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 Quand la peur ressurgit

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MessageSujet: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 7:51


En venant vivre ici, j'avais décidé de totalement changé, de m'ouvrir aux autres, de vaincre mes peurs les plus profondes. Bien entendu, c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout quand on a toujours été plutôt discrète et peureuse. Vêtue d'un jeans et d'un pull noir, j'avais décidé ce soir-là, d'aller faire un tour à la fête foraine. De toute ma vie, je n'y étais allée qu'une seule fois et cette unique fois m'avait plutôt traumatisée. Il faut dire que pas tout le monde se retrouve bloqué sur un manège plusieurs minutes la tête en bas parce qu'une panne d'électricité avait survenu. Les mains enfoncées dans les poches de mon jeans, je me promenai entre les personnes, essayant de ne pas céder à la panique qui montait lentement en moi. Au bout de plusieurs minutes de marches, je m'arrêtai devant un manège plutôt rapide et violent. Il fallait à tout prix que je monte dessus pour essayer de vaincre ma peur, malheureusement pour moi, je restai totalement tétanisé devant la caisse où la caissière commençait de perdre patience.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 8:13

Prendre un nouveau départ pour enfin pouvoir vivre. Pas que je ne vivais pas avant. Non, certains m'auraient certainement enviés. Mais je n'étais pas heureux. Manque de liberté. De choix aussi. J'avais d'ailleurs souvent joué le rebelle, déjouant les plans de mes parents. Mais cette fois-ci, leur proposition était la goutte d'eau qui avait fait déborder mon vase bien trop plein. J'étais donc parti. Sur un coup de tête. C'était ici ma première destination. Et je comptais bien ne pas en bouger tout de suite. Du moins pas avant d'avoir fait le tour de la ville. Cette soirée là je m'étais décidé à aller faire un tour à la fête foraine. Un endroit où je n'étais pas habitué à mettre les pieds. Pourtant, j'aimais les sensations fortes. Mais j'étais plutôt parc d'attractions entre amis. Bien que j'imaginais que c'était un peu le même principe, avec l'attente en plus. Attendre. Je détestais cela. Je m'étais donc arrêté devant un manège. Rapide. Violent peut-être. Tout ce que j'aimais. La demoiselle devant moi semblait hésiter devant la caisse et l'employée semblait perdre patience. Moi aussi d'ailleurs. Alors avant que la caissière ne se mette à lui dire un truc du genre 'faudrait vous décider, vous y allez ou non', je passais devant la jeune femme, adressant mon plus beau sourire à la caissière. 'Vous mettrez deux tickets svp' J'avais assez d'argent pour l'instant et je comptais en profiter avant de trouver un petit boulot. Je me retournais ensuite vers l'inconnue. 'Et voilà pour vous. J'ai pas trop l'habitude de faire ce genre de choses mais... monter dans ce truc tout seul doit être moins amusant qu'à deux' Je lui tendais le ticket. J'avais certainement été maladroit. Après tout, je n'avais pas l'habitude d'accoster les gens n'importe où. Légèrement mal à l'aise, je passais ma main dans mes cheveux, machinalement.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 8:25


Je voyais très bien que la caissière était entrain perdre patience et vu les regards qu'elle me lançait, il ne faudrait plus longtemps avant qu'elle me crie dessus et je pouvais la comprendre. De plus, je me doutais aussi que les gens qui attendaient derrière moi pour profiter du manège allaient également bientôt s'impatienter et j'étais certaine qu'avant que je le réalise, j'allais finir assise sur le béton en bas du manège. Sauf que tout ne se passa pas comme dans mon esprit, bien contraire... Un jeune homme passa devant moi et paya le ticket que j'hésitai à prendre depuis plusieurs minutes. Je le regardait totalement interdite, me demandant si je n'étais pas entrain de rêver. Un parfait inconnu venait de me payer un ticket et je ne comprenais pas pourquoi. Je le pris avec une main tremblante. Je euh... Merci, mais vous n'auriez pas du... Et c'était vrai, parce que je n'étais pas certaine d'avoir le courage de monter dessus, tellement j'avais peur. Je regardai le jeune homme qui se tenait toujours en face de moi. Qui sait, peut-être que s'il m'y entrainait de force, j'allais m'y asseoir et mourir dans les airs. Je ne suis pas certaine d'y arriver... Une grimace apparu sur mon visage pendant que je me décalai pour laisser passer plusieurs personnes et remettre en même temps quelques mèches de mes cheveux en place. Plus trouillarde que moi, il n'y avait pas dans ce monde.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 8:42

Je n'avais pas encore réalisé ce que je venais de faire. Offrir un ticket à une inconnue. Pas que j'étais égoïste, loin de là même. J'avais toujours appris à partager, même si mes parents, eux, étaient plutôt du genre à tout garder pour eux. On ne prête qu'aux riches. C'était un peu leur devise. Pas la mienne. Et forcément, cela les embêtait un maximum. J'étais cet être totalement différent. Celui qui ne rentrait pas dans le moule. Bref. J'avais peut-être évité une catastrophe. Ou tout du moins j'avais évité que les gens tout autour soient mécontents et râlent sur l'inconnue. Mon regard s'était donc posé sur la jeune femme. Elle ne devait certainement pas comprendre mon geste. Je me mettais à sa place, moi aussi, j'aurais trouvé cela étonnant. Elle ne refusa cependant pas le ticket, le prenant d'une main tremblante. Je fronçais les sourcils. Avais-je l'air si mauvais que ça que pour qu'elle tremble ainsi. Elle me remercia, me stipulant que je n'aurais pas dû. 'Je vous avoue que j'ai été un peu impatient. Je déteste vraiment attendre... Et ici, j'suis verni' fis-je, en montrant le monde alentour. Je n'avais pas fait de remarque sur ses tremblements. Par politesse sans doute. Ou par souci de discrétion. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise. Je reportais mon regard brun sur la demoiselle, qui me confia qu'elle n'était pas certaine d'y arriver. Bien que je n'étais pas certain de comprendre toute l'ampleur de la situation, je me doutais à présent de la peur qui habitait la jeune femme. Je lui adressais un sourire qui se voulait réconfortant. 'Moi, je suis certain que si. Vous avez déjà eu la force de vous arrêter et de vous présenter à la caisse... Vous n'allez pas reculer maintenant' Sans réfléchir je lui présentais mon bras, afin de l'entraîner vers le manège. Je ne voulais pas la brusquer. Et puis on avait encore quelques minutes avant que cela ne soit notre tour. En effet, un groupe d'adolescentes nous avaient dépassé. 'Est-ce que je peux me permettre de vous demander pourquoi vouloir tenter cette attraction?' Je continuais la discussion. Simplement.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 9:03


Je n'avais qu'une envie, c'était de prendre mes jambes à mon cou et de m'éloigner le plus rapidement possible de ce manège qui me faisait perdre tous mes moyens. Je voyais bien que le jeune homme qui venait de me payer un ticket se retenait de me poser des questions et peut-être même qu'il était entrain de me prendre pour une folle. Mon coeur battait de plus en plus vite et je me demandais encore combien de temps il me faudrait avant d'avoir un arrêt cardiaque du à la peur. En l'entendant de me dire qu'il détestait devoir attendre, je sentis mes joues devenir totalement rouge et je me mordis quelques secondes la lèvre. Et bien désolé, c'est un peu voir même beaucoup de ma faute si vous avez du autant patienter dans la file. J'essayais de lui faire un beau sourire pour me faire pardonner, mais j'avais tellement peur du manège qui se trouvait derrière lui, que je n'étais pas certaine d'avoir été convaincante. Je lui dis ensuite rapidement que je n'allais très certainement pas pouvoir monter sur le manège et au moment où j'allais lui rendre le ticket pour qu'il puisse en profiter, sa voix retentit pendant qu'un de ces bras se présenta sous mon nez. J'hésitai longuement, parce que de un, je ne le connaissais pas du tout et je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça et de deux, j'avais réellement peur de mourir sur ce manège. C'est simple de venir devant une caisse, mais beaucoup moins de faire le reste du trajet... J'observai ensuite les adolescents qui venaient de nous dépasser et tout en poussant un long soupir, j'attrapai son bras et le serrai très certainement un peu trop fort. J'essayais de calmer mon coeur en me disant que si tout le monde y montait, c'était sûrement parce qu'il était sûr. Je reposai ensuite mon regard sur le jeune homme et hésita à lui révéler la vérité, n'ayant pas vraiment envie de passer pour une nulle, quoiqu'il devait déjà le penser. Pour vaincre ma peur... Il y a quelques années je suis restée bloquée sur un de ces manège la tête en bas et depuis... Il devait bien se douter de la suite et je lui offris un second sourire essayant de me convaincre que tout allait bien se passer.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 9:38

La fuite, je ne connaissais que trop pour l'instant. Dit comme ça, on pourrait penser que j'avais du mal à prendre des décisions, ou à prendre mes responsabilités. Mais c'était totalement faux. C'était justement le contraire même. Fuir ma famille avait été la meilleure des décisions que je n'ai jamais prise. Mais passons. Je venais d'avouer à la jolie inconnue que je détestais attendre. J'avais été totalement spontané, ne contrôlant pas mes mots. Et forcément, c'était maladroit car au final, si l'attente avait été si longue, la principale fautive se tenait devant moi. Je passais une nouvelle fois ma main droite dans mes cheveux, quand elle me le fit remarquer. J'avais pas l'air idiot maintenant. 'J'imagine que vous aviez vos raisons...' Je perdais totalement pieds, désemparé face à la situation. L'avait-elle remarqué? Elle avait essayé de me sourire mais cela ressemblait plutôt à une grimace. Une jolie grimace certes, mais une grimace quand même. Grimace que je compris quand elle m'annonça qu'elle n'était pas certaine de pouvoir monter dans ce manège. Du coup, je m'étais mis en mode réconfort. 'Vous avez sans doute raison. Mais reculer devant l'obstacle n'est pas la meilleure solution' Et voilà que je jouais le moralisateur alors qu'au final, c'était ce que j'avais fait dans ma vie: reculer devant un obstacle beaucoup trop grand pour moi. Mon regard se posa alors sur la troupe d'adolescents qui nous avait dépassé. Je tendais ensuite spontanément mon bras à la demoiselle, afin qu'elle ne s'enfuit pas. J'aurai pu la laisser partir oui. Mais quelque chose me disait que de monter dans cette attraction allait la rendre plus forte. Et je ne savais pas pourquoi, cela me tenait à cœur de l'accompagner dans son challenge. L'inconnue poussa un soupir et attrapa enfin mon bras, le serrant un peu fort. Je me retins de grimacer de douleur. Non, je n'étais pas une chochotte voyons. Un homme, cela n'avait pas mal. Quelques pas plus tard, je laissais parler ma curiosité, me permettant de lui demander pourquoi vouloir tenter une attraction qui de toute évidence lui faisait peur. La confession me toucha. Après je n'étais qu'un inconnu et elle ne savait pas quelle serait ma réaction. J'aurais très bien pu éclater de rire. Mais je ne le fis pas. Car pour moi, la situation n'était pas marrante. J'avais alors hoché la tête, plongeant mon regard dans le sien 'Je comprends... Cela dit, je me vois mal vous forcer à y monter, car je me doute que rester tête en bas peut provoquer un traumatisme. Mais je peux vous y encourager.... Si jamais vous avez trop peur, vous n'aurez qu'à serrer ma main et crier fort' Je lui lançais un mince sourire, en réponse au sien. J'observais un instant les adolescentes devant nous, parlant bruyamment. Elles semblaient impatientes. Dans quelques minutes se seraient leur tour. Mon regard se reposa sur la belle inconnue, qui se tenait à mon bras. Et je me rendis à cet instant compte que je ne connaissais même pas son prénom... 'Au fait, moi c'est Ezio'
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 9:57


Rapidement, je vis qu'il avait l'air mal à l'aise par apport au fait que c'était de ma faute s'il avait du attendre dans la file et qu'il me l'avait dit sans le remarquer. J'haussai légèrement les épaules parce qu'au fond de moi j'étais comme lui. Je détestai attendre et que se soit n'importe où, j'essayais de trouver la file la moins longue, même si au final ce n'était pas toujours le meilleur choix. Quand j'agrippai son bras pour essayer de rejoindre la manège, qui avait beaucoup de succès au passage, je me demandai s'il devrait me porter pour m'y installer. J'imaginai déjà la scène et je du avouer que cela me fit sourire. J’acquiesçai ensuite à sa remarque en sachant qu'il avait tout à fait raison. Je sais... Mais c'est tellement plus simple. Un petit soupir s'échappa d'entre mes lèvres pendant que mon regard se reposa sur le manège inerte, manège qui attendait sagement d'engloutir les personnes qui prenaient un ou plusieurs tickets. Sans réellement savoir pourquoi, je lui avouais pourquoi j'avais autant peur de monter dessus. En tant normal mes peurs je les gardais pour moi, mais il me donnait lentement le courage de la vaincre et donc je ne voyais pas pourquoi je devrai la lui cacher. Sa remarque me fit rire et je déposai mon regard dans le sien. Je ne pense pas que se soit une bonne idée. Vous ressortiriez du manège avec soit les doigts cassés ou une oreilles sourde. Lentement nous avancions vers manège et maintenant que je savais que je n'allais avoir à l'affronter toute seule, ça me réconfortait un peu. Au moment où il me dit son prénom, je fus un peu stupide de ne pas lui avoir demandé avant. très joli prénom. Moi c'est Masha. Je lui fis un grand sourire franc et sincère. Merci Ezi de m'accompagner dans cette drôle de tâche.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 10:29

Ma spontanéité me perdrait certainement un jour. Après tout, combien de fois ne m'avait-on pas dit de tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler? De réfléchir un peu à la manière dont l'autre prendrait mes paroles? 'Un jour, il t'arrivera des bricoles', m'avait mis en garde ma nounou. Mais je n'arrivais pas à faire autrement. J'étais trop franc, trop entier. Je ne calculais pas mes faits et gestes. Et du coup, forcément, des problèmes j'en avais déjà eu. Ici aussi, j'aurais pu en avoir si la demoiselle avait été plus susceptible. Une chance qu'elle ne semblait pas l'être d'ailleurs. Reprenant une certaine contenance, je lui avais proposé mon bras, qu'elle avait fini par serrer. J'avais même osé jouer mon moralisateur. Pas certain d'ailleurs que cela était la meilleure des choses à faire. Encore une fois, elle ne le prit pas mal, m'avouant simplement que cela était plus simple. J'étais bien placé pour le savoir. Alors j'avais acquiescé. Simplement. Pour ne pas laisser installer un malaise entre nous, j'avais enchaîné et elle m'avait avoué ses craintes. La rassurant, je lui avais dit qu'elle n'avait qu'à serrer ma main ou même crier fort. Après tout, j'étais certain que moi aussi, j'allais crier. Le belle inconnue laissa échapper un rire et plongea son regard dans le mien, regard que je soutenu. Sa réponse me fit rire aussi. 'Je veux bien prendre ce risque... à condition que vous ne riez pas de moi si jamais je crie aussi' Je lui avais lancé un clin d'œil, amusé. J'avais beau adoré les sensations fortes, je donnais de la voix quand j'étais dessus. A chaque fois. Je me présentais alors et elle me complimenta sur mon prénom, avant de me donner le sien. 'Merci. Masha aussi, c'est joli... Original aussi. C'est de quelle origine?' La curiosité me perdrait certainement. Mais je n'avais auparavant jamais entendu ce prénom. Masha m'adressa alors un grand sourire, auquel je répondis, instantanément. 'Je vous en prie. Je n'avais que cela à faire de la soirée de toute façon' Et c'était un peu vrai. J'étais seul ici et beaucoup trop nouveau que pour avoir construit des amitiés solides. Les adolescentes pénétrèrent dans l'attraction, qui redémarra. C'était moi ou plus on approchait plus le manège allait à une plus grand vitesse? 'Faudra songer à prendre un petit remontant après, pour nous remettre de nos émotions', murmurais-je. C'était à peine audible. Qui avais dit encore que j'aimais les sensations fortes?
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 27 Nov - 10:59


J'étais folle, totalement folle d'avoir accepté un ticket donné par un jeune homme que je ne connaissais pas et de m'être laissé entrainé vers ce manège qui me donnait des crampes d'estomac rien qu'en le regardant. De plus, je ne comprenais pas pourquoi je m'étais livrée autant facilement à un parfait inconnu, alors qu'en tant normal j'étais plutôt du genre réservée et timide. Mais bon, si j'étais venue en ville c'était justement pour changer et grâce à Ezio, je commençais à le faire. En l'entendant me dire qu'il risquait également de crier durant le tour de manège, je pris une petite tête horrifié et plongea mon regard dans le sien. Quoi ? Je croyais que les hommes j'avais peur de rien ? D'accord, je savais que c'était totalement faux, mais j'essayais de me détendre et la seule chose que j'avais trouvé, c'était de l'embêter, même si je ne le connaissais pas du tout. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'il réponde à mon petit remerciement et en l'entendant me dire qu'il n'avait rien d'autre à faire, je ne sus pas vraiment comment le prendre. Je préférai donc garder le silence plutôt que de dire quelque chose que je risquai de regretter par la suite. Après tout, il était très sympathique et je ne voyais pas pourquoi je devrai mal me comporter envers lui. Je réfléchis ensuite à sa question, tout en me disant que je ne m'étais jamais posé la question. Franchement ? Je n'en sais rien du tout. Ma mère m'a dit qu'elle avait lu un manga durant son adolescence et qu'elle avait trouvé ce prénom dedans et que depuis.. Et bien, elle c'était juré d'appeler sa fille comme ça. Je ris légèrement à ma réponse et pourtant c'était la stricte vérité. J'avais entendu cett phrase tellement de fois de sa bouche que je pouvais presque la redire mot pour mot. En voyant au même moment le manège prendre de plus en plus de vitesse pour donner des sensations aux adolescentes qui venaient d'y monter, un gémissement s'échappa d'entre mes lèvres. Plus je le regardai et plus je me disais que c'était vraiment une mauvaise idée. Heureusement ou malheureusement pour moi, en entendant la remarque du jeune homme qui se tenait à mes côtés, je compris qu'il était tout autant apeuré que moi. Je suis d'accord, mais pour ça il faut qu'on ressorte vivant de ce manège.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyVen 28 Nov - 5:35

Je n'étais plus si certain de vouloir mettre un pied, voire tout le reste de mon corps dans cette machine de l'enfer. Mais je n'avais plus le choix. Une fois que je me fixais un objectif, si minime soit-il, je faisais tout pour le réaliser. Alors, même sans la présence de Masha, j'aurai été capable de monter dans cette attraction. Par pur défi. Ou par folie. C'était bien les cris des adolescentes qu'on entendait d'ici? Et ce looping de folie qu'on ne voyait qu'en approchant? HO MON DIEU. Le stress (ou bien était-ce cette poussée d'adrénaline que je recherchais tant en fréquentant ce genre de manège?) montait doucement en moi. Je l'intériorisais complètement, comme à mon habitude. Je semblais calme, parfaitement serein. Alors qu'à l'intérieur, mon estomac se nouait. Je prévenais donc la demoiselle à mes côtés que j'allais probablement me casser les cordes vocales. Sa tête changea et elle plongea son regard dans mes yeux. Un sourire passa sur mes lèvres quand j'entendis sa phrase. Elle semblait vouloir me taquiner. Pour détendre l'atmosphère, certainement. 'Peur? Moi? Mais non. Se casser la voix fait partie intégrante de l'attraction...' Je fis une petite moue. Oui, j'étais de mauvaise foi pour le coup mais je n'allais pas avouer à la première demoiselle qui passait que je venais de me surestimer. En effet, je n'avais jamais vu d'attraction aussi rapide auparavant. J'expliquais ensuite à Masha que je n'avais rien d'autre à faire. Ce qui était parfaitement vrai. Mais encore une fois, je n'avais pas calculé la portée de mes paroles. La belle inconnue aurait pu me considérer en cet instant comme un profiteur. Ou comme un homme désespéré qui prenait n'importe quel prétexte pour ne pas passer une soirée seul. Ce n'était pourtant pas le cas. La solitude ne m'avait jamais fait peur. Et puis, j'avais eu une réaction non calculée justement en lui tendant un ticket. Et sans me l'expliquer, j'avais eu envie de l'aider à surmonter sa peur. Je changeais donc de discussion, me présentant puis questionnant Masha sur l'origine de son prénom. Elle me parla d'une histoire de manga lu par sa mère. Elle riait. Et son rire était rafraîchissant. 'C'est une référence un peu particulière. Mais c'est toujours plus original que d'expliquer qu'en fait on tient son prénom d'un de ses ancêtres' Ce qui était mon cas, il fallait l'avouer. Encore une de leur tradition familiale. Comme si, dès ma naissance, on avait voulu me faire comprendre que je me devais de rentrer dans un moule prédéfini. Un gémissement s'échappa des lèvres de Masha alors qu'elle observait le manège. Mon regard se fixa aussi sur l'attraction. Une nouvelle fois. Mais cette fois, je ne pu m'empêcher de murmurer une petite remarque, qui, je m'en rendais parfaitement compte, n'était pas vraiment rassurante. Je pensais d'ailleurs être le seul à m'être compris mais Masha me répondit. Si on en sort vivant. Je reportais mon regard sur la demoiselle accrochée à mon bras. J'étais songeur. Essayait-elle de me convaincre de renoncer à pénétrer dans cette attraction? Elle avait presque réussi. Presque. Un sourire se dessina alors sur mes lèvres. 'C'était bien tenté. Vraiment. Mais je ne compte pas faire marche arrière. L'attraction est parfaitement sécurisée, n'ayez crainte... Tout ce qu'on risque, c'est quelques hématomes' A moins d'être cardiaque. Mais je l'aurais su si jamais cela avait été le cas. Pour les hématomes par contre, j'étais sérieux. Vu la vitesse, vu la violence de l'engin, si on était pas assez bien calé dans son siège, on risquait réellement de se cogner dans la machine. Les adolescentes sortirent de l'attraction: certaines souriaient et parlaient déjà. Une seule titubait légèrement. Une dernière s'était mise sur un côté pour... Non, je ne préférais pas imaginer ce qu'elle pouvait bien faire. Certainement refaire passer tout ce qu'elle avait mangé dernièrement. Le forain posa ensuite son regard sur nous. 'A vous les jeunes' fit-il en nous souriant. C'était moi où ces dents jaunâtres, ce sourire étiré, n'avait rien de rassurant? Je tournais mon regard vers Masha et lui adressait un sourire qui se voulait rassurant. 'Prête? '
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyVen 28 Nov - 7:48


Je n'avais qu'une envie, reculer et être le plus loin de ce fichu manège. Pourtant je ne pouvais pas m'y résoudre, parce qu'il fallait absolument que je batte cette peur qui me rongeait de l'intérieur depuis des années. Je me mordillais légèrement la lèvre tout en essayant d'enlever de la pression sur ma main, parce qu'à ce rythme là, Ezio aurait les marques de mes doigts imprimés à vie sur son avant bras. Au même instant, il reprit la parole et je souris à sa remarque. Nous étions entrain de détendre mutuellement l’atmosphère, même si nous nous en rendions pas réellement compte. On va dire ça oui... Je me demande lequel de nous deux va crier le plus fort. Un défi ? Peut-être bien et c'était peut-être pas plus mal, car cela me forcerait à aller réellement sur le manège pour le gagner. Notre discussion dériva ensuite sur nos prénoms et je ne pu qu’acquiescer sur ce qu'il dit par apport aux prénoms de nos ancêtres. Il y avait des fois où les parents n'avaient aucune idée pour le prénom des enfants et ils y allaient au plus simple. Franchement tes ancêtes avaient très bon goût, parce que tu aurais pu avoir un prénom horrible du genre... Albert, Jean-Pierre voir même Jean-Henri. Une légère grimace apparu au moment où je citai ces horribles prénoms avant d'ensuite éclater de rire. Oui c'était vrai... Ezio aurait pu hériter d'un horrible prénom alors que le sien était vraiment très sympathique. Alors que sans m'en rendre compte, je lui proposai de faire demi-tour, le manège était entrain de ralentir, prouvant que nous allions bientôt y grimper, ce qui fit que les pulsations de mon coeur augmentèrent légèrement. J'aurai essayé au moins... Après tout, qui ne tente rien n'a rien. Des bleus ? Mouais c'est vrai que sa pourrait être pire, je pense pouvoir y survivre. Avec un grand sourire sur les lèvres, j'observai les adolescentes redescendre et les voyant toutes en vies et plutôt en forme, je fus rassurer. Enfin, jusqu'au moment où je vis l'une d'autre elle se pencher et... Un nouveau gémissement s'échappa d'entre mes lèvres quand je compris qu'elle était entrain de rendre ce qu'elle avait mangé. Le forain s'adressa à nous avec un sourire que j'avais envie de qualifier de mauvais et un soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Prête ou pas, je n'ai plus le choix maintenant. Lentement, je déposai mon pied sur le manège pour aller m'y installer et à peine attacher, que j'attrapai la main du jeune homme. Le pauvre je savait pas à quoi s'attendre en m'ayant proposé de lui tenir la main. Je vais essayer de ne pas te broyer la main, mais je ne te promets rien hein... Parce que là j'ai la nette impression que je vais mourir, alors que le manège n'a pas encore commencé à bouger.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyVen 28 Nov - 8:38

J'avais beau faire le fort, ne pas montrer mes craintes, dans le fond, je n'en menais pas large. Mais j'étais de toute façon bien trop fier pour le montrer. Après tout, un homme cela n'avait pas peur. C'était cliché. Pourtant j'avais grandi avec ce genre de remarques. A croire que pour être un homme, un vrai, on devait bannir tout sentiment humain. Mon père avait brillamment réussi lui. Pas moi. Ni mon frère. Mais il était certainement bien plus malin que moi. J'étais trop franc, trop entier pour pouvoir cacher quoique ce soit. Résultat? Je fuyais ma famille. Je fuyais toute ma vie. La pression de la main de Masha sur mon bras se faisait sentir. Heureusement, ma veste noire interceptait légèrement cette pression. Elle avait de la force la demoiselle. Et moi pas assez de muscles. Du moins pas à ce niveau-là. Bref. Masha avait commencé à me taquiner, réussissant parfaitement à me détendre. Pour un laps de temps assez court certainement. Mais c'était toujours mieux que rien. De mauvaise foi, je lui avais donc stipulé que crier faisait partie de l'attraction. Limite, c'était comme si on payait pour se faire avoir peur. Après tout, c'était un peu le principe du train fantôme alors j'aurais pu avoir l'air un minimum crédible. C'était sans compter sur la perspicacité de ma partenaire de manège. "Je vous certifie que c'est la vérité. Bientôt, ils écriront sur leur panneau: Frissons & cris garantis!" Ca pourrait être accrocheur comme phrase, non? Bon ok, j'étais pas crédible du tout. Mais la peur me faisait parler. Un peu trop peut-être. "Je parie que je vous bats à ce petit jeu là" Oui, oui, je venais de la provoquer. Une manière de lui lancer un défi. Cela aurait pu la motiver. Ou pas. Après tout, je ne connaissais Masha que depuis quelques minutes. Impossible donc de savoir ce qui pourrait lui donner le courage de monter dans l'attraction. La discussion changea radicalement et on se mit à parler de l'origine de nos prénoms. J'avais, sans vraiment m'en rendre compte, dévoilé un petit bout de moi à la jeune femme. D'un naturel discret sur ma vie privée, je m'étonnais donc de la tournure des évènements. Un sourire passa sur mon visage quand elle cita des anciens prénoms que je considérais comme... affreux. Une mimique comique déforma d'ailleurs mon visage. "De ce point de vue, je vous donne entièrement raison. Mon frère s'appelle Charles-Edouard, du nom de notre grand-père paternel. Je m'avoue chanceux, pour le coup" Et encore une confidence. Décidément, je ne pouvais plus m'arrêter moi aujourd'hui. Par la même occasion, je révélais certainement mon pays d'origine. Des Charles-Edouard, cela ne courait pas les rues en Amérique. C'est ce que je pensais en tout cas. Masha essaya ensuite de me proposer de faire marche arrière. Je repérais assez vite son petit manège et j'essayais de la rassurer quant aux risques que l'on courait. Sans même penser que je parlais de sécurité avec une demoiselle qui m'avait avoué être restée coincée dans une attraction de ce genre. T'es qu'un maladroit Ezio. Et ça, je ne pouvais le nier. Très vite l'engin ralentit et le groupe d'adolescentes en descendit. Toutes plus ou moins indemnes. C'était rassurant. Si on ne comptait pas celle qui avait vomi tout son quatre heures. Ne l'avait-on jamais mise en garde contre ce genre de chose? C'est à ce moment que je me félicitais de n'avoir pas encore avaler une seule chose depuis que j'avais mis les pieds ici. Une attraction pareille, cela te remuait les tripes, te tordait l'estomac. Le mien serait bien accroché. Il avait tout intérêt. Le forain nous invita à monter dans sa machine avec un sourire inqualifiable. Si il croyait être aimable, c'était raté. Sa dent en or choquait dans sa bouche. Je n'avais pas pu m'empêcher de noter ce détail, si insignifiant. Puis je m'étais retourné vers Masha, lui demandant si elle était prête. J'hochais la tête à ses paroles et je la laissais passer devant moi, par galanterie. Je me retournais, observais la foule derrière moi comme si c'était la dernière fois que je la voyais puis montait à mon tour dans l'attraction. Je veillais à m'attacher correctement. Et à revérifier une fois que le tout était solide. On ne savait jamais. J'avais à peine fait mon inspection que Masha m'attrapa la main. Je tournais lentement la tête vers elle, posant mon regard brun dans le sien. Je lui adressais un nouveau sourire, qui se voulait rassurant. Elle m'avait tutoyé et je venais de le remarquer. Alors je décidais de laisser tomber le vouvoiement de circonstance. "Tant que tu t'arranges pour que je puisse toujours m'en servir dans quelques minutes... Le cas contraire serait embêtant. Je suis droitier" Je lui fis une mimique comique. Comme si nous n'étions pas à deux doigts de partir vers de nouvelles aventures. Je serrais sa main légèrement, remarquant que sa peau était très douce. "Tout va bien se passer" Ou pas. Le manège était à présent complet. Nous allions démarrer.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyVen 28 Nov - 9:00


Oui, je l'avais tutoyé dès le départ parce que quand je vouvoyais quelqu'un, j'avais l'impression de rajouter des années à la personne qui se trouvait en face de moi et de m'en rajouter en même temps. Le temps passait assez rapidement sans qu'on en rajoute durant une discussion. Je regardai les alentours et en voyant le monde qui c'était stoppé pour regardé le manège fonctionner sans y monter, je me disais que finalement je ne devais pas être la seule à avoir peur d'y monter. A cet instant, Ezio reprit la parole et je ne pu que rire à sa remarque. Je redéposai mon regard sur lui, bien contente d'avoir quelqu'un avec qui discuter avant de mourir de peur et surtout quelqu'un qui arrivait à me changer les idées durant quelques instants. Ce slogan irait très bien pour le train fantôme, enfin si celui faisait peur... Parce que franchement il ne fait pas peur comparé à celui sur lequel on va bientôt grimper. et c'était vrai... Le train fantôme était une partie de rigolade à côté de celui que j'allais faire maintenant. Quoique... Je disais ça, mais une fois dans le petit train, j'étais la première à hurler, surtout quand une araignée se trouvait sous mon nez ou que quelqu'un me touchait dans le noir. Trouillarde ? Non pas du tout, enfin peut-être oui mais juste un petit peu. En l'entendant me lancer le défi sur les cris que nous allions poussés, je souris et le regardai avec un air de défi. Pari tenu ! Si tu hurles plus fort que moi et bien... Tu m'offres... Une pomme d'amour ou une barbe à papa et si tu perds, je t'offre ce que tu veux. Je n'étais pas certaine de pouvoir avaler quoique se soit en ressortant du manège, parce que j'étais quasiment certaine que mon estomac serait totalement à l'envers, mais c'était la seule idée qui m'avais traversé l'esprit sur le moment. En entendant Ezio me dire comment se nommait son frère, une grimace apparu sur mon visage et je secouai légèrement la tête. Oh le pauvre, je le plains vraiment. Sa ne dois pas être facile de porter un tel prénom tous les jours. Et si je ne me trompe pas, tu dois être français ou du moins originaire d'un de ces pays. Moi et la géographie on était vraiment pas copain et ça depuis que j'étais toute petite. Heureusement que je n'en avais pas forcement besoin pour faire de la photographie. A peine quelques secondes après et on se retrouvait toutes les deux assis sur le manège et j'avais la nette impression que mon coeur allait sortir de ma poitrine tellement il battait rapidement dans ma poitrine. En entendant sa remarque sur sa main, je rougis légèrement, parce que malgré moi une image pas réellement catholique me traversa l'esprit. J'allais lui lâcher la main au moment où il me la serra pour me rassurer. J'étais tellement gênée par ce que je venais d'imaginer, que je ne sus pas quoi répondre, ayant bien trop peur de faire une bourde. Je lui souris et acquiesça lentement alors que le manège prenait de la vitesse. Si tu le dis, je te crois. Je fermai les yeux, pendant que ma main serrait le plus possible celle d'Ezio et que je me mordais la lèvre pour m'empêcher de commencer à crier.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyMar 2 Déc - 7:11

Spoiler:

Je n'avais jamais eu l'habitude d'utiliser le tutoiement. Dans ma famille, il n'y avait qu'avec mon frère que cela était autorisé. On nous avait inculqué que c'était une forme de respect. Pour le coup, je n'étais pas vraiment d'accord. Une nouvelle fois. On pouvait très bien tutoyer quelqu'un et être totalement respectueux vis-à-vis de cette personne. Mais j'avais dû me plier aux règlements de la famille. Je n'en avais jamais eu vraiment le choix. Alors, entendre une demoiselle, que je connaissais depuis quelques minutes seulement, me tutoyer, m'avait semblé bizarre. Pourtant, je n'avais pas hésité à faire de même. Si j'étais dans cette ville, c'était pour être moi-même. Autant commencer dès à présent. J'avais donc lancé un slogan, qui avait eu le don de faire rire Masha. "Le train fantôme? Si seulement il pouvait me surprendre de temps en temps. Honnêtement, à qui fait-il vraiment peur?" C'était vrai quoi: à chaque fois que j'étais monté dans un train fantôme, j'avais été déçu. Quelques araignées, des têtes de morts, des mains qui vous touchaient dans le noir absolu. Il y avait pire non? Masha avait comparé l'incomparable. Un train fantôme et une attraction qu'on aurait pu surnommer le train de la mort. Enfin, je me retins de lui faire part de mes pensées à ce sujet et me contentais donc d'hocher la tête. Je lançais ensuite un défi à la jolie blonde. Une lueur de provocation passa dans son regard. Un sourire passa sur mes lèvres alors qu'elle me certifiait qu'elle tiendrait le pari. "Pari tenu alors. J'opterais certainement pour des marrons chauds. Ou quelque chose du genre.... Quelque chose me dit que l'attraction va complètement nous geler. Jusqu'à l'os" Et puis je n'étais pas vraiment sucreries. Je n'aimais pas les barbes à papa, beaucoup trop sucrées à mon goûts. Et les pommes d'amour. J'avais toujours peur d'y laisser une dent. Je changeais ensuite de conversation, révélant par la même occasion le nom de mon jumeau. Masha grimaça et je souris une nouvelle fois. Elle n'avait pas totalement tort. Mon frère avait hérité d'un nom assez snob, qui convenait parfaitement avec le milieu dans lequel j'avais l'habitude d'évoluer. Ezio, cela faisait tout sauf fils de bonne famille. Alors que Charles-Edouard. Mais pour un renouveau, je préférais largement porter mon prénom que le sien. "Aussi incroyable que cela puisse paraître, son prénom passe mieux que le mien dans notre société" Celle d'où je venais, bien entendu. Les bourgeois du nord. Masha me parla ensuite de mes origines et j'hochais la tête. "En effet, on ne peut rien vous cacher. J'habitais il y a peu dans une petite ville française non loin de la Belgique" Là-bas, il y avait la mer, le ciel gris et la pluie. Une différence frappante avec le pays de ma mère: ensoleillé, chaleureux. Méditerranéen. Mais je n'eus pas le temps d'être nostalgique, le forain nous avait invité à nous installer. Chose faite, Masha m'attrapa la main et je lui demandais simplement de ne pas trop me l'écraser, histoire que je puisse encore m'en servir. Je vis le rose lui monter aux joues mais je n'étais pas certain d'avoir compris la cause exacte de ce malaise. Après tout, je n'avais pas eu de pensées non catholiques en prononçant ses mots. J'entendis à peine les derniers mots de la belle demoiselle. Le manège venait de démarrer, prenant très vite de la vitesse. La main de Masha serrait de plus en plus la mienne. Je regardais droit devant. Un bruit suspect venait de parvenir à mes oreilles. Un drôle de cliquetis. A moins que ce ne soit que mon imagination beaucoup trop productive. J'essayais de respirer calmement mais mon cœur battait à tout rompre. Une descente arriva alors que je ne l'avais pas vue venir. Normal, vu la vitesse. Je laissais échapper un grand cri. A moins que cela ne ressemble plus à un hurlement.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyJeu 4 Déc - 6:35


Quand il me demanda à qui le train fantôme pouvait faire peur, je laissai un petit sourire apparaître sur mon visage et j'observai les alentours, essayant de voir si on pouvait voir l'attraction en question. Quelques secondes plus tard, mon regard tomba sur les petits chariots et je pointa l'attraction du doigt, tout en observant quelques enfants qui ressortaient en pleurant. Et bien eux apparemment. Enfin, normal ils sont encore petits et ils doivent croire à tout ce qu'il y a dedans. J'avais presque pitié pour eux, mais en sachant que dans quelques années ils allaient rire de leur peur, je ne pu que sourire, parce que j'étais dans le même cas qu'eux ou presque. Mon estomac se mit à gargouiller au moment où Ezio me parla de marrons chauds... Je n'avais pas mangé depuis plusieurs heures et je commençai réellement à avoir faim et j'avais hâte que le manège soit derrière moi pour pouvoir dévorer quelque chose. Hum, miam ! Des marrons chaud. Moi je dis que tu as eu une excellente idée. Je lui fis un grand sourire. Moi gourmande ? Juste un petit peu, voir même beaucoup et ça depuis que j'étais toute petite. Le jeune homme changea ensuite de conversation pour parler de son lieu de naissance et j'essayai vainement de voir dans ma mémoire où pouvait bien se situer ce lieu. C'était dans ces moments que je regrettai de ne pas avoir été plus attentive en cours de géographie. Il faudrait que je regarde sur une carte parce que j'avoue que j'ai du mal à situé tout ça... La géographie n'a jamais été ma matière préféré. Je laissai un petit rire s'échapper d'entre mes lèvres et me concentra ensuite sur le manège où nous venions de nous installer. Plus les secondes passaient et plus j'avais l'impression que mon coeur allait me lâcher d'une seconde à l'autre. Ma main serrait de plus en plus celle du jeune homme et quand le manège prit de la vitesse et que la voix d'Ezio me parvint aux oreilles, je l'observai du coin de l'oeil tout en laissant un rire s'échapper d'entre mes lèvres, qui fut rapidement transformé en un hurlement. A ce rythme-là, nous allions être à égalité, parce que j'avais la nette impression que nous étions entrain de crier autant fort l'un que l'autre.
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MessageSujet: Re: Quand la peur ressurgit   Quand la peur ressurgit EmptyVen 5 Déc - 5:40

Nous avions engagé la conversation sur d'autres attractions que celle devant laquelle on attendait. C'était une manière détournée de passer le temps tout en essayant de calmer la peur qui montait en nous. Certainement. Alors que je demandais à Masha à qui le train fantôme pouvait faire peur, elle observa les alentours, me pointant l'attraction en question du doigt. Je le suivis du regard et le mien s'attendrit en voyant des enfants en sortir en pleurant. Je ne pus m'empêcher de penser à mon neveu. Il avait plus ou moins la même tranche d'âge que ces gamins. Jamais je ne l'aurais emmené dans le train fantôme. Il était encore beaucoup trop petit. Ou moi beaucoup trop tonton gâteau. J'hochais la tête à la remarque de Masha. "Je n'aurais certainement pas accepté que mes enfants fassent ce genre d'attraction. A cet âge du moins" Je ne remarquais pas que ma réflexion aurait pu porter à confusion. Car en effet, j'avais parlé comme si j'avais déjà des bambins. Alors qu'en fait, non. J'étais bien trop jeune à mon goût que pour me lancer dans les joies de la paternité. La conversation tourna ensuite autour de la nourriture et je souris en entendant la remarque de la demoiselle quand je lui parlais de marrons chauds. Elle semblait gourmande et cela me plaisait. Parce que fallait bien l'avouer, moi, les filles qui comptaient chacune des calories avalées, cela me dépassait complètement. La discussion changea du tout au tout et je me confiais légèrement, parlant de mon ancien lieu de vie. Masha m'avoua alors qu'elle devrait regarder sur une carte pour situer la France. Une lueur amusée passa dans mon regard. "Chacun ses points faibles. Pour ma part, j'étais plutôt doué en géographie mais un désastre en mathématique et en physique" Je fis une petite grimace. Rien qu'à y repenser, j'étais heureux d'en avoir terminé avec les études. Nous entrions donc dans le manège et je m'installais au côté de Masha, qui m'attrapa très vite la main, la serrant fortement. Je me passais de commentaire, tout ce que j'espérais c'était que l'oxygène arrive encore jusqu'aux bouts de mes doigts. Car sans mentir, elle serrait un peu fort. Moi douillet? Non voyons. L'attraction prit de la vitesse et je me mis à crier, m'époumonant. Si le manège durait trop longtemps, je serais aphone avant la fin. J'entendis la voix de Masha parvenir jusque mes oreilles. Oui, on allait avoir du mal à nous départager. Vraiment. La vitesse augmenta encore. Le vent frais tapait sur mes joues. Et je redonnais de la voix.
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