Parce qu'on ne perd rien en se promenant (sauf si on ne sait pas marcher).

Je marche, tranquillement. Je fais ma vie, sans me soucier des autres, ni du reste. Je m'étais initialement arrêté dans ce village afin de nourrir Rex, c'est vrai ... Mais de fil en aiguille, les évènements m'ont poussé à y rester. Maintenant, je me promène. Et je me demande pourquoi je ne rentre pas chez moi. J'avais trouvé un chien, après tout, non ? Certes, ce n'était pas le mien, mais ça en reste quand même un ... Non ? Que de questions sans réponses. Je soupire, le sourire aux lèvres. Rex marche à mes côtés. Silencieusement. Il est calme et j'aime ça. La nature est calme, ici. Elle ne m'agresse pas. Et j'aime ça aussi. Je réfléchis, lentement, et je me dis que je pourrais facilement vivre le restant de mes jours, ici. Ce n'est pas parce que je suis riche que le luxe me plait, après tout. Au contraire ... La richesse, je trouve ça épuisant. Ce qu'il me faut, à moi ? C'est un village bien paumé et, de préférence, assez rustique. Un village un peu comme celui-ci, en fait. Je suis tiré de mes songes lorsque le dalmatien se met à aboyer. Étonné, je le regarde avant de lui parler. «Qu'y a-t-il, garçon ? Qu'as-tu vu ? »

Encore après ce chat. tu ne t'arrêtera jamais. tu n'y peux rien, si tu as l'impression que vous êtes liés. tu le suis, rapidement mais tout en légèreté. Tu te fond dans la masse, tu te fais invisible, inexistante, pour ce chat. Soudain, un grondement te surprend. Tu sursautes, et le chat disparaît. plus rien, plus personne, plus de chat. tu sais que ce chat n'est pas fait pour toi mais tu pensais que cette fois était la bonne. c'était sans compter sur ce chien taché. Son maître l'interroge, et toi, tu ne trouve rien de mieux que de les regarder. intriguée mais aussi anxieuse. tu as un mauvais pré-sentiment. ça doit être cet homme, il te semble bizarre. comme s'il cachait quelque chose, quelque chose de terrible.

Une jeune femme. Une jeune femme plantée là devant nous. Je crois que c'est à cause d'elle que Rex aboie, étant donné qu'il ne s'arrête plus. Je la regarde alors, un instant, moi aussi, avant de lui faire un léger sourire et de me présenter à elle. « Excuse moi. Je crois que tu lui plais. Sebastian. » Lui tendant alors la main, il me vient alors à l'esprit qu'il est possible qu'elle le connaisse, ce chien. Peut être que c'est la fille de l'imbécile de tout à l'heure ? Peut être que c'est sa femme ? Peut être que c'est qu'une simple inconnue, également. Je préfèrerai que cela soit une inconnue, cela me vaudra moins d'explications. J'attends donc qu'elle la prenne, ma main. Je me demande si elle compte le faire ou si elle préfère me faire poireauter là comme un con. Ce serait dommage, quand même : je n'aime pas avoir l'air ridicule.

il sourit et se présente. Sebastian. et il croit que tu plais à son chien. soit, c'est peut-être vrai. même s'il a plutôt aboyé pour le chat, qui est parti maintenant. il te tends sa main, et attends sagement que tu daignes à ton tour te présenter à lui. tu laisse une pause, un silence. tu regarde sa main, et tu le regarde lui. peut-être que c'est un tueur à gage, ce type. peut-être aussi que c'est la plus gentille personne que tu ai croisé jusque maintenant. choisis. tu prends le risque ou tu t'en vas ? Olive. tu décide finalement d'attraper sa main, politesse quand tu nous tiens. tu diriges les yeux vers le chien, et demande, comment il s'appelle ? tu lui offre un léger sourire du coin des lèvres.

Un bref instant, je me demande si elle me donne son nom, également, ou si elle se contente de m'insulter. Lorsque sa main rejoint la mienne, cependant, je comprends qu'elle se présente, elle aussi. Et ainsi, j'ai rencontré une deuxième personne, aujourd'hui ... Bien plus que dans les six derniers mois de ma vie, ça, c'est sûr et certain. Bon, peut être pas ... Mais en tous les cas, aujourd'hui est un jour nouveau. Un jour débordant d'activité et de découverte. Un jour qui me donne l'impression d'avoir fait le bon choix, en sauvant ce chien et en mettant les pieds ici. Lorsqu'elle te demande comment ton chien s'appelle, un sourire légèrement fier se dessine sur tes lèvres. Cela ne fait certes pas plus de quelques heures que tu le possèdes, et pourtant, tu tiens déjà à lui. « Rex. » Je m'accroupis alors pour caresser le dénommé filou, avant de me retourner vers Olive. « Tu aimes les animaux ? »

Rex. un peu prévisible, pour un chien, mais c'est vrai que finalement, ça ressemble au maître. ce type avait un physique plutôt simple, il était propre sur lui et semblait tout droit sortie d'une série type Dallas. beau, grand, fort, voilà ta définition de ce gars-là. Le total inverse de toi, quoi. tu souris à sa réponse et passe ta main entre les deux oreilles du chien, caressant sa tête, tu le salue, à ta manière. il te demande si tu aimes les animaux et tu souris, hochant la tête. oui, tu aimes ça. mieux même, tu aimes leur manière d'agir. ils y vont à l'instinct, et à tes yeux c'est la meilleure des choses. j'aime ça, oui tu lui souris, j'aime leur manière de vivre, il ne comprendra peut-être pas, tant pis. vous l'avez depuis longtemps ? bien évidement, tu parles du chien.

Elle se met à communiquer avec le clébard, à sa façon, et moi je commence à me souvenir que les gens ont souvent cet instinct. Je crois que jusqu'ici, tous ceux que j'ai eu le plaisir de croiser se sont mis à caresser Rex dans le bon sens du poil - si toutefois un mauvais sens existait - et la dénommée Olive ne semble pas échapper à cette généralisation, au contraire. Elle répond alors à ma question. Oui, elle aime les animaux. Je souris un peu. Cela me fait plaisir à entendre, même si cela ne me surprend pas, vu son comportement avec Rex. Elle m'explique alors pourquoi elle les aime et je souris parce que je me rends compte que ses raisons correspondent plus ou moins aux miennes. Comme si nous sommes sur la même longueur d'onde. Lorsqu'elle m'interroge au sujet de la durée que cela fait que Rex est en ma possession, j'hésite un peu avant de lui répondre. « Pas vraiment, non. » Délibérément, je reste vague. Comme ça, personne ne pourra m'accuser de vol de cabots.

» Parce qu'il faut être bon avec les animaux.
» besoin de rien, ni de personne.
» soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien
» ILS REGARDENT LE SOLEIL SANS RIEN Y COMPRENDRE
» Parce qu'en se perdant, on peut parfois y gagner.

Parce qu'on ne perd rien en se promenant (sauf si on ne sait pas marcher).

Parce qu'on ne perd rien en se promenant (sauf si on ne sait pas marcher).

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