureuse à mes tympans puis ses mains dans mes cheveux .«Merci !» Oui après tout elle avait la gentillesse de réparer son erreur ce qui peut être rare dans la communauté. Cappie. J'aime répéter ce nom dans ma tête. Petit mot aligné qui m'enthousiasme comme un enfant.«Moi c'est Zelda.» Et voilà son imagination vas s'y mettre. Elle verra maintenant la princesse , mais non je ne porte pas de diadème .

Je nettoyais doucement, au rythme d'une musique. Elle était dans ma tête, c'était plus des beats. C'était ce que j'entendais, ce que je ressentais le plus au fond de moi. Et ça me posait, et ce moment, même si j'étais là à nettoyer le visage et les cheveux d'une parfaite inconnue, je me sentais bien. Puis lorsqu'elle prononça son prénom, je pouvais pas m'empêcher de sourire. Elle s'appelait Zelda, comme dans l'un de mes jeux vidéos favoris. Du moins, mon petit-ami y jouait tellement souvent.. Mais je ne devais pas y penser. Et les réflexions sur son prénom ne devait pas manquer, alors je m'abstenais. Et je me souvenais qu'un jour, lorsque je me documentais, j'avais retenu quelque chose. Pour sortir des clichés de la princesse, je lançais d'un ton innocent. « Guerrière grise. » Puis je m'arrêtais dans mon nettoyage pour l'observer dans les yeux. Je pris une mèche de ses cheveux que je fixais de manière intense. Ça me fit loucher. « Dans ton cas, je devrais dire guerrière rose. » Enfin, je repris mon papier humide pour terminer de nettoyer son visage, tout en douceur, pour ne pas l'abîmer, cette jolie poupée.

Guerrière. Oui sans doute j'en étais une. La peau au teint fragile prête à finir en mille morceaux sur le carrelage et pourtant pas une seule cassure. Non pas une craque quelque égratignure sur la porcelaine et c'est tout. Je ne cède pas , non je tombe pas. La vie elle est belle et c'est une poussière. Une poussière qui passe sous nos doigts.Une mince ficelle qui bientôt se fera couper à n'importe quelle moment. Le soleil se lèvera un beau matin , mais toi tu ne seras plus qu'un cadavre au fond d'un lit blanc. Une simple enveloppe vide de toute âme , de souffle , de rougeur sur le visage. Au rythme des créatures mythiques que je suis aux yeux des gens je suis étonné de ne pas voir mes jambes se couvrir d'écailles. De simples illusions je ne suis qu'une humaine prise sur la terre ferme. Elle revenait à mes cheveux et je gloussais encore plus. Ce rose qui fait tant rêver , ce rose tant aimé , c'est ma poussière d'étoiles.Jolie couleur qui ne veut pas rester je dois l'attacher dû mieux que je peux et espérer qu'il restera là.«Et toi tu es quoi une guerrière aussi ?»

Je terminais délicatement de nettoyer sa peau laiteuse et il me semblait que j'avais fini mon travail. Je la regardais d'un regard perçant, mais qui était-elle ? C'était étrange, j'étais là, en face d'elle, je la touchais sans crainte, je l'approchais sans me poser de questions. « Il me semble que j'ai terminé, petite tête rose. » Puis je la détaillais. Une guerrière, son prénom. Une poupée, poupée russe. Elle avait plusieurs facettes, plusieurs couches. Un vrai puzzle, un labyrinthe, un jeu sans fin. Zelda. Ça claque dans l'air comme une sonnette d'alarme. Ça te touche de pleins fouet. Puis finalement, j'étais là, impuissante à entendre sa voix. Je m'aidais en lisant ses lèvres. Comme toujours, parce que c'était mon quotidien. Mon naturel. Et je ne le chassais pas, puisque de toute façon, je ne pouvais pas. Puis, si j'étais une guerrière, c'était une bonne question. Je ne pouvais pas pas y répondre, pas sans aide, sans avis extérieur. « Je ne sais pas qui je suis. » C'était pour ça que j'étais partie, pour me trouver, moi, la vraie Cappie. « Je suis une vagabonde en quête de liberté, en quête de soi-même. Je suis un tout mais rien à la fois. Enfin, tu vois.. » Je parlais sans crainte, parce que je savais très bien qu'avec elle, je ne serais pas jugée, non, jamais.

Quelque petit coup et c'était terminé . La blancheur parfaite revenait dans son éclat bordé par des petits cernes violacés au bord de mes yeux. Manque de sommeil que je contrôle plus depuis longtemps. Il était encore frais et humide . Un peu d'eau sur un terrain aride , mais d'une douceur jamais égalée. Je me retourne vers le miroir pour examiné son travail. «Tu as bien fais ça tu mérite ta récompense !» Le silence qui règne dans cette pièce porte encore plus nos voix un peu plu haut. Elle retentisse contre le carrelage comme un diamant . Cappie élaborait sur ce qu'elle était. L'intérieur d'une personne n'est qu'un profond casse-tête jamais accomplie. On perd des pièces et on en trouve au file des moments passées , complétées. Elle parle de liberté et je sourie longuement. Nous avons ce point en commun , car j'aimerais tant pouvoir m'envoler à grand coup d'ailes. Je me suis perché sur une branche pour une année qui sait je ne sais plus moi même. Je n'y ferai pas mon nid par contre , les branchages seront installés sur un autre arbre aux branches accueillantes.«Moi une petite vagabonde ça me va parfaitement ! Tu peux accomplir plusieurs aventures.» Partir dans l'inconnu , piétiné les sentiers et regarder les établissements de tes grands yeux.

Plutôt fière de la façon dont j'avais nettoyé Zelda, je souriais. Elle était jolie, avec ou sans McFlurry dans le visage. Et j'étais vraiment désolée de cet incident, même si finalement, grâce à ça, j'avais pu rencontrer une fille super gentille et douce. Les nouvelles rencontres les plus intéressantes se font toujours dans les pires situations, n'est-ce pas ? Seulement, je comprenais pas quand elle me parlait de récompense. D'une voix timide, je demandais doucement. « De quelle récompense tu parles ? » J'espérais au plus profond de moi qu'elle n'avait pas prononcé des mots, des phrases que j'ai loupé. C'était humiliant, c'était blessant de montrer et avouer aux autres son problème. Je n'étais pas parfaite, j'étais mal-entendante. Et j'ai longtemps été blâmé pour cette différence. Je l'acceptais, mais j'avais du mal à l'assumer. Et lorsqu'elle parlait d'une petite vagabonde, le sourire me monta aux lèvres. La liberté, l'aventure, une quête. Comme dans un jeux vidéos. C'était marrant, c'était vivant. « J'ai pas l'aventure finale en tête, ni même quand le jeu de la petite vagabonde va prendre fin, mais je vis. Et je vis bien. » Et je me questionnais sur elle, qui était cette mystérieuse tête rose ? Je voulais en apprendre plus, découvrir sa personnalité, sa personne, son humanité. « Tu vis à Banff depuis longtemps ? »

Un vrais ange , l'auréole ne l'a pas fuit , elle c'est déposée gentiment au dessus de ses vagues dorées. Oui elle est belle , au fond de mon coeur je voudrais porter les mêmes traits et le même charme au bout de mes doigts.Elle est d'une gentillesse incarnée en elle même pour avoir pris le temps de me nettoyer , mais elle ne se rappelle pas de la récompense. Je hausse un sourcil puis un rire contre le miroir. Je pourrais lui pardonner de pas avoir entendu à travers les rires des spectateurs et leur regard qui détaillaient trop nos pauvres corps. «Je tes promis un Mcflurry si tu me nettoyais tu te rappelle ?» Non je n'allais pas la réprimander pour une simple perte de mémoire , un instant perdu dans un espace lointain. Elle avait raison de vagabonder c'était si bien selon moi de le faire. Après tant de temps à le faire au cours de mon adolescence alors que j'avais un toit qui m'entendait et une mère aussi. «Non pas très longtemps , mais j'ai mon appartement toi ?» Je m'étais installé pour être seule et isolée. Pour être calme et ne pas mourir sous les vents froids.

Je ne pouvais que la trouver attendrissante, elle voulait me re-payer un McFlurry. Bien évidemment, j'avais pas entendu lorsqu'elle m'en avait parlé. Ça me faisait rougir légèrement, je me sentais bête. Mais je ne savais pas quoi répondre, et je ne pouvais absolument pas l'accepter. « Non, non, je.. Non. Je peux pas accepter ! Ça serait à moi de te payer ton McDo. » Puis sur mes mots, je me lançais à mon propre nettoyage. Les dégâts étaient minime, mais il y en avait assez pour que je puisse nettoyer cette peau collante. Pour le cas de mes cheveux, j'allais simplement me les attacher. Je n'avais pas le courage de faire plus. Puis je me concentrais à nouveau sur Zelda, sa voix qui claquait dans la pièce comme une douce mélodie. Le raisonnement de sa voix me permettait sans effort de comprendre ce qu'elle me disait. Et je lui souriais, elle était également nouvelle à Banff. On avait sûrement beaucoup plus en commun que ce que je pouvais penser. A vrai dire, au début de notre rencontre, les choses n'étaient pas forcément très bien arrangé. « Je vis à l'hôtel.. Je n'étais que de passage pendant quelques jours, mais je commence à m'y plaire. » Au début, ce n'était qu'un lieu d'arrêt, le temps de se reposer. Mais je m'attachais de plus en plus à cette petite ville, son calme, sa beauté, ses habitants. Le bien-être, un nouveau départ. Et si je restais ici, pour toujours ? La question pouvait se poser. Puis je m'observais dans le miroir pendant quelques instants. Mon reflet m'effrayait, l'espace d'une seconde. Puis je bougeais légèrement, invitant de ma main droite Zelda à me rejoindre au sol. « Tu viens pour ton McDo ou tu restes ici ? » Demandais-je en souriant.

Ses douces joues ne savait pas comment rester au blanc , car elle prenait rapidement la teinte d'un beau rouge. Rouge de honte , de timidité , je ne saurais dire. Elle refusait mon don généreux pour m'en offrir un. Il est vrais que mon estomac en réclamait un depuis que j'avais franchis les porte et j'en avais presque oublié son existence face à la péripétie de la crème glacée.«Non je ne peux pas accepter.» Pourtant ma tête me criait de l'accepter , mais j'avais de l'argent assez pour répondre à ses envies comme au mienne , mais à voir sa tête déterminée j'avais perdu à l'avance. Je n'avais pas envie de me battre . Elle vivait à l'hôtel. Moi j'aurais aimé vivre sous les étoiles. J'aurais aimé vivre dans une maison sans toit. La pluie n'est qu'un prétexte pour les dissimuler , car je voudrais les observer doux éclat brillant qui m'éveille. Je me bat contre un plafond blanc tout les soirs et enfin je parviens à ma fenêtre et je me glisse sur le coupable pour les observer toute la nuit. Dans un soupire je pris sa main. «Oui j'arrive même si je suis pas d'accord que tu m'en paie un.» Je lui déposais un baiser sur sa joue pour la remercier. Doux contact amical.

Lorsque Zelda refusa mon offre, je pouvais pas m'empêcher de froncer les sourcils. Après tout, je lui avais renversé un mcflurry sur le visage. C'était ma faute, je devais me racheter et non l'inverse. Puis dans un sens, fallait bien avouer que c'était pas l'argent qui te manquait. Alors je sourirais, parce que de toute façon, j'avais raison. Et oui, j'allais lui payer un mcdo, que ça lui plaise ou non. Je regardais sa forme élancée, ses cheveux roses, ses dents de devant écartées, elle était belle, naturelle. Une petite licorne, ou encore une fée. Une déesse, une divinité. Je la regardais envieuse, cette petite poupée russe. Elle était étrangement attirante, elle était Zelda. Un bras d'honneur à l'originalité, au conformisme. Pis je la regardais, je regardais nos mains. Je sentais ses lèvres sur ma joue. Je rougissais à ce contact, parce que je l'aimais bien Zelda, elle était gentille, intimidante. Mais je la regardais, toujours souriante. Je finissais pas ouvrir la porte des toilettes pour que l'on puisse se diriger à nouveau vers les caisses. Avant de faire un scandale devant la caissière, je la réprimandais comme une mère à son enfant. « C'est moi qui va payer, et tu ne discutes pas. Par contre, je ne veux pas que tu te prives. Tu prends tout ce que tu veux ! » Je la regardais dans les yeux, le regard ne devait pas défaillir devant elle. J'étais déterminée, plus que jamais.

Je ne pouvais m'empêcher de la trouver craquante lorsqu'elle rougissait si facilement. Ma confiance sans doute la faisait sentir toute petite , mais je l'appréciais et je n'avais pas l'intention de lui faire du mal. Après la violence éclatée dans mon corps je devenais aussi douce qu'un agneau. J'avais vite oublié ce qui pouvait être rare dans mon cas , mais à quoi bon je m'étais transformé en un jolie dessert le temps d'un moment. Je sentais encore le sucrée au coin de mes lèvres se mélanger au goût naturelle de cette chaire.J'étais déjà réprimander avant même d'arrivé dans la file. Je me mis à glousser comme une enfant. «Oui maman.»S'il avait encore quelque client qui avait vu la scène il devait trouver tout ça bien étrange. On était maintenant l'une à cotée de l'autre comme de bonnes amies. Après des tons trop élever on se tenait la main dans l'allée. Prête à commander je commandais un Mcflurry , car c'est la seule chose dont j'avais envie. Mes papilles cherchaient la douceur réconfortante d,un dessert et non le salée des frittes dorées. Elle avait gagnée cette fois , mais c'était la dernière pour moi. Petite enfant à la jolie chevelure tu es belle , mais laisse moi guider.

Elle était là, elle me tenait toujours la main. Je souriais, à ses cheveux roses, à con caractère, à sa réponse. D'autres personnes nous regardaient de manière étrange. Soit ils nous avaient vu nous disputer, prête à se sauter au cou. Ou alors, ils nous voyaient comme un couple. Ce qui m'étonnais toujours, c'était de voir les gens choquer d'un couple homosexuel. Et ça m'énervais. J'avais envie de rouler une pelle bien dégueulasse et gluante à ma compagnie, Zelda. Mais je me retenais, préférant commander mon McFlurry également. Je la sentais honnête, je ne forçais donc pas à lui faire commander mille et une chose. Je prenais le même McFlurry qu'un peu plus tôt, pis je payais, encore une fois. Je prenais nos commandes sur un plateau, je commençais à avancer. Puis gêné, je me retournais vers la poupée russe. « Oups, je t'ai pas demandé.. Enfin, je pensais qu'on allait le manger ensemble. » Je rougissais un peu, espérant ne pas m'être trompée de me réjouir de passer un peu de temps en compagnie de la jeune femme.

HRP: Désolée de ma réponse

Une fois la commande faite elle revenait à son rouge habituel. Une vrais tomate ambulante , la plus jolie des tomates d'ailleurs.La suivant sans problème je croyais qu'elle avait compris que ça ne me dérangeait pas de manger en sa compagnie. Après tout j'espérais savoir quelque petit détail de plus sur la déesse. Mes grands yeux n'étaient pas satisfait que par les images , je m'incruste à l'intérieur de vos membres et de votre esprit , mais je reste avec des questions en tête. J'ouvre chacun des tiroirs , j'analyse , vos petites manies et vos sourires magnifiques. Parfois si faux ou si mignon. Dans ce cas je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi beau. Sauf celui de mon bel ange et son visage taillé par les dieux.«Oui viens on va jouer au couple de lesbienne.» Un petit clin d'oeil et je partais à la conquête d'une table. Je voulais les troubler , je voulais écarquiller leur prunelle et leur faire dit des mots à tout bas. Des regards accusateurs et révélateur de leur ouverture d'esprit peu développé. Je voulais m'amuser seulement un peu. Tu n'as pas besoin d'épouser mes lèvres , mais jouer le jeux suffira.Je m'assoyais à une table , l'estomac joyeux.«Merci pour avoir payé.»

Spoiler:

Comme si elle lisait dans mes pensées, je rigolais doucement à ce jeu de rôle qu'elle nous donnait. Un couple de lesbienne. Dans le fond, ça me faisait sourire, je pensais encore à cette fille qui avait croisé mon chemin. Une magnifique créature qui répondait au doux nom Lullaby. Elle était la seule et unique femme que j'avais pu aimer, toucher. Elle était exquise, un peu comme le McFlurry devant mes yeux. Mais c'était le passé, mon passé, mon ancienne vie. Je souriais, tristement, pensant à cette rouquine qui avait troublé ma vie, mon couple. Puis je me concentrais sur la fille aux cheveux roses, je pourrais facilement tomber amoureuse. Elle me semblait si complexe, elle était si belle. Le temps d'une nuit, je pourrais la faire mienne. Mais je chassais vite fait cette pensée, puis c'était étrange. J'avais l'impression qu'à Banff, ma lidibo éclatait de tous les côtés. Je rigolais, doucement, seule. Puis je lançais d'un ton joyeux. « C'est sûr que ça ferait des commérages de voir un couple de lesbienne par ici. » Je disais ça en regardant les clients, les yeux grands ouverts de sa différence à Zelda. Ce qu'ils ne savaient pas, c'était qu'elle valait mieux que tous les gens réunis dans ce fast food. Assise devant elle, je souriais encore, prenant plus confiance en moi face à cette beauté originale. « Ce n'est rien, je devrais te remercier de me pardonner ma maladresse. Enfin, si c'est bien le cas. » Je levais un sourcil, curieuse de sa réponse. Je mettais peut-être trop avancé, encore une fois. Puis curieuse, rougissant un peu de poser cette question à une inconnue, je rougissais pour Zelda. Ouais, elle m'intimidait beaucoup la jolie poupée. « Et sinon, t'as quelqu'un dans ta vie ou encore dans ton lit ? »

Si je pouvais les faire parler encore plus dans leur mot horrible j'allais le faire sans problème. Si vous saviez comme j'aime vos grands yeux écarquillés. Je ne m'étais jamais vraiment attardé à caresser une femme , à l'embrasser pendant un instant. J'observais leur corps de loin , oui tous magnifiques dans leur membre parfait pour attiré la gente masculine. Pour faire briller leur yeux de milles étoiles et leur faire perdre la tête dans les nuages. À augmenter leur libido en imaginant des choses peu catholique dans les lits douillets.«Ta maladresse n'est pas super au premier coup d'oeil , mais en fait elle est super mignonne.» Un cotée gauche avec un jolie visage on oubliait facilement ce genre d'erreur. Bombe à retardement je ne visualise pas les choses avant de crier des bêtises. Elle revenait à savoir si quelqu'un habitait mes jours et mes nuits . Si quelqu'un avait le droit d'épouser mes lèvres. Je me surpris à partir lentement sur un nuage en passant à Cézanne et son visage magnifique. La plus grande énigme éprise de mon coeur. Ma tête n'a pas eu le temps de tout calculer qu'il c'était déjà incruster. Le mécanisme déjà bien activé il était parti au ciel avec moi. Ce n'est pas sensé être les sirènes qui charment les hommes ? Non , car en fait il était déjà un ange.«Oui j'ai quelqu'un et toi petite Cappie ?» Je voulais savoir si on avait céder à son jolie visage. Je m'approchais doucement d'elle en renvoyant des regards aux passants.Je faisais même voguer une main sur sa cuisse.

Je rigolais un peu, c'était vrai. Ma maladresse pouvait être agaçante, même pour moi. Pis je souriais un peu, parce que Zelda était beaucoup trop gentille. Cette fille était une perle, dans une jolie huître. Elle avait l'apparence d'un joyaux et non d'un coquillage qu'aurait l'air trop fripé et vieux. Je commençais à manger ma glace, pis je souriais quand elle répondit positivement. Elle avait quelqu'un dans sa vie. Et ses deux perles qui lui servaient d'yeux, elles commençaient à s'illuminer. Je la voyais dans ses pensées. Elle était belle, comme un ouragan. Dévastatrice. Moi, moi c'était plutôt le néant. Le trou noir. Depuis que j'avais quitté mon ancienne vie, c'était la folie dans mon coeur, dans mes besoins. Ma libido en expansions, des coups d'un soir, sûrement. Volontairement. Ma nouvelle vie, c'était triste à avouer et à dire dans un sens. Mais je voulais m'amuser, oublier, être libre. Enfin si libre voulait dire attraper des MST, on devrait plutôt me raisonner. Mais soit, je secouais négativement la tête quand je sentais une petite main se loger sur ma cuisse. D'un sourire malicieux, je souriais en rougissant. Elle jouait la comédie, ça me faisait rire. Je voyais les gens autour de nous, le regard curieux et accusateur. Moi, je les emmerdais. Alors de ma main gauche, j'allais lui replacer une mèche sur son visage de fée. « Non, je n'ai plus personne. » Pis je continuais mon McFlurry, heureux de faire fondre la glace vanillée avec mes papilles alléchées.