t'étais arrivée en avance. t'aimais pas faire attendre les gens. c'était pas ton genre. et puis t'avais vraiment besoin de trouver un appartement, tu voulais faire bonne figure. ça faisait déjà un mois que tu étais arrivée ici et que tu dormais à l'auberge de jeunesse. t'avais cherché des appartements mais t'avais rien trouvé. alors t'avais vraiment un espoir. t'espérais réellement qu'elle allait t'accepter chez elle. tu n'avais pas vraiment fais d'effort pour t'habiller, mais t'avais fais attention de ne rien froisser en t'asseyant à une table. le serveur te demandais ce que tu voulais et tu lui répondais que tu attendais quelqu'un pour le moment. t'avais sorti un livre pour patienter, elle n'allait pas tarder.

tout plaquer du jour au lendemain, c'est jolie sur le papier hein ? la liberté, la fougue, aucune peur du lendemain, juste tenté de vivre sa vie en laissant le choix aux hasards et non à la société. au chiotte les études, au chiotte les amitiés. on jette et on recommence, ça ne peut pas être si compliqué, le destin ça se provoque. et puis tant pis si ça signifie devoir quelques boulots minables pour payer l'auberge dans laquelle tu résides, ça te va parce que c'est toi qui l'a choisi cette vie là. alors tu souris et tu te dis que ça va bien se passer. t'as pris ton courage à deux mains, pourquoi la chance te tournerait le dos. sauf qu'encore une fois tu réfléchis trop et t'oublies que t'es au boulot, que y a des gens à servir, que t'as une paye à gagner. ton patron te fait signe vers la fille au livre, ça fait dix minutes qu'elle est là, faut que tu la forces à prendre quelque chose, c'est pas un parc publique ici. mais toi t'aimes pas ça forcer les gens, alors tu grinces les dents, tant pis, tu lui redemandes. « mademoiselle, vous êtes sur de ne rien vouloir consommer ? votre amie semble longue et c'est toujours mieux de lire un livre avec une boisson, un thé par exemple ? » t'essayes de sourire, t'es mal à l'aise comme toujours, mais t'évites de le montrer, tu fais ton job c'est tout.

Je m'étais décidé enfin j'allais partager mon appartement. Si vous saviez comme mon cotée solitaire refuse encore cette décision , mais voilà que l'argent ne rentre pas aussi vite quand on est seule et je ne veux pas me retrouver sans toit. Par chance Mj avait répondu à ma demande d'ailleurs je l'avais déjà vu et son caractère me plaisait.Arrivant au café un serveur. Étant dos à lui j'attendis tout ce petit discours. Je me mis à rire ce qui le ferait sans doute sursauter.«Non c'est bon je suis là maintenant. Mais tu peux me servir un café.» La timidité n'est pas ma réalité. Tout les mots se bousculent dans ma bouche . Cela peut faire peur et être très agaçant pour leur oreille sensible.

tu lisais ton livre en diagonales. t'étais pas très concentrée. après tout, tu t'en foutais de ce que t'avais sous les yeux, tu mourais d'impatience que zelda arrive. t'étais persuadée qu'il s'agissait de la jolie fille avec qui tu t'étais retrouvée perdue. ce serait étonnant qu'il y ait plusieurs zelda, ici à banff. puis le temps passait. t'avais l'impression qu'une éternité s'était écroulée. alors que tu lisais, le serveur revins et tu lui fis une légère moue. tu t'en foutais de commander, mais c'est juste que tu préférais attendre. « hum et bien c'est que ... » puis tu te fis couper par zelda. elle n'avait vraiment pas sa langue dans sa poche. ça te fit sourire puis tu reposas ton regard sur le serveur. « je voudrais bien un thé s'il vous plaît. » tu lui souris. il avait l'air gêné lui aussi et tu comprenais bien pourquoi. il s'en alla alors et tu te retrouvais assis face à zelda. « c'est fou comme cette ville est petite ! je savais pas que t'avais un appartement ! » la dernière fois, en attendant une voiture, on avait un peu parler. c'était sympa, le courant passait bien. t'espérais pouvoir la connaître un peu mieux.

Parfois je ne remarquais pas la façon que mes mots pouvait s'égarer. Je n'ai pas appris à tourner ma langue dans ma bouche avant de parle , mais parfois ma franchise plait à certain.On ne tourne pas autours du pot avec moi. À ma grande surprise elle semblait contente de me revoir. Je n'étais pas indifférente à ce fait non plus , elle était une des rares personnes avec qui j'acceptais maintenant une place dans ma vie. Oui il m'arrivait de croiser les même chemin que certain , mais ce n'est pas pour autant qu'il avait une place dans ma tête.«Oui , mais je ne suis jamais là . Enfin la nuit je suis toujours sortie. Et puis ça me dérange pas de le partager tant que tu ne touche pas à mes affaires.» Oui , car ma chambre c'est précieux , c'est mon petit cocon ou je range tout les lettres garnies des mots de ma mère, la guitare cachée dans mon placard qui prend la poussière. Tout ces choses que personne ne peut apporter le regard. Mes secrets , mes pensées la boite de pandore en elle-même.

ça te faisait plaisir de la revoir. après tout, c'était une des premières personnes que tu avais rencontrée à banff. et puis elle était vraiment sympa. vous vous étiez bien amusées, ça avait été drôle la dernière fois. tu rangeais ton livre dans ton sac puis tu lui souriais. elle n'avait pas changé. c'était exactement la même. et puis vu ce qu'elle te disait, elle te ressemblait. tu ris à ce qu'elle te dit. « oh et bien moi c'est pareil ! et puis on s'était croisées la dernière fois à cette soirée dans un appartement. » tu marquas un léger temps. « oh oui bien-sûr t'en fais pas ! je détesterais aussi qu'on fouille dans mes affaires. tu peux me faire confiance pour ça. et puis si jamais tu hésites à me vouloir dans ton appartement, dis-toi que je sais bien cuisiner ! »

Au file de notre conversation je voyais bien que je n'aurais pas forcément de mal à m'adapter à sa présence. Elle semblait être un oiseau de la nuit comme moi. Depuis toute petite je suis insomniaque et ne voulant pas me bourrer le système d'une pilule magique , j'ai commencer à sortir. Le jour je m'endors d'épuisement et la nuit je suis frivole. Je m'amusais avec elle et comme nous étions sur la même longueur d'onde. Je ne crois pas qu'elle se mettrait à se plaindre parce que je fume à l'intérieur et le fais que je ne sois pas toujours sociable. Non c'est pas parce que j'hésite mais plus parce que je ne suis pas toujours très bavarde et j'aime bien être dans ma bulle , mais le fait que tu cuisine bien m'intéresse beaucoup. Je mange toujours sur le pouce je ne sais pas cuisiner.