Le vent dans tes cheveux, et tes mains qui doucement bercent le vent. Te voilà qui souris, princesse sauvage, alors que tes doigts dessinent dans l'air des notes de musique invisible. Tu tournes, oui, tu tournes sur toi. Vivante.
Un jour, tu partiras d'ici.

fragile beauté, fragile utopie qu'est ta vie. gouffre de chagrin. cascade de mélancolie. illusion de joie. illusion, illusion, illusion. rien qu'illusion. pourquoi t'es là, fauve ? pourquoi t'es là, pourquoi tu roules ?

Tu t'arrêtes et tu respires. Le silence, c'est fou comme le silence devient fort dans tes oreilles. C'est désagréable. Tellement que t'as l'impression que ton coeur s'arrête. T'aimes pas vraiment le silence Abby. T'aime pas beaucoup plus la solitude. C'est peut être ce qui relance ton coeur, cette vision un peu lointaine et pleine de couleur, ce visage perdu pas loin du tiens. la tête te tournes encore un peu, pourtant, tu t'élances. T'es pas faites pour être toute seule Abby, Vraiment pas. Vous avez des cheveux splendides ! Abby et sa manière de débiter les mots. Abby et sa drôle de maladresse. Là devant cette princesse qui roule, tu souris alors que ton coeur se remet à battre. Elle est vraiment jolie.

une inconnue te parle. de toute manière, ici, le monde entier était un inconnu. tu ne connaissais rien, ni personne. ce n'était pas plus mal. personne ne savait qui tu étais, personne ne savait ce que tu avais fait. de quoi tu étais responsable.« c'est vrai ? » tu souris à cette jolie tête d'ange. un ange, un vrai. « merci. c'est beaucoup de boulot. » pas tant qu'ça en fait. un peu. c'est tout ce qui arrive à t'occuper, en réalité. à t'faire oublier.