J'avais besoin de partir. J'avais besoin de m'envoler. Et si je pouvais compter les étoiles pendant 3 nuits je le ferais sans la moindre pensée.Je déposais mon sac sur le sol , ce bon vieux tissus il a tout vécu. Une capuche sur la tête j'avais l'aire d'une ombre à l'attente des gens nouveaux. Je profitais du froid , car mon corps adorait ça , mais seul mes mains étaient dévêtues.

Les gens arrivaient l'un après l'un autre comme dans une file indienne. Je regardais ces deux jeunes gens qui avaient commencé à parler près de moi. «Je peux me joindre à vous?» Alors autant s'y mettre tout de suite Zelda sinon tu y arriveras pas. Banff m sortait lentement d'une coquille où j,'ai été prise depuis mon jeune âge. Non pas que je n'aime pas les êtres humains , mais c'était plus simple rester devant mes jeux video. Moins ennuyant vous voyez. Je devenais tout doucement un petit papillon qui se libérait dans le grand ciel bleu.

il avait quand même fallu que j'y réfléchisse deux minutes, non parce que c'était quand même l'idée de passer je ne sais combien de temps dans la neige, dormir dedans et tout. j'suis certes courageuse, mais y'a des limites. et puis finalement, j'me suis quand même dit qu'il fallait essayer. du coup, j'ai galéré à me rendre à la ferme, mais quand j'y suis enfin, j'me sens trop trop fière. je pose mon sac sur le sol, délicatement. non parce qu'il est plein de bouffe et d'eau, y'a juste genre 3 culottes de rechange et c'est quasiment tout c'que j'compte changer. de toutes façons, j'vais pas dormir dans un hôtel 3 étoiles, alors... y'a une nana avec son chien, une nana aux cheveux roses (et après, c'est les roux qui se font maltraiter) et un brun que j'ai déjà vu. bon, je m'approche, tirant mon sac qui est sur le sol, parce que j'ai juste pas envie de m'esquinter le dos avant même le départ. « eh, salut ! » et puis mon regard se porte sur le brun, oh merde. « oh bah ! grincheux, comment tu vas ? enfin, question con, mal, je suppose. » et puis j'lui lance un sourire en coin, non parce que j'ai jamais vu un mec pareil avant. il est canon, mais j'crois qu'il est vraiment jamais content. et j'aime bien embêter les gens, j'espère qu'il aime bien, lui aussi.

J'avais amené tout ce qu'il ne fallait pas. Un mouchoir, une boussole, un livre, des claquettes -parce que oui, je faisais des claquettes, ne me juger pas, merci- ma peluche favorite, un drap trop petit, même pour une personne, une gourde avec un peu de jus d'orange, une tapette à mouche, des feutres, un débardeur de rechange -parce que c'est vachement portable dans le froid, soyons honnêtes- et une paire de lunette de soleil. Voilà à peu près tout ce qui composait mon sac. Il faut dire que je n'avais lu qu'en travers l'intitulé exact de cette randonnée, et je n'avais même pas compris qu'elle durerait trois jours. Mais bon, c'était cool ! De toute façon, moi, ça me dérangerait pas que ça en fasse trois ou six, dans tous les cas, j'étais certain que tout se passerait pour le mieux ! Le seul petit problème du coup, c'est que je ne savais pas trop comment j'allais dormir, ni même manger. Apparemment, un humain pouvait tenir plusieurs jours sans rien avaler, alors peut-être que cette randonnée ne sera vécu que comme une sorte de régime, vous voyez ? Enfin, violent le régime, quand même. Et puis je n'en avais pas super besoin à la base... J'ai donc mon magnifique sac à dos bleu ciel, se fondant parfaitement -ahem- avec le décors que je m'étais avancé près du groupe. Oh, moi j'avais déjà parlé à à peu près tout le monde. Alors du coup un sourire enfantin s'était dressé sur mes lèvres en les voyant. « Coucou ! » et en y repensant, je me demandais bien comment j'avais pu atterrir là. C'est vrai ça, je n'avais pas vu d'annonce ou quoi... Peut-être avais-je fait tout ça par instinct ? Genre, super fort le garçon, il a tout deviné de lui même ! Ou alors, peut-être que j'ai une nouvelle fois oublié la moitié de ma journée, oh, c'était fort probable également. Je plaçais donc mon sac sur mon ventre, pour en sortir ma peluche que j'accrochais à celui ci, sur le côté, avant de repositioner ce premier sur mon dos. Voilà, j'étais fin prêt !

Des petites têtes familières se joignait tranquillement au groupe. Certain je ne connaissais point leur nom et d'autre je pouvais le coller à leur trait. De nouvelles âmes à parcourir cela m'amusait d'avantage , je ne pourrais jamais assez me nourrir de ces nouveaux visages. Ils ont tous quelque chose d'unique et de particulier et c'est ce que j'aime chercher. Basile venait d'arriver avec une peluche sur son sac à dos qui me fit sourire. «Salut toi !» Je lui ébouriffais les cheveux comme on le fait à un enfant. Je le trouvais mignon avec ces aires de gamin. Je n'avais pas l'intention de me moquer de lui après tout il dessinait des papillons alors. «Elle est mignonne ta peluche. Elle voulait partir en expédition elle aussi ?» Je lui sourie en espérant qu'il ne le prenne pas de travers.

qu'est-ce qu'elle faisait là ? c'est la première question qu'elle se posa lorsqu'elle gara son scooter. le rendez-vous était à 14heures, elle regarda sa montre, elle était en avance. elle ouvrit le coffre de l'engin et y sortit son sac à dos trop peu rempli selon elle. elle n'avait aucune idée de quoi prendre à vrai dire. elle ne savait pas s'il allait faire froid ou non. elle avait pensé à prendre trois bouteilles d'alcool - bah oui une pour chaque soir - et ses cigarettes et son pochon, mais mis à part ça son sac ne contenait d'incroyable. elle savait déjà qu'elle allait regretter de faire ça. au pire elle pourrait peut-être repartir au bout d'un jour ? elle s'alluma une cigarette puis marcha vers le groupe déjà formé. elle ne voyait pas de tête qu'elle connaissait mis à part celle de zelda. elles s'étaient rencontrées au bord d'une route et s'étaient revues à une soirée. elle lui accorda alors un léger sourire puis après avoir tiré sur sa cigarette, elle dit salut ! prêt pour l'aventure ? ou bien il y a que moi qui suis assez hésitante ?

Mj se mit aussi de la partie. Les gens s'assemblaient tranquille dans ce petit jeux. C'est la jeune femme que je surnommais jolie brune , dans mes pensées seulement .«Moi je suis toujours prête pour l'aventure tu devrais le savoir.» Je ne sais jamais ce que demain sera. Je me laisse emporter au gré du vent et je ne repousse rien. Je me frappe contre les murs , mais pas encore assez pour que mon corps me force à arrêter. Pas encore assez pour que je me fracasse sur le sol. Je regardais sa cigarette au lèvre d'une manière insistante. Elle avait révélé mon besoin de nicotine. «Tu en as une à me donne ?» À ton tour de partager ma grande.

J'avais donc préparé toutes mes affaires, enfoui mon mouchoir au fond de ma poche, mes pantoufles à l'avant de mon sac, et ma peluche de chat sur son côté. Mes yeux étaient remontés jusqu'à ceux de Chifoo, alors que celui ci me détaillait un court instant avant de reporter son attention ailleurs. C'est ce moment que choisit Zelda pour débarquer et m'accoster, en m'ébouriffant les cheveux. Sacrilège ! Remettant mes mèches en place, je lui lançais mon regard le plus noir -c'est à dire gris très, très, très clair- alors qu'elle prenait la parole. « Elle est mignonne ta peluche. Elle voulait partir en expédition elle aussi ? » je jetais un coup d'oeil à mon chaton, presque fier de l'avoir avec moi. « C'est une sorte de porte bonheur à vrai dire ! Je la prends avec moi à chaque fois que je dois accomplir quelque chose de grand... » une légère rougeur s'installa sur mes joues. J'avais bien conscience que ça n'était pas franchement habituel pour quelqu'un de mon âge, mais bon...

Je le regardais se frustrer quand je déplaçais les mèches sur sa tête. «Ça va c'est que des cheveux.» Par la suite ces joues se couvraient d'un rouge. Je sourie. Un porte bonheur . Je n'avais jamais eu la chance d'avoir le miens , sans doute que mes objets étaient trop banale pour être balader comme un trésors. Mes souvenirs ne se portent pas dans les choses artificielles. Si tout prendrait au feu je ne serais quoi sauver alors je partirais sans doute avec un livre , car on peut lire sans aucune ressource. Un jeux video j'aurais besoin d'électricité alors non je ne peux pas choisir cela.«Cette une bonne idée j'aimerais bien en avoir un moi aussi.»

et bien sûr, il fallait que grincheux réponde à ma petite question, sinon c'est pas drôle. j'aurai été déçue, s'il s'était abstenu. « Écoutes, j'ai dévoré 3 gosses avant de venir, je suis en pleine forme. » je hausse un sourcil. oh, c'était le truc à ne pas dire, j'peux pas me retenir. « ouuuh, j'devrai avoir peur ? » je lance un léger sourire provocateur, mes sourcils se haussent pendant un tiers de seconde. « selon c'que tu manges, j'veux bien que tu dormes avec moi ce soir. » et j'ose me marrer, parce que j'suis quand même fière de moi. y'a des gens qui arrivent, j'leur fait des signes de tête, toujours concentrée sur grincheux, j'aurai presque laissé de côté Basile, ce mec tellement chou que je croise partout. et puis finalement, j'remarque sa peluche, à cause des dires des autres. et puis je souris, attendrie par ce mec. il est vraiment trop chou, c'est pas possible. et puis quand mon regard touche de nouveau l'image de grincheux, celui-ci a perdu toute trace de sourire, et intérieurement, c'est une victoire. il demande à une fille si elle compte fumer dans la nature et j'attend la réaction sans scier, mais j'l'attends au tournant, comme à mon habitude. j'me retiens même à intervenir tout de suite, c'est pour dire.

t'appréhendais beaucoup ce qui t'attendais. tu savais pas si tu devais faire demi-tour et rentrer à l'auberge ou bien partir à l'aventure. après tout, si tu partais, t'allais encore faire les mêmes conneries que tous les soirs. t'allais te saouler, t'embrumer le cerveau et finir mal. très mal. trop mal. tu voulais changer le cours de ta vie. de ton quotidien. tu savais que ce que tu faisais était mal. alors t'étais venue là. et puis tu voulais voir de nouvelles têtes. des gens qui aimaient ce genre d'aventure. t'avais besoin d'être entourée de courageux, d'aventureux en tout genre. et puis t'avais repéré zelda, ça t'avait fais plaisir. elle te demandait une cigarette en faisant référence à la dernière fois. tu lui souris. tu sortis de ton paquet une cigarette et la lui donnas « tiens ! » puis un mec te regarda. il avait pas l'air content, presque furieux et t'engueula presque. « j'compte pas provoquer un incendie tu sais. je ferais attention ! » tu lui avais répondu calmement. t'allais pas t'énerver, mais tu te demandais presque pour qui il se prenait en te disant ça...

t'avais rien répondu et t'avais continué de fumer. de toute façon tu faisais ce que tu veux. on allait pas te faire chier pour des cigarettes. et puis là, t'avais vu au loin un mec (leho) il fumait lui aussi. tu le regardais et ça te faisait sourire. il était seul et ne semblait pas vraiment à l'aise à discuter et s'intégrer au groupe. puis la marche commença. il y avait des groupes étalés sur des dizaines de mètres. toi t'étais plutôt toute seule. tu rejoignais parfois les gens, puis tu te faisais parfois rattrapée par d'autres. t'allais à ton rythme. de toute façon t'étais sûre d'arriver à destination. et puis tu ne voulais pas te presser. t'essayais d'admirer ce qu'il y avait autour de toi. il n'y avait plus que la lune pour éclairer les chemins. et c'était beau. tu continuais de marcher et t'avais l'impression de revivre. de respirer un nouvel air. et ça faisait du bien. t'avais pas mal aux pieds, ni aux jambes. ouais, t'avais mal nul part. t'étais plutôt endurante, plutôt sportive. et ça t'en étais presque fière. tu te rendais compte que tu n'avais pas tout perdu en venant à banff. et puis après quelques kilomètres vous vous arrêtiez tous dans un champ de fleurs. tu ne voyais pas vraiment à quoi tout ça ressemblait, mais tu savais très bien qu'en te réveillant ce serait merveilleux. il fallait à présent installer le bivouac. t'avais encore jamais fais ça mais t'allais regarder les autres. tu n'allais pas demander de l'aide, tu voulais pas déranger les autres, et puis au pire quelqu'un viendrait t'aider spontanément.

en fait, t'avais jamais monté un bivouac de toute ta vie. avant d'arriver à banff, tu ne savais même pas ce que c'était. t'étais allée en acheter un quand t'avais entendu parler de ces quelques jours de randonnée. t'avais déjà monté une tente, mais ça remontait à longtemps. et puis t'avais pas fais grand chose, ton père s'était chargé de tout, t'avais juste planté les sardines. mais là, t'avais aucune idée de comment monter ça. t'as jamais été très douée pour faire ce genre de trucs. et en plus t'y voyais pas grand chose. tu t'étais alors assise sur l'herbe. tu regardais de loin les autres. certains étaient fiers d'avoir réussi à monter leur tente ou bivouac. d'autres étaient en plein effort. et il y en avait un qui s'approchait de toi. tu le regardais venir. tu levais la tête et il te proposait son aide. naturellement tu lui souris. tu te disais que t'étais enfin sauvée. et puis tu voulais aussi le voir sourire. tu lui tendis alors la main pour qu'il t'aide à te relever et tu te retrouvais debout. en fait j'ai jamais fais ça... tout est par terre tu lui montrais ton matériel et ça à l'air bête à faire. mais j'y arrive pas vraiment.