je tourne en rond dans la boutique de cosmétiques et je commence un peu à désespérer. je crois que ça se voit, j'ai la mine dépitée. si ça continue je vais pleurer. je désespère vraiment. pis j'vois une fille toute seule, alors je vais vers elle. j'ai besoin d'elle. dis, tu veux bien m'aider? s'il te plaît, aide-moi, t'es ma seule chance. c'est bientôt l'anniversaire de ma maman, j'sais pas quoi lui offrir. et c'est une question de vie ou de mort.

Mes yeux longent les tubes et les crayons. Je soupire je ne sais pas ce que je cherche au fond . Une simple bouteille de mascara ou un rouge à lèvre j'en sais rien . Je les regarde un par un , puis on me sort de ma bulle et je réponds simplement . C'est mignon je ne me souviens même pas de celle de mère . Une date inexistante au fond de ma tête.

je la regarde et j'souris. j'sais pas tellement si c'est mignon, mais c'est très important. peut-être même urgent. alors, tu veux bien m'aider?

Un peu égoïste sûres bords je songe quelque instant avant de répondre . Oui je veux bien si ta une photo ? C'est ridicule parce que je me maquille à peine . Un peu de mascara et de crayon cela me vient naturellement .Il reste qu'il est mignon dans ses intentions . Il est tomber sur des cheveux aux sourires étranges

J'avais décidé d'aller me chercher un parfum. Oh, pas un de ces parfums à l'odeur compliqué, non, moi j'aimais la rose. Je trouvais ça délicat, tout à mon image. Poussant la porte, je remarquais la présence d'une petite sonnette. Ils avaient probablement du m'entendre. Deux jeunes gens se trouvaient là, non loin. J'observais le garçon du coin de l'oeil, tentant un doux sourire lorsque celui ci avait finalement porté son regard vers moi.

je sors un peu précipitamment mon iphone de ma poche pour montrer une photo de ma maman à la fille aux cheveux roses. décidément, elles ont toutes les cheveux colorés à banff, les filles. c'est cool. pis y a une autre fille, brune, qui rentre. elle est jolie. pis elle me sourit. hé, tu peux m'aider toi aussi? à deux pour m'aider, c'est sûr que je vais trouver ce que je veux.

Une jeune femme se joint à nous et je grimace en laissant des plies apparaître sur mon front . Je ne lui dis pas un bonjour , nie un signe de main je me concentre sur la photo. Je regarde chaque détail que je dessine au creux de mon esprit en regardant les tubes un par un par la suite.

Je détourne le regard quelques instants, pour choisir avec son mon parfum lorsque le garçon se pose à mes côtés. Oh. Mince. Il a probablement du me parler. Je me concentre quelques instants sur son visage, un timide sourire s'esquissant aux coins de mes lèvres, alors que je pouvais voir l'autre femme grimacer quelque peu. J'étais mal à l'aise, et je crois qu'elle ne souhaitait pas me voir parler avec lui... « Excuse moi je... Je ne t'ai pas entendu. » que je lâche de ma voix probablement douce. « Mais... ta petite amie n'a pas l'air de beaucoup m'apprécier. » un nouveau murmure, et je laisse une de mes mèches se loger derrière mon oreille.

la fille aux cheveux roses semble un peu faire la baboune pis j'me dis que si ça se trouve, elle connaît la brune pis elle l'aime pas beaucoup. je lui laisse mon téléphone pour qu'elle se concentre sur la photo et moi, je vais vers la brune. moi je la connais pas, alors j'peux pas ne pas l'aimer. pis moi j'aime tout le monde. mais je ris de ce qu'elle dit. c'est pas ma blonde, j'viens juste de la rencontrer. j'hausse les épaules et je souris. je te demandais si tu pouvais m'aider toi aussi, je cherche un cadeau pour ma maman, des filles ça doit avoir des idées pour ça. s'il te plaît, aide-moi.

La jeune femme derrière lui ne semblait pas être des plus favorables à ma présence. Peut-être devais-je y aller ? J'aimais me penser aventurière d'un jour, pouvant abattre n'importe quel dragon, mais la vérité, c'était que je n'avais pas les épaules pour assumer un tel poids. Mes yeux de biche observèrent avec grand intérêt les lèvres de ce si joli garçon, pour tenter de comprendre ce qu'il pouvait bien vouloir. Il disait ne pas connaitre l'autre, ou du moins, il venait simplement de la rencontrer. Et puis il voulait que je l'aide à trouver un présent pour sa maman. Mes lèvres s'étirèrent à nouveau. Ça n'était pas de la moquerie, non, à vrai dire ça aurait précisément été le qualificatif que j'aurais employé à sa place. Maman. Certains trouvaient ça encore enfantin, et j'étais loin de le nier. « Les parfums peuvent être un bon choix... En général, c'est un plutôt bon cadeau. » me mordant la lèvre inférieure, je pensais à voix haute « Le problème c'est que tu ne connais peut-être pas ses goûts... » mes paupières s'abattent deux fois avant de repositionner mon regard dans celui du jeune homme. « Moi, j'aime la senteur d'une rose. »

Je les écouter bavarder et je me sens un peu me fondre dans le décor. Et puis je sais pas cette fille qui semble vouloir qu'attiré l'attention du garçon qui m'est encore inconnu. Et puis moi je ne connais pas les trucs féminins j'ai des tendances un peu plus garçonne. Je les regarde. «Bon bin je vais les laisser et non effectivement on sort pas ensemble.»

je souris à la brune. oh elle est gentille de vouloir m'aider. un parfum. je hoche la tête. mais quel parfum? je fais la moue, un peu triste. non j'sais pas ce qu'elle aime. pis c'est pour ça que je demande de l'aide. j'sais pas si elle aime les roses, mais elle aime les fleurs, ça c'est sûr! oui, pis c'est bien pour ça qu'elle m'a appelé fleur, c'est qu'elle aime ça. y a une petite fleur blanche qu'elle aime bien, mais oh, je connais pas les noms moi.. et j'ai encore ma moue triste. pis la fille aux cheveux roses dit qu'elle s'en va. je récupère mon téléphone. tu nous aides pas?

Je me doutais qu'il n'allait pas vouloir lui offrir une trousse de maquillage. De toute façon, elle devait probablement déjà en avoir, et ça n'était même pas sûr qu'il choisisse bien les couleurs qu'elle aimait. Un parfum, ça avait un côté bien plus attentionné à mes yeux. Légèrement plus classe aussi. Il me parle d'une fleur blanche, et je souris. « Du Jasmin ? » c'était la seule qui me venait à l'esprit à vrai dire... J'observe encore un peu plus le visage du garçon, pour ne louper aucun détail. Oh et puis la fille à la drôle de chevelure arrive, mais je n'ai pas le temps de la voir, du coup, ses paroles m'échappent un peu malgré moi. Elle va probablement penser que je n'en ai rien à faire... Elle lui rend son portable, et je présume qu'elle va donc partir. Je ne sais pas trop comment le prendre, ai-je fait quelque chose qui lui avait déplu ?

Une personne ça va pour parler , mais après j'ai tendance à devenir moins sociable. «Bien non vous avez l'aire de bien vous débrouillez et les trucs de filles c'est pas mon truc.» Je lui fais un petit sourire et je me retourne pour m'en aller.

une fille qui n'aime pas les trucs de filles, c'est pas logique. c'est quelque chose que je ne comprendrais jamais, jamais, jamais. mais j'hausse les épaules et lui souris. elle avait quand même l'air gentille. je retourne mon attention vers la brune. le jasmin? j'hausse un sourcil en même temps que je tape ça sur google image. et, ô, victoire! c'est ça! ouuuuais, t'es trop forte! c'est exactement ça! et là, là je la prendrais bien dans mes bras. d'ailleurs, c'est ce que je fais, je la serre brièvement, beaucoup trop content pour garder ça pour moi. elle est vraiment trop forte, j'sais pas comment elle a fait pour trouver, mais elle m'épate. y a des parfums au jasmin ici? moi j'connais rien en parfum. rien du tout. à part mon play de givenchy, j'connais pas. et encore, je n'saurais même pas dire ce qu'il y a comme odeur dedans, je l'aime bien, c'est tout.

L'autre fille ne tarde pas à quitter le magasin. J'ai compris qu'elle n'aimait pas les "trucs de filles" ce qui était d'autant plus étrange puisqu'elle arborait une chevelure rosée. Pour moi, le rose était la définition même du féminisme, mais peut-être avais-je été un peu trop bercée par les stéréotypes durant mon enfance, hm. J'ai à peine le temps de reporter mon attention sur le garçon qu'il me prend déjà dans ses bras. Un peu timidement, ma main vint caresser son omoplate une demie seconde avant se m'écarter à nouveau. Je le vois terminer sa phrase, alors que je rougis de plus belle. « Excuse moi mais... tu pourrais répéter ? » que je lui dis quelque peu gênée. Il doit me prendre pour une débile, c'est sûr, d'autant plus que je ne suis pas la fille ayant le plus de conversation au monde. Peut-être aurais-je du le laisser avec l'autre jeune femme. Mais j'avais eu envie de lui parler, moi. C'était toujours bien plus facile de loin que de près. Mes yeux de biche s'échappèrent un court instant des siens pour détailler les rayons. « Il y a des parfums aux emballages blancs là bas, c'est peut-être ça ? » que je dis de désignant l'endroit de l'index. Je ne savais pas bien si c'était ce qu'il m'avait demandé, mais au moins, j'aurais tenté.

je la serre contre moi parce que je suis content. j'aime bien faire des câlins aux gens quand je suis content. j'aime bien faire des câlins aux gens tout le temps. j'aime bien les gens. elle est toute rouge quand je la relâche, elle est mignonne. au moins, elle n'est pas partie en courant, c'est un bon point pour moi ça. te répéter quoi? euh, bin, t'es trop forte! c'est ça que je devais lui répéter? j'sais pas trop, en fait. elle me montre un rayon et des parfums blancs. j'hoche la tête et j'avance vers eux, puis je me plante devant. mon regard parcourt tous les flacons et finalement je la regarde à nouveau, complètement désespéré. mais...je sais pas quelle odeur ça a le jasmin, moi.. d'accord, elle a le droit de dire que je suis un peu lourd, mais j'ai vraiment, vraiment besoin d'elle, et j'espère qu'elle s'en rend compte.

Je suis certaine qu'il me prend pour une idiote. C'est obligé, parce que sinon, il n'aurait pas l'air si perdu en me confirmant la phrase qu'il venait de prononcer. « Désolée, c'est juste que j'ai hm... » je me mors la lèvre inférieure comme pour m'empêcher de terminer ma phrase. Je me suis promis de ne jamais utiliser mon handicap comme une excuse. Alors, je termine par chasser mon air inquiet pour le combler d'un sourire. Oui, voilà, c'était tout de suite mieux non ? Bien évidemment, je ne faisais que masquer les apparences, mais j'étais bien obligée. J'étais donc trop fort d'après lui ? Oh non, je crois que j'aimais simplement un peu trop prendre les fleurs en photo. On s'approche donc de l'autre rayon, et je pose mon regard sur les lèvres du jeune homme. « A vrai dire, moi non plus... » il semble embêté, et j'ai pourtant vraiment envie de me rendre utile. Alors, je jette un coup d'oeil derrière moi, pour voir si la vendeuse nous observe. Non, elle a le dos tournée. Un nouveau sourire étire mes lèvres. Vous savez, celui qu'un enfant a lorsqu'il s'apprête à commettre une bêtise. Là, je sélectionne un des parfums découverts, et en asperge l'air d'une pincette, tendance mon nez alors que mes yeux se fermaient. Une fois l'odeur sentie, je rouvrais les paupières pour déposer mon regard dans le sien. « Qu'est ce que tu penses de celui ci ? » Je ne savais pas ce que c'était, mais il sentait bon. C'était bien le principal, non ?

je suis complètement perdu, et désespéré, aussi. je n'sais pas vraiment ce qu'elle aime, ma maman, et en plus, quand je trouve enfin quelque chose, je n'sais même pas comment le reconnaître. je compte un peu sur la fille pour m'aider, mais elle me dit qu'elle non plus, elle ne sait pas quelle odeur ça a. d'accord, maintenant je suis définitivement désespéré. oh mais comment je vais faire, moi? je la regarde me sourire et asperger un coup d'un parfum qu'elle prend sûrement au hasard. je ferme les yeux pour mieux le sentir. il sent vraiment bon, dis. je souris. tu crois qu'y en a qui sentent aussi bon mais plus.. léger? tu sais, pour l'été, un léger c'est bien, non? c'est une fille qui m'avait appris ça, en hiver on peut mettre un parfum plus lourd qu'en été. j'suis pas bien sûr d'avoir compris pourquoi, moi, mais si une fille le dit, c'est que c'est sûrement vrai.

Il fallait bien que l'on teste de toute façon non ? Nous n'allions pas prendre un parfum sans en connaitre l'odeur. Alors autant en tester un maximum et voir lequel nous allions préféré, en espérant que nos gouts se raccordent à ce de la maman du jeune homme -dont le nom m'échappait encore, peut-être me l'avait-il dit, mais enfin, vous voyez... Je repose ainsi le flacon à sa place tandis que le garçon me demande s'il y en a un plus léger. C'était vrai que celui ci était plutôt fort, et que tout le monde n'appréciait pas d'être senti à quinze kilomètres. « Ça doit pouvoir se trouver ! » que je lui réponds avec enthousiasme, tandis que mon oeil avisé s'attèle à chercher notre nouvelle victime. Je n'y connais pas grand chose en marque, mais ce flacon là était drôlement joli. Une sorte de coeur cristallisé. « Ouaaah. » lâchais-je émerveillée, tout en le tournant et retournant entre mes paumes. J'étais déjà amplement séduite. Saisissant délicatement la main du garçon, je remontais très légèrement sa manche pour en asperger son avant bras. Je penchais par la suite mon visage au dessus et... plissais le bout du nez. « Outch, il sent vraiment pas bon celui là. » bien trop fort à mon goût. Me redressant, je finis par déclarer « Vas y, lance-toi, sois inspiré ! » c'était à lui d'en choisir un.

j'admire le flacon qu'elle tient entre ses mains, émerveillé, des étoiles un peu dans les yeux. oh comme il est beau! s'il sent aussi bon que ce qu'il est beau, je prends celui-là, c'est sûr. je la laisse m'en mettre sur l'avant-bras et me penche après elle pour le sentir à mon tour. et c'est le drame, je me relève, les sourcils froncés et le nez plissé. ah ben merci, maintenant je pue! je ris et redescends ma manche. bon alors, c'est mon tour. je reporte mon regard vers tous les parfums et je me perds devant tous ces flacons. moi je veux juste un beau cadeau. un parfum avec un joli flacon, une jolie odeur. si c'est possible, aussi, un joli nom. mais le prix, c'est pas important, c'est pour ma maman. voilà, c'est ce que j'aurais dû dire si j'avais vu une vendeuse. mais de vendeuse, il n'y en a pas, moi, j'ai une jolie fille pour m'aider. et c'est pas si pire, au moins, avec elle, je ris. j'en prends un entre mes mains. il a un oiseau sur le flacon, alors il doit sentir bon l'été, c'est logique. je prends la main de la fille pour lui en mettre sur le poignet, à mon tour, et puis je sens. quand je relève ma tête, je plante mon regard dans le sien. il sent bon, mais.. j'sais pas trop, t'en dis quoi, toi? je l'aime bien, il sent bon, mais je n'suis pas sûr que ça soit un parfum pour ma maman, ça.

Ce nouveau parfum avait beau être fort attrayant, son odeur était épouvantable. Et dire qu'il y avait réellement des personnes qui se permettaient de porter ça. Ou alors, c'était une marque qui avait fait faillite, je ne voyais rien d'autre, hm. Je ris quelque peu à la remarque du jeune homme alors que je le laisse rabattre sa manche. Là dessus, il sélectionne un parfum à l'allure légèrement plus virile, alors que je murmure un petit « Oh j'adore les oiseaux. » accompagné d'un sourire. Et c'était bien vrai, les oiseaux étaient mes animaux favoris. J'avais toujours rêvé d'avoir des ailes et de pouvoir voler comme ils le faisaient. Peut-être parce que j'étais un peu trop dans la lune, allez savoir. Il me fait sentir le nouveau parfum, après l'avoir appliqué sur ma peau, et émet des doutes quant à son sujet. « Je trouve qu'il fait masculin. » et c'était peut-être le cas après tout. De toute évidence, il n'était pas indiqué où se situaient les parfums pour hommes et pour femmes, alors peut-être les avaient-ils mélangé ? « Il t'irait bien. » tentais-je. Ouais, je le voyais bien porter un parfum du genre, ni trop doux, ni trop fort, juste ce qu'il faut. Je me permets ainsi s'en sélectionner un autre, dont le flacon esquisse une fleur qui rappelle justement le Jasmin. « Oh regarde... » je m'approche alors du jeune homme pour asperger le coin droit de son cou, penchant mon nez tout près de sa mâchoire. Un immense sourire finit par dévoiler mes deux rangées de dents parfaitement blanches. « C'est lui qu'il te faut ! » j'étais sûre et certaine de fois, sur ce coup là.

je souris moi aussi, j'aime bien les oiseaux. c'est pas mes animaux préférés, mais je les aime bien. ils sont jolis avec leurs battements d'ailes. mais ce parfum-là, j'en suis pas tellement convaincu. je l'aime bien, il sent bon, mais.. j'ai un doute. alors heureusement qu'elle est là pour me guider. masculin? je le sens à nouveau. ah, c'est peut-être pour ça que je l'aime bien et que j'ai un doute. tu crois? mais j'aime bien celui que j'ai déjà.. enfin, tu dois plus le sentir maintenant mon parfum avec toutes les autres odeurs mais il sent bon tu sais alors j'sais pas trop si j'ai envie de le changer, pis de toute façon c'est pas un parfum pour moi que je cherche. je dis ça tout d'une traite, un peu trop vite, sans assez articuler aussi, je crois. je souris. je regarde le nouveau parfum qu'elle attrape et vu le dessin, ça doit être bien. je la laisse faire et ris en sentant son souffle dans mon cou, ça chatouille. c'est lui, t'es sûre? oh mais moi je le sens pas. bin non, j'peux pas sentir dans mon propre cou, quand même. je lui prends le flacon pour vaporiser un peu devant moi et passe le nez dedans, les yeux fermés. il sent vraiment trop bon! oh t'es géniale, merci! un grand sourire aux lèvres je me retiens de la câliner, ça risque de faire trop de fois.

J'aimais bien ce parfum, mais peut-être lui irait-il mieux qu'à sa mère ? A vrai dire, je n'ai pas franchement eu le temps de comprendre ce qu'il venait de me dire. Ses lèvres s'articulaient tellement rapidement que j'en fus rapidement dépassé. Trois battements de cils, une moue préoccupée, presque enfantine, et je reprenais en un léger « Tu parles vraiment très vite. » Du coup je ne sais pas trop s'il accepte de le prendre pour lui ou non, mais toujours est-il qu'après avoir senti le second parfum, le garçon semble conquis. Alors, un immense sourire finit par se loger aux coins de mes lèvres, tandis qu'il me remercie. Me perdant dans son engouement, j'en oubliais même totalement la raison pour laquelle j'étais venue dans ce magasin, me contentant de lâcher un rire enfantin à sa remarque. En général, j'étais toujours plus à l'aise avec les garçons. Oui, d'habitude, les filles étaient toujours plus froides, plus directes. Les garçons, ils savaient faire attention et ne se prenaient jamais le bec pour rien. « Oh et... tu t'appelles comment ? » car ça faisait un petit moment que l'on échangeait lui et moi, mais je ne connaissais toujours pas son nom. « Moi c'est Lux. » mes lèvres s'étirèrent à nouveau, en un doux sourire. « Tu prends celui ci, du coup ? »

elle a l'air perdue de ce que je viens de dire et je fais la moue. j'ai parlé trop vite, encore. je parle toujours trop vite, pis j'articule pas assez. c'est toujours ça quand je suis content. et je suis tout le temps content. pardon, j'vais faire attention. j'vais essayer de parler moins vite, mais, ça va pas être simple. pis c'est même pas sûr que j'y arrive. mais je veux bien faire un effort. pour ses jolis yeux. oh ça oui, ils sont jolis ses yeux. quand je les regarde, j'y vois du caramel. c'est joli les yeux caramel. en plus, je suis content parce que j'ai trouvé, enfin, on a trouvé le cadeau pour maman, et ça c'est important. lux c'est joli, moi c'est fleur. je souris. une fleur, comme le jasmin. maman aime beaucoup les fleurs. maman m'aime beaucoup. ça, oui. oui je vais prendre lui, heureusement que t'as bien voulu m'aider quand même. j'attrape un carton du flacon que je vais acheter et joue avec, entre mes mains. t'étais venue acheter quoi, toi? oh moi je veux bien l'aider à mon tour, même si j'y connais vraiment rien. moi je peux l'aider si elle veut faire ses courses par contre, la nourriture, je connais par cœur. mais ils n'vendent pas de nourriture, ici.