le bois rugueux sous ses doigts écorche doucement sa peau diaphane, alors qu'elle fait signe au barman. la même chose, qu'elle murmure avec un sourire. il acquiesce et s'éloigne, abandonnant sauvage au coin, seule, dans cette nouvelle ville, perdue, dans toutes ces rues inconnues. son nouveau départ, hagard, nécessaire mais non moins difficile. elle glisse l'alcool entre ses lèvres, goûtant chaque arôme alors qu'il brûle sa gorge dans sa longue chute. sauvage, dans cette jungle, sur ses gardes, et pourtant assise dans un bar. n'est-ce pas là l'image d'une poupée esseulée, rêveuse d'un bon renouveau?