Tu t’es noyé. Dans une bouteille de Grand-Marnier. T’es aller là-bas. Dans les bras d’une bouteille de Vodka. A la nuit tombée. Pour mieux rêver. Sous les étoiles. Sous la toile. Des comètes. Tu deviens presque poète.
T’as succombé. Tes yeux se sont fermés. Pour une nuit à embrasser le vent. Pour une nuit à contempler le temps. Bordé par la magie. D’une lune qui luit.
Puis le matin a pointé son nez. Tu sais même pas quel heure il est. Au pied d’un arbre. Dans un ambiance macabre. T’as l’impression d’être seul au monde. Perdu dans cette forêt immonde. Tu reste assis. Tout doucement, tu te remets de ta nuit
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Sujet: Re: Feuilles mortes Jeu 4 Déc - 6:39
la lueur de l'aube lui caresse les jambes, la nuit a été longue, mouvementée, et elle ne se souvient que de quelques bribes. la venus, la nymphe, elle est perdue. elle s'est tue. dans la forêt, elle a marché, longtemps, torturée. son visage est amorphe, son corps est recouvert de feuilles mortes. mais elle se lève, à la recherche de ses souvenirs disparus, la main sur ses lèvres, tuméfiées, abattues, et c'est à ce moment là qu'elle le remarque. divin, hérésiarque. elle se jette dans ses bras, persuadée qu'elle est d'avoir passé la soirée avec ce gars. comment pourrait-il en être autrement, puisqu'ils sont perdus, tous les deux, au même endroit et au même instant ?
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Sujet: Re: Feuilles mortes Jeu 4 Déc - 6:58
Y’a un truc. Juste là qui te percute. Une tête arc-en-ciel. Qui réfléchit la lumière du ciel. Dans tes yeux. C’est trop lumineux. Puis tu comprends pas. Pourquoi elle fait ça. Pourquoi elle est là. Tout près de toi. Qu’est-ce-que qui c’est passé ? Qu’est-ce-que t’as encore fait ?
Faut émerger tout doucement. Pas la repousser violemment. Même si c’est dur. Même si t’es pas trop sûr. « Euh… Tu fais quoi là ? » Est-ce-que tu la connais ? Qu’est-ce-que vous avez fais ? Ça sort pas de ta tête. Tes souvenirs s’arrêtent. Mais tu bouge pas. Parce que tu peux pas. Par la fatigue t’es tétanisé. Par l’évidence qui semble être, t’es bloqué.
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Sujet: Re: Feuilles mortes Jeu 4 Déc - 7:34
c'est étrange de se retrouver là, devant un ange, se serrer contre lui, avec les derniers soupirs de la nuit, sans même savoir son prénom, sans même savoir si ce n'est pas une abomination. en tout cas, c'est une sacrée distraction. peut-être un peu trop grognon. « euh... bah... j'ai pensé qu'on se connaissait. non ? » elle se recule, se terre dans les feuilles, comme un chevreuil, trop effrayée de s'être approchée. « je me suis juste réveillée ici. et j'ai pensé... enfin, c'est con. » elle soupire, redresse ses guenilles qui tentent de s'échapper, à lui, à son emprise, à son regard noir, reste du soir, qui la terrifie, lui donne envie de se bouger. « mais... ça va, toi? » il a l'air de ne pas être très bien, d'être un chien blessé trop fier pour couiner. pour s'exprimer. en ce début de matinée, la venus est fatiguée. l'air est frais, glacial même, peut-être même infecté, alors elle se rapproche à nouveau pour lui tenir chaud, par solidarité, sans inimitié, parce qu'elle aime les tatoués.
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Sujet: Re: Feuilles mortes Jeu 4 Déc - 8:03
T’es un peu trop nerveux. Pas franchement affectueux. T’es plutôt repoussant. Parce que pour un matin, t’es pas accueillant. T’aime pas ne pas te souvenir. Quand tu sais pas quoi dire. Ni ce qui c’est passé la nuit. En quel monstre tu t’es transformé après minuit. C’est comme ça que tu fais mal aux filles. Avec tes mots comme des aiguilles. Tu t’en veux de pas te rappeler. De comment tu as rencontré cette beauté. « Je me souviens de rien… » Tu passe une main sur ton visage. Pour effacer tous les mirages. Qui bloquent ta tête. Se transforment en tempête. Elle se recule. Dans ta tête tout bascule. « Pensé quoi ? Tu crois qu’on a… Non c’est pas possible » T’as envie de rire. Juste parce que t’arrive pas à le dire. Parce que t’arrive pas à l’imaginer. Tu peux pas le visualiser. Et ça te fait encore plus mal. Même si t’es un mâle. Ça t’emmerde de pas savoir ce qui c’est passé. De pas savoir comment tu l’as trouvé. T’es encore trop désarçonné. Encore trop défoncé. « Ouais, je sais pas, j’ai mal au crâne » Tu tiens plus la distance. T’es trop loin dans ta transe. Puis elle revient vers toi. Mais cette fois tu la prends volontiers contre toi. Pour t’accrocher. Comme si t’allais tomber. Un soupire. Contre un souvenir. Mais ça vient pas. Toujours pas. Y’a juste la forêt. Et cet arc-en-ciel de beauté. « Et toi ça va ? » Et tu la garde contre toi. Encerclé de ton bras.
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Sujet: Re: Feuilles mortes Jeu 4 Déc - 17:09
venus, elle peut avouer qu'elle l'aime déjà bien, même s'il a l'air d'avoir un sale caractère, un caractère de chien. il est pas affectueux, pas forcément gentil, pas dévoué, il a pas grand chose pour lui, à part son franc-parler. à part sa belle gueule, et sa belle gueule de bois. perdus dans les bois. c'est perturbant de plus se souvenir, et venus, elle est décontenancée, sait pas comment se tenir. elle est encore un peu bourrée, un peu défoncée, et elle en paie les frais. « moi non plus... » elle le regarde faire, comme si ça allait l'aider à faire passer les éclairs les bribes de souvenirs qui tentent de percer dans sa cervelle trop perturbée. elle le regarde, fascinée, qu'elle ait pu se lier à un homme de cette trempe. elle a mal aux tempes, mais elle le dévore du regard, plante carnivore, elle détaille ses paumettes hautes, ses traits ciselés, taillés dans le marbre, son petit air macabre, elle faute, elle le sait. « pas possible ? pourquoi ? » l'arc-en-ciel perd de ses vives couleurs, vexée par ce briseur de coeur. elle ne pense qu'à une chose : il ne la trouve pas à son goût. c'est pour ça qu'il ne peut pas parvenir à se représenter la chose. alors qu'elle, elle s'imagine parfaitement lui faire un bisou. l'embrasser. et plus encore, avec leurs corps.
elle ne répond plus hausse simplement ses épaules nues. la belle bénéficie des caractéristiques d'une femme, et elle s'enflamme, est trop susceptible, iracible. mais ça ne l'empêche pas de revenir, pétrifiée par le froid, pétrifiée par l'effroi, que les ires de la nuit reviennent et la prennent. il s'accroche à elle, et elle soupire d'aise, d'être nécessaire, d'être souhaitée à ses côtés. elle respire son odeur, aimerait s'en imprégner. elle ne peut plus se taire. « ça va... ça va même mieux, là, contre toi... » elle se raccroche, piquée par une broche, en plein coeur, alors qu'ils sont entourés de fleurs. « je suis sûre qu'il s'est passé quelque chose... parce que je me sens bien. en sécurité. » dans sa tête, elle ajoute : même si t'as pas l'air très sympa, quand on te regarde comme ça, j'vois bien que t'as de la douceur, que t'as un coeur. elle se love, tentant de se réchauffer, sans essayer de le chauffer. en restant chaste, pure, innocente, dans cette forêt trop vaste, dans cette forêt effervescente.
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Sujet: Re: Feuilles mortes Jeu 4 Déc - 19:33
[i] Pas possible pourquoi ? Parce qu’une fille comme elle, tu l’oublierais pas. C’est du genre qui colle à la peau. On s’en débarrasse pas qu’avec de l’eau. Même avec de l’alcool du monde dans le nez. T’aurais pas oublié. Puis t’aurais pas fais ça dans une forêt. Dans un coin aussi paumé. Les filles comme ça faut les aimer. Dans des lieux pleins de beauté. C’est trop ridicule pour toi. Ça te ressemble tellement pas. D’un autre côté c’est pas sûr. D’un autre côté rien n’est sûr. On oubli pas une princesse comme ça. Même si c’était juste pour une fois. « Parce que, c’est naze de faire ça comme ça » Faut pas se vexer. Y’a de quoi être flatté. T’es quand même plus romantique. Même si parfois t’es trop maléfique. On dirait que tu l’as blessé. Par tes mots un peu trop choqué. C’était pas ta volonté. Tu voulais juste essayer de te justifier.
Pourtant, elle revient. Comme si c’était rien. Dans tes bras. Pour luter contre le froid. Toi tu bouge pas. Tu la repousse pas. Non parce que finalement t’aime bien. Finalement ça te fait du bien. D’essayer d’imaginer. Ce qui aurait pu se passer. Elle est trop douce. Pourtant t’y mettrais pas ton pouce. T’es sûr qu’elle pique aussi. Ça sent trop le roussi. Les filles comme ça c’est trop compliqué. C’est dur à cerner. Pourtant tu te laisser aller. T’as pas envie de luter. « Tant mieux » C’est trop bizarre. Presque ça te fou le blizzard. De pas savoir ce qui c’est passé. Comment vous vous êtes retrouvé dans cette forêt. Tu creuse dans ta tête. Mais jamais ça s’arrête. Y’a trop de couleurs. Trop de douleur T’arriver pas à tout ranger. T’arrive pas à tout replacer.
Puis elle revient à la charge. De quoi te rendre barge. Tu regretterais pas qu’elle puisse avoir raison. Y’a pas de quoi rejeter une telle liaison. C’est seulement que tu veux pas accepter. De faire les c
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Feuilles mortes
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