il faisait de plus en plus nuit et t'avais de moins en moins envie de monter ton bivouac. tu savais que ça allait te prendre du temps à l'installer alors qu'il ne faisait pas si froid que ça. t'avais déjà dormi à la belle étoile et t'aimais ça. alors quand il te dit qu'il dormirait ainsi, ça te fit sourire. tu sais quoi ? je laisse tomber. j'vais dormir dans mon duvet moi aussi. mais ça te dérangerait si je me mettais à côté de toi ? tu baissais légèrement la tête. c'est pas que je suis peureuse hein ? c'est juste que si jamais il y a un problème je me sentirai plus rassurée...

Zelda me signifiait qu'il ne s'agissait que des cheveux, et elle n'avait pas tord, m'enfin le regard que je venais de lui lancer n'était pas si terrible que ça non plus, hm. Finalement nous avions commencé à marcher. Par chance, j'avais tout de même une carrure des plus sportives, alors j'arrivais plutôt bien à suivre le groupe, même si je devais bien avouer que le temps me semblait un peu long parfois. Nous avions finalement trouvé un coin pour se reposer une fois la nuit tombée. Sauf que voilà, moi, je n'avais apporté ni tente, ni réelle couverture, alors ça me semblait tout de même plutôt compliqué de rester seul. Ma timidité maladive allait rapidement l'emporter sur moi. Pourtant, j'avais finalement décidé de me rendre auprès de Chifoo, lui demandant d'une voix douce et légère « Je... Je peux dormir avec toi ce soir ? » je devais bien avouer que sa présence me rassurait, et que dormir en plein air dans un endroit qui m'était inconnu n'était pas franchement quelque chose qui pouvait m'aller en règle générale. « J'ai pas de tente... » Il allait probablement me prendre pour le premier des imbéciles, hm.

t'as jamais eu peur de dormir à la belle étoile. ça t'étais déjà arrivé, t'adorais ça. tu pensais juste qu'il faisait trop froid pour pouvoir dormir sans tente. mais c'était pas vraiment le cas. il faisait assez bon et puis t'avais ton duvet. tu te rassis et il amena son sac près de là où tu étais installée. au fait, moi c'est mj ! il sortit un paquet de bonbons et tu lui souris. tu en prends dans ta main et bien merci ! de ton côté, tu sortis de quoi rouler un joint. ça te pris quelques secondes, et la lumière de la lampe torche t'aidait bien. une fois roulé tu lui tendis. t'en veux ? avec le même sourire aux lèvres qu'il t'avait fais.

C'était étrange de ma part, de m'être inscrit dans une activité comme celle ci, lorsque l'on savait que je n'étais pas la personne la plus sportive au monde. En toute honnêteté, il me tardait de pouvoir me poser, et maintenant que c'était chose faite, j'allais enfin pouvoir me détendre un peu. Le seul problème -qui ne m'avait absolument pas effleuré jusque là- c'est que je n'avais pas de quoi dormir. Enfin, j'avais bien une couette ainsi que le sol, mais j'avais tout de même de meilleures ambitions que ça. Et puis il y avait Chifoo. Ce Chifoo qui me semblait si confortable, et dont la compagnie n'était pas prête de me lasser. Alors forcément, j'avais fini par me diriger vers lui. Oh, il pouvait bien refuser, je savais qu'il y avait une chance sur deux pour qu'il refuse, sauf que voilà, d'après lui, il comptait me le proposer. Mes prunelles pétillaient maintenant de mille feux. Il voulait réellement dormir avec moi ? Je devais bien avouer que cette idée me plaisait grandement, bien que j'essayais de ne pas trop m'emballer. De toute façon, j'avais toujours tendance à tout comprendre de travers, alors bon. Le garçon se penche à nouveau sur son sac, alors que je défais le mien de mon dos, le posant à ses côtés. « J'ai hm... une couverture. Des moufles... » pas sûr que ça soit très utile « Des marshmallows... Et je... je sais pas faire de feu... » mes prunelles océans remontaient jusqu'aux siennes alors qu'un 'désolé' pouvait se lire dans mon regard. A vrai dire, j'avais appris, juste que j'étais tellement mauvais que nous allions encore y être jusqu'à demain. Cela dit, avec un briquet, c'était tout de suite plus simple. « Du coup, si tu veux en faire un avec ça, il nous faut quelque chose comme de la paille non ? Ou du bois... » mon regard s'échappe aux alentours, repérant tout un tas de branches cassées, un peu plus loin. « Là ! » Instinctivement, ma main s'était glissée dans la sienne alors que je le tirais derrière moi, me dirigeant vers ceux ci.

Après quelque discussion et de nombreux pas dans les sentiers il était l'heure de dormir. La nuit bien installée elle avait placée chacune de ses étoiles. La lune était maintenant la seule et unique lumière dans le campement qui s'installait suivit de quelque lampe de poche qui se promenait. Je montais mon campement tranquille dans mon coin.