Nightcall

Ce soir, tu étais seule dans ta chambre d'hôtel. Tu te regardais dans le miroir, tu te touchais le visage. Poupée de cristal. Ce soir, tu voulais oublier, tu ne voulais pas rentrer seule. T'oublier, le temps d'un instant. Liberté, habiter quelqu'un entre tes reins. Alors tu mettais une jolie jupe, un joli haut et des talons, peut-être trop grand. Non mais, tu te regardais dans le miroir, interdite de cette nouvelle Cappie. Tu allais en boîte de nuit, impatiente d'y découvrir ton loup. Ce soir, tu tu ferais une victime. Et ce soir, comme si c'était le purgatoire, tu franchirais la ligne. Le plaisir charnelle, directement en visite chez Lucifer. Le bruit t'agaçais déjà alors que tu vennais de rentrer, tu n'entendais qu'un bourdonnement et des beats. Tu étais mal-entendante, c'était un fait. Et là, assise au bar, t'attendais. T'attendais d'être regardé, t'attendais d'être envié. Tu voulais donner du plaisir, tu voulais ressentir des frissons de toute part.

il sait même pas ce qu'il fout là, il a dû se perdre ou sinon il a faim. faim de quoi ? faim de son, faim d'une fille, faim d'un mec, faim de boire, faim d'excès, faim de tout. il caresse la tête de son chien, lui intime de rester sur la banquette arrière, lui laisse de quoi boire et de quoi bouffer et un peu d'air et puis il s'en va, tout simplement, poings enfoncés dans les poches, une clope au bec. art se retrouve dans une boîte de nuit, sans trop savoir pourquoi ni comment. la chaleur ambiante contraste avec le froid piquant du dehors, sa chemise à manches courtes lui colle à la peau, une sueur légère vient recouvrir ses tempes. il n'aime pas les boîtes mais putain, il aime les drogues. il aime les drogues, les mentalités toutes sur le même beat, les regards, les danses avec les inconnus. il finit au bar, après une demi-heure à se déchaîner ici et là, à sautiller comme un insecte. il commande : “ long island à la fraise. ” (parce que c'est meilleur que le coca, tout le monde le sait). et quand il sirote son cocktail, en regardant autour de lui, il voit cette fille qui attend. les gens ils attendent trop. lui il prend pas la peine et s'approche, son verre à la main, commande la même chose pour elle. l'instant suivant, il est assis à côté d'elle et le barman a fait glissé vers elle le verre. “ t'attends ton mec ? ” lui hurle-t-il à l'oreille, joyeux.

Tu touchais du bout de l'index ton verre, un jaggerbomb. Ce soir, tu voulais te péter la tête, tu voulais te faire baiser. T'attendais que ça, de toute façon. Puis t'hésitais, est-ce qu'il fallait danser pour pouvoir trouver chaussure à son pied ? Au futur habitant entre tes reins, tu buvais une gorgée de ce liquide qui était ton favoris. T'avais déjà les yeux explosés, Cappie. T'avais sûrement trop fumé avant de rentrer ici. Tu faisais pitié, dans un sens. Alors c'était ça ta nouvelle liberté ? Boire des boissons alcoolisées dans une boîte de nuit pour seul but de te faire sauter dans les toilettes, ou dans ta chambre d'hôtel ? Tu regardais autour de toi, las de voir autant de monde se déhancher sur des musiques que toi tu n'entendais pas. Puis il était arrivé là, dans un coup de mou. Il hurlait dans ton oreille, ses fesses fraîchement assise sur un siège à tes côtés. Il était mignon. Mais tu ne comprenais rien, et bon dieu que ça avait le don de t'énerver. Il fallait que tu lises sur ses lèvres. Alors tu saisissais son menton du bout des doigts et tu l'écartais de ton oreille. Tu t'approchais dangereusement de lui, pour qu'il puisse entendre ta voix enfantine. « Arrête de crier, je préfère lire sur les lèvres. » Et le verre qu'il t'avait offert trônait face à tes yeux. Tu le prenais entre tes doigts frêles et tu en buvais une gorgée. C'était bon, c'était gentil. Et tu murmurais de façon inaudible mais très articulée. Merci.

il a un petit sourire, quand elle attrape son menton, le force à la regarder dans les yeux. il arque un sourcil à sa remarque, ses yeux glissent sur son visage, sur ses lèvres, cherchent peut-être une prothèse à son oreille. que dalle. il hausse les épaules. “ 'scuse. ” lâche-t-il, air désolé sur la face. il finit son verre d'une traite, machinalement, recommande la même chose. art fait rien à moitié. il veut boire ? il va se foutre mal, ouais. il connaît pas le gris, la demi-mesure, le juste milieu. “ je peux mimer aussi, s'tu préfères. ” rajoute-t-il en ignorant son remerciement (il le met de côté d'un air humble, et d'un vague mouvement de main). il a un vieux sourire presque tendre accroché à la lippe, tout amusé qu'il semble. on dirait qu'il a seize ans ou peut-être moins. un vrai garçon. sa tête marque le rythme de la musique, qui résonne en lui, qui aligne les battements de son coeur. “ est-ce que c'est juste un prétexte pour regarder mes lèvres ? ” il demande au bout d'un long moment, passé à la détailler sans gêne aucune. il rigole.

Tu l'intriguais, il était amusé. Ça te faisait sourire Cappie, ça te faisait marrer. Non, non aucun signe ne pouvait montrer ta maladie, si tu pouvais l'appeler comme ça. Tu n'avais pas d'appareil, tu n'aimais pas ça. Tu préférais galérer toute ta vie, tu préférais ça que de mettre des appareils. Signe de faiblesse. Et tu continuais de boire. Il était beau, du coin de l'oeil, tu l'observais sans crainte. Un enfant, on dirait un enfant. Et tu souriais, amusée par sa présence. T'étais complètement pété, t'avais fumé, t'avais bu. Et tu rigolais, sans savoir pourquoi. T'étais pas toi-même, ou alors, t'avais révélé une autre facette. Tu n'arrivais pas à t'énerver sur sa gueule d'ange, parce qu'en temps normal, tu l'aurais frappé. Non, en temps normal, ça ne t'amusais pas. Mais tu rigolais, tu lui souriais, de manière à le charmer. Ou peut-être juste pour montrer ta nature, ce que tu voulais, ce que t'attendais. Tu voulais te faire sauter. Et oui, ça t'arrangeais bien, tu regardais ses lèvres. Avec envie, sûrement, peut-être. Tu ne lui répondis pas, tu préférais terminer ton verre d'une traite. Il voulait boire, tu voulais t'amuser. T'appeler le barman et tu demandas six shooters caramel. Puis tu tournais la tête, tu le regardais. Amusée, toujours et encore. « Et si c'était un prétexte, ça changerait quoi ? » Les shooters sont arrivés, devant toi. Comme des servants devant la divinité. Tu les regardais d'un air envieux. Tu les séparais, trois pour toi, trois pour l'inconnu. D'un air joueur, tu le regardais, encore. Il avait ce grain de beauté, proche de l'oeil. Il était beau. Et sa mèche, légèrement ailleurs. « Trois shooters et on échange nos prénoms. » Tu lançais ça comme ça, comme un défis, même si tu savais qu'il n'allait pas refuser.

elle arrête pas de sourire, il se dit qu'elle va se froisser un muscle si elle continue. il voit même pas le jeu qu'elle joue avec lui, trop bon, trop con, trop obsédé par le second verre qu'il a a la main, par l'ambiance moite, par la musique qui lui scie les oreilles, trop transporté par ce si joli sourire et ces grands yeux, trop fatigué aussi, trop inquiet, trop trop. il ricane légèrement à sa remarque : “ et si c'était un prétexte, c'est encore mieux. ” révèle-t-il avec un petit clin d'oeil, vaguement provocateur comme toujours, sa joue se creusant d'une parenthèse comme fossette. il voit arriver six shooters devant la blonde, elle en glisse trois vers lui. à l'entente du marché, il rit encore plus, finit en vitesse son second long island, hoche la tête. ils se regardent et, d'un même mouvement, se tournent vers les verres. art les enchaîne sans même réfléchir, trop content, avant d'expirer lentement après le troisième verre qu'il retourne. il la darde en coin puis : “ j'm'appelle art, et j'adore cette chanson. ” ment-il. l'instant d'après, il a attrapé sa main, l'a attirée contre lui et l'a emmenée danser.

C'était beau à voir, ça réchauffait le coeur, ça donnait envie. Finalement, la soirée serait bien plus belle que ce que t'avais en tête, Cappie. Puis il était là, avec son clin d'oeil et ses expressions de charmeurs. Tu aurais aimé entendre sa voix, tu l'imaginais grave et cassé, comme un mec qu'a fumé trop de cigarettes. Il avait cette tête, celle du petit camionneur à la gueule d'ange. Et toi, t'étais l'ours, le fauve. Il était le loup. Combat de supériorité. Et tu rigolais, parce que finalement, ça t'arrangeais s'il pouvait penser que tu faisais exprès. Tu lui effleuras les doigts du revers de ta main, et ton regard plongea vers les shooters. Un. Deux. Trois. Successivement, tu les enchaînais, t'avais peur de rien, Cappie. Rebelle en quête de liberté, tu commençais à te perdre dans les flammes de Lucifer. C'était étrange, c'était nouveau, c'était la vie. Ta vie. Puis il reprit la parole, t'avais manqué de lire ses lèvres tant ta tête était perché à mille lieux de cette boîte de nuit. Joueuse, encore et toujours. Art. C'était beau, c'était original. Et lorsqu'il t'emmenait sur la piste de dance, tu regrettais que la musique soit si forte. Tu ne pouvais te fier qu'aux beats, comme toujours dans ce genre de soirée. Mais ça te suffisait, et tu touchais la peau de son visage du bout des doigts. Elle était douce, comme si elle t'appelait. Sa douceur elle avait un goût de reviens-y, encore et toujours. Pis toi, avant de bouger tes membres, tu lui murmuras au creux de son oreille. « Moi c'est Cappie. » Puis tu effleuras à nouveau cette fossette sur son visage. Tes bras retombaient comme un ouragan, et tu commençais à te déhancher sur le rythme de la musique, ou plutôt ce que tu pouvais entendre.

ses doigts comme autant de draps de soie sur sa peau. ses doigts comme autant de caresses, divines, étranges, excitantes, qui glissent sur sa joue imberbe lentement, qui redessine des traits qu'il ne se reconnaît pas. il enfonce ses yeux noir charbon dans les siens. bleu. tout bleu. il voit tout bleu, comme si l'océan s'ouvrait à lui, comme si le ciel s'accrochait à son coeur, comme ses doigts sur sa peau, bon dieu, ses doigts qui caressent son épiderme et qui y laissent des traces brûlantes, des réminiscences piquantes. cappie. elle s'appelle cappie, qu'elle lui murmure, ses lèvres effleurant légèrement la peau sensible de son oreille. tous ses poils se hérissent sur son corps alors qu'il la regarde danser, juste en face de lui. art la rejoint, avec un temps de retard, comme un chien fou, tous membres dehors, toutes dents dehors, sourire aux lèvres, joie en étendard. il ne lui faut pas deux minutes pour que sa main s'invite sur sa hanche. glisse sur sa taille en froissant légèrement son joli haut. papillonne pour se retrouver dans le bas de son dos afin de l'attirer contre lui. leurs souffles erratiques se mélangent. il a un sourire presque moqueur sur les lèvres. “ on a que les prénoms, à échanger ? ” lui murmure-t-il au visage, la tenant toujours fermement contre lui, dansant toujours plus étroitement.

Vous discutiez, sans les mots, mais avec le corps. Les paroles ne prenaient pas souvent place, mais d'instinct, vos deux âmes se touchaient, se frôlaient, s'implosaient, ensemble, dans un balai. Un balai de danse, avec grâce, avec beauté. Ça fait des sentiments, ça explose, ça donne envie, ça excite. Ton corps se déhanche de manière provocante mais enfantine, t'as toujours été trop étrange, Cappie. On dirait une gamine qui essaye de se donner un genre. On dirait une gamine, une gamine trop jeune qui tente de se faire sauter au coin d'une rue par le premier passant. Jeune vierge, non, t'étais déjà dépucelé. Manque de chance. Mais il était là, corps contre coeurs, peaux contre sensations. Un mélange, une osmose. Ton corps se fond dans le sien, sous ses caresses, sa main envieuse et baladeuse. Il te fait sourire, il te provoque des frissons. Tu te mords la lèvre, insouciante. Tu ne t'occupes pas des autres, pourtant, tu ne peux pas nier la présence d'autres personnes sur la piste de danse. D'ailleurs, tu viens de bousculer quelqu'un d'un coup de coude. Mais qu'importe, il est joueur, et toi, toi ça te plaît. Ça te fait marrer. Tu te retournes face à lui, et là, il te provoque. Encore une fois. Et ça te fait sourire, t'as le regard de braise, tu te plonges dans ses yeux noisettes à coup de verdure. Il te fait frissonner, il te fait danser. Tu colles ton corps un peu plus proche, encore, toujours plus. Tu veux le sentir contre toi, tu veux le faire rêver. Tu veux te coller, tu veux t'oublier. Encore. Toujours. Un peu plus. Et tes lèvres, elles sont dangereuses, Cappie. Tu t'approches, comme une lionne qui surveille sa proie. Tu l'apprivoises, tu l'observes. A quelques centimètres, tu bouges tes lèvres rosées, légèrement gercées. « A toi de me le dire, Art. » Ça sonnait comme une alarme incendie. Un appel à l'envie, un appel au plaisir. Et t'accrochais une de tes mains dans ses cheveux, alors que l'autre caressait doucement son cou. Puis t'étais là, tu lui riais au nez.

y'a un truc qui se passe, genre alchimie, genre liaison inattendue. art savait pas trop ce qu'il voulait, en entrant dans cette boîte de nuit. mais maintenant, il savait pourquoi, et quand, et surtout avec qui il voulait ressortir de cet endroit. cappie l'électrise. cappie, elle lui lance des frissons, elle lui lance des trucs sous la peau, qui grouillent, qui fourmillent, délicieusement, douloureusement. il en veut plus. c'est pas assez. il en veut plus putain. et quand leurs lèvres s'effleurent, à peine, pas vraiment timides, juste joueuses promis, il grogne machinalement, en la serrant de plus belle contre lui. il a la paume un peu moite, il sent une sueur froide dévaler son dos, tout le colle, tout l'étouffe, il en veut plus. il lui donnera pas, il en prendra pas. il est pas comme ça. il sent une main qui se perd dans ses cheveux, et l'autre sur la peau dégagée de son cou, elle va le rendre fou, c'est clair. “ moi j'sais pas, cappie, c'est toi qui voit. ” murmure-t-il, la voix rauque. joueur, il vient déposer un baiser sur son menton, sur sa mâchoire, dans son cou. “ moi j'sais rien. ” il murmure contre sa peau, avant de se dégager pour répéter devant elle, pour qu'elle lise ses mots sur ses lèvres.

Ça s’effleure, ça s’essouffle, ça se touche, ça se respire. Art. Tu l'amusais, tu lui donnais envie. Tu sentais monter son impatience, tu le savais, tu le ressentais de tout ton corps, de tout ton coeur. Tu le voyais, il avait ses expressions sur son visage, il devenait animal, bestial. Il était beau. Il était excitant. Il était à toi, pour le moment. Et dans un instant, il te renvoyait la balle. Un jeu sans fin, comme des enfants qui font des choses interdites, comme ça, à la vue de tous et de tout. Tu souriais, il te serrait un peu plus, toujours plus. Dans l'excès, tu bougeais ta main de ses cheveux pour venir caresser sa mâchoire du bout des doigts. Pendant ce temps, il t'embrassait le menton, machinalement, tu découvrais ta nuque, baissant ta tête en arrière, t'ouvrant totalement. Dans un combat à la résistance, tu ne voulais pas craquer. Et là, contre ta peau, tu sentais son souffle, envieux, chaleureux. Ça t'enveloppais un peu plus à chaque instant, comme des étoiles d'or qu'il déposait sur ta peau. Tu te consumais, tu brûlais. Cappie n'était plus, Cappie était partie. Art. L'auteur du crime, de la disparition. Le regard toujours plus envieux, t'aventurais tes lèvres sur lui, encore une fois. Dans une légère pression, t'embrassais chastement le coin de ses lèvres. Ça montait, toujours plus. Et tes mains, elles venaient s'aventurer sous son t-shirt. Tu caressais sa peau du bout de tes doigts, avec douceur, avec lenteur. Tu marquais ton passage à coup de fer, tu t'étais incarnée en flammes de l'enfer blondie. Puis dans un dernier moment d'attente, dans le purgatoire tu plongeas avec lui vers le plaisir de la chair. Avec lui, tu partais dans les doux bras de Lucifer. Lèvres contre lèvres.

c'est pas son genre, promis. oh, évidemment, art il t'emmènera jamais au restaurant et il te présentera pas à ses parents ; mais il a jamais pécho dans les boîtes de nuit, il a toujours trouvé ça nul mais là, c'est différent, y'a un truc, c'est peut-être cette nouvelle ville, cette nouvelle vie ? ouais, ça doit être ça. il faut qu'il change, qu'il sorte de sa chair, de son épiderme, qu'il devienne un autre, qu'il tourne la page, il faut qu'il oublie. cappie, c'est comme le fleuve de léthé, en mieux. elle le fait oublier, délicieusement, avec ses doigts qui effleurent sa peau et bientôt, ses lèvres qui se déposent pour la première fois sur lui. il sent ses mains, chaudes, qui se nichent sous son t-shirt, qui viennent y découvrir dieu sait quoi. sa main à lui, toujours dans le bas de son dos, se glisse elle aussi sous le tissu léger de son haut, pour effleurer savamment la peau sensible qui s'y cache, dans la chute de ses reins, allant même jusqu'à frôler la frontière de la jupe, joueuse. y'a un feu qui s'allume dans son regard, à art, un feu comme on en a rarement vu et elle écrase ses lèvres sur les siennes, il crispe sa main dans son dos (il excusera ses ongles, enfoncés dans sa chair, plus tard) en répondant au baiser, maladroit un peu, passionné beaucoup. il se détache en souriant, ses dents viennent découvrir sa lèvre inférieure, il arque un sourcil provocateur : t'as un truc à redire, cappie ? ils ont arrêté de danser, un peu, moins en rythme, mais son coeur, dans sa poitrine, il fait des soubresauts genre salsa. il la darde toujours d'un air moqueur en se détachant tout à fait et puis, la voix rauque, les lèvres roses, la main possessivement toujours posée sur sa peau, il murmure : “ tu sais quoi, cappie, j'crois que j't'aime bien. t'habites où ? ”

Ses mains glissaient sur ta peau, il y déposait un long tracé, tout feu et flamme. Tatouée d'un désir charnel, Cappie, tu sentais ton corps vacillait sous ses doigts, maître de toi. Puis malicieusement, tu continuais de l'effleurer, touchant ses abdos légèrement dessinaient. Puis avec entrain, tu continuais ta course à l'ascension du plaisir, soufflant sur sa peau laiteuse. Lorsque de lèvres à lèvres vous vous touchiez, tu sentais ses doigts se crisper dans ton dos. Fièvre du désir. C'était violent, maladroit, passionné. C'était différent. C'était qu'un coup, comme ça, dans une boîte de nuit. Mais non, c'était plus que ça. Étrangement, t'en voulais plus. Mais tu voulais plus d'Art, tu le voulais en toi, tu voulais le sentir, tu voulais l'aimer le temps d'une éteinte. Et c'était différent, différent de l'envie de se faire sauter. Parce que là, contre lui, le désir au bout des lèvres, tu t'oubliais. Cappie, tu fondais piteusement comme un glaçon dans un désert. Et la fin de ce baiser, ce baiser charnu, t'en redemandais. Tu le regardais, dans les yeux, tu observais ses lèvres en passant pas la courbe de son nez. Et ses yeux, profond. Il était présentement tout à toi. Et ça te faisait rêver. Tes mains étaient venus s'accrocher à nouveau derrière ses cheveux et sa nuque, s'accrochant plus intensément en lui. Il te fallait de l'emprise, il ne fallait pas tomber, ni t'écrouler sous ses mains dévastatrice. La danse était moins présente, mais tout était allé si vite, sans demander la raison ni son reste. Parce que ce n'était pas terminé, tu le savais. Alors tu riais, doucement. Et quand il parlait, tu pouvais pas t'empêcher de lui sourire, provocatrice. Complètement électrisée, t'étais à sa merci. « J'habite dans l'hôtel vagabond. Tu veux venir y faire un saut avec moi ? » Tu argumentais ta proposition avec un doux et chaste baiser sur ses lèvres, dans un geste de tendresse. Tu l'aimais bien aussi, le temps d'une nuit, le temps d'une vie.

c'est délicieux, c'est dégueulasse. il se sent bête, il adore ça. il la serre toujours un peu plus contre lui, son autre main s'est faufilée pour rejoindre la première, remonte d'un centimètre à chaque minute qui passe, le long de sa colonne vertébrale, s'émerveillant de chaque frisson qui transcende son échine, s'amusant à chaque fois que sa prise, dans ses cheveux, se raffermit. elle lui semble si petite, cappie, dans ses bras, si frêle, il voudrait bien l'enterrer à tout jamais contre son torse et l'embrasser, l'embrasser, l'embrasser - ces nuits d'ivresse ont des goûts dangereux d'éternité. sur le moment, l'alcool lui avait semblé bien, presque nécessaire. il regrettait pas, non, loin de là. mais on pouvait dire qu'il sentait enfin les effets de ses cocktails et shots se faire, lentement, sûrement, distillant dans ses veines une joie et un désir incontrôlables. elle répond à sa proposition indécente, il sourit lentement en coin, le visage d'art s'éclairant comme une lampe progressive, là, qui s'allume pas d'un coup ou les trucs du genre. “ ça m'dit bien. ” qu'il répond simplement, après qu'elle ait déposé un instant papillon ses lèvres sur les tiennes. il se détache à peine, sa main glisse jusqu'à trouver la sienne. il lie leurs doigts. “ tu me conduis ? ” il se mordille légèrement la lèvre inférieure en la détaillant, à la fois sincère, à la fois acteur. impatient, surtout.

Spoiler:

DEUXIÈME PARTIE: https://runaway.forum-canada.net/t575-et-faire-l-amour-dans-les-champs
_ changement de lieu