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 who could you hold your wild horse unstable ?

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MessageSujet: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 5:45

Il est encore tôt. Grimm attend, arme au poing. Son appareil photo dans l'objectif, près à saisir les premiers rayons qui enflammeront la cascade. Prêt à immortaliser l'eau qui prend feu, sous le règne impétueux de l'astre.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 6:00

Le sommeil t'échappe. Il ne t'obéit plus, il te fuit. Comme beaucoup d'autres, il ne te supporte plus. Alors tu rejettes les couvertures, et tu ne supportes à ton tour plus d'être seule. Tu ne quittes pas les vêtements qui t'ont servi à rejoindre Morphée : un petit haut trop court et un short du même acabit. Tu t'échappes de cette prison qui est tienne, et vas rejoindre le parc. Tu t'approches de cette belle cascade, dont l'eau reflète les maigres rayons de soleil qui peinent à s'affirmer. L'air est frais, mais ça te soulage. Tu ne remarques pas l'homme et son appareil. Il n'y a que toi, et la nature. Toi, et ces cauchemars qui quittent peu à peu ton esprit apeuré.


Dernière édition par Cendres le Lun 7 Avr - 1:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 6:13

Mais soudain, elle fait irruption dans le champ de vision de son objectif. Comme une fée, dans les alentours encore clair-obscurs donnés par l'aube. Et sans réfléchir, Grimm appuie. Première photo de la journée. Rencontre inopinée avec une nymphe des bois. La pensée le fait doucement sourire. Il se relève alors, faisant quelques pas sur les rochers qui peuplent la bordure de la cascade. Elle fait du bruit. S'il veut parler, il va falloir pousser un peu sur la voix. « Tu n'as pas froid, comme ça ? »
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 6:52

Ton corps, t'as l'impression qu'il brûle de l'intérieur. Ton cœur, il sprint comme si t'avais couru pendant trop longtemps. Tes yeux fouillent les environs, fouillent les derniers lambeaux d'obscurité. Ils s'arrêtent sur la cascade, la contemplent. Il n'y a rien qui existe. Mais devant tes yeux, dans ta tête, tu vois encore ces chimères qui ont rendu ta nuit si agitée. Le léger vent qui vient caresser ta peau, tu l'acceptes avec un soupir de bien-être, un sourire sur les lèvres. Et soudain, la quiétude se brise. Le silence est assassiné. Tu te retournes, sur le qui-vive, la peur figée dans tes prunelles bleues. Mais son visage, à lui, il est apaisant. Tu tournes la tête de droite à gauche, toujours incertaine quant à la véracité de ce que tu vois. Et tu remarques l'appareil, dans ses mains. « Je... » Tu commences, pas bien sûre de ce que tu dois dire. « J'espère que je ne te dérange pas. » Tes joues rosissent, alors que tu désignes du menton le boitier. Tu t'avances vers lui comme un animal effrayé, tout doucement.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 8:21

Elle semble porter sur ses épaules nues tous les démons de minuit. Toutes les chimères nocturnes qui tourmentent les esprits, les faiseuses de cauchemars, les faucheuses des temps sombres, lorsque la lune n'est plus là. Elle le voit, enfin. Comme une apparition. Grimm a baissé son appareil, préfère la regarder au travers de ses yeux bleus directement. Le déranger ? Ses lèvres, elles s'étirent en un sourire un peu timide, un peu léger, un peu rêveur. Grimm, dans un autre monde. « Non, absolument pas. J'attendais que le soleil se lève. » Pour m'éblouir, pour l'immortaliser, le prendre en flagrant délit. Est-ce que toi aussi tu attends le soleil, belle inconnue ? Pour qu'il éloigne d'un coup de rayon tes peurs les plus tenaces ? Pour qu'il les cache, sous un rideau de chaleur ? Elle n'a pas répondu à sa question, mais Grimm n'insiste pas. Pourtant, il aurait soudainement envie de s'approcher, de l'attirer contre lui, de lui servir de radiateur, de couverture, d'appui tout simplement. Qu'elle repose ses blessures, qu'il devine, à fleur de peau. « Tu veux attendre avec moi ? » demande-t-il, de sa voix sortie tout droit d'un roman de Musso. L'océan de ses yeux toujours lancé dans sa direction, comme si elle n'était qu'une créature de son imagination et qu'elle allait disparaître, d'un seul coup.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 9:03

Ton cœur se calme. La nuit laisse peu à peu place à une aurore timide, ce qui t'apaise. Mon ton corps se déchaîne. Il tremble, alors que l'adrénaline quitte tes veines. Tu es frigorifiée, tu n'aurais pas dû sortir dans une telle tenue. Mais tu ne regrettes pas. Tu fixes innocemment les prunelles azurées du jeune homme, te sentant en sécurité. Tu ne comprends pas comment, alors que tu ne le connais ni d'Eve ni d'Adam, il peut t'apporter un tel sentiment. « Oh. » Réponds-tu simplement. Comme un chaton qui n'oserait pas découvrir la vie, tu t'approches de lui. Tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais tu le fais. Tu poses un doigt peu assuré sur le boitier qu'il tient, et demande, douce ingénue : « Tu veux prendre des photos ? » Ca t'a toujours fasciné, la manière dont sont immortalisées les choses. La manière dont un souvenir peut rester permanent grâce à cet appareil qu'il détient. Tu murmures, plus pour toi que pour lui. « Mais les souvenirs, ils peuvent rester autrement. Comme une cicatrice sur le cœur. Comme un mot placardé sur la chair. Comme des larmes d'acide sur les joues. » Tu affiches un air mélancolique. Nostalgique, alors que les larmes dont tu parlais s'échappent de tes yeux. « Oui. Je veux attendre avec toi... Si ça ne te dérange pas. » Ta voix est douce, posée, mais on y devine toute la souffrance que tu réprimes face à cette nuit agitée. Elle se brise, d'ailleurs, sur la fin. « Cendres. » Tu balances tout à trac, comme s'il allait comprendre ce que tu voulais lui dire.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 14:15

Il baisse lui aussi les yeux vers son appareil photo. Posé sur ses genoux, à présent. Plus qu'un outil, une partie de lui. « Oui, j'en prends souvent. » Souvent ? Tout le temps, tu veux dire, Grimm ! Après-tout, c'est un peu son métier. Mais par pudeur, il ne le précise pas. Laisse croire que ce n'est qu'une lubie, un passe-temps. Elle s'est rapprochée, elle est maintenant tout proche. Grimm peut mieux la voir, la détailler. Son regard n'a rien de dérangeant, en fait, on dirait un enfant. Il grave, dans sa mémoire, la forme de ses joues et la couleur de ses iris. Ses lèvres fines et ses mèches dorées. Pour raconter des histoires. « Je sais, d'ailleurs j'ai un appareil photo dans la tête, aussi. Mais ça (il montre l'appareil) ça me permet de montrer les souvenirs aux autres. Pour les leur faire voir, à eux aussi. » Une sorte de grand partage. D'une histoire commune, qui s'écrirait de mille plumes. « Non, au contraire, ça me réjouit. » fait-il, avec un immense sourire sincère. Il s'assoit sur une des grosses pierres, et attend toujours le soleil. Comme un rendez-vous. Cendres ? De quoi ? Il fronce les sourcils, tourne ses yeux bleutés vers elle, sans comprendre. « Comment ? » qu'il demande poliment, un peu hésitant, cherchant son regard sous sa tignasse blonde. « Dis, tu n'as pas froid, comme ça ? »
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 16:39

La chair de poule se forme peu à peu sur tes bras, sur ta peau nue, sur ta peau diaphane. Tu te fustiges mentalement, mais t'es bien trop occupée à admirer les yeux du jeune homme pour vraiment t'en vouloir toute seule. On dit que les yeux sont le reflet de l'âme : dans ses yeux, tu ne vois que bonté. Que sincérité. Que gentillesse. Alors tu lui donnes ta confiance, même si c'est un peu tôt. Même si, comme les autres, il risque de la trahir. « Moi, je ne sais pas prendre de photos. Enfin, si. Tout le monde sait le faire. Mais c'est... Sans âme. Sans cœur. Vide. » Comme moi, tu ajoutes dans ta tête. Tu le regardes, il te détaille. Ca t'embarrasse, mais t'aimes bien. Et t'es habituée, en tant que mannequin. N'empêche que sous ses yeux bleus, sous ses beaux yeux méticuleux, tu rougis. Tu l'écoutes. Il te fascine. Tu l'envies, de parler de sa passion avant tant d'amour. Mais ton intervention noircit le tableau. « Parfois, il vaut mieux que certaines choses - certains souvenirs - restent cachés. Restent méconnus. Enfouis. » Tu dis simplement, la réalité du monde pesant sur tes frêles épaules. Mais un sourire timide vient napper tes lèvres, et tu demandes finalement, refusant de te laisser aller au chagrin : « Tu me les montrerais... Tes souvenirs ? » Tu as envie de le connaître. De savoir qui se cache derrière ces prunelles passionnelles. Et il te fait rougir encore, à se réjouir de ta présence à ses côtés. Tant de gentillesse, ça t'émeut. Tu viens te frotter les joues pour ne pas lui montrer à quel point ton cœur s'emballe, à quel point tu es pivoine, à quel point il te trouble. Il met ton âme et ton cœur à nu, et ça te perturbe. Mais tu ne comprends pas pourquoi il en vient à froncer les sourcils : as-tu dit quelque chose de mal ? Ton patronyme ; ton surnom... Oh. Il ne le comprend pas. « Cendres. C'est comme ça qu'on m'appelle... Ici. » Tu rétorques, comme si ça allait de soit. Et puis tu demandes, ingénue : « Tu n'as pas de prénom, toi ? » La tête légèrement penchée, plongeant tes yeux gris dans les siens. Et puis la réalité, elle te frappe. Avec sa question. Sur la tête, sur les bras, sur les épaules. Sur les jambes, sur le bas de ton ventre qui dépasse entre ton t-shirt court et ton short. « En fait... Si. Je suis morte de froid. Mais je veux... Je veux... Le soleil. Je ne veux pas partir tant qu'il n'est pas là. Tant que ta photo n'est pas prise. Tant qu'il n'a pas enflammé la cascade. » Tu te sens idiote à balancer ça, mais l'instant est magique. Tes chimères, les monstres de ton passé, ils sont partis. Tu les as oubliés. Grâce à lui.

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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyDim 6 Avr - 16:59

Elle l'émeut. Il la trouve mignonne, à rougir, à hésiter, comme si elle pensait mille fois ses mots avant qu'ils ne s'échappent de ses lèvres, qu'il évite de trop regarder. Ça fait naître en lui des choses pas claires dans son esprit. « Je suis sûre que c'est faux. Si tu veux, après, tu pourras essayer. » Elle ne sait peut-être pas comme c'est un cadeau qu'il lui propose ça. Parce que son appareil photo, c'est SON appareil photo. C'est son bébé, son enfant. La seule chose qui le relie réellement au monde réel, qui lui permet de ne pas perdre totalement pieds avec la réalité. Elle parle des mauvais souvenirs. Oui, certes. Mais les mauvais ne sont-ils pas ceux qui ont été les bons un jour ? Grimm, il n'en sait rien. Il n'a pas beaucoup vécu, il n'a que vingt-deux printemps, c'est encore un bébé, dans la vie. Grimm, il pense à sa mère, à cet instant. Elle fait partie des « mauvais souvenirs » et des « meilleurs souvenirs » pourtant. Oui, c'est entre guillemets, parce qu'elle n'est pas morte. Que c'est encore bien plus compliqué que ça. Il revient à l'instant présent avec sa question, et tourne vers elle son visage de porcelaine. « Bien sûr. Et puis, j'ai même un album photo entier, chez moi, si tu veux. » C'est une invitation ? Encore une fois, on ne sait pas trop, lui-même l'ignore peut-être. Cendres. C'est beau, mais trop triste pour elle. « Ça va bien avec tes yeux. » Il a vu. Qu'ils étaient gris. De mille nuances, mais grisonnants. Entre la pluie et le mauvais temps. Avec des pics d'acier et des zébrures couleur nuages clairs et doux. De beaux yeux. « Si, c'est Grimm. Et c'est mon vrai prénom. » Il découvre ses dents blanches dans un sourire enfantin. Grimm. Pas très français tout ça, mais son accent écorché et charismatique – dit-on parfois – en témoigne pourtant. Elle a froid. Est-ce qu'elle a dormi dehors, comme Sway ? Il n'en sait rien, Grimm, et il n'ose pas demander. Il ne veut pas vexer, blesser, faire du mal. Jamais. Il retire doucement sa veste, avec des mouvements doux et presque graciles, comme si ses bras n'étaient que deux ailes de l'oiseau qu'il a au fond de lui. « Tiens... » murmure-t-il doucement, de manière à peine audible, en la lui posant sur les épaules. Nouveau sourire. Bref, éphémère, mais rayonnant. Comme toujours, parce que Grimm, il ne mime pas. « Comme ça, tu pourras être encore en vie quand la cascade prendra feu. » plaisante-t-il, de bon coeur. Et ses yeux délaissent à regrets les siens, dont il s'accoutume déjà trop vite. Pour regarder la cascade, justement. Qui rugit, encore et encore. Mais Grimm sait que ses supplications n'y feront rien. Elle va s'enflammer, sous le désir impérial du soleil.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyLun 7 Avr - 2:47

Les démons du passé te grignotent l'âme. Ils se repaissent de tes erreurs, se baignent dans tes larmes. Mais plus maintenant. Les yeux dans les yeux, avec lui, c'est comme si tu n'avais jamais existé avant. Que tu n'existais que depuis ce moment. Mais le passé te rattrape toujours, même lorsque tu penses en être débarrassé. Il s'insuffle, insidieux, pernicieux, entres les replis de bonheur jusqu'à les détruire, les annihiler dans ses grosses pattes bourrues.
Cependant, tu ne veux pas y penser. Et la proposition du blondinet de te prêter un jour son appareil te met en joie. Tu le vois à la manière dont il le tient : son appareil photo, c'est la prunelle de ses yeux. Quelque chose qui, malgré la bonté que tu devines en lui, fait ressortir ses pires instincts égoïstes. Tu hoches frénétiquement la tête de bas en haut, ravie. Néanmoins, tu le préviens : « C'est très gentil. Mais... Ne t'attends pas à des miracles ! » Tu hausses les épaules, défaitiste, persuadée de n'avoir aucun autre talent que de minauder devant la caméra ou l'appareil. Être devant, aucun soucis. Derrière par contre...
Et puis d'un coup, t'as l'impression qu'il souffre. Que derrière ses prunelles bleues, ses belles billes aussi claires qu'un océan, il n'y a plus personne. Qu'il est ailleurs, dans ses pensées. Et t'as pas le temps de te retenir que déjà, ta main vient lui caresser la joue, réconfortante.
Quand tu t'en rends compte, tu t'empresses de l'enlever, tes joues à toi recouvrant leur couleur écarlate. Alors une fois encore, tu décides de ne rien répondre et de simplement hocher la tête. Et là, ça fait tilt dans ta tête : Chez... Lui ? Tu détournes le regard, cachant ton minois dans la cascade dorée de ta chevelure. T'es plus un bébé, mais tu réagis tout comme. Parce que lui, le blond, il te trouble. Dans ses yeux aux multiples reflets, dans ses yeux émerveillés, tu te redécouvres. Il a enlevé le cache que tu avais savamment placé devant la personne que tu es réellement et que tu avais masqué, pour n'offrir qu'un femme sûre d'elle et inatteignable. Mais lui, il t'a attrapé, toi, la luciole. « C'est pas pour mes yeux, qu'on m'appelle comme ça... Mais le compliment me touche. » Tu dis, avec un petit sourire. « Grimm ? C'est beau. On dirait une note de musique, sur la langue. » Tu ris. Mais tu ne te moques pas, non, au contraire. Tu aimes vraiment son prénom. Il lui va bien. « Ravie de faire ta connaissance, Grimm. » Tu ajoutes, les yeux légèrement baissés. Et puis tu lui dis que t'as froid, et ça fait comme dans les films à l'eau de rose que t'aimes tant : il retire sa veste et te la dépose, tellement doucement, sur les épaules. Tu flottes dedans, mais t'adores. Tu sens la chaleur de son corps encore présente dans sa veste, et les effluves légères de son parfum.
Ton cœur, il manque un battement. Alors le seul truc que tu trouves à bredouiller, c'est un « M... Merci... » pâle en comparaison de la reconnaissance qui brille dans tes billes de métal. Dans tes billes de cendres. Il te fait rire alors avec sa remarque, et c'est à regret que tu le vois regarder ailleurs. Alors toi, t'en profites. Tu emmitoufles davantage dans son manteau, et tu baisses même le visage pour respirer son odeur de manière à être discrète... Ce qui ne l'est pas du tout. Tes mains ont presque complètement disparu dans les manches. Toi, la cascade, elle t'intéresse plus. Toi, y'a plus rien qui t'intéresse vraiment. A part ses yeux. A part la chaleur. A part la beauté du moment. Et la joie certaine que tu ressens à être ici et maintenant.

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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyLun 7 Avr - 15:33

« Les miracles se font tous seuls. » Il le voit bien. Qu'elle est dévorée. Par un monstre intérieur. Il se souvient, de cette phrase de stephen king : les monstres sont réels, les fantômes aussi. Ils vivent à l'intérieur de nous, et parfois, ils gagnent. Mais il est bien décidé à ne pas les laisser gagner chez elle. Jamais. Il sera son rempart. Sa muraille de Chine. Son bouclier. Puis il flotte. Loin d'ici, là-bas quelque part, dans le monde de ses pensées. Mais un contact le fait sursauter. La main de Cendres sur sa joue. Il ne s'y attendait pas. Frémit un peu. La regarde, mi-étonné, mi-souriant. Il aurait envie de la lui reprendre, de la replacer sur sa joue qui s'ennuie déjà de ses doux doigts. Mais il n'ose pas, Grimm, alors il ne bouge pas. Elle attise sa curiosité comme des braises. Il se penche un peu vers elle. « Alors c'est pour quoi qu'on t'appelle comme ça ? » qu'il demande doucement, gardant la question du vrai prénom pour plus tard. Après-tout, qu'est-ce que ça change ? Que ça soit Cendres, ou Madison ou Anaëlle, ça revient au même. Elle est là, devant lui, bien réel. Du moins, tu l'espères, petit rêveur. Elle se met à rire. C'est comme un carillon, Grimm trouve ça beau tout de suite. « Merci, c'est gentil. Je suis ravi aussi, Cendres. » Et puis il pose sa veste sur ses épaules. Pour qu'elle n'attrape pas froid, ni au corps, ni au coeur. C'est important, ça. Parce qu'on tombe malade de partout. Malade des poumons, de la gorge. De la tête, du coeur. Et ça, ce sont bien les pires maladies existantes. Dans un mouvement un peu instinctif, il va entourer ses épaules de son bras rassurant, mais au dernier moment, se rend compte de son geste. Incapable de savoir s'il en a le droit, soudainement, et de peur que sa belle créature ne s'enfuie, il revient sur sa décision. Ramène ses deux mains sur ses jambes, qui tressautent d'impatience. Ses grands yeux bleus embrassent les coulées d'eau, qui se parent doucement d'ocre. « Regarde, il arrive. » Il chuchote, comme s'il s'agissait d'une mésange à ne pas effrayer. Il se penche doucement. Vers l'avant, vers elle aussi, sur le côté. Son épaule se colle à la sienne. Sa joue aussi, presque. C'est juste un frôlement, et Grimm se surprend à s'imaginer tourner la tête vers elle. Ce qui ferait rencontrer leurs lèvres, sans aucun doute. Mais il ne bouge pas. Se complait dans cet « à peu près ». Dans cet entre-deux inavoué. Finalement, il porte son appareil à son oeil. Déclenche l'objectif à la seconde même où l'eau devient coulée de lave. Où la cascade se transforme, devient d'or et de feu, où les gouttes ne sont plus qu'étincelles.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyLun 7 Avr - 16:49

Tu ne sais pas pourquoi, mais cette simple phrase, cette phrase banale, elle te chamboule. Tu trembles de la tête aux pieds, mais pas simplement à cause du froid qui te broie les entrailles et qui enlace ta chair de ses serres acérées. Mais tu rétorques rien : y'a rien à dire. Tu ne lui offres qu'un sourire éblouissant. Quand tu le fais sursauter en laissant tes doigts s'égarer quelques secondes sur sa peau nacrée, la culpabilité t'étreint. Et tu te confonds en excuses. « Désolée, j'aurais pas dû. » Tu bafouilles. Mais t'as honte en fait parce que t'es pas désolée. Pas vraiment. T'as honte parce que ton coeur il est brisé en milles morceaux, mais que Grimm, il le fait battre. Tu comprends rien à ce que tu ressens. Tout ce que tu veux, c'est ne pas réfléchir et rester là... Avec lui. Dans sa veste. Et tu te perds à imaginer ce que ça te ferait, de te perdre dans ses bras. De sentir son torse contre le tiens. Mais alors, il pose la question fatidique. La question que tu redoutais. Et tu te refermes comme une huitre, tu fuis, ô chat sauvage, chat blessé. « C'est... Compliqué. » Cependant, tu décides qu'il est digne de confiance, alors tu avoues simplement dans un murmure : « Parce qu'on m'a brûlé. Le cœur. Et me faire appeler Cendres, ça me rappelle à quel point il est facile de se jouer de moi. Et que je ne dois pas faire confiance à ce soleil si tentant, si chaleureux. » Tu lui jettes un regard en biais, honteuse. Est-ce que Grimm serait ce soleil, qui risque lui aussi t'enflammer tes belles plumes ? T'as mal à la tête à force de te poser des questions, alors tu mets ton cerveau en sourdine. Tu le chasses, cet importun qui te dérange tant. Et tu sens le blond hésiter, tu sens le mouvement qu'il effectue. Et c'est déçue que tu constates qu'il se rétracte. Mais tu dis rien : tu saurais pas quoi dire. Tu remarques ses jambes qui bougent, sans doute sans même qu'il ne leur commande. Alors tu poses une main sur sa cuisse, pas pour lui intimer d'arrêt... Tu ne sais même pas pourquoi tu fais ça, en fait. Mais tu le fais. Parce que t'aimes bien avoir un contact avec lui.
Et enfin, dans tes yeux, brille le reflet de l'astre, ce fainéant, qui s'étire. Il se penche, et tu le suis. Mais alors qu'il prend une photo, tu tournes le visage. Là, la cascade elle t'intéresse plus. Un seul coup d’œil à l'eau qui devient ocre, ça te suffit. Ce que tu veux toi, c'est voir son visage à lui. Qu'il change. Les ombres qui se dessinent alors qu'il est éclairé par l'étoile, par la boule de feu. Et encore une fois, tes doigts viennent effleurer sa peau, où tu suis timidement les démarcations qui se dessinent. Vous êtes proches. Trop, sans doute. Et ton cerveau te hurle de faire attention, mais tu ne l'écoutes pas. T'es fascinée.
Tu poses ta main sur l'appareil photo pour qu'il l'abandonne, le laisse tomber doucement sur ses genoux. « Je veux voir tes yeux, sous la clarté de ce début de journée. » Tu ordonnes. Tu ne lui laisses pas vraiment le choix, parce que ses prunelles, tu les trouves magnifiques, avec ce caléidoscope qui apparaît sous cette myriade de couleurs.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyLun 7 Avr - 17:54

Elle s'excuse. Se rétracte. Est-ce qu'elle regrette son geste ? Grimm tourne vers elle un visage surpris. Il secoue la tête, de droite à gauche, avant de poser, à son tour, sa main sur sa joue à elle. « Ne t'excuse pas. Je suis très nerveux, un rien me fait sursauter. » Et le voilà qui découvre de nouveau ses dents blanches pour lui offrir un sourire. Aussi éblouissant que le sien quelques secondes auparavant. Il voit des soleils noirs devant ses yeux, le blondinet. Aveuglé. Elle rayonne. Elle rayonne trop. Il comprend qu'il a mis le doigt sur un point sensible avec sa question. Il est sur le point de lui dire qu'elle n'est pas obligée de répondre lorsqu'elle le devance. Et se lance. Lui explique, lui dit. Mais ses mots lui donnent quelques frissons, à Grimm. Il la regarde droit dans les yeux quelques longues secondes sans rien répondre. Parfois, le silence est la meilleure des réponses. Mais il est trop lourd. Lourd de ses blessures, lourd de ses brûlures. « Dis-moi ton prénom. » quémande-t-il doucement, avant de détourner le regard, le visage plus grave. Son air d'enfant envolé, quelques instants durant. « Moi, je refuse de t'appeler Cendres. Parce que moi, j'te brûlerai pas. » clame-t-il d'une seule traite, avant de lui offrir un petit sourire. Timide. Qui veut dire, aie confiance, ma belle. Moi, j'suis pas comme ça. Moi, j'préfèrerai mourir que te voir pleurer. Jamais. J'suis pas comme eux, tu sais. Alors que le moment imminent s'approche, il sent sa jambe tressauter. Mais ce qui le fait frémir d'autant plus, c'est cette main qui se pose alors sur sa cuisse. Ça réveille une chaleur enfouie, qui le fait vibrer de l'intérieur. Sa jambe s'est immobilisée. Son coeur lui, est parti comme un cheval au galop. Il n'ose pas la regarder. En fait, il rougit, ou peut-être est-ce le reflet du soleil qui arrive. On invente ce qu'on peut. Mais ça le trouble, Grimm. Il n'se souvient même plus pour quoi est-ce qu'il est venu ici à la base. Puis, il se réveille. Le soleil. Il prend une photo. Clic. C'est fait. Et une main lui fait baisser son objectif. À sa demande, il tourne son visage de porcelaine vers le sien, si délicat. Ses yeux sont traversés d'un rayon sacré. Ils rayonnent, comme l'astre dans le ciel d'aube mourante. Ses iris pluvieux s'éclaircissent ; celles de Grimm, océaniques, se parent d'un azur clair. Un long moment – ou peut-être n'est-ce que de simples secondes – il reste figé. Les yeux dans les yeux. Le ciel dans les nuages. La mer dans l'acier. Incapable de s'en décrocher. Tout son être frémit. À l'intérieur, c'est le chaos. Bagdad en revisité. Un véritable volcan en éruption. Il a envie de tellement de choses à cet instant-là. De caresser sa joue, de passer sa main dans ses cheveux. De lui dire qu'elle n'a pas à s'inquiéter, qu'il ne laissera personne lui refaire du mal. De retirer sa veste pour la couvrir de ses bras, de l'amener contre lui. De sentir son corps frêle contre le sien, de goûter à la douceur de ses lèvres qu'il imagine. Troublé par ses propres pensées, ses propres envies, il finit par redescendre sur terre, notre magicien. Le souffle court, comme s'il avait couru un marathon, sur place. Ou plutôt, oui, il a couru. Dans le ciel gris des yeux de la belle. Le soleil est levé; est-ce qu'elle va s'en aller, elle aussi, à la poursuite du ciel ? « Reste avec moi.. » Ça s'échappe de sa bouche. Il est lui-même surpris, en témoignent ses sourcils qui se hérissent, en témoignent ses joues qui rosissent. Mais il ne dit rien d'autre. Ne se reprend pas. Après-tout, il ne ment pas.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyMar 8 Avr - 5:16



Il pose sa main sur ta joue. Ca t'électrise, comme le ferait un taser. Mais en bien plus agréable. Ca te picote légèrement à l'endroit où ses doigts s'attardent, et t'aimerais lui demander de jamais plus enlever sa main de là. Et quand il te sourit - une fois de plus, sauf que ça te chamboule à chaque fois - le tiens ne tarde pas à apparaître. Alors tu lui expliques ton surnom, avec la peur au ventre. Tu crains que ce soleil, il te brûle aussi. Tu crains que ce soleil, il t'échappe. Et là t'as juste envie de sentir sa chaleur... Et qu'il reste avec toi. Tu t'attendais pas à sa réponse, c'est pourquoi tu le regardes quelques instants sans comprendre. T'es estomaquée, t'es touchée. Les larmes viennent remplir tes prunelles métalliques, tes prunelles cendrées. C'est idiot d'être aussi émue, parce qu'ils disent tous ça. Mais t'es naïve, et lui tu le crois.
Et quand bien même il viendrait t'incinérer de ses rayons, ne vaut-il pas le coup de prendre ce risque inconsidéré ? T'es perdue. T'as envie de lui dire, mais t'as peur. Parce que ton prénom, ton sobriquet, c'est tout ce qui te relie à lui. A ton passé, à tes erreurs. Et si tout recommençait ? Tu le supporterais pas, d'avoir le cœur broyé une fois encore. Mais tu vois dans les yeux tout ce qu'il n'ose pas te dire. Tu vois dans ses prunelles les promesses qu'il te fait, la douceur, la véracité de ses propos. Non. Lui il ne te brûlera pas. Tu approches ta bouche de son oreille, où tu chuchotes : « Mélissandre. » Puis tu te recules, mais juste ton visage, et encore, tu le recules pas tant que ça. Vous restez très proches. Tu plonges et tu te noies, dans les fonds marins qui constituent ses iris. T'as même l'impression d'y voir des algues, dans les quelques zébrures vertes. Des dauphins. De tout. Ton cœur, il s'emballe. Le temps, il s'arrête. T'as envie de tellement de choses là, tout de suite, que tu saurais pas les énumérer. Même si sa veste ne couvrait pas tes frêles épaules, t'aurais pas froid, parce que tu brûles à l'intérieur. Une douce chaleur rayonne au creux de ton ventre et se répand dans tes doigts, dans ton myocarde, dans tes jambes. Partout. Tu l'entends, quand il te prie de rester, adorablement. Mais t'es ailleurs. Tu remarques la teinte rosée que prennent ses joues, et tes doigts reviennent s'y perdre, dans sa barbe naissante. Et tu t'approches pour l'embrasser doucement, te lovant contre lui. Torse contre torse, tu ignores si c'est ton cœur ou le sien qui tambourine avec violence. Mais t'es bien, là. Tes chaînes, elles se brisent. Peut-être que grâce à Grimm, Mélissandre renaîtra tel le phénix... Puis tu te recules lentement, et tu lui jettes un regard intimidé alors que tu souffles : « Je ne comptais pas partir. », un sourire nappant tes lèvres. T'as des vertiges, à force de mettre ton organe vital à rude épreuve. Tu ne connais rien de lui, au final. Mais t'as pas vraiment peur, en sa présence, parce que depuis le début, il est adorable. Et t'as l'impression de t'envoler.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyMar 8 Avr - 7:23

Mélissandre. Ça lui va bien. C'est un prénom qui vient de chez lui, non ? Ça a une consonance française, même s'il est vrai que Grimm ne l'a jamais entendu avant. Elle le lui a chuchoté à l'oreille. Comme un secret. Il croise son regard. Lui dit sans mots qu'il le gardera pour lui. Que ça sera leur petit secret à eux. Le soleil est passé, mais c'est une éclipse qui occupe maintenant l'attention de Grimm, tandis qu'une chanson passe dans sa tête, comme un ange. We live in a beautiful world. Comment ne pas se dire ça alors qu'un archange est là, devant nous ? Elle vient alors frôler son menton. Sa barbe, si courte encore. Ses yeux la cherchent. Mais ce sont ses lèvres qui la trouvent. Qui la découvrent. Le contact est doux, on dirait de la soie. Un baiser dont on aimerait s'habiller, se vêtir, s'enrouler. Etouffe-moi. Grimm pose une main sur sa joue de nouveau, retrouvant ce contact dont il avait tant envie depuis qu'il l'avait tenté un peu plus tôt. Elle s'est lovée contre lui, contre son corps, contre son coeur. Qui tambourine, qui galope, effaré. Mais il n'est pas seul. Un autre lui fait écho. Son autre main vient passer dans son dos. Pour la garder tout contre lui, pour lui dire, ne t'échappe pas, Méli. On a toute la journée, on a toute la vie. Elle se recule alors. Elle ressemble à une enfant, ses grands yeux gris timides sous un pinceau de cils qui papillonnent. N'aie pas peur, Méli. On va s'apprivoiser. « Tu m'en vois ravi.. » murmure-t-il tout doucement, de façon à ce qu'elle soit la seule à l'entendre. De toute façon, il pourrait y avoir une marée humaine autour d'eux qu'il ne s'en rendrait même pas compte. Les questions, Grimm les éloigne. Il ne veut pas savoir, ne veut pas comprendre, ne veut pas gâcher cet instant. Sa main, dans son dos, remonte jusqu'à ses cheveux, tandis que ses lèvres reviennent faire taire le souffle de leurs jumelles. Il les embrasse, avec une douceur implacable, comme s'il ne voulait pas leur faire de mal, qu'il ne voulait pas les abîmer. Il devine qu'elles en ont embrassé d'autres. Il devine que la peine les a si sauvagement mordues, alors que les larmes salées de la détresse ont fait picoter leurs plaies. Grimm s'embrase, lentement. Il l'embrasse toujours. C'est long, c'est doux, c'est irréel. Y a le soleil sur son épaule, qui réchauffe sa main posée sur sa peau nue, sous sa propre veste. Y a son regard qu'il ne voit pas derrière ses paupières closes mais qu'il devine, comme les yeux d'un loup blanc. Y a la chaleur qu'elle dégage, contre son corps, et qui l'emporte en terrain miné. Finalement, après le plus long baiser du monde, le magicien se décale doucement. Il lui sourit. Il ne sait pas trop. Ni quoi dire, ni ce que ça veut dire. Il ne veut pas savoir. Alors, il se contente de lui sourire. Avant d'appuyer sa tête contre la sienne, leurs épis de blés se mêlant en champ de pivoine, au sommet de leur crâne. Ratissons tout, Mélissandre. Et plantons de nouvelles choses. De nouvelles fleurs, encore plus belles. Celles-ci, elles ne faneront pas, j'te le promets.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyMar 8 Avr - 8:05

Les baisers que vous échangez, ils sont doux. Ils sont agréables. T'as l'impression d'embrasser la rosée du matin, t'as l'impression d'embrasser le soleil aussi. C'est à la fois brûlant et frais. Ca te trouble, et t'aimerais le bombarder de questions. Mais dès que ses lèvres touchent les tiennes, t'oublies tout. T'oublies ton prénom, t'oublies ton passé, t'oublies qui tu es et ce que tu es. Il n'y a que Grimm. T'es pas amoureuse : pas déjà. Tu le connais pas. Mais tu l'aimes, à ta manière. Tu aimes ce répit qu'il t'offre, tu aimes qu'il panse les blessures de ton âme et de ton myocarde. Et t'aimerais faire pareil pour lui : savoir ce qui l'a fait souffrir pour t'occuper de lui, lui promettre que jamais plus il ne souffrira. Bien sûr, t'aimerais qu'il ait jamais souffert. Mais personne n'en échappe, à ce fouet, à ces langues de feu qui tracent des sillons rougeoyants un peu partout. Et sa voix grave qui résonne à tes oreilles, ça te fait frissonner. Tu y entends tant de choses, tant de promesses. Que tu inventes aujourd'hui, parce qu'il n'a jamais rien dit. Et surtout, ça te fait vibrer. Comme un téléphone portable qui croule sous les textos. Intérieurement. Tu ne remarques plus rien, pas même le brouhaha que fait la cascade en s'écrasant sur les pierres. Et il t'embrasse encore, ses mains se perdant dans ta chevelure. T'aimes qu'il te touche. Tu sais que t'es pas la première, pas avec lui. Grimm, il est trop doux, trop gentil, trop... bien pour être passé à côté de ces douceurs. Et tu te sens sale, souillée à ses côtés. Parce que tu détonnes avec sa pureté. Ce baiser que vous échangez, il est long, il est agréable, et t'aimerais qu'il cesse jamais. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et maintenant, t'es gênée. Pas parce que t'as pas aimé, mais parce que t'es maladroite et que t'as peur de briser la beauté de ce moment. Tes bras s'entourent dans son dos, alors que ton nez frôle le sien. Jamais t'as fait ça, embrasser quelqu'un après quelques courtes heures. Tu sais pas ce qu'il faut faire après. Mais t'es bien. « Tu... » Tu commences, mais tes pensées sont encore sans dessus-dessous. « Tu me les montres, tes photos ? » Tu demandes, de l'impatience dans la voix. Pas parce que tu veux arrêter de le toucher, mais parce que c'est le seul moyen que t'as trouvé pour partager un peu sa vie. Pour la connaître, sa vie. Pour en faire parti, peut-être ? Et puis tu te souviens que les photos dont il a parlé, elles sont chez lui. Et tu rougis de la tête aux pieds, avant de bredouiller un : « Enfin, celles que tu as sur ton appareil, déjà. ». Ce n'est qu'une suggestion, parce que tu veux pas passer pour la fille facile que tu n'es pas. T'as beaucoup de défauts, mais pas celui-là.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyMar 8 Avr - 13:40

Il a l'impression d'être dans un film, Grimm. Dans un de ses livres, au travers des lignes qu'il écrit la nuit. Mais non, c'est bien réel mon petit. T'es bien là, au lever du soleil, dans une forêt, devant une cascade, à échanger des baisers édulcorés avec une inconnue. Qui l'aurait cru ? Pas lui. Les photos ? Bref retour à la réalité. Quelles photos ? Il a l'esprit emmêlé, Grimm, si vous saviez le bordel que c'est dans sa tête à ce moment-là. Ses petits lutins peinent à tout remettre en ordre. En fait, je crois qu'ils n'ont jamais réussi. Il hoche doucement la tête, se demandant alors de quelles photos est-ce qu'elle parle exactement. Mais elle répond avant qu'il ne demande, et timidement, il remonte son appareil photo à leurs niveaux. Garde son visage près du sien malgré-tout. Ne dit pas un mot sur le baiser. Quoi dire, de toute façon ? « Je n'en ai pas beaucoup dessus, par contre. » Le plus, c'est chez lui. Des albums et des albums entiers. Un pour chaque histoire. Un conteur, Grimm. Il fait alors défiler quelques clichés, lentement. « Alors ça c'était hier. C'était en ville, un marchand de glace, je l'ai trouvé tellement original et beau que je lui ai demandé la permission de le capturer. Ça, quelques enfants qui étaient autour. Ah ça ! Regarde, c'était l'an dernier, le 14 juillet, quand la Tour Eiffel s'enflamme. » Tiens, il explique d'où vient ses mots légèrement écorchés, et ses tournures étranges parfois. Cet accent, qu'il garde dans la gorge, dans le coeur. Comme une promesse de retour. Comme une marque au cutter, des brûlants souvenirs. « Mais c'est tout ce que j'ai. Le reste est chez moi, tu.. tu veux venir ? » Il la regarde avec ses grands yeux intimidés. Parce que chez lui, c'est en fait une simple chambre à l'auberge de jeunesse en attendant qu'il trouve quelque chose de mieux. Parce que chez lui, ça veut pas dire, viens Méli, viens qu'on finisse comme tous, viens que je te ramène à ta seule condition de femme et que je retrouve l'animal en moi. Non, c'est pas ça qu'il veut dire. Bien sûr qu'il y pense. Bien sûr qu'il en aurait envie. Mais il lui a promis. Il n'la brûlera pas.
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MessageSujet: Re: who could you hold your wild horse unstable ?   who could you hold your wild horse unstable ? EmptyMar 8 Avr - 16:37

Heureusement que t'as précisé parce que Grimm, ce beau blond, il avait pas l'air de comprendre ce que tu voulais dire avant que t'ajoutes le petit bout qui fait tout. Des photos. Tu sais qu'il a du goût, et t'es presque certaine que la photo qu'il a prise de la cascade qui s'enflamme sous le soleil ardent est magnifique. Du genre inoubliable. Il a beau être toujours aussi proche, ça te fait bizarre. Le contact est rompu, et t'avoues - que dans ta tête cela dit - que t'as peur que ça arrive plus jamais. Que vos lèvres ne se lient plus jamais. Que vos cœurs ne battent plus à l'unisson. C'est arrivé, certes, mais est-ce que ça arrivera encore ? Toi tu sais que t'en auras envie. Parce qu'il te plaît. Parce qu'il t'a promis de ne pas te brûler. Mais et lui ? Un zeste de tristesse voile tes prunelles. Ce n'est pas les prétendantes qui doivent manquer. Mais tu te concentres sur l'appareil, pour qu'il évite de voir que t'es triste, encore. A croire que tu peux pas être heureuse trop longtemps. Mais tu veux pas qu'il culpabilise, et t'as pas non plus envie de lui avouer que t'as peur de le perdre aussi vite que tu l'as eu, cet Ange qu'il est. Un sourire - toujours empli de chagrin - nappe ta bouche en voyant les clichés. Ils sont beaux, et t'y vois Grimm dedans. Tu le connais pas, non, mais depuis que t'es avec lui tu devines un peu sa manière d'être. Et ça fait tilt. « La Tour Eiffel ?! » Tu t'exclames, tapant dans tes mains. T'as l'air bête, mais ça te fait tellement plaisir que tu peux pas t'en empêcher. « T'es... T'es français ? Parce que moi, je le suis. » Un point commun. Mélissandre, ça ne sonne pas très américain ni canadien de toute façon, mais ça aurait pu. Tes prunelles se mettent à briller alors que tu le regardes. Et puis tu te souviens que t'as oublié un truc élémentaire : « Tes photos sont superbes. J'aime les couleurs. J'aime la manière dont... Dont je te devine derrière. Je te vois, dedans. C'est peut-être bête, c'est peut-être bizarre, mais c'est comme ça que je le ressens. » T'avoues, les joues rougies pour ne pas changer. Et sa proposition te prend au dépourvu. Tu le regardes longtemps - quelques minutes en réalité, mais ça te paraît durer des heures, des années. Puis tu hoches la tête et acceptes. « Ca... Ca me ferait plaisir. Mais je ne veux pas m'imposer, tu sais... Ca... Ca peut attendre si tu préfères. Déjà que tu as presque loupé le moment où la cascade a flambé, à cause de moi... » T'es gênée. Gênée parce que t'as l'impression d'empiéter sur son territoire et d'être collante, et c'est pas ce que tu veux. Surtout que t'es toujours dans ton petit haut et dans ton petit short, même si sa veste trop grande trône sur tes épaules. Tes doigts frôlent les siens et tu les emmêles, parce que perdre tout contact avec lui ça te semble impossible. Trop dur.
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