AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-26%
Le deal à ne pas rater :
Bosch BBS8214 Aspirateur Balai Multifonction sans fil Unlimited ...
249.99 € 339.99 €
Voir le deal

 

 where the streets have no name.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyJeu 3 Avr - 17:41

Il pousse la lettre. L'entend tomber de l'autre côté. Soupire, comme s'il avait fait un grand effort. Pas vraiment. Il l'a fait de bon coeur, mais c'est toujours dur d'envoyer des mots doux à une personne qui ne se souvient pas de votre prénom. Encore moins de la date de votre anniversaire, ou d'autres détails futiles. Grimm regarde d'un oeil absent ses mains, qui ne tiennent plus la précieuse lettre. Non, ce n'est pas facile, parfois, de lui écrire, mais il l'a toujours fait, il s'est toujours promis de continuer, comme un rituel insensé. Ce n'est pas facile, quand on sait qu'elle les lira sans savoir de qui ça provient parce qu'elle vous a oublié. Surtout quand il s'agit de votre mère. Grimm ferme ses grands yeux d'azur une seconde, le temps de respirer intérieurement. Quand on le bouscule.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyJeu 3 Avr - 17:57

des mots écrits trop rapidement sur une carte postale un peu moche, un peu kitch. des mots à papa, maman, au grand frère. tout va bien, c'est promis. oui, la vie est bien jolie. et pardon, ô pardon d'être partie. des mots écrits à l'encre mauve, à défaut d'avoir un crayon bleu, noir. un coeur à la fin, des x et des o. elle passe à poste canada, qu'on y dépose un timbre, qu'elle relise ses mots encore une fois. pour qu'il n'y ai pas une seule faute, pour que tout soit parfait. elle lève la tête et elle voit grimm. silhouette connue, chevelure blonde. le sourire sur les lèvres de velvet, qui s'avance doucement vers lui. elle ne voulait que le pousser gentiment. chat. il a l'air déboussolé. peut-être que la boussole de son coeur a perdu le nord. la jolie cligne des yeux, elle réalise qu'elle interrompt un moment. sa petite voix s'élève dans la cacophonie de l'endroit. pardon.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyJeu 3 Avr - 18:08

Il tourne la tête, baisse les yeux vers la silhouette un peu plus petite qu'elle. chat. automatiquement, la détresse dans ses yeux bleus va voguer ailleurs, dans d'autres cieux, attraper un autre mat. le vent souffle dans ses voiles, et Grimm se met à sourire. « Velvet. » qu'il murmure, comme pour lui dire, t'as vu, je t'ai pas oubliée. Mais elle s'excuse, et le photographe, aujourd'hui désarmé de son arme, croise les mains devant lui, comme s'il ne savait pas quoi en faire. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, lui chuchoter que ce n'était rien, que rien n'était grave. « Chut, ça me fait plaisir. Tu viens ? » Il s'est tourné vers la sortie, pour fuir un peu ses pensées désœuvrées qu'il a laissé là, en jetant cette lettre, en l'envoyant, comme une bouteille à la mer. Dehors, l'air coiffe et décoiffe sa tignasse blonde. Mais lui, il n'a de yeux que pour Velvet, parce que c'est ainsi. « Ça va, depuis la dernière fois ? » Grimm n'est pas d'un naturel inquiet. Mais il aime savoir que les autres vont bien, parce que c'est tout ce qui compte pour lui, c'est tout ce qu'il lui faut. Oubliant son passage à la poste et tout ce qui va avec, il lui offre un sourire, comme une poignée de mains, parce qu'il n'ose pas faire plus, qu'il ne sait pas s'il doit lui faire la bise ou non, ne sait pas vraiment ce que ça fait qu'elle le voit comme ça, à la lumière du jour.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyJeu 3 Avr - 18:22

velvet, comme c'est étrange d'entendre ce prénom à voix haute, comme si on affirmait qu'elle était bien là, qu'elle était bien vivante. elle sourit timidement, elle a peur d'avoir distrait le jeune homme, elle a peur qu'il ai laissé s'envoler ses pensées et qu'il ne puisse plus les rattraper. elle n'aime pas s'imposer dans la vie des autres, elle préfère errer comme un fantôme jusqu'à ce qu'on veuille bien d'elle quand les jours sont moins ensoleillés, quand il faut une présence réconfortante. elle est toujours là pour les autres, moins pour elle. mais il sourit, il lui dit chut. chut, ce n'est pas grave. il lui dit viens, il l'invite à le suivre. et ses paroles apaisent son coeur. elle laisse tomber la carte postale dans les profondeurs de la terre et elle sort à son tour. elle respire l'air frais de banff, elle purifie ses poumons souillés par le smog de new-york city, elle décrasse son système respiratoire avec la nature paisible de l'endroit rêvé. oui, ça va. et toi ? ils échangent un sourire. une alternative à la poignée de main, à la bise. parce qu'ils ne savent pas ce qui est mieux pour eux. pour deux connaissances. pour deux futurs amis. au feu, ils avaient préférés jouer à chat plutôt que de découvrir la vie de l'autre. tu n'as pas ton appareil photo. elle fait la remarque, amusée et triste à la fois. grimm qui ne peut plus capturer la beauté de la vie en images, grimm qui ne peut que les conserver dans sa mémoire. des souvenirs qui prendront la poussière. mais les photos aussi, elles prennent la poussière. poussière d'étoiles. ça fait combien de temps que tu es ici, dis-moi ? elle veut en savoir plus sur lui. fais-moi rêver, chevelure de blé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyJeu 3 Avr - 18:44

Bien sûr qu'elle existe. Pour elle, pour lui, pour eux, pour les étoiles et pour tout le reste de la galaxie. En tout cas, Grimm veut lui montrer. Qu'elle est vraiment là. Ici, avec lui. Ici, dans son esprit, et qu'elle y restera, parce que Grimm n'oublie pas un visage, et sûrement pas le tien, douce. « Bien sûr. » Grimm va toujours bien. C'est ainsi. Même au plus profond de son âme, il va bien, le bohémien. Il n'a pas le droit d'aller mal. Jamais. À sa remarque, il fronce un peu le nez, comme un chaton. Il hausse les épaules. Il l'a oublié. À la place de la lettre. « J'en ai un dans la tête. » À la place des yeux, comme deux caméras. Deux projecteurs qui sont sur toi, aujourd'hui, Velvet. Elle pose soudainement une question. Ça lui fait drôle, au blondinet, il n'a pas l'habitude. La dernière fois, ils ont joué autour du feu. Et avant ça... y avait pas d'avant ça. Alors, en fait, ils ne se connaissent pas vraiment. Deux inconnus qui se sont connus, autour des braises, plongés dans un jeu d'enfant. « Pas longtemps. Quelques jours à peine. » Ça s'entend dans mon accent, non ? C'est ce que demande son coup d'oeil amusé. Il a des rires muets sous le menton quand il baisse la tête et qu'il regarde le sol. Mais pas longtemps. Ses iris d'océan reviennent bien vite aux rivages de ceux de Velvet. « Et toi, t'es là depuis longtemps ? » Partage de curiosité, partage de questions, partage de réponses et de solutions. La mer dans ses prunelles cherche à recouvrir son visage de porcelaine. Il la détaille, il la prend en photo dans sa tête, il l'embrasse doucement des paupières à découvert. Il ne se cache pas. Grimm, il ne voit pas pourquoi il devrait faire ça. « Tu es très jolie, aujourd'hui. » Et c'est sorti comme ça. Parce qu'il ne contrôle pas. Parce qu'il dit la vérité, toujours. Et les autres jours aussi, t'es jolie, l'autre soir aussi, Velvet, mais j'ai peur que ça fasse bizarre si je le dis comme ça. On lui a trop souvent dit qu'il ne se comportait pas comme les autres. Qu'il peinait à rentrer dans le moule.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyVen 4 Avr - 1:43

il va bien, c'est tout ce qui compte. velvet est soulagée, elle sourit doucement, l'âme en paix. c'est important, le bonheur, c'est important, d'être heureux. pour faire sourire les gens, pour épauler ceux qui sont en difficulté, pour aider la terre à faire un tour de plus sur elle-même, pour promettre aux étoiles qu'on lèvera toujours la tête pour les observer, pour que la lune ne soit plus gênée de se montrer, croissant brillant dans les nuits noires. quand tout va bien, la belle se sent soulagée. elle lui fait la remarque sur l'appareil photo, il fronce les sourcils comme un chaton, comme un enfant mignon. il répond qu'il en a une dans sa tête. c'est bien. les lèvres rosées qui s'étirent, à nouveau, un sourire offert. ô, oui alors nous sommes deux âmes déboussolées. humains perdus dans banff, humains perdus sur terre. je ne suis ici que depuis trois jours. ça semble pourtant si long. elle tourne sa candide tête vers le garçon. les iris de grimm, ce sont des merveilles. couleur eau de glaciers. des géants de milliers d'années qui fondent dans ses pupilles bleutés. un regard rassurant. tu réchauffes mon coeur. ton accent est mignon. d'où tu viens ? qu'elle dit plutôt. ils font quelques pas sur le trottoir de ciment, le vent balaie la chevelure châtaine de la belle. elle se crispe à l'entende du compliment offert par grimm. la poupée n'est pas habituée aux révélations de ce genre. à ses yeux, elle est correcte. pas belle. mais elle ravale. elle accepte. merci beaucoup. le rose aux joues, le rire léger, timide. tu es un bohème, alors ? comme nous tous, grimm. comme chaque âme égarée entre deux monts, entre la nature et cette ville qu'on appelle banff.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyVen 4 Avr - 10:53

Oui, il la trouve belle, là. Au naturel, les cheveux dérangés par le vent impérial qui souffle dehors. « Deux âmes déboussolées. » répète-t-il doucement, comme pour lui-même, en regardant les alentours. Il regarde toujours partout, Grimm. Les rues, les voitures, le ciel. Les feux rouges, les devantures des magasins, les souris en comète au coin des lèvres. Les ballons des enfants, l'accordéon du musicien de rue, les fraises en barquette du primeur. Il se laisse happer, par les images. Mais bien vite, ses yeux reviennent comme une boussole sur ceux de Velvet. Trois jours. Tout aussi peu que lui. Deux inconnus du monde ici, du monde tout court. Ça lui plait, à Grimm. Mignon, qu'elle a dit ? Il sent le rouge lui monter doucement aux joues. Alors, il tourne la tête. Les fraises dans leurs barquettes, là-bas, il faut les regarder elles aussi. Qu'elles rougissent encore plus. Est-ce qu'il pourrait faire rougir Velvet ? « De France. Paris, très exactement. » Puis, il ose de nouveau la regarder. La faire rougir, la faire rougir. « Et toi, tu viens d'où alors ? » Rouge, comme les fraises. Comme le sang mais comme le feu aussi. Allez, enflamme-lui les joues, le corps, le coeur. Et il se lance, d'un seul coup. Et il le voit. Discret, le petit incendie sur ses pommettes. Ça le fait sourire comme un gamin. J'ai réussi. « Je ne sais pas. J'ai jamais eu la prétention de dire que j'étais quoi que ce soit, en fait. » Il hausse doucement les épaules. Un incapable. T'es un lâche, Grimm. Regarde-moi, quand j'te parle ! Tu m'entends ? Alors tu vas m'suivre, parce que t'as plus que moi, parce que ta mère n'sait même plus qui je suis ni qui tu es. Alors tu viens, traîne pas, et essuies tes larmes. Un garçon, ça n'pleure pas. Il frémit doucement. Décidément, c'est un mauvais jour pour les mauvais souvenirs. Enfantin, il se frotte une paupière, continuant de marcher. À l'inconnu, vers ce taré qu'on appelle le hasard. « Tu veux aller où ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyVen 4 Avr - 12:09

oui, c'est ce qu'ils sont, des âmes sans nord, des âmes aux aiguilles folles, qui tournoient sans pouvoir s'arrêter. la tête pleine de nuages, la tête pleine d'idées, de rêves réels et irréels. des rêveurs éveillés, des amoureux de l'imprévu. le goût du risque aux lèvres, le charme des villes différentes, l’enivrement des forêts, de l'air pur. ils sont si libres; ils touchent le ciel. ils touchent les étoiles, l'infini de la voie lactée, puis d'autres galaxies. ils sont beaux. elle le complimente sur son accent peu commun, elle apprécie ce détail qui écorche quelque peu l'anglais, qui le rend vivant. renouveau de la langue, redécouverte de mots. il rougit, il a le rouge aux joues, comme les fraises de ce marchand, là-bas. comme c'est joli. le corps est une oeuvre d'art, il se colore, il se modifie, il bouge avec un naturel déconcertant. nous sommes art, nous sommes nature. et elle aime cette perspective, la gamine. elle aime se dire qu'elle fait partie d'un tout cosmique, que, peut-être, sans elle, l'équilibre du tout pourrait être bouleversé. elle a espoir qu'elle puisse être pilier de l'homme, pilier du monde. tant de poids sur ses fines épaules. et puis ses pupilles brillent à l'entende de paris. il vient de france, de la ville lumière. elle aussi, elle est d'une ville lumière, une ville time square, une ville rêve. ils viennent de grands endroits. moi, je viens de new-york city. c'est important, de dire city, parce qu'on pourrait confondre avec l'état. parce que l'état, il est grand, alors que la ville, c'est plus petit, ô oui. immense et petit. entre temps, elle aussi, elle a les joues qui rougissent. compliment lancé à la légère, compliment qu'elle a attrapé au vol, qu'elle garde au creux de sa tête. elle est jolie. d'accord. pour lui, aujourd'hui, et pour les jours à venir, elle le sera. tu es tout, grimm. tu es tout ce que tu veux être. la voix chaleureuse, la voix maternelle. velvet, elle est encore ballerine, dans son âme, jusque dans les pores de sa peau. elle ne pratique plus la danse, mais elle est autant ballerine que grimm est photographe. elle est bohème comme lui, comme les voyageurs. elle réfléchit un instant, la belle de velours. y'a tant de possibilités, de choix. où aller ? tu n'sais pas, petite sotte, tu n'connais pas l'endroit. je sais pas. tu sais rien, velvet. on peut faire les touristes. elle rigole doucement. et dis, tu as quel âge ? elle aurait pu ne jamais lui demander. l'âge importe peu, le goût de l'enfance teinte son coeur comme celui de la jolie brune.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyVen 4 Avr - 20:04

New York. C'est la ville qui ne dort jamais, non ? Il ne sait pas, Grimm. Lui non plus il ne dort jamais. Même la nuit, même dans ses rêves, il est réveillé, pour ne jamais rien louper. Et puis Grimm, il n'y est jamais allé, à New York City, alors il ne peut pas dire. « Ça doit être grand. » Immense. Démesurément spacieux, même. « Et aujourd'hui, je suis ton accompagnateur de la journée ! » déclare-t-il, un sourire immense aux lèvres, qui mange son visage d'un bout à l'autre. Il l'a décidé. Au fond, il ne lui laisse pas le choix. Comme si c'était un rôle prédéfini. Une sorte de métier. De passe-temps. Faire les touristes ? Il ne sait pas vraiment ce que ça veut dire, Grimm, alors il continue simplement à marcher. S'il faut se perdre, autant le faire à deux. « Vingt-deux. » Années, étés, hivers, lunes, étoiles. Peu importe. Vingt-deux. Trop vieux pour être considéré comme jeune. Trop jeune pour être considéré comme vieux. L'âge idéal pour être n'importe quoi et n'importe qui. L'âge idéal tout court. « Et toi, jolie poupée ? » C'est pas rabaissant ou moqueur, dans sa bouche. Ça sonne même pas comme un compliment, plus comme un surnom, comme une constatation, un fait dont on ne peut pas nier le contraire. C'est une douce poupée, Velvet, alors oui c'est un fait. Et non, Grimm n'a pas peur de le dire tout haut.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyVen 4 Avr - 21:04

oui, c'est ça, la ville qui ne dort jamais, la ville bouillonnante de cultures, la ville aux milles et unes facettes. c'est l'endroit préféré de velours, mais elle l'a fuit parce qu'elle étouffait. la petite ballerine à la retraite, elle a fait le chemin jusqu'ici. et puis elle sait plus rien. elle sait plus à quoi elle sert, elle sait plus ce qu'elle fera plus tard. oui, perdue. grimm, pour aujourd'hui, aides-moi à savoir. à trouver, peut-être, pourquoi j'suis encore là alors que d'autres le sont plus. elle hoche la tête, elle sourit. oui, c'est immense, c'est infini. voilà, maintenant, il l'accompagne. et puis ils se guideront, même s'ils ne connaissent rien de l'endroit. des terres inconnues. secrets de montagnes. super, alors explorons. n'ayons peur de rien, n'ayons aucune limite. le garçon de blé à vingt-deux années, vingt-deux merveilles. et il lui demande en retour, combien elle a. jolie poupée. mots gravés dans son esprit comme une épitaphe. si je meurs, qu'on écrive ceci sur ma tombe. poupée jolie. rose aux joues, à nouveau. dix-neuf. la jeunesse au bout des doigts, sur ses lèvres pétales de rose. de ses petits doigts, elle joue avec la corde de son collier capteur de rêve, celui qui ne la quitte plus depuis deux jours. pour filtrer la vie, ne laisser que le bon. allons nous perdre dans les bois. elle sourit de toutes ses dents. grimm, allons nous oublier avec la nature.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptySam 5 Avr - 20:08

Il imagine bien, oui. Infini comme le ciel. Comme la galaxie. Comme l'océan qui s'étire vers l'horizon. Infini comme les étoiles de la voie lactée. Comme les gouttes de rosée. Comme les soleils dans tes yeux, Velvet. « Je peux même endosser le rôle du faux guide, si tu veux. » qu'il rajoute, avec un clin d'oeil en coin de visage. Dix neuf. C'est si jeune. Déjà si vieux. L'âge de l'enfance révolu; mais l'est-il réellement un jour ? Pas pour toi n'est-ce pas, Grimm ? « L'âge ne compte pas. » conclut-il alors en haussant les épaules. Comme s'il se sentait obligé de se justifier. De dire que trois ans d'écart, ça n'veut rien dire. Seulement trois étoiles séparant leurs constellations mutuelles. Trois saisons, trois lunes, trois zéniths. Les bois ? Quelle bonne idée. Sans plus une once de timidité, il attrape sa main. Qui semble si fragile entre ses doigts chauds qui l'entourent, qui s'enroulent autour des siens. « Prom'nons nous dans les bois... » commence-t-il à chantonner alors, obliquant et changeant de trajectoire pour se diriger vers un petit chemin de terre, s'éloignant de la poste, du centre-ville, de l'activité humaine, de la raison.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptySam 5 Avr - 21:44

un infini qui lui manque, à velvet. la ville qui ne dort jamais, la ville world trade center, la ville tout. et puis le coeur un peu lourd de la jolie, en repensant à ce métro, et puis à ces taxis jaunes, et coney island, la statue de la liberté. y'a comme un léger goût amer, dans sa bouche, comme si elle arrivait pas à dire que la ville lui manque. parce que ce serait oublier pendant un instant les merveilles de l'endroit. parce qu'il parait qu'ici, c'est le paradis. alors, on est peut-être déjà tous mort. on est peut-être tous des anges. grimm, toi et moi, on a des ailes, dans ce cas. et on peut voler loin. voler jusqu'au bout du monde. voler jusqu'à tout oublier. sois mon nord. qu'elle dit. sois mon guide. elle sourit, la belle, toujours, et à jamais. c'est comme ça. hochement de tête à cette remarque sur l'âge. ce n'est que des chiffres. il faut lire les âmes et puis juger ensuite. et je trouve, mon ami, que nos âmes, elles sont belles ensemble. cet ami, il kidnappe la main droite de velvet. il referme ses doigts entre les siens, et puis ils partent à l'aventure. c'est bizarre, c'est chaleureux, ça lui manquait, la proximité, le toucher. d'humain à humain. pendant que le loup n'y est pas. ils s'éloignent de la civilisation, l'esprit léger. le temps passe. devant eux, la forêt se dresse; un sentier se dessine. les prunelles vertes de velours croisent celles de grimm. si le loup y était, il nous mangerait. rire cristallin, les doigts qui serrent ceux du garçon. et puis elle avance, elle fait de gracieuses enjambées, elle s'infiltre dans ces bois calmes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyDim 6 Avr - 13:59

Ton nord, Velvet ? Mais j'veux pas être ton nord, moi. Ni ton sud, ni même l'ouest ou l'est de ton pays. J'veux être la boussole, moi. Celle que tu consultes quand t'es perdue. J'veux être le guide, celui à qui tu t'en remets quand tu n'sais plus. « J'serai ce que tu veux. » propose-t-il en souriant, comme s'il s'agissait d'un compromis parfait. Il lui tient toujours la main. Grimm, c'est quelqu'un qui aime le contact, vous savez. Il aime bien toucher les autres. Il se les imagine bien trop souvent. À présent, il doit se convaincre de leur réalité. « Si le loup y était, il nous mangerait. » chante-t-il en même temps qu'elle, avec un petit rire en fin de note. Deux enfants. Deux âmes égarées, qui se sont trouvées. Pour un jour, pour une promenade. Il la guide toujours, vers les bois. Curieux, il tourne la tête vers elle. Croise les deux émeraudes de son visage, et sourit, encore. « On se connait à peine, tu n'as pas peur de partir dans la forêt comme ça avec un étranger ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyDim 6 Avr - 15:04

bon, alors, si tu y tiens, grimm, tu seras la boussole, le repère, la maison. c'est promis. et lui qui dit qu'il sera tout ce qu'elle veut. deux connaissances qui se décrocheraient la lune, s'ils pouvaient. velvet, elle sera étoile. le coeur déborde de joie, pureté qui se fond bien dans ce décor enchanteur. la poupée inspire, sourit. l'air embaumé par les conifères verts, la terre noire, brunâtre sous leurs pieds. fraîcheur qui s'imprègne sur la peau, dans la tête. les doigts de velvet qui menottent ceux de grimm entre les siens, qui les tient fortement. des rires pour la finale de la comptine, les enfants qui partent en exploration. il s'arrête devant elle, il lui pose une question. t'as pas peur, velvet ? non, elle a pas peur, elle est un peu naïve, la ballerine, mais elle a pas peur. t'es pas un méchant loup, toi. t'es un chat. rire cristallin. ou une souris. comme tu préfères. tout ce que tu veux. alors elle s'enfonce dans ce dédale de terre, entre arbres et silence, traînant le garçon derrière elle. liés par les mains, liés par l'âme. j'ai un savon qui sent le sapin. information inutile. brides de pensées de velours.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyLun 7 Avr - 5:49

Oui, tout ce que tu veux, Velvet. Un chat ou une souris ? Peu importe. Grimm, il serait tout et n'importe quoi. L'étoile et la comète. Le soleil et la lune en même temps. Le ciel et toute la galaxie s'il le fallait. Il se couperait en douze pour faire sourire les autres, le magicien. Il hausse un peu les épaules. « Le chat. » qu'il choisit, avec un discret sourire en coin de lèvres, comme une virgule en fin de phrase. Ils s'enfoncent toujours plus, et bientôt, Grimm n'entend même plus le bruit des voitures. Plus que celui du bruissement des branches au passage fugace du vent. Celui des chants d'oiseaux, les premiers, les plus précoces, venus se réjouir de l'arrivée du printemps. Et celui de leurs pas, ténus sur la terre moite et humide. Il la tient toujours, solidement. Ne t'enfuis pas, Velours. « Ça doit sentir bon. » Il adore cette odeur, Grimm. Les arbres, la terre, la pluie. La nature, l'odeur du vent sur son visage, et même celle des nuits sans étoiles. Tout a une odeur, pour lui. La vie n'est qu'olfaction. Avant d'arriver ici, il ne connaissait pas vraiment tout ça. Vous savez, il n'y a pas de forêts de sapins et de nuées de mésanges, là d'où il vient. Mais rien que des gens. Des immeubles, le métro, la poisse constante. La fumée, l'étouffement, des immeubles encore, et des taxis. « J'adore partir à l'aventure. » Comme si on n'avait pas remarqué.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. EmptyMar 8 Avr - 15:06

il fait déjà sourire en un seul morceau, grimm, il décroche des étoiles, il créer des constellations, des galaxies. il est soleil, et puis lune, aussi. quelques fois, il est boussole. pour velvet, qui serre cette mains plus grande, cette attache. c'est un beau sourire qu'il porte, qui est peint sur son visage. comme une oeuvre d'art, les plus précieux tableaux. parce que le corps est la plus jolie toile et que les émotions sont acrylique, gouache, aquarelle, et plus encore, toujours plus. grimm, il est aussi un artiste, alors, parce qu'il peint les gens, il peint les sourires. il est aussi chat. un joli chat. les conifères abritent les aventuriers, cocon silencieux, maison chaleureuse. escale des âmes égarées. la jolie hoche la tête, lève le bras jusqu'à son petit nez pour sentir. sapins. elle sourit. avec de la conviction, on pourrait croire qu'elle vient de là, d'ici, de la nature. elle aussi, elle a connu la ville étouffante, la ville pollution, la ville taxi. alors banff, ô oui, c'est un renouveau, un coin de paradis, un rêve. moi aussi. quand elle était à new york city, elle passait des journées entières à errer entre les gratte-ciels, pour tout découvrir, pour connaître les recoins de cet endroit où elle était née. souvenir un peu lourd pour le coeur, elle soupire, elle lève la tête, observe ce rayon de soleil qui chatouille les branches remplies d'aiguilles du sapin près d'eux. elle aimerait parler arbre. ils ont tant vécu, ils ont vu les années passer, ils sont restés fort, luttant contre les cataclysmes, luttant contre les hommes. elle croit qu'ils auraient tant de choses à dire. vieux sages. alors elle demande. grimm. tu crois que les arbres parlent ? oui, elle le sait qu'ils parlent. ils grincent, ils chuchotent avec le vent. sa main gauche se pose sur l'écorce d'un géant, le coeur au bord des lèvres, les salines au bord des yeux. elle est touchée du spectacle de cette forêt, l'âme émerveillée. ou peut-être que tout la fait déborder, peut-être qu'elle est toujours marée haute. elle essuie des perles salées sous ses yeux émeraude. c'est beau. elle ne trouve pas les mots, elle n'arrive pas à les attraper. velvet, la pleureuse.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



where the streets have no name. Empty
MessageSujet: Re: where the streets have no name.   where the streets have no name. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

where the streets have no name.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
I LIKE TRAINS :: rp :: rp terminés-