Il tire sur sa clope et toussote un peu. Il n'a pas l'habitude de ça, Grimm, d'ailleurs il l'écrase dans le sable l'instant d'après, parce que ça lui a un peu brûlé le fond de la gorge. Il range le mégot dans sa poche, se refusant à le laisser au sol. Le soleil n'est pas encore levé, il doit être cinq heures trente du matin. Ou quelque chose comme ça. Il n'sait pas trop, Grimm, parce qu'il a une montre mais qu'elle est bloquée à midi onze depuis au moins trois ans en fait. Il a oublié ses chaussures, encore. Il les oublie souvent, en fait. Mais il aime bien marcher dans le sable pieds nus. En attendant que le soleil se lève, Grimm se laisse tomber en arrière dans le sable. Il croise les bras sous sa tête, regarde le ciel qui pâlit d'intimidation face au soleil qui va bientôt émerger, de derrière les collines ou l'horizon, l'est ou l'ouest, il ne sait plus trop. Il ferme doucement les yeux. Se concentre sur les bruits. Les vagues. Les oiseaux. Le sable mouillé sous l'eau. Les pierres qui roulent parfois. Le bruit ténu des pas. Des pas ?

Cet endroit, je le connais bien, et je l'apprécie mais je n'ai pas eut la chance de le découvrir seul, et donc de le découvrir comme je voudrais, je me suis donc levé bien plus tôt, je me suis préparé et j'ai pris mon vélo pour aller jusqu'à là plage. J'ai accroche mon vélo un peu plus loin et je m'avance sur le sable, en basket, ce qui n'est pas très malin mais je m'en fiche, rien ne m'empêche de les nettoyer plus tard. Je m'avance de plus en plus et je vois quelqu'un, encore, on ne peut décidément jamais se retrouver seul ici, je crois que je vais devoir m'y faire sincèrement. Je la regarde de loin et je ne fais donc pas attention à ce qui se passe autour ou vers mes pieds, donc je fini par me ramasser par terre, et je sens tout mon corps me faire mal, je me suis prit le pied dans un des nombreux cailloux présents ici, Ahh!, le charmant, presque, cri que j'ai lancé en tombant, très viril, d'ailleurs. Je soupire et me redresse mais je vois que j'ai déchirer mon jean et que je saigne en plus de ça, je déteste le sang, ça peut me faire tourner de l’œil facilement même si il y en a peu, mais là, j'ai l'impression que je me suis bien fais mal, en tout cas, je ressens fortement la douleur, je respire calmement et met ma main sur le bobo en ne regardant pas, surtout pas.

Des pas, oui. Il les entend, l'ange blond. Les yeux toujours fermés, il essaie de les localiser, mais le bruit des vagues brouille tous ses sens. L'odeur du sel, aussi. Quand le cri résonne, il ouvre les yeux grands sur le ciel. Encore un peu sombre, encore un peu terne, encore un peu nuitée. Il se redresse, dans la foulée, et lorsqu'il tourne la tête, il ne peut pas le louper. Il est blond, aussi, on dirait un frère, un plus petit, ou peut-être pas. Mais il lui semble bien que quelque chose cloche, alors Grimm n'hésite pas. Il n'hésite jamais, ne se méfie sûrement pas assez. Ça pourrait être un piège, mais connait-il seulement ce mot ? Alors, il marche, puis plus vite au fil des pas. « Hé, ça n'va pas ? » qu'il demande. Sa voix résonne, et rien ne l'arrête; aucun écho, aucun rocher, rien que l'immensité de la plage, du sable, des vagues et de l'horizon de l'océan. Il s'approche encore, et grimace. « Tu saignes ? Comment tu t'es fait ça ? Attends, fais-moi voir. » demande-t-il doucement, en s'agenouillant près de l'inconnu. Il s'en fiche de le connaître ou pas à cet instant là. Il sait surtout qu'il est blessé.

J'étais un peu trop focaliser sur ma plaie et le sang qui coulait pour me rendre compte que le garçon qui était allongé sur le sol venait vers moi, je tentais principalement de ne pas crier encore ou de montrer ma douleur, je garde mes mains sur ma blessure et fini par entendre une voix, qui me parle surement à moi, je regarde vers cette voix et vois l'homme venir jusqu'à moi et il me demande si je saigne, comment je me suis blessé et il veut voir, il se retrouve agenouiller, je trouve ça assez perturbant je dois l'avouer, qu'un inconnu en ait quelque chose à faire que je sois blessé, je retire ma main et je dis doucement. Tombé!, je tente de pas montrer que j'ai mal, encore, car je ne veux pas non plus l'inquiéter tant, mais je vois tout le sang sur ma main et je commence à pâlir, comme si mon sang devenait froid et que je me figeais, je pense que j'abuse, car je suis très sensible sur ça. Je respire calmement pour ne pas tourner de l’œil. Sang..., j'essuie ma main sur mon haut et je ne sais pas quoi faire, ni comment si je trouvais. Je ne serrai même pas capable d'appeler les urgences en cas de problème. Je pense que je devrais demander à faire installer un biper pour les urgences sur mon téléphone, enfin je ne sais pas, mais dans mon ancienne ville j'ai pu faire ça.