SC2 ▸ CAMPFIRE

C'était prévu, fallait s'y attendre, j'étais encore à la ramasse! C'était pourtant pas bien compliqué de se repérer dans cette ville, mais même dans un bled avec 4 rues j'aurais pu me perdre facilement. Je sais pas de qui je tien ce foutu sens de l'orientation, surement ma grand mère, mais je lui en voudrais sans doute toute ma vie... bref, cette fois j'y étais, après mon long périple depuis l'auberge de jeunesse! Il y avait déjà pas mal de monde et j'me sentais un peu seule dans toute cette foule. Mon premier reflex était de trouver n'importe quoi à boire, histoire de me détendre, de me mettre à l'aise. J'étais un peu comme Raj, dans the Big Bang Théory, c'était psychologique, mais une goute d'alcool et j'étais partie pour être la nana la moins timide du monde.

Quand il a entendu parler d'un feu de camp, il a vite su que c'était là-bas qu'il allait passer sa soirée. Il n'a pas vraiment pris le temps de se préparer convenablement. Grimm, il aime le naturel. Il passe une main rapide dans ses cheveux à la couleur des blés, tandis que ses yeux, deux océans clairs, balaient la plage où le soleil est déjà couché. Pourtant, les visages se mouvent d'éclats rougeoyants, et le rêveur trouve ça magnifique. Les rires s'entrechoquent au crépitement du feu géant, et en arrière-plan, on entend la cacophonie des vagues qui viennent lécher le sable, délaissant un peu d'écume sur leur passage vivace. Il s'avance, son appareil photo autour du cou. Il immortalise l'éphémère. Ce qu'on voit une seconde avant que ça ne s'éteigne. La fumée de ce jeune homme là-bas, qui flotte au-dessus de lui comme une auréole. Les pans de la chemise de cette demoiselle, un peu plus loin, qui danse seule, et qui s'entremêlent au rythme de ses mouvements. Et puis il y a cette demoiselle, qui tend des sucreries à une autre (velvet et daïka). Grimm trouve tellement ça touchant, au milieu de la drogue et de l'alcool, que son âme d'enfant prend le dessus très rapidement. Il se met à genoux, dans le sable, quelques mètres devant elle. Son objectif à la place des yeux, il prend quelques clichés, avant que soudain, son flash ne se déclenche par une mauvaise manipulation. Ça le fait même sursauter lui-même, ce petit éclair nocturne, sorti de son appareil. Il le baisse d'ailleurs, et affiche une mine légèrement gênée vers les deux filles qu'il prenait en photo il y a un instant encore. « Je suis désolé, j'sais pas pourquoi est-ce qu'il s'est déclenché celui-ci. » avec un petit rire, entre la gêne et l’enfantillage.

immobile dans le monde qui tourne, le bruit ne t'affecte pas, les rires, la musique, les cris, les paroles, tout est au loin. tu te sens plus proche du ciel que de la fête qui se déroule autour de toi. et pourtant, on te ramène un peu au sol, à coups de paroles. c'est comme si on sautait pour attraper ta main, pour t'attirer à la vie.
« Tu r'gardes les étoiles ? Tu connais leurs noms ? »
doucement, on te frôle, on te caresse, tu sens quelque chose, t'essaye de redescendre.
« Tu peux m'les apprendre ? Tu crois que ça fait quel bruit une étoile qui tombe, une étoile filante, plutôt fluuuush ou plutôt BOUM ? »
ça tire plus fort, c'est toi qui tombe, d'un coup, t'es à nouveau à cent lieues des étoiles. tu réfléchis. ça tourneboule dans ton cerveau, une question à la seconde, des poussières pour la réponse
« ça tombe pas une étoile. ça peut pas, ça vole, c'est obligé. elles restent en suspension, dans le temps, dans l'air, dans la vie, juste comme ça. un jour, elles ne brillent plus. c'est parce qu'on les a trop regardé, parce que l'humain prend toute beauté. »
tu laisses le temps au temps, le silence faire son œuvre, ton bras se lève et tu pointes du doigt une étoile. en silence, tu traces le signe de l'infini, comme la vie des étoiles. il (MAXENCE) te demande de lui apprendre ce qu'il a dans la tête, est-ce qu'il s'en rend compte ?

Dyaz retient son souffle, elle contracte ses muscles et s'habitue peu à peu à cette température si basse. La prochaine, elle réfléchira peut-être à deux fois avant de se lancer à corps perdu dans le grand bain. Bon, d'accord, elle venait de passer pour une gourde, mais ce n'était pas sa faute si y avait un caillou en plein milieu de son chemin. Il se retourne vers elle et la fusille presque du regard, elle ne fait que sourire. Elle pourrait s'excuser encore, mais bon à force ça serait chiant ... Il abat juste sa main sur la surface de l'eau ... Eau qui finit sur son visage. Ah oui, c'est vrai, cette partie-là restait encore sèche et presque chaude, au contraire du reste de son corps. Elle s'immerge entièrement dans l'eau et y ressort deux secondes après. « Voilà comme ça pas de différence. » Du bouche à bouche ? Elle n'en avait pas encore besoin et puis elle n'avait pas peur de l'eau, et elle savait nager. « Ah bon ? Dommage, ça aurait pu être utile. » Lança-t-elle en avançant un peu vers lui un petit sourire en coin. « Je pourrais peut-être t'apprendre. » Quand, elle s'y mettait, elle pouvait vraiment avoir l'esprit mal placé ... Mais bon, elle avait toujours été ainsi, elle connaissait ces atouts comme ces défauts, et elle jouait avec.

tu regardes l'horizon avec l'envie de te glisser dans cette robes transparente et froide. mais tu n'y vas pas, parce que t'as peur. l'inconnu, c'est trop effrayant. mais les gens, et les gens inconnus, le sont encore plus à tes yeux. l'enfer c'est les autres. t'as peur houna. des autres. et pourtant, tu tombes amoureuse de chaque sourire, de chaque plissement d'yeux, de chaque rire que tu croise. tu tombes amoureuse des inconnus, et aucun sparadramour ne pourra réparer les multiples blessures qui constellent ton bras. l'horloge mécanique de ta tête se met à crier coucou lorsque l'inconnu (CÉZANNE) qui était sorti de l'eau comme une sirène s'asseya à côté de toi. mais tu ne le regarde pas, tu ne le regarde plus. tu regardes le ciel, ton amant. et tu souris. il te regarde, et tu le sais. t'es pas invisible houna. la lune reflète bien ta peau planche, elle ne t'a pas oubliée.
« salut. » tu dis. d'une toute petite voix, presque inaudible. tu t'es toujours surpassée houna, parce que t'aime ces petits battements de coeur saccadé dans ta poitrine que procure la frayeur.

"eh mais" qu'elle arrive à prononcer de manière inaudible quand il a fini de faire le pitre. elle a envie de dire que c'est pas du jeu, lou. parce que la gamine, elle ne connait pas ces règles là, et que franchement, là, tout de suite, elle a bien plus envie de s'enfuir que de lui donner "son numéro". ses joues rougissent à vue d’œil, un instant elle regarde partout autour d'elle pour trouver une solution à un problème qui n'en est pas un. "tout ça pour une bière.." finalement elle repose cette dernière, après quelques secondes de réflexion. elle est rouge pivoine, lou, et elle le sait, mais continue sur sa lancée. à côté d'elle, un jeune homme qui semble avoir fait un long voyage s'est installé (KURT), des bouteilles de scotch en guise d'offrande. timide, elle lui fait savoir d'un petit sourire qu'elle en prend une, et l'ouvre bien plus facilement qu'une bière.
elle se sent maligne la petite, tout d'un coup, et regarde d'un air victorieux sid. à deux mains, elle porte à le goulot à ses lèvres et boit une gorgée, qui lui brûle derechef la gorge, la faute à ne pas être habitué. la toux se fait vite entendre, et elle porte une main à sa gorge. "pouah, mais c'est fort ce truc !" ça t'apprendra, lou, tiens.

asher. c'est mignon comme nom, c'est sauvage, c'est doux, ça t'siffle dans les oreilles, t'aime bien ça. alors tu continues à lui sourire, le courant semblait bien passer entre vous deux. en tout cas, il n'ressemble pas aux gros lourds de service, vous savez, les mecs qui sont en plein milieu d'la place en train de gueuler à tout va, toujours une bière au bec. tu t'contentes de rire à sa remarque, tout en ajoutant ils sont complètement timbrés ces gens, sérieux. t'affirmais ça, mais au fond, tu jalousais un peu leur impulsivité. t'aimerais bien, toi aussi, plongé dans cette eau froide à t'glacer la moelle, et puis rire aux éclats avec les autres. mais bon, tu préfères rester toi même, avec ash. ça m'fait plaisir de t'connaître alors, asher tu t'assois, adossée sur un rocher, et tu lèves la tête vers le bel homme qui t'avait abordé, en tapotant de ta main à ta gauche, pour lui proposer de s’asseoir à tes côtés, toujours ton adorable sourire esquissé sur tes lèvres. tu fixes toujours intensément les tarés qui sautaient à l'eau, mais tu décides de faire un peu connaissance. asher, c'est pas un nom qui vient du coin ça. tu viens d'ici ? la question bateau, un peu pourrie. tu t'en voulais un peu d'être aussi ennuyante, tu comprendrais même parfaitement si ash s'barrait en courant les yeux écarquillés, en criant. après tout, ça n'serait pas la première fois que ça t'arriverait, t'étais habituée, après l'australie.

Tu es là, le bassin enfoncé dans le sable au côté d'une brune aux airs absents. Son regard se perd loin, bien trop loin. Alors tu diriges tes yeux dans la même direction à la recherche de ce qu'elle peut bien observer avec tant d'attention. De douceur même. Puis elle lâche un tout petit « salut ». tout petit, minuscule. Mais ça te suffit à toi, c'est une porte d'entrée. Une petite porte d'entrée comme dans Alice au pays des merveilles. Cette brèche tu vas y rentrer mais doucement. La brutalité ce n'est pas vraiment ton truc, tu préfères y aller en tâtonnant pour éviter les égratignures. Tes yeux brillent grâce à l'once d'attention qu'elle t'a accordée. « Salut, moi c'est Cézanne. » Tes lèvres sont bordées d'un sourire sincère. Quelque chose de peu habituel. « tu regardes quoi ? L'eau ? Le ciel ? La symbiose des deux ? ». puis tu laisses divaguer ton regard, comme si tu n'attendais pas vraiment de réponse. Tu lui laisses le choix de te répondre ou non. Pendant ce temps, tu observes Daïka, ton pull en laine sur les épaules, en train de jongler entre joint et bonbon.

c'est pas un léger vent coulis, tout frais tout mignon, c'est pas non plus une petite bourrasque de merde. c'est carrément un cyclone que tu te prends de plein fouet dans la gueule. et ça putain, ton égo a beaucoup de mal à l'encaisser. d'autant plus qu'une sorte de stéréotype de la virilité absolu -genre rockeur pouilleux- (KURT) ramène ses miches et dépose, tel un soiffard tout droit débarqué des bas fonds de londres, une jolie caisse débordant le bouteilles semi-entamées. blessé dans ta fierté de jeune kéké fougueux, tu fermes ta gueule et boudes.

il y a beaucoup de monde sur la plage. et le monde toi, t'aimes pas. tu préfères les désert, là où tu peux danser librement. le monde, il ne t'effraie pas. le monde, il déclenche la panique. les cris du coucou, les tremblements de corps, les tremblement de cœurs aussi. le monde, il te rend aveugle, il te rend sourde. et le monde, il ne t'aime pas. parce que faut pas se montrer tel qu'on est au monde, faut se cacher dans des sacs de coton. mais y'a de jolies personnes, dans le monde.
« Salut, moi c'est Cézanne. » cézanne, cézar, sésame, ces âmes.
« houna. » pas plus d'un mot, mais une brèche, une faille, l'esquisse d'un sourire en plus. un vrai, un rare, un pure, enfantin.
« tu regardes quoi ? L'eau ? Le ciel ? La symbiose des deux ? » tu te tournes pour le regarder, lui et son joli sourire. lui et ses yeux remplis d'étoiles. il est beau. tu tombes amoureuse. de son sourire, de sa voix, de son regard, de cézanne, de sésame, de ses âmes. de la façon dont il s'intéresse à toi, de la façon dont il fait déconner ce putain d'engin mécanique enfoncée dans ta poitrine.
« je regarde ce qui est beau. ce qui est grand, mon amant. » tu tournes la tête pour regarder le ciel.
« et toi, tu regardes quoi ? tu vois quoi ? » tu parles beaucoup, houna, quand t'es à l'aise, quand t'es bien, quand t'es amoureuse. pour combien de temps ? jusqu'à de demain ? ou jusqu'après.

Prévisible. Peut-être un peu trop. Ou juste assez pour faire sourire. Téméraire la gamine au visage de poupée (LOU), elle aurait peut-être mieux fait d'lire les 40° indiqués sur la bouteille avant de s'aventurer au de-là des limites des consommateurs de bibine à 5°. Amusant. C'était l'terme exact pour décrire la scène qui se jouait devant les yeux d'Kurt... ok, il avait éclaté de rire de la manière la moins discrète possible en entendant l'exclamation de la gosse. Ok, c'était pas sympa de se moquer des plus faibles. Ok, tout l'monde picole pas du scotch tous les jours. Ok, il allait être cool et lui montrer comment picoler pour de vrai. Parce qu'il est cool Kurtis. Ou du moins il tente de l'être, c'est déjà pas mal. Il lève son cul dans un soupir, balance son mégot, s'pointe devant blondie et son copain (SID) « C'pas pour les minettes faiblardes ce « truc ». ». Macho pour la frime, pathétique. Il dépose sa propre bouteille au sol en ayant prit soin de la débouchonner avant et prend celle de la p'tite. Il récupère l'bouchon d'celle-ci aussi et le remplit d'alcool, le refourgue à la blonde et fait de même avec le sien. « Tu avales cul-sec. Tu laisses l'alcool couler directement dans l'gosier. Celui qui termine le plus vite son... bouchon, sans avoir grimacé a gagné. » Jeu de bar de merde. « Elle joue avec nous ta copine ? (SID) » Ok, c'était pas fin. Ok, humour de merde. Ok, sa mine boudeuse l'avait fait rire. Ok, Kurt peut se montrer vraiment con avec son sourire goguenard.

entre ses petits doigts, le sac de sucreries. il n'est pas ouvert, velvet, elle l'a gardé spécialement pour ce soir, pour une occasion spéciale, pour partager un peu de douceur, de bonheur. elle sourit, hoche la tête en signe d'affirmation. ça va, ça va. répétition des mots, comme pour se convaincre que tout va bien, qu'elle a le contrôle de sa vie. et, dans un sens, oui, tout va bien. tout est beau. elle rigole aux paroles de boucles d'or, elle rapproche un peu plus le sac vers cette connaissance. prends-en, je ne veux rien en échange. le sourire brillant comme le soleil, ma foi, peut-être aveuglant, mais tellement chaud. et puis un flash de caméra, fort, et un sursaut de la gamine. la surprise dans l'âme, elle cherche où et qui. un garçon (grimm), là-bas, qui s'avance. coupable. il s'excuse; j'suis désolé, qu'il dit. il sait pas pourquoi son flash s'est déclenché. y'a de la gêne dans sa voix, alors velvet lui offre un sourire doux. pour apaiser l'âme du jeune homme, pour lui dire qu'elles ne mordent pas, qu'il y a une gentillesse qui émane d'eux. elle lui tend le sac. tu en veux ? moi c'est velvet. son prénom s'envole comme la fumée du feu. la gamine, elle se présente souvent, peut-être parce qu'elle a peur qu'on oublie son prénom, qu'on oublie sa présence. qu'on oublie même son souvenir. elle attend que daïka se présente.

t'as faim, t'as soif, t'as chaud, t'as froid. tu ne te comprend plus. tu ne t'endures plus. il faudrait que tu dormes, mais ça te presse pas d'aller rejoindre le fond de ta tente. ça te presse pas de te sentir mieux en te levant, t'façon t'as que ça à faire. t'endurer et survivre. tu peux pas dire non au bonbon, et tu dirais oui à une bière. ou deux, peut-être trois. ils sont bons les bonbons, ils font du bien à ton bidon. t'es dans un autre monde là, en mode sucreries et joint. en mode tout est bon, tout est beau. ça te prend un instant pour comprendre ce qui se passe devant toi. le flash te brûle les yeux, t'hypnotise. pendant un moment, tu ne bouges plus, le joint entre les lèvres et les yeux fermés. frottes frottes frottes les yeux. t'arrives à peine à voir tellement ils sont sèches et fatigués. et puis, quel genre de personne voudrait bien hypnotiser ce moment, ton affreuse tête sur photo. autre que cet homme, tu ne sais pas. tu t'en fou en fait. souriante, tu fais semblant de ne pas être choqué et bouleverser. « j'espère que t'as pas l'intention de montrer ça à qui que ce soit.... sinon j'vais devoir me débarrasser de ta caméra ! » dis-tu à l'égard de ce photographe. tu laisses ta copine parler, tirant pour l'une des dernières fois sur ton joint. ça commence à chauffer, à te brûler la gorge. « et moi Daïka ! » enchaînes-tu à ton tour.

Pas évident d'arriver sur le tas et d'être la petite nouvelle dans les parages. J'ai pourtant confiance en moi d'habitude mais, c'est compliqué lorsque l'on doit apprendre à connaître tout le monde. Vêtue simplement, à la limite du mode vacances, je m'approche du lieu de rendez-vous pour la soirée. Je regarde un peu partout autour de moi... Je découvre autant que je peux. Pas du genre solitaire, j'ai franchement besoin de rencontrer du monde. Toutefois, je m'approche timidement du feu de camp et je m'assois sur un rondin à côté de quelqu'un que je ne connais, évidemment pas. Je gratifie mon(ma) voisin(e) d'un sourire amical, n'osant rien dire.

Tes jambes étalées, tu tentes de te réchauffer. Fausse bonne idée la baignade. Après l'ivresse passée, tu frôles l'hypothermie. Oui mais tu t'en fiche car la brune te sourit. Tu aimes ça toi, qu'ont te souris. Ça te rassure, comme quand tu étais enfant. C'est pour ça que tu discernes pas vrai les sincères des hypocrites. Tu aimes tous ceux qui vont te sourire. « je regarde ce qui est beau. ce qui est grand, mon amant. » Répond-elle simplement. Poétique. Comme son prénom. Houna c'est doux. Ça glisse sur la langue et laisse un goût sucré si bon. « et toi, tu regardes quoi ? tu vois quoi ? » rajoute-t-elle. Elle avait donc accepté de te répondre, tu allais pouvoir bavarder. Car mise à part quelques visages, tu n'avais pas vraiment sympathisé, ici. Hormis Daïka, bien sur. Alors d'un haussement d'épaules, tu murmures « je regarde ce qui se présente à moi. Et je cherche le beau en lui. »

Elles ne semblent pas vraiment lui en vouloir. La première, celle qui donne les bonbons, lui offre même un sourire aussi sucré qu'ils doivent l'être. Grimm aimerait bien l'immortaliser aussi, ce sourire qui n'appartient qu'aux anges, mais il en a peut-être déjà un peu trop fait. Il se met à rire doucement lorsque la deuxième le menace gentiment. En même temps, il n'a pas vraiment envie que ça arrive. « Non, promis, ça ne sera montré à personne. » Offrant un sourire enfantin, il plonge sa main dans le sachet de bonbons, et en sort un, qu'il met dans sa bouche. « Velvet, Daïka. » qu'il répète pour s'en souvenir. Mais généralement, il est doué avec ça. Elles ont des jolis prénoms, en plus. Originaux, pas de raison qu'il les oublie. « Et moi, c'est Grimm, enchanté. J'peux me faire une petite place avec vous ? » qu'il demande, des étincelles au fond de ses yeux bleutés.

Il hoche la tête. Lui aussi questionne la santé mentale de ceux qui l'entoure. Ou en tout cas leur sobriété. Qu'ils sont libérés ici. Il se demande si ça vient du climat canadien. Ou peut être que c'est le bon endroit pour se lâcher. Ici, ils doivent se sentir libres de faire ce qui leur chante. C'est peut être ça la beauté de Banff, des gens vrais, sans filtre, peut importe leur degré de folie ou spontanéité. Tant mieux. Skye lui donne l'occasion de savoir à côté d'elle. Il l'a saisie. C'est une gentille fille, elle est agréable. Elle s'intéresse à lui, veut savoir d'où il vient. De très loin. “Je suis de Southampton, en Angleterre.” C'est vrai que ça s'entend pas trop, seulement sur certains mots où son accent est proéminent. Il s'interroge d'où elle vient Skye. Elle n'ont plus n'a pas l'accent canadien. Alors il demande avec un sourire. “Et toi ? T'es aussi une exilée ?”

tu commences à te sentir mieux, avec ces bonbons et de la compagnie. c'étais peut-être ça le problème, tu te sentais seule ? non, daïka ne se sens jamais seule. tu lui souris, rassurée mais à la fois amusé. t'aurais bien aimé le provoquer encore plus, question de t'amuser. mais tu t'arrêtes, ne cherchant pas la merde plus que ça. un autre bonbon, une taffe puis un autre bonbon. tu te débarrasses du magot en le tirant dans le feu, pas de pollution. Grimm. un magnifique nom que tu n'avais encore jamais entendu. un magnifique nom qui vas avec un magnifique visage. tu te décales d'un place pour la lui laisser, entre moi et velvet. ton regards se promène un peu partout autour de toi. t'analyses les visages, les lèvres qui bougent sur ceux-ci. au loin, y'a cézanne qui doit se geler les balles là. le pauvre. toi, tu ne te lèves certainement pas pour aller lui porter son pull. hors de question. t'es au chaud, bien assise, pas question de bouger.

doux sourire sur son visage, douceurs dans ce sac de friandises, douceur sur le visage du jeune homme. et puis chaleur au coin du feu, le vent frais qui fait voler les cheveux, les rires des autres plus loin. tout réchauffe le coeur de velvet, tout semble la rendre heureuse. elle aime le bonheur des autres. plus que le sien, plus que l'argent, plus que tout au monde. soyez heureux, les gens. et j'serais heureuse. des étincelles d'émerveillement dans ses yeux; grimm, c'est beau. tu as un beau prénom. gravé dans sa mémoire. elle se déplace un peu vers la gauche, daïka vers le droite. le duo laisse une place au centre pour que le jeune photographe puisse se poser. silencieusement, velours ouvre son sac à dos, elle en sort une canette de bière. vous en voulez ? elle semble offrir tout ce qu'elle a au reste du monde, sans se soucier d'elle. son sourire angélique aux lèvres, elle en ouvre une et en prend une gorgée. le goût si particulier lui chatouille les papilles gustatives, ses yeux vert se posent vers le large, vers ceux qui osent s'aventurer dans l'eau froide. l'air frais effleure la peau nue de ses bras et de ses épaules, mais elle ne semble pas avoir froid. elle est trop émerveillée. ça semble surréel. elle échappe ces mots de sa pensée, ils s'envolent, ils se font entendre.

Elles lui laissent mutuellement de la place. Il trouve ça beau, Grimm, on dirait qu'elles partagent un peu de leur espace. Et il s'y introduit, avec douceur, pour s'asseoir entre elles, sur une place qu'elles ont déjà chauffé pour lui. Il laisse s'échapper un doux sourire en entendant le compliment, comme un papillon. « Vous aussi. » qu'il répond, avec naturel mais franchise pourtant. La dénommée Velvet furette encore dans son sac, à croire qu'elle a amené toute sa maison avec elle, et elle en sort une canette de bière. Il ne boit pas beaucoup, Grimm, mais c'est un jeune un peu comme les autres quand même, et parfois, il aime bien la sensation de rêve que fait naître l'alcool dans son organisme. « Un tout petit peu alors, je veux bien. » Surréel. C'est le terme. Il hoche doucement la tête, perdu dans la contemplation des flammes. Il sourit, tendrement, avant de tourner la tête vers la blondinette. « Qu'est-ce que tu regardes comme ça, Daïka ? Tu le connais ? » fait-il en désignant le jeune homme qu'elle regarde, un peu plus loin. Il les observe toutes les deux et se sent bien, là. Entouré. Pas seul.

Ca ne lui fait ni chaud ni froid et elle semble encore vivante. Tant mieux. Chiffo ne fait pas ça nécessairement pour l'emmerder, c'est juste sa part de gosse qui ressort un peu trop souvent. Alors doucement, il souffle, le regard presque neutre. On est quitte, comme ça. Il glisse un peu d'eau sur ses bras et relève soudainement la tête, lorsque sa voix lui parvient à nouveau. La jeune fille en face de lui, elle lui le donne l'envie irrésistible de sourire doucement. Et Ça lui plait bien au Chiffo, les gens comme ça, qui n'ont pas froid aux yeux. Elle, elle a l'air de faire partie de ces gens-là. A défaut d'avoir chaud, Chiffo se dit qu'elle cherche peut être de quoi brûler un petit peu plus et il aurait presque envie de se laisser prendre au jeu. Alors il la laisse s'approcher et lorsqu'il juge que son corps c'est assez habitué à la température de l'eau, il tend les doigts le Chiffo, caresse doucement sa hanche, l'air faussement ailleurs. Je vois. Tu crois que t'es assez douée pour ça ? Il lui sourit doucement. Moi, je crois surtout que t'es une fille, et que je n'ai pas envie d'apprendre ça avec une nana pour le moment. Il cesse de caresser sa peau et s'étire alors doucement. Ceci dit, t'as le droit de me faire changer d'avis. T'sais, moi, les expériences...

cézanne ne semble pas être dérangé par la température après sa petite trempette dans l'eau. il a plutôt l'air absorbé par sa conversation avec la jolie brune. et toi, tu les fixes, tu les analyse. t'essaies de lire sur leur lèvres, un échec lamentable. t'es partie dans la lune, ça y est. et ça, pour un long voyage après avoir fumé a toi seule un joint. habituellement tu partages, mais ta copine n'avait pas trop l'air à consommer ce genre de truc. son truc à elle, c'est les bonbons. hum, les candy qui remplissent peu à peu ton petit ventre. d'ailleurs, elle te tires de tes pensées avec sa canette. ce fameux bruit tant connu lorsqu'on l'ouvre. pssst. un truc du genre. t'es pas alcoolique, mais presque. t'as soif, ça c'est clair. les bouteilles d'eau dans ton sac semblent bien trop loin comparativement à la bière. pourtant, ils sont juste un à côté de l'autre. encore une fois, tu ne peux pas refuser ça à Velvet. on se croirais entre mère et fille. ou entre bon citoyen et itinérant. « oh personne, j'étais dans la lune ! » lances-tu à grimm en réponse à sa question. ton nom résonnait tellement bien venu de sa bouche, c'est pratiquement incroyable. toute ton attention revient à eux maintenant. « l'itinérante prendrais bien une bière par contre ! » autant le dire tout haut, tu t'assumes ou tu t'assumes pas quoi.

ça sent encore l'odeur du weed dans l'air, ça sent bon. velvet, elle consomme pas trop, une fois de temps en temps, juste pour dire, quand elle sent qu'elle peut se laisser aller, qu'il y aura quelqu'un pour la ramener chez elle si elle exagère trop sur la drogue et la boisson. mais elle a plus de chez elle. elle a plus rien, elle a juste sa petite personne. alors elle reste sage, elle reste le petit ange, la samaritaine. souriante, elle tend une canette à grimm. voilà pour toi. elle boit un peu dans la sienne, puis elle en tend une à daïka aussi. et voilà pour toi. tout le monde est heureux, tout le monde boit silencieusement. y'a des rapprochements entre des garçons et des filles, y'a des nuits d'amour en vue, ça oui. comment elles font, les jolies filles, pour attirer les hommes aussi rapidement ? comment elles font pour trouver les mots qui donnent envie ? c'est peut-être de la magie. velvet, elle a la magie de la douceur, c'est moins attirant, ça donne pas envie. on trinque. à quoi ? ô, elle sait pas trop. à cette soirée surréelle. et puis à banff. parce que c'est beau ici. les canettes se touchent, puis ils boient.

(MAXENCE)« j'te laisse voir tes constellations, reviens vers moi si t'as besoin d'un cours plus précis »
t'avais besoin de te dégourdir les jambes, de reprendre pied sur terre après avoir passer des années dans les étoiles. t'as du mal à distinguer ce qui se passe autour de toi, tu te rends compte qu'il y a vraiment plein de monde, c'est dingue que tu l'ai pas remarqué auparavant. ta vue a du mal à se réhabituer au bas-monde, c'est plus facile pour toi de voir les étoiles. c'est plus dur de distinguer les gens qui bougent sans cesse. tu évites d'ailleurs de justesse une fille-tornade qui passe en coup de vent près de toi mais un pas sur la gauche te fait littéralement tomber dans les bras de quelqu'un.

J'avais tous ces sentiments contradictoires qui m'avaient envahi au fur et à mesure que je me frayais un chemin à travers la foule. Ils étaient drôlement beaucoup, et moi j'étais peu, alors forcément, ça n'était pas la soustraction la plus facile à résoudre. Mais tout ça, ça n'était pas très important, non, mon but ultime était d'arriver indemne près de ce feu de joie. Pour me distraire de toute cette agitation, j'avais choisi de jouer de l'harmonica. Oh oui, j'adorais l'harmonica, c'était tout ce qui me rendait heureux ! Je savais jouer au clair de la lune en plus, alors forcément, je me pensais vraiment très doué en la matière, et ce même si tout le monde me disait le contraire. Ça n'était pas de ma faute à moi si les gens ils n'appréciaient pas l'art. Et puis de toute façon, puisque je connaissais mes talents en la matière, je n'avais aucune raison de les faire valider par qui que ce soit. Je m'étais donc posé, un peu en retrait, mes yeux océans pétillants de mille feux alors que j'écoutais les conversations à droite et à gauche, pas franchement certain d'arriver à en suivre une entière. Mais moi je trouvais ça amusant d'écouter un bout de parole de quelqu'un, et puis de changer et de s'intéresser à quelqu'un d'autre, ça donnait des dialogues vraiment rigolos. Alors du coup, je souriais jusqu'aux oreilles, tandis que mon harmonica naviguait de ma main droite à sa voisine. Y'en a qui s'étaient levés d'ailleurs. C'était bizarre je trouvais, le but n'était pas de rester à côté du feu jusqu'à ce que l'on soit le dernier encore debout ? « Eh dis, je comprends pas... Pourquoi ils sont tous debout ? Ils vont perdre au jeu. » que j'adressais à la première personne qui passait à ma portée (LIBRE), avec le sérieux d'un gamin boudeur au rayon jouets.