SC2 ▸ CAMPFIRE

avant même que tu ne puisses lui répondre, le type qui jouait de l'harmonica tout à l'heure vient vous accoster -enfin, lou surtout, c'est compréhensible-. silencieux, tu observes la scène. il lui tend l'objet métallique. objet sur lequel tu poses tes prunelles. t'en as jamais joué, mais qu'importe, la curiosité l'emporte. lou décline la proposition, alors tu ne te fais pas prier pour dérober l'instrument.
- j'peux essayer ?
question qui n'en est pas une puisqu'une fois l'objet dans les mains, tu n'attends pas une seconde de plus pour souffler dedans et laisser s'échapper un vieux son bien dégueulasse. son dégueulasse que tu changes en musique tout aussi dégueulasse en faisant glisser tes doigts de gauche à droite. le tout, en mimant d'être vraiment à fond dans ton "art".

Tu commençais à avoir froid malgré le feu avec le soleil qui s'était couché, et le vent qui semblait vouloir se lever mais qui restait calme. T'enfiles alors ton chandail de laine, question de te tenir d'avantage au chaud en essayant d'oublier le poids de tes yeux qui annonçait la fatigue. Heureusement que t'avais eu l’intelligence de te poser, une grosse nuit de sommeil allait être nécessaire pour trouver un boulot dans les jours suivants. Dyaz, cette nouvelle connaissance relance la conversation, heureusement pour toi. Elle est nouvelle ici, tout comme toi et probablement d'autres gens autour de ce feu. « Je débarque du Québec en fait... Je me suis rendu ici comme je pouvais, par auto-stoppeur et parfois en bus ! » et tu t'est souvent arrêté dans des villes inconnues, où tu as rencontré des personnes extraordinaires et accueillants. Le blond, Cézanne, celui qui t'as offert un sandwich auparavant offre à tout le monde d'aller se baigner. Pour ta part, tu ne te réjouis pas vraiment face à la température de l'eau et de la fatigue qui montait en toi, alors tu te contentes de faire non de la tête, et de les regarder s'aventurer vers la petite rivière. « Tu peux toujours tenter d'y mettre les orteils, mais je te jure que tu vas revirer avant même d'avoir mis l'autre pied à l'eau ! » lui dis-tu en réponse à sa demande.

Dyaz ne peut s'empêcher de rigoler en voyant quelqu'un courir direct vers l'eau totalement habillé. Les gens sont dingues ici, c'est fun. Daïka lui explique quelle aussi elle est nouvelle, qu'elle vient à peine d'arriver à Banff, venant du Québec par divers transports. Dyaz hocha la tête, elle comprenait parfaitement le fait de changer de transport le plus souvent possible. « Ne t'inquiète pas le stop, le bus ça me connait aussi. Tu pries toujours pour ne pas tomber sur un mec chelou ! » Observant les gens autour d'elle, elle aperçoit déjà quelqu'un retirer ses vêtements, elle allait en faire de même quand Daïka lui précisa que rentrer dans cette eau gelée allait la faire revenir vitre fait près du feu. Hm, peut-être, mais Dyaz n'était pas de nature frileuse, et au pire si elle attrape un rhume ou quoi que ce soit d'autre, elle s'en prendra à elle-même. Retirant son short, elle préféra tremper ses pieds en premier avant de retirer le reste ... Regardant celui qui c'était jeté tout habillé dans l'eau, un sourire malicieux aux lèvres. « Tu vas vraiment attraper froid, toi avec ces vêtements mouillés. » Elle tenta le diable et rentra jusqu'à mi-cuisse dans l'eau qui fit contracter ses muscles quelques secondes. « Dès que t'es dedans elle te semble plus chaude ... Enfin, je crois. » Lança-t-elle en rigolant, ils allaient tous la prendre pour une folle si elle continuait.

Visiblement ils sont pas tous très courageux, bien qu'en y réfléchissant ils ont peut-être raison. Tu poses ta guitare au côté de Daïka, la seule dont tu connais le prénom. Cette dernière ne voulant pas aller barboter, remarque toutes les filles -mise à part une brune- sont restées au coin du feu. Tu retires ton gros pull en laine, lui tu ne tiens pas a l'abîmer, c'est quelque chose qui a une vrai valeur à tes yeux. D'un regard plein d'arrogance, tu hausse les épaules en guise de réponse. Elle claque des dents la pauvre, le gentleman que tu es durant de rare occasion pose son pull sur les épaules de la railleuse. Un cinglé pendant ce temps est parti se baigner tout habiller, tu ris avant de partir le rejoindre. Tête en avant. Une fois en contact avec l'eau, tu ressors le haut de ton corps, un large sourire aux lèvres. L'enfant que tu étais, y a longtemps, pars taquiner le brun (RONALD).

Il se réchauffe tranquillement près du feu. La musique s'est arrêtée, un des musiciens propose de se jetter à l'eau. Asher les observe. Aujourd'hui, il passe son tour. Les tenues c'est pas ce qu'il a en abondance en ce moment. Faudra d'ailleurs penser à se faire un stock, parce qu'il compte rester ici un petit bout de temps quand même. Son regard ébène se pose sur l'eau. Il est sûr qu'elle est gelée en plus. Un gars teste. Oui, elle est bien froide. Une moue moqueuse apparaît sur son visage. Le pauvre, il doit être frigorifié. Si un peu d'alcool était en lui, Asher se sentirait assez confiant pour plonger lui aussi. Mais sobre, il est plutôt posé comme gars. Il observe les gens. D'ailleurs il y a une fille qui fait pareil (SKYE). Elle reste spectatrice, comme lui. Pas envie de se mélanger peut être. Il devrait la laisser tranquille, mais il se lève, va à côté d'elle, lui sourit. “Salut.”

Le chiffo fini tranquillement de se déshabiller en ignorant le type qui n'accorde aucune importance à la vie de ses habits, il remarque à peine le regard posé sur lui. Parce qu'il y tient, lui, surtout pour éviter l'hypothermie après. Pourtant, Chiffo a bien envie de croire que c'est une bonne façon de démarrer une nouvelle aventure dans ce coin là, de crever de froid comme ça. Il laisse ses habits tomber au sol et frotte un peu ses cuisses, réajustant au passage le seul tissus qui le recouvre encore. Y'en a un tas, qui sont déjà à l'eau. Chiffo n'est pas bien pressé, il se contente de trottiner tranquillement jusqu'aux silhouettes en serrant un peu les dents et lorsqu'il arrive jusqu'à celle d'une jeune fille (DYAZ), il l'observe d'un air contrit. Chiffo n'avouera jamais, jamais que l'eau est glacé. Alors, pour se donner du courage, il lui souffle, d'un air profondément sérieux. Aller, faut se mouiller plus que ça là. Et lui attrape la main pour la tirer avec lui. Quitte à mourir, autant amener quelqu'un au passage. Lorsque l'eau recouvre un peu plus son torse, Chiffo se dit que c'est là la meilleur idée qu'il a eu jusqu'à maintenant.

Même si mon corps à toujours apprécié la fraîcheur d'une soirée j'avais bien envie de m'installer autours du feu. De toute manière quand on vient d'arriver il faut savoir faire de nouvelles rencontres.De nature curieuse j'observais tout les gens qui se sont installé , mais je restais là silencieuse avec un sourire malicieux au bord de mes lèvres. Je riais à l'intérieur de moi et je souhaitais voir ce qui allait se passer par la suite. Puis je regardais l'eau j'avais bien envie de m'y plonger

beaucoup sont dans l'eau à présent, mais lou, elle regarde sid faire le con. ça réchauffe bien plus le cœur qu'une baignade nocturne. et puis les observer lui donnerait froid. elle préfère rester près des flammes qui semblent monter haut dans le ciel maintenant. vers les étoiles. l'instant serait apaisant si sid arrêtait d'essayer de jouer de l'harmonica. c'est un enfant-diable qu'elle a trouvé là. mais il a l'air sympa, et malgré le fait qu'il ennuie tout le monde, lou commence à bien l'aimer. "tu les fais tous fuir" dit-elle en parlant des baigneurs, alors qu'elle relève la tête vers son ami de fortune. à côté d'eux, une jeune femme s'est installée pour se faire griller des marshmallows, mais elle ne semble pas vouloir en donner. tant pis. lou se contente de sa bière, qu'elle termine sans un mot. et des sourires des autres dont elle se nourrit. il en faut peu pour se sentir bien, finalement.

tu les fais tous fuir, qu'elle te dit. ça te fait sourire et t'arrêtes un instant le massacre.
- tant mieux, ça nous fait plus de bière ! (héhé)
oui car entre temps, tu as siffler la dernière goûte de ta heineken et c'est bel et bien sans quémander ton reste que tu en dérobes une nouvelle dans le pack sagement dissimulé à côté de vous.
- et au lieu de te moquer, vas-y essaye ! tu verras qu'c'est pas si facile que ça en a l'air.
non mais oh. t'es bien décidé à la décoincer un peu la petite blonde.

L’eau la frigorifie, mais elle continue d’avancer lentement comme si elle profitait de cet instant comme le dernier. Laissant glisser ses mains sur la surface de l’eau, elle retire son haut, le jetant sur la rive en espérant le retrouver en sortant. Elle ferma les yeux pour se concentrer sur ses muscles qui lui suggéraient de sortir immédiatement, mais elle allait toujours à l’encontre de ce que lui disait son corps c’était toujours ainsi. Un garçon qui venait d’entrer dans l’eau, plein de courage s’influença à rentrer un peu plus encore. D’accord, mais elle y allait à son rythme. Enfin, c’est ce qu’elle croyait. Il attrapa sa main et elle ne put que le suivre … Une grimace s’immisça sur son visage quand son bas ventre rentra en contact. « Tu veux ma mort c’est ça ? » lui lança-t-elle tout en sentant un frisson parcourir son corps. Continuant d’avancer, elle buta dans un caillou, se retrouvant sur le dos de celui qui l’avait emmené ici. « Et bah au moins on est mouillé maintenant. » dit-elle en haussant les épaules, en faisant la moue comme pour lui dire qu’elle était désolée, mais qu’elle avait pas fait exprès, elle le jurait !

ça nous fait plus de bière. mais moins de gens. c'est idiot. surtout que lou préfère les gens à la bière, surtout celle ci. surtout ceux-là. "garçon ingrat" lance-t-il d'un ton qui se veut moqueur, même si elle n'est pas trop forte à ce jeu-là. lou, on dirait qu'elle a loupé des étapes, et qu'elle a complètement oublié de passer par la case "bonne répartie". c'est dans sa nature. elle se demande un instant si on peut prendre des cours en ce domaine. ce serait peut-être plus payant que la fac des beaux-arts. malgré cette pensée lugubre, elle se borne à sourire, même quand il vient à son tour se moquer d'elle. jouer de l'harmonica ? quelle blague. jamais elle ne réussirait à aligner une note, la gamine. "jamais. je te crois." elle sait qu'elle a renâclé devant l'obstacle, encore une fois. les secondes s'égrènent et elle termine sans un mot sa bière, en se torturant l'esprit. puis se décide. il était temps. "oh et puis passe. elle lui prend l'instrument des mains, et l'observe d'un œil qui se veut mauvais. il a l'air maligne, la gamine, comme ça. "j'espère que t'as pas trop bavé dedans..." après ces mots, elle se met à souffler dedans de la même manière que son père le faisait le soir, à la maison. ça lui rappelle des souvenirs, et lui fait tout de suite comprendre qu'elle n'a pas le don de son paternel, aux vues de la mélodie ignoble qu'elle esquisse.

Tu la regarde partir et rejoindre les braves qui étaient déjà à l'eau. Tu pouvais pas imaginer te mettre les pieds la-dedans, vraiment pas. À ce temps de l'année, tu ne serais pas surpris qu'ils sortent tous avec un rhume voir même une grippe. Même si ça avait l'air sympa, tu ne regrettais pas ton choix. Une nouvelle fille fait son entrée autour du feu au même moment où Cézanne te confie ses trucs pendant qu'il aille se baigner. Tu lui adresses un faible sourire puis tu le regardes aller, avant de revenir aux flammes du feu, pouvant apercevoir la dernière arrivée juste derrière. Pendant un petit moment, t'hésitais vraiment à commencer à gratter puis tu te contentes de te réchauffer les mains, finalement.

sa petite insulte t'arrache un rire cristallin. un rire qui se change rapidement en un minois défait face à son refus de prendre l'instrument métallique.
- allez ! (sourire)
de nouveau tu lui donnes un petit coup de coude, l'incitant à capturer l'harmonica que tu lui tends avec insistance. et le plus beau dans tout ça, c'est que ça marche ! le sourire du type victorieux, tu t'approches légèrement d'elle et la fixe avec de grands yeux moqueurs et un large sourire qui scinde ton visage en deux.
- ah ça, j'te garantie rien ! (rire)
et la voilà qui balance un son aussi atroce que ceux que tu as crée précédemment. atomisé, tu exploses bruyamment de rire et applaudis.
- putain mais quel talent lou !
foutage de gueule ? meuh nooon.

il rigole ce con, alors elle s'arrête, et il commence à se foutre de sa petite personne. "de un t'as craché dedans, et pas qu'un peu" dit-elle d'un ton bougon. ça doit être la bière. elle n'a pas l'habitude de boire, la gamine. alors une simple canette et hop, sa langue se délie. c'est un peu risible. c'est un peu lou. "et de deux, je joue mieux que toi" elle se met à sourire comme l'effrontée qu'elle n'est pas, et passe sa main dans ses cheveux pour les replacer derrière ses oreilles. "alors hein" elle lui met l'harmonica dans les mains, comme un jouet qu'elle ne veut plus, et la voilà qui le pousse un peu pour attraper une autre bière, juste derrière eux. quand elle se rassoit, elle observe un instant le feu, puis les gens dans l'eau. s'ils ne meurent pas ce soir, c'est qu'ils ont bien de la chance.
en reposant ses yeux sur la canette, elle se demande pourquoi elle l'a prise, et elle redresse rapidement la tête vers sid. "tu peux me l'ouvrir s'il te plaaaait ?" on dirait une enfant, et ça l'a fait légèrement rire, parce qu'elle n'est pas douée, lou. et qu'elle en est réellement une, aussi.

ton regard se balade sur les gens. et toi houna, tu te sens invisible. tu t'assois sur le sable fin, doucement, comme si t'avais peur de te briser. tu devrais t'appeler brindille, houna. un son doux d'harmonica s'envole dans les airs. ton regard se tourne comme aimanté par cette fille aux traits fins dont tu tombes amoureuse au premier regard. elle est jolie, la fille. on dirait une fleur. tu tombes souvent amoureuse toi, houna. t'es amoureuse de cette fille comme t'es amoureuse du ciel, et du feu dansant avec le vent. t'es amoureuse d'elle comme on tombe amoureux des tableaux, parce que c'est beau. les gens qui t'entourent sont tous comme des oeuvres d'art. et tu tombes amoureuse. des tentes, des vans, du feu, de l'eau, d'ici. tu tombes amoureuse, tu tombes heureuse, tu tombes rêveuse.

rêveuse, t'observes l'horizon. jusqu'au moment où un homme t'aborde. (ASHER) un très bel homme. tu rougis. comme d'habitude t'as envie d'dire. il faudrait vraiment que tu gommes ce malaise qui règne entre les hommes et toi, c'était vital. il te salue. tu oses le regarder droit dans les yeux, tu t'efforces de paraitre confiante, puis tu dessines un joli sourire sur tes lèvres pales. un très joli sourire,. hey t'etais contente que quelqu'un vienne t'aborder au fond. tu voulais pas rester seule, c'est pour ca que t'as quitté l'australie. skye. appelle-moi skye. ton sourire s'elargit. ça t'fait bizarre de donner ton nom à autant de monde comme ca, mais c'est une agréable sensation. t'as l'impression d'être plus grande, plus forte, plus libre et ca t'plait. toi aussi, t'as peur de mourir dans cette eau glacée? un sourire ironique teinte tes lèvres. tu regardes les gens restés sur la terre ferme. ils boivent. des bières sûrement. ton palet n'a jamais eu le luxe d'en gouter. quel goût ca a? quel effet ca fait? t'avais envie de découvrir de nouvelle chose aujourd'hui. tu t'sentais renaitre de tes propres ailes. tu souris.

au final, ça commence à se détendre entre vous. dos courbé, tu fais craquer tes phalanges distraitement avant de lâcher un ohh ! faussement mécontent.
- j'bave pas, n'importe quoi. (sourire)
et ce qui suit te fait glousser de plus bel comme le dernier des abrutis.
- tu comprends pas mon art, c'est tout. (sourire, again)
la voilà qui d'ailleurs, te bouscule sans se faire prier. prêt à grogner comme un ours au levé du jour, tu préfères cependant jouer la carte du sadisme et esquisser un large sourire sournois en la voyant t'implorer de lui ouvrir sa bière.
clairement, c'est dans ces moments là que tu te sens l'âme d'un hulk.
- c'est fou comme tu fais moins la maligne d'un coup (héhé)
tu passes ta langue furtivement sur ta lèvre inférieure, puis prend un air faussement songeur.
- j'suis pas certain qu'un simple "s'il te plait" fasse l'affaire. surtout vu c'que tu m'as dit juste avant. (honhon)
attention, mode gros relou de base.
- peut-être que si je récupérais ton numéro ça pourrait le faire. et un bisou aussi.
quoi ? t'es un mec, bon dieu.

Toi, Cézanne, tu es là, dans l'eau froide. Cette eau, qui sur la ligne d'horizon, fusionne avec le ciel. Comme si elle bavait sur celui-ci, ce soir l'eau prend plus de place dans le monde. Du moins, c'est l'impression que tu en as. Les membres déployés, tu te laisses flotter, le regard dans le vague. Certes, tu es gelé et le bout de tes doigts est engourdi mais au fond de toi ça brûle. Ton putain d'organe qui distribue le sang à travers tout ton corps commence à revivre. C'est des battements irréguliers et presque inaudibles, mais tu revis. Toi, le blondinet raté, l'ombre, le fantôme, pour ce soir tu es un autre. Juste un homme au bon endroit, au bon moment. Tu en as de la chance, pour une fois ! Car ce n'est pas vraiment ton fort la chance, faut l'avouer. Au bout de plusieurs minutes, ta douce léthargie prend fin. Lentement, tu ressors de l'eau, apaisé, serein. Tu titubes, ivre de plénitude, pour rejoindre les autres et te laisser retomber à leurs côtés. Du moins à côté d'un visage que tu n'avais pas remarqué (HOUNA). Du coin de l’œil, tu l'observes, tu veux lui parler mais t’ose pas. Elle ne va pourtant pas te manger, tu le sais ça. Tu as juste peur de la déranger.

J'ris. L'harmonica, ce n'est visiblement pas donné à tout le monde. Faut juste un p'tit peu l’entrainement. Et du souffle. Du souffle, j'en ai eu un au coeur, il y a quelques années. Je n'ai plus jamais fait d'examen pour savoir si il est toujours logé dans ma cage thoracique. J'aimerais bien aller nager avec le joueur de gratte. J'sais pas si qui me tuerait en premier, l'eau, l'essouflement ou bien son regard. C'qu'il a l'air froid ce type. Comme si c'était lui qui glacait l'eau. Je vais les laisser avec mon harmonica. 'Ont l'air de drôlement s'amuser, je voudrais pas briser ça. Je vais juste m'asseoir les pieds au bord de l'eau. Et puis l'regarder en silence.

Dans l'obscurité il la voit pas très bien, mais il devine ses traits fins. Elle à l'air mignonne, encore plus quand elle rougit. Elle le regarde dans les yeux, pas si timide en fait. Elle lui dit son nom. Skye. C'est joli. Il se demande de quelle origine c'est. Son sourire est communicatif, ses lèvres à lui aussi s'étirent. Elle fait de l'humour. Chouette fille. “Un peu. J'avoue que les bains minuits je les préfère en été.” Il lui sourit, lui tend la main. “Asher.” Son accent anglais est identifiable alors qu'il prononce son prénom.

toute seule comme une louve qui tente de se réchauffer, tu profites encore du pull de cézanne avant qu'il vienne le récupérer. apparemment, ce n'était pas sa principale pré-occupation en voyant comment il regarde la nouvelle venue, tant mieux pour toi. tu jettes un regard à ta montre pour voir l'heure puis tu réalises que t'as complètement loupé l'heure du repas. tu t'en fiches en fait, t'as même pas faim. même si t'essaies de te convaincre depuis tout à l'heure de ne pas aller voler quelques guimauves à cette fille. pour oublier ça, tu sors tout le matériel de ton sac pour commencer à rouler un joint. c'est au moins ça.

si ça en vaut vraiment la peine

Rien à foutre

cadeau

toujours pas

Chiffo ne sent plus ses pieds, il ne sent plus ses cuisses et bientôt, bientôt, ce sera le tour de son torse Il ne se retourne pas, lorsque la nana s'existe et frissonne Evidemment que c'est mon but. Et lorsque la donzelle qu'il a décidé de traîner en enfer avec lui chute contre son dos pour finir de l'achever, il se retient profondément de l'agresser. C'est dingue d'être à la fois aussi brindille et empoté, c'est dingue, vraiment. Il serre les dents, souffle fort et se décide finalement à plonger complètement, comme ça, cheveux trempés et le cœur au bord de l'arrêt. lorsqu'il sort la tête de l'eau, le Chiffo fait face à la fille dont il ne tient plus la main, il tente de la tuer, de ses yeux bleu et laisse finalement éclater sa main contre la surface de l'eau, observant avec un petit air presque joyeux son visage désormais humide. Là, t'es vraiment mouillé. Il se penche un peu Toujours vivante ? je ne fais pas de bouche à bouche, je te préviens.

l'odeur du feu embaume l'air frais et déjà, velvet peut entendre les rires de certains, les paroles prononcées fortement, une harmonica. elle entend tout, elle entend la joie et ça lui remplis le coeur de bonheur. elle est heureuse, la belle. à l'auberge de jeunesse où elle passe tout son temps, elle avait entendu des brides de conversations. y'a un feu ce soir, ouaip, à la plage. cool. elle savait pas si elle se rendrait, mais il faut croire qu'elle a fait tout le trajet jusqu'ici. le pas des bières alourdit son sac à dos et ses souliers s’enlisent dans le sable fin. elle offre des sourires à tous et chacun, elle contourne les gens. et elle voit une tête connue; boucles d'or, la jolie daïka de la boutique de souvenirs. la jeune femme s'avance vers cette connaissance et elle s'assoit près d'elle. salut. sa voix douce se mêle aux brides de conversations et velvet contemple avec intérêt les étapes de la création de ce joint que cette fille roule. en face d'elle, elle dépose son sac et l'ouvre pour en sortir des sucreries. tu en veux ? y'a un sourire même dans ses yeux, douce velvet.

T'as les mains occupées, et la tête aussi. Ça te prend de la concentration pour rouler un joint. De la concentration pour qu'ils soient toujours parfaits. Sinon, tu ne les fumes pas. T'as déjà gaspillé beaucoup d'herbe à cause de cette manie, ce côté perfectionniste. Mais ça arrive que quand t'es saoule, par chance. Tu n'est plus seule pour le moment, tu as senti une personne te rejoindre. Tu l'as vu du coin de l’œil s’asseoir près de toi sur le sable. « hey salut toi, ça va ? » dis-tu après avoir relevé la tête pour découvrir qui t'avait sorti de cette solitude. tu te sens moins seule du coup, tu te sens mieux là. t'as pas de temps à perdre, tu te remets au travail pour enfin le finir et pouvoir le fumer. elle ouvre son sec, Velvet, cette nouvelle connaissance et t'offres des sucreries. tu crèves la dalle, tu ne peux pas refuser. « tout ce que j'ai en échange c'est le pull d'un mec ou de la drogue... à toi de voir ! » tu ne dis jamais oui. t'es trop timide, tu veux que les gens insiste. comme ça, tu ne passes pas pour une voleuse, ou une bouffeuse de bouffe à tout le monde. t'en profites pour allumer le joint entre tes lèvres.