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**▸ HERE SINCE** : 13/01/2014

campfire

life begins at the end of your comfort zone

ce n'est pas les gens qui manquent, à buffalo backpackers beach. plusieurs petites tentes sont installées ici et là, des caravanes sont également stationnées non loin, et ce, en tout temps. t'es jamais, jamais, jamais seul, ici. ce soir, certaines personnes ont préparé une soirée autour d'un feu. t'es nouveau, ici? eh bien, voici une bonne manière de rencontrer de nouvelles personnes. amuse-toi!

n'oubliez pas qu'il s'agit d'un sujet de groupe et qu'il est donc préférable d'éviter les pavés pour favoriser l'avancement de la soirée! :white:

Elle dépose son sac par terre pour la première fois depuis des heures et s'arrête devant une tonne de tentes et des caravanes installées un peu partout sur un immense terrain près d'une plage. Daïka croyait halluciner, complètement paumée. Voilà qu'elle avait parcourus beaucoup de chemin depuis son départ du Québec. À vrai dire, c'est le genre d’expérience qui te prend des jours, et voir des semaines avant de pouvoir officiellement t'installer quelque part, trouver un petit boulot et recommencer à zéro. Mais jamais au grand jamais elle aurait cru tomber amoureuse d'un tel endroit. De là jusqu'à vouloir y rester. La jeune fille jeta un coup d’œil à la carte dans ses mains pour confirmer qu'elle avait atterrit à la bonne place. C'était donc là, le fameux buffalo backpackers beach. C'est alors qu'elle s'alluma une clope en se remettant à marcher au travers des installations, ayant une petite pensée pour ses potes québécois qui devait se faire chier en cours à cet instant même.

Le jeune homme était fatigué, rincé. Les baskets troués par tant de kilomètres parcourus, de personnes rencontrées, de souvenirs amassés. Un fin sourire gagna les lèvres du blond quand il arriva enfin devant le panneau qu'il avait tant cherché. Les cheveux en bataille et les yeux creusés, il faut avouer que Cézanne n'était plus qu'une ombre à cet instant précis. Un sac sur une épaule, la guitare sur l'autre, on aurait pu croire le héros d'une bande dessinée. Sauf que le quidam s'égarait à chaque pas qu'il faisait, dans ce dédale il ne savait où donner la tête. Et la poussière lui piquait les yeux. Malgré le soulagement, un long soupir de frustration passa la barrière de ses lèvres. De son regard émeraude, le zigue examinait le monde qui l'entourait. Il voulait juste trouver un signe de vie. Quand, soudainement, il remarqua la masse de tentes. ça y est il pouvait enfin souffler.

Il fait plutôt bon. Cela fait longtemps que j'me suis pas senti aussi bien. Non. En vérité, je me suis toujours senti bien mais ce soir plus que les autres. Ca change. J'me stoppe l'histoire de profil de la vue qu'on m'offre. Je prends une énorme bouffée d'air, la première depuis que je suis arrivé. L'oxygène pénètre dans mes poumons, d'une violence, et s’arrête net, comme un métro freinerait à une station. j'souris un peu, discrètement. j'ai faim, j'suis complétement lessivé mais ç'va. ça fait un moment que je marche, mais j'avance entre les tentes disposées un peu partout, j'écoute les rires des autres, le bruit des tentes qui s'ouvrent et se ferment. faudrait que j'trouve un endroit pour la mienne. et quelqu'un pour la partager (peut-être). comment j'pourrais bien choisir parmi tout ça ? trop de choix. j'sors mon harmonica, et commence à susurrer un air comme même moi je ne connaissais pas.

Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de Dyaz quand elle vit enfin l'endroit qu'elle cherchait depuis le début de la matinée. Elle vagabondait depuis des jours à la recherche de ce lieu, avec une carte qui lui servait une fois sur dix vu qu'elle se perdait tout le temps ... Mais elle n'oubliera jamais les lieux qu'elle a découverts et qu'elle a pris en photo depuis tout ce temps. Elle finit par traîner son sac jusqu'au fameux lieu qui regroupait de nombreuses personnes dans le même état d'esprit qu'elle. Elle savait parfaitement qu'au premier abord on ne l'imaginait pas vagabonder avec seulement un sac à dos sur le dos, mais en fait si, elle avait pris goût à ça grâce à son père, au grand désespoir de sa mère qui l'aurait plu vu derrière un pupitre à l'université de Yale ... Enfin, elle lâcha son sac et s'étira un instant en observant les gens autour d'elle ... Elle allait bien s'amuser, elle en était certaine.

Elle avait l'impression de marcher nu-pieds tellement que ses converses était imprégné à son pied, ou plutôt tellement trouées qu'elles en perdent leur fonction première. Le soleil lui plombait dessus et lui crevait les yeux, sans parler des regards inconnus sur elle qui n'ose pas trop l'aborder. Elle les oublies, se cherchant un endroit où s’asseoir et souffler un coup un petit moment. En tout cas, ce n'est pas l'espace qui manque. Déposant son sac par terre pour y sortir une bouteille d'eau, elle s'installe sur son chandail de laine et balance sa clope dans le buisson tout près, prenant son visage entre ses mains pour se réveiller un peu. La place était tellement remplie de monde, qu'elle ne savait pas où donner de la tête. Heureusement, elle ne semblait pas être la seule dans cet état.

Arrivé dans un coin d'ombre, s’efforçant de faire abstraction du bruit environnant, le blond s’installa. Ou du moins ses jambes cédèrent. À bout de forces, il laissa son buste tomber, les bras ballants, les yeux vers le ciel. Le quidam ne faisait qu'un avec la terre. Le ciel prenait toute la place dans sa tête, secrètement, il aurait voulu s'envoler. Se sentir léger pour oublier ses muscles tendus et douloureux. Du bout des doigts, il attrapa ce qui lui servait de sac pour en extirper une gourde et la porter à sa bouche. Triste déception quand il remarqua qu'elle était vide. À sec. Il n'avait pas vraiment la force d'aller se la remplir. Le jeune homme se contenta alors de regarder une jeune femme étancher sa soif à quelques mètres de lui, de plus, son état paraissait similaire à celui de Cézanne.

les basses résonnent à l'arrière de ton tacot allemand parsemé de tag et de rouille. tu montes le son jusqu'à en faire grésiller les deux monstres qui te servent d'enceintes. ça t’enivre, ça t'emporte. le lieu-dit se dessine devant tes pupilles olive. t'esquisses un sourire. ton cœur rate un battement. ni une, ni deux, tu coupes le contact et poses le pied à terre. tes muscles grincent, craquent, couinent, mais qu'importe.
les mains glissées au creux des poches de ton vieux bermuda en jean, tu te frayes un chemin jusqu'au cœur de la plage où prônent déjà une bonne vingtaine de tentes de fortune. les petits feux de bois se dessinent peu à peu dans la pénombre. tu traînes des pieds, amassant à chaque pas un peu plus de sable au creux de tes godillots éventrés. le vent coulis t'arrache un long frisson. ton palpitant s'élance de plus belle. tu observes ceux qui t'entourent.
une clope, par pitié.

Chiffo et les gens, c'est une drôle d'histoire. A parcourir le monde tout seul, il a oublié ce que c'était que de sourire, de dire bonjour et d'être polie. Il a même fini par effacer de sa mémoire les jolies conseils de sa mère, ceux qu'il se devait d'appliquer en tout circonstance. Alors, pour une fois, Chiffo c'était garé sur le parking avec l'envie de se souvenir de tout ce qu'il avait oublié, de tousser un peu pour arranger sa voix rauque et se mêler à la foule, comme une ermite n'ayant pas vu le jour depuis deux cent ans au moins. Il y a un feu de camp, des éclats et des gens qui lui ressemblent un peu. Chiffo se frotte doucement la nuque et s'approche un peu du moulons. Il se demande un peu ce qu'il devrait faire, s'il doit saluer tout le monde ou se taire. Alors il s'assoit, d'un coup, sans se poser de questions et lève les yeux. Il est totalement perdu Chiffo. Assez perdu pour hélé le premier venu (KOSTIA), un air paumé imprimé sur le visage. t'es musicien ? et la politesse, Chiffo ? salut.

L'eau qui descend dans sa gorge lui donne envie de pleurer tellement elle fait du bien, qu'elle la rafraîchie et lui éclairci les idées. Daïka ne porte plus attention à la quantité d'eau qu'elle a dans sa bouteille désormais, pouvant se remplir à tout moment avec les services d'eaux de l'endroit. Ce moment de fraîcheur fut interrompu lorsqu'elle sursauta en entendant un semblant de corps qui tombe par terre non loin d'elle. Au fond, elle espérais se tromper mais la déception fut réelle, elle avait de la compagnie. Et de la compagnie assoiffée comme elle, pâle, nouveau peut-être ? Sans dire un mot, elle se déplace de façon à lui tendre la bouteille mi-vide et le détail du regard. « Daïka. » dit-elle avec son accent français, espérant qu'il ne parle pas anglais.

tu regardes autour de toi, mais tu ne sais plus où donner d'la tête. t'as toujours été quelqu'un de dynamique, d'actif, d'enjoué, tu voulais parler à tout le monde jusqu'à pas d'heure. et aujourd'hui, t'etais servie. un sourire s'immisçait entre tes lèvres, tandis que tu posais ton sac à dos derrière toi, ton soupir s'envolant au gré du vent. soudain, un air d'harmonica rassurait tes oreilles. ton regard, attiré par la mélodie, de posa ainsi sur un jeune homme, brun, l'instrument aux lèvres. je l'observais un long instant, j'voulais savoir, décoder, connaitre ce qui s'cachait derrière ces notes de musique. cet air, il m'faisait du bien. il détendait l'integralité de mes membres, torturés par la marche. alors encore une fois, j'souris. au jeune homme cette fois-ci. j'savais pas s'il me regardait, s'il s'était rendu compte de ma présence, mais peu m'importait. je détachais mon regard, tandis que je me retournais. j'avais peur. peur d'aller vers les autres. putain, j'avais tout quitté. tout, pour banff, et j'me retrouve là, entre un ou deux éclats de rire, à épier les personnes qui m'entourent, alors j'me pose, pas loin d'un rocher qui bordait une tente. d'ailleurs, j'sais toujours pas où dormir moi. oh et puis, j'ai d'autres choses à penser, j'ai une longue nuit qui m'attend après tout. j'espere.

La fatigue était le compagnon de route du blondinet, il la prenait par le bras et marchait à ses côtés. Jusqu'à ce qu'elle engloutisse la moindre goutte qui se trouve dans ces veines. Ce n'était pour lui qu'une étape passagère, bientôt il allait s'endormir. La bouche sèche certes, mais il se reposerait. Pourtant, celle que le jeune homme avait dévisagé, sans la moindre discrétion quelques secondes auparavant, se leva. Bien que la frustration se lût un peu sur son visage, elle lui tendait sa bouteille. Comme si la bonté gagnait sur toutes les autres émotions. « Daïka. » lui adressa-t-elle. Les yeux clairs de notre homme se posèrent sur le visage de poupée qui se présentait à lui. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Il savait plus trop comment faire Cézanne. Alors d'une voix douce il répondit « Cézanne. » avant de rajouter avec empressement « … et merci ! ». presque timidement, il fit couler le liquide dans sa bouche. Lorsqu'il fut interpellé par un air musical, un instrument métallique. lui aussi, il aurait voulu jouer s'il avait la force. la gratte c'était son truc.

Georgie déplie ses longues jambes du siège passager et saute sur le bitume, remercie brièvement le vieux dégueulasse qui la prise en stop une centaine de kilomètres plus tôt et qui ne manque pas de la mater d'un oeil torve lorsqu'elle se retourne pour rejoindre la plage. La plage, vite. Besoin d'air frais, d'embruns qui lui piquent le visage, de grains de sable déposés dans ses cheveux par le vent. Besoin de se purifier de cette atmosphère malsaine et vulgaire supportée des heures dans la voiture. Elle se précipite donc vers le parking du buffalo backpackers beach, pressée de s'éloigner du véhicule, pressée de rencontrer d'autres gens, normaux. Trop pressée peut-être d'ailleurs, puisqu'elle se cogne contre une jeune femme brune (SKYE). Un cri étouffé et son sac à dos, qu'elle tenait à bout de bras, qui s'écrase par terre un peu plus loin. Vite, elle le récupère, vérifie qu'il est bien fermé, vérifie surtout la poche intérieure, celle où elle garde son trésor. Oui, tout est là, alors elle se relève et fait face à celle qu'elle vient de bousculer. désolée, je.. je t'ai pas vue.

Une douleur dans le bas du dos la fit grimacer, elle avait besoin de poser ses fesses par terre, mais avant tout, il fallait qu'elle se sociabilise un peu, de nature timide, il fallait juste qu'elle se lance pour ne plus s'arrêter parce qu'elle devenait rapidement très à l'aide dès qu'elle avait fait le premier pas. Attrapant son paquet de clopes dans la poche arrière de son short en jean, elle en porta une à ses lèvres avant de venir en proposer une à son voisin non loin d'elle (SID). « Une clope ? » Comme si elle avait lu dans ses pensées, après tout, il fallait être solidaire dans ses moments-là. « Au fait, je m'appelle Dyaz » elle espérait qu'un fond de musique puisse venir rythmer le début de cette soirée.

Elle ignore pourquoi elle avait donné de l'eau à cet inconnu, peut-être étais-ce qu'il lui rappelait ce blond qui l'avait accueilli un peu plus tôt dans son voyage. Ou peut-être voulait-elle seulement avoir de la compagnie ? Ça devait être un mélange des deux, elle ne pouvait pas le savoir. Son cerveau ne fonctionne plus, son ventre crie famine et les cernes sous ses yeux sont tellement énormes qu'elle pourrait se faire passer pour un clown obscur. Sans oublier qu'elle venait de se présenter à un inconnu, ne sachant pas trop quoi dire de plus. Cézanne, elle n'a jamais entendu ce prénom. D'où vient-il ? Certainement pas de là où elle vient. « Tu sais où on peux trouver un truc à manger près d'ici ? » lui demande t'elle faiblement, reprenant place sur son chandail pour commencer à se rouler une cigarette.

De loin, Cézanne observait les autres et riait en voyant que deux filles s'étaient rentrées dedans. Enfantin, je vous l'accorde, mais rire cela lui faisait tellement de bien. La jeune femme, en face de lui, le regardait. Elle attendait peut-être qu'il dise quelque chose. Oui mais voilà, lui non plus était un peu déstabilisé. Peu habitué à cette générosité. La fameuse Daïka réclama de quoi se nourrir, du moins un endroit où l'on pouvait se remplir la panse. Le blond n'en savait rien, il venait de débarqué lui aussi, alors comme pour lui rendre l'appareil, il sortit le sandwich de son vieux sac. Le déchira en deux avant de lui passer la plus grosse moitié. « tiens. » puis il alla chercher sa guitare pour accompagner le fameux joueur d'harmonica.

et là, le miracle. dieu n'est pas un grand barbu grisonnant, mais bel et bien une jolie métisse (DYAZ). l'objet de toutes tes convoitises illumine tes pupilles d'enfant, et un large sourire se dessine sur ton visage de chérubin. sans l'ombre d'une hésitation, tu captures ladite cigarette et figes ton regard dans les deux grands yeux ébènes de ta généreuse voisine.
- j'dis pas non, merci.
tu portes le filtre à tes lèvres et lui empruntes son briquet. une taf. ta cage thoracique s'enflamme de plaisir. elle se présente. dyaz. ça t'interpelle automatiquement.
- dyaz ? c'pas commun comme prénom ça, c'est de quelle origine ? (sourire)
tu reprends, confus, lui tendant ta main.
- eh désolé, moi c'est sidoine. ou sid s'tu préfères, ça n'a pas d'importance. (sourire, again)

musicien ? je sais pas, tu trouves que j'suis un musicien ?

tu gères man

Ses jambes commençaient à se laisser aller au rythme de la musique qui venait de derrière. Elle tape souvent des pieds et des mains, tel un joueur de batterie. Ses parents disent que c'est le stress, les médecins disent que c'est de l'hyperactivité. Le fait est qu'elle s'en fiche, et qu'elle n'écouteras jamais personne. Entre ça et sa cigarette en cours de fabrication, y'a l'inconnu en blond qui lui offre une moitié de sandwich suite à sa question. En guise de merci, elle lui sourit et le regarde ensuite partir rejoindre le joueur d'harmonica. Il était temps de faire taire son estomac et de se bouger un peu. Daïka se leva et se mit à marcher vers les musiciens réunis en finissant le peu de bouffe qu'elle avait réussit à avoir. Elle se mit à les écouter en tirant sur le joint de tabac à ses lèvres.

Chiffo fronce les sourcils et laisse ses yeux glisser sur la silhouette du blond. Comme s'il avait un radar à musicos enfouis dans le bide. Il n'en sait rien à vrai dire, mais il en a bien la dégaine, ce type-là. Peut être ses cheveux, peut être un peu l'harmonica aussi. Il siffle un peu et hausse finalement les épaules. T'as un harmonica, t'es donc un musicien. Il réfléchit un instant et rajoute doucement. Ou un cow-boy. Un texan, un américain, avec un cheval garé non loin. Chiffo réfléchit trop parfois, c'est sans doute la solitude qui veut ça. Alors il tape un peu contre ses cuisses et jette un léger coup d’œil à la silhouette féminine qui c'est approché. Chiffo décroche un petit sourire et se détend. Faut se calmer un peu, faut respirer.

tu souris timidement à l'homme à l'harmonica, puis t'entends une mélodie rythmée te monter à la tête. tu souris de plus belle, tandis que tu te levais lentement de ton rocher. tes jambes commençaient à s'engourdir, et tu grimaças, les fourmillements t'empêchant de te relever normalement. une fois debout et la douleur passée, tu essuyas instinctivement le bas de ton dos de tes mains, et sans que tu n'vois rien venir, une femme, d'après ce que tu pouvais voir, te bousculait. impulsivement, bien que le choc t'ai plus effleuré qu'autre chose, tu pousses un petit aïe ! tu regrettais déjà cet acte, après tout, la blonde en face de toi pourrait mal le prendre. alors tu ne fais comme si de rien n'était, et tu l'observas, perplexe, vérifier chaque poche, chaque parcelle de tissu qui recouvraient son sac. dans l'incomprehension, tu décides de garder le silence quant à ce comportement étrange. elle se releva ensuite lentement, posant ainsi son regard sur ta personne. mes lèvres s'etirerent en un sourire rassurant. désolée, je.... je ne t'avais pas vu tu battais des paupières : elle avait l'air gentille. ca te rassurait au fond, c'est pour ca que t'avais peur, tu voulais pas qu'on t'rejette. comme avant. ca te collait définitivement a la peau. y'a aucun de soucis, ca arrive. tu n'as rien j'espère ? tu la reluquais de haut en bas, afin de percevoir la moindre écorchure. mais tes yeux ne purent s'empêcher de fixer intensément ce fameux sac : que cachait-il ? tu essayais de l'oublier bien vite. l'amie potentielle qui de trouvait devant toi peux fuir. je m'appelle skye, et toi ?

La générosité faisait partie des qualités de Dyaz, elle avait appris à donner sans pour autant attendre quelque chose en retour. Alors ça lui était venu naturellement de proposer cette cigarette à ce garçon. Elle sourit quand ce dernier lui demanda l'origine de son prénom, c'est une question qu'on lui demandait souvent en même temps ce n'était pas courant. « C'est d'origine espagnol, enfin c'est ce que m'ont dit mes parents. » Un autre sourire avant de prendre une taffe qui ressentit quelques secondes après de sa bouche. Sidoine ou Sid, c'est sympa comme prénom, elle adorait retenir les différents prénoms qu'elle avait pu entendre durant son voyage. « Et bien Sid, c'est toujours sympa de tomber sur des endroits pareils, avec des gens pareils. » La musique retentit et elle ne put s'empêcher de taper du pied au rythme de la musique. « On devrait les rejoindre » proposa-t-elle en marchant en direction du groupe qui commençait à se former.

elle tourne autour de l'événement, ne sait pas quoi faire. quoi dire. quoi comprendre. c'est un peu flou autour d'elle. de ses jambes nues à partir des genoux, de son petit corps frêle, habillé d'une simple robe un peu délavée. de sa tête. dans sa tête, aussi. c'est grisant. elle aimerait dessiner. n'importe quoi. n'importe qui. elle ne le fait pas. elle observe simplement. elle sait qu'elle devrait renter, réviser ses cours, dans ce placard qu'elle loue pourtant cher, et qu'elle ne pourrait pas payer si ses parents n'avaient pas accepté de l'aider.
elle sait tout ça. mais elle s'approche tout de même. se mouve entre les caravanes, manque de se casser la gueule sur un petit chien laissé là. il se met à japper, et elle grogne pour le faire taire. ça ne marche pas. alors elle décide d'avancer un peu plus. pour échapper à ces aboiements, et le bruit des battements de son cœur, qui cogne fort contre sa cage thoracique.
cœur de timide. cœur plein. cœur de gamine. palpitant à la con.
le feu est là, devant ses yeux. elle ne voit que lui pendant un instant, puis aperçoit petit à petit les gens autour d'elle. ils sont flous, eux aussi, et elle ne peut s'empêcher de se dire qu'elle l'aime, la vie.
et cet harmonica qui joue, et cette guitare qu'on ramène.
elle sourit, cette idiote, en se réchauffant les mains, et en ne disant rien.

Elle aurait bien voulu les rejoindre avec son tambourin et entamer un rythme, dommage qu'il ait rendu l'âme dans la ville d'avant. Alors que des gens commençaient à se rassembler autour du feu et écouter les gars jouer, Daïka se concentra sur les flammes et l'arrivée de ceux-ci, les détaillant sans vraiment oser les approcher. La dernière arrivée attira son attention, elle lui faisait penser à une de ses copines dans sa ville natale. Alors que celle-ci se mit à se réchauffer les mains près des flammes, Daïka approcha une bûche afin de pouvoir s’asseoir près du feu.

le regard ancré dans les étoiles, tu t'amuses à les relier pour dessiner. depuis que t'es sur la route, c'est un de tes passe-temps favoris, recréer les constellations. faut renouveler sans cesse, ici à Banff on voit moins d'étoiles que perdue en pleine cambrousse. c'est deux mondes différents, deux états d'esprits à adopter, faut s'adapter. tu viens juste d'arriver en ville et ça te fait du bien de retrouver des coins de natures. alors t'es juste là, posée au sol, allongée de tout ton long, entre terre et ciel, presque invisible aux yeux des autres.