c'est le chien qui aboie en voyant une délicieuse créature de la nuit apparaître au coin de la rue. moi, j'avais les mains dans les poches et le blouson quasi fermé jusque mon cou, la cigarette qui se consume entre mes lèvres. elle déambule, et visiblement la nuit à porté sur elle ce genre de douceur ivre, et le chien lui tourne autour et, comme si ça me concerne pas, j'avance. On est loin encore l'un de l'autre, mais l'odeur de son cône me fait doucement sourire. La nuit ivre, le froid mordant et les volutes de la fumée autour d'elle rend le moment présent aimant. mais je siffle quand même, pas pour l'appeler elle mais pour le chien. arrête une voix calme mais malicieuse.

je rigole un peu, à vrai dire j'm'attendais pas à ce qu'elle me le file vraiment, mais reconnaissant, je glisse le joint à mes lèvres merci c'est cool avant de profiter prenant quelques secondes de la fumée dans mes poumons et de ce gout que j'aime tant. Je baisse la tête pou regarder le beagle et sourit ouais, il m'a adopté... je l'ai trouvé le premier jour ou j'suis arrivé je reprend une longue bouffée avant de lui rendre son dut t'allais en after ou t'as eu ta dose ce soir ? dit-je en souriant un peu.

elle me regarde, elle tire une latte, elle me le rend, je souris. un échange simple et parfait pour ce genre de moment. merci je joue avec le macadam sous mes pieds, du bout d'une chaussure tout en regardant le chien aller ça et là dans la rue, je sourit. ouais, je t'accompagne si tu veux, tu connais un bon coin? je commence finalement à marcher, me tournant à demi voir si elle suivait avant de reprendre la parole trois quatre jours, je crèche un peu partout en attendant d'avoir les clés de mon meublé

la capuche sur la tête, le froid mord mon cou et je range la main qui ne tiens rien pour me réchauffer un peu. Novembre deviens un peu froid. je préfère le bar avant de la regarder en rigolant pas pour ne pas te coller hein, mais les discothèques, c'pas trop mon délire dit-je en souriant. merci, c'est gentil ! je m'appelle DØ je me retourne légèrement pour siffler le chien, finit le cône et regarde la brune à mes côtés, genre discret. plutôt mignonne, du moins quand elle est déjà plus vraiment sur terre. cette pensée me fait sourire et j'avance en soupirant doucement, à l'aise.

fauve. ça lui va bien, je trouve. Sa chevelure, son regard, son corps tout entier crie félin. je sourit et la suis vers le bar, me demandant un instant si les animaux peuvent entrer. au pire, il me retrouvera, il m'a toujours retrouvé depuis quatre jours. je tire sur la fin du cône puis jette le mégot, et ouvre la porte pour laisser entrer fauve avant moi, me penchant un peu en avant si mademoiselle veut bien se donner la peine.. un sourire, un regard complice, uneintimité nouvelle à l'intérieur du bar.