Confus, tu erres tel un zombie parmi cette foule de dégénérés semblant s'affronter les un les autres sur la piste de danse. Les filles, ce sont les pires, t'as vraiment l'impression que c'est à celle qui se dandinera le plus vulgairement, portera la jupe la plus courte et le maquillage le plus cache-misère. Blasé, l'une d'elle semble t'avoir pris pour cible à en croire ses mains vraisemblablement posées là où elles ne devraient pas. Et qui sait où elles ont bien pu traîner ? Tu l'esquives, purement et simplement, ne lui accordant pas plus d'attention qu'elle n'en mérite et tu finis par te trouver un petit coin à l'écart, un mur sur lequel t'adosser. Qu'est-ce que tu fous là putain ? Ah ouais c'est vrai, tu viens à peine de débarquer dans ce trou, envie de tout recommencer d'oublier ce fils de pute de passé et embrasser l'avenir, cet adonis.

J'avance , je me laisse guider par la traînée de poussière qui n'est en fait que des aiguilles sur une horloge. Je tremble , je cherche dans la nuit , celle qui est ma vie , quoi faire.Je pourrais danser sous les étoiles et me laisser bercer par la lune jusqu'à ma mort. Mais voilà qu'il y a aussi le jour qui vis quelque part et je ne peux l'éviter. Je passe à travers les corps les yeux dansant. Je marche je me faufile pour me trouver de l'air. Je me suis enfermé ici sans le vouloir alors qu'en fait j'étouffe entre les chairs qui s'entremêlent. Il se frotte l'un contre l'autre sous les lumières alors que moi je me noie . Je me trouve un endroit ou respirer. Ma cigarette aux lèvres toujours étamper au même endroit revient.Je regarde un homme à l'écart jusqu'à ce qu'il sente mes yeux qui le découpent par chaque détail.

elle est encore sortie ce soir. de toute façon tout ce qu'elle veut c'est se libérer. de quoi ? de toutes ces choses qu'elle a fuies en venant ici. elle ne vit que la nuit. elle ne sort pratiquement que la nuit. c'est comme ça. c'est devenu son nouveau mode de vie. et ce soir elle est allée pour la première fois dans cette boite. elle n'y avait encore jamais mis les pieds. contrairement à toutes les filles qui se pavanaient ce soir, elle avait mis un jean presque troué et un débardeur en soie noir. elle n'était pas du genre à se la ramener comme toutes les autres filles qui semblaient avoir emprunté la robe de leur petite soeur. elle se baladait verre à la main quand elle vit une fille s'approcher dangereusement d'un homme qui ne lui avait rien demandé. il semblait presque dégouté de se faire toucher de la sorte et ça la fit rire. oui, elle trouvait la situation vraiment comique. il s'était alors écarté, regardant la scène de loin et elle vint vers lui. « des vraies chiennes hein ? » lui dit-elle sans même avoir besoin de montrer une fille en particulier. elles étaient toutes comme ça.

Tu sais pas ce que tu fais là, comment t'as atteri ici. Tu sais pas pourquoi t'as voulu venir, t'aimes pas ça habituellement. Peut être pour sortir un peu, tenter de changer, d'être plus souriante, plus heureuse aussi. Mais eux, ces corps qui ondulent, on se doute aussi de leur bonheur. Au fond, qu'est-ce qu'il cherche en faisant ça, en baladant leurs formes partout, en jouant avec. T'en sens certains contre toi, t'aimerais les éloigner, mais vous êtes tous trop serrés. T'en as marre, le contact charnel, tu l'aimes, mais pas comme ça. Tu fuis, loin. Un mur parfait, un blasé, trois avec elles, quatre avec toi. vous croyez qu'ils cherchent quoi comme ça, le bonheur ? Pourquoi cette question, pourquoi ?

hs; ce titre

Intrigué, tu sens son regard détailler chaque parcelle de ta personne, tu hausses un sourcil, mais très vite tu aperçois la clope sur ses lèvres, un sourire apparaît sur les tiennes. Tu te rapproches de la demoiselle « Hey, t'aurais pas une cigarette pour moi ? » tu te retiens de lui sortir ce fameux regard de chien battu dont tu as le secret. Tu n'as même pas le temps d'entendre sa réponse qu'une autre demoiselle attire ton attention « Des vraies chiennes hein ? ». Amusé, une fille digne de ce nom, une femme, voilà c'que tu t'dis en l'écoutant, tu regretterais presque d'être incapable de craquer pour ses beaux yeux. « Je constate, toujours à la recherche d'un os à se mettre dans la bouche » que tu lâches en soupirant. « Vous croyez qu'ils cherchent quoi comme ça, le bonheur ? » dit une autre fille, sortie de nulle-part, t'as presque l'impression d'avoir une énorme pancarte signalant "VENEZ CRACHEZ SUR TOUTES LES SALOPES PRÉSENTENT, CIGARETTES OFFERTES", mais tu prends tout de même la peine de lui répondre « Je sais plus quel abruti a sorti que le bonheur se trouvait dans les choses les plus faciles... Bah voilà quoi je crois ces meufs sont plutôt de vraies porteuses de bonheur pour le coup et c'est bien connu que le mec de base est toujours en quête de bonheur. » tu rirais presque de ta propre idiotie, mais tu repenses à cette fameuse clope, elle arrive ou quoi ?

Je ris tout doucement dans mon coin. Elles me font rire à se lamenter de ces pauvres jeunes femmes alors qu'elles me font penser drôlement à celle-ci se dirigeant vers le jeune homme.Je regarde l'inconnu et je ne dis pas un mot. Il doit lire dans mes pensées , car je partage toujours mes cigarettes. Je lui en tend une en restant silencieuse. Je n'ai pas envie de dire quelque chose laissons le temps filer à entre nos doigts et on verra. Je continue de fumer tout doucement en observant la fumée qui s'échappe. Je regarde leur corps pourrir leur âmes se dévêtir.

T'es sûrement venue le voir parce qu'il avait lui aussi l'air blasé d'être ici. Sinon, t'en voyais pas la raison. Vraiment, tu voulais bien parler, pour une fois, t'ouvrir aux autres. Finalement, la situation n'était plus la même, d'autres filles entre temps. Ça sonnait comme un jeu, de la séduction, tu voulais pas. Pas maintenant peut être. T'avais quand même envie de te faire quelques connaissances ici. Une réponse, plutôt drôle. Tu riais un peu, finissant avec un petit sourire. et donc, pourquoi tu rentres pas dans leur jeu ? Trop curieuse, sûrement. Une cigarette qui se baladait entre ses doigts, t'avais arrêté. T'avais arrêté. Trop cher.