Un tableau peut renfermer toute une histoire

Elle avait passé quelques heures à deambuler ça et là dans les rues. Elle avait réussi à se poser dans un hotel. Elle avait tourné dans sa chambre encore et encore ne sachant pas quoi faire. Elle voulait oublier tout simplement. Elle se concentrait sur le bruit de ses pas, le son de sa respiration, les battements d'aile d'une mouche passant par là. Arabella sortit. Elle voulait voir du monde, elle voulait voir de nouveaux decors. Elle marcha doucement, se concentrant sur les mouvements de ses bras et elle se dirigea vers une gallerie d'art. La rousse se promena entre les toiles et les sculptures. Les regardant sans vraiment les voir et puis elle s'arreta comme hypnothisee devant ce portrait. Simple, en noir et blanc, un portrait banal en soi. Et pourtant, elle se sentait bizarrement, follement attirée par lui.

Tu sais pas pourquoi tu fais les choses mais tu les faits quand même. Sombre désespoir. Les galerie d'arts c'est bizarre. Les gens sont même pas talentueux. Tout le monde vient voir et pourtant, personne ne comprend. Les tableaux c'est mystérieux. Tu tournes en rond, tu regardes même pas les choses. Ça t'intéresse pas alors pourquoi t'es là ? Tu tournes juste. Tu réchauffes tes mains glacés et tu passes devant les même choses pour la troisième fois. Aucun intérêt. T'aimes vraiment pas être ici mais tu t'arrêtes devant le portait. Tu t'en fiches de lui aussi mais la fille devant un peu moins. Les rousses ça te fascines alors tu la regardes. C'est elle l'aimant en fin de compte. Pas ces peintures sales représentant tout et n'importe quoi. Mais tu lui parles pas, tu continues juste à l'observer et peut être qu'elle te verras.

Ton esprit est envouté par ce tableau pourtant tellement simple. Aussi simple que toi. Une meche de tes cheveux apparait devant tes yeux et d'un geste devenu repetitif tu la remets derrière ton oreille. Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es là à le regarder, cela te semble des heures. Soudain, un fremissement dans la nuque. Tu te sens observée. Tu tournes la tête à gauche et tu ne vois personne. Tout le monde est absorbé par les tableaux. Tu tournes à droite et tu la vois. Elle te regarde, tu la regarde.

Tu ne sais pas pourquoi elle t'observe mais ça ne te gene pas. Tu la scrutes de tes yeux verts. Elle est belle. Très belle. Que pouvait elle bien faire là seule? Tu lui souris. D'un sourire sincère et tu t'avances doucement vers elle. Tu ne sais pas pourquoi mais tu as envie de lui parler. Pourtant tu ne la connais pas et tu n'es pas du genre à aller ainsi vers des inconnus mais tu y vas quand meme. Tu te vois mettre un pied devant l'autre et te rapprocher peu à peu de la splendide brune. Salut. Les tableaux ne t'interessent pas?

Psychopathe. T'as l'air dérangée à la regarder comme ça. Comme un animal traquant sa proie. Pourtant, tu veux rien lui faire. T'aimes les jolies choses et elle est jolie à regarder. Pourquoi tu ne le ferais pas ? Puis elle est rousse. Toi ça t'hypnotises le roux. C'est différent, c'est étrange. T'aimes la différence. Alors tu continue à la fixer. Bizarrement, étrangement. Et elle finit par croiser ton regard. Elle t'a vu mais tu fais toujours pas le premier pas. Peut être que t'as peur ? Tu sais pas. Tu rougirais presque de la voir te regarder comme ça. Mais elle ne te rend que la monnaie de ta pièce alors t'as pas le droit. Tu contemples les traits de son visage en fait. Elle est pas jolie. Elle est belle. Tellement belle que tu la regarderais pendant des heures. « Non, t'es plus intéressante. T'aurais pu être un tableau. » Et à coup sûr, t'aurais aimée l'art si elle avait été représentée sur une quelconque toile. « C'est naturel ? » Tes cheveux. Tu parles de ses cheveux.

Tu ne comprends pas trop pourquoi elle te regarde. Tu sens le rouge te monter aux joues. As tu un bouton sur le nez? Une tache de sauce? Tu restes incrédule, perplexe. Elle te sourit, tu lui souris. Tu la trouves très belle, très mystérieuse. Tu baisses la tête genée quand elle te dit que tu es interessante. Plus interessante encore qu'un tableau.

Jamais tu ne t'étais sentie interessante et pourtant, tu sentais la sincerité dans sa voix. Tu relevas la tête et elle te toucha les cheveux te demandant si c'était naturel. Oui j'ai jamais touché à ma couleur. Je ne me vois pas blonde ou brune. Tu sais, toi aussi tu es interessante et vraiment très belle. Tu lui souris gentiment, tu le penses, tu ne sais plus lacher ton regard de cette fille. Tu devais sans doute la rencontrer. C'est surement ton destin. Arabella. ... C'est mon prénom. Et toi?

Mais encore fallait-il qu'elle comprenne. T'étais pas vraiment explicite en fait mais puisque tu venais de la toucher, elle aurait beaucoup moins de mal à cerner ce dont tu voulais parler. T'agissais pas comme ça en temps normal. Vraiment pas. Mais elle avait un truc qui t'attirais vers elle. Dès le premier regard, t'avais sentis cette envie. Étrange envie. Et peut être que tu n'aurais pas insisté. Peut être que tu aurais choisis de ne pas lui parler si elle n'avait pas fait ce fameux premier pas vers toi. C'était étrange comme conversation. Comme attraction. Tu sentais l'alchimie, tu le sentais parce que c'était différent. Et tu ne saurais dire si cela n'était qu'un misérable tour joué par ton esprit farceur où bel et bien la réalité. Un sourire amusée étirais tes lèvres à son compliment. Une attirance soudaine pour une inconnue aurait du t'effrayer et pourtant, t'étais en osmose avec toi même. « Tasha. Juste Tasha. » Tout le monde t'avais toujours appelée comme ça, ça changerais pas aujourd'hui. Ton pseudonyme entier importait peu. Tes doigts venaient délicatement toucher sa joue. L'effleurer serait plus juste. Et tu souriais à nouveau. « J'aime beaucoup tes yeux. »

Tu ne savais pas vraiment ce qui se passait dans ta tête. Normalement, toi timide et reservée, parlait avec une aisance rare à une inconnue. Tu avais l'impression de la connaitre depuis toujours. Tu te sens pousser des ailes quand tu lui parles. Elle s'appelait Tasha. Prenom rare, aussi rare que la fille qui le porte. Tu te dis que cette fille doit vraiment etre exceptionnele pour t'attirer à ce point. Quelque chose en elle a dut activer ce trouble, cette attirance.
Tu la regardes droit dans les yeux, droit dans son ame. Tu la trouves absolument magnifique. Un visage d'enfant tout comme le sien. Tasha. C'est joli Tasha. ... Tu es lointaine dans tes pensées. Tu te demande le pourquoi du comment de ta réaction avec elle. Tu ne sais que penser et quand elle te touche la joue, tu en as des frissons. Elle te dit que tu as de beaux yeux. Mais les tiens ne sont rien par rapport à la couleur caramel de ses prunelles. J'aime beaucoup les tiens aussi. Enormement.

C'était nul comme compliment ? Peut être. Sûrement. C'était le premier truc qui t'étais passée par la tête de toute façon. T'avais pas forcément réfléchie avant. Mais au moins, tu disais des trucs sympa, c'était à prendre en compte. T'étais sympa, on pouvait pas te l'enlever ça. Mais peut être que tu devais aller plus loin. Pour elle. Pour cette fille à la chevelure de feu qui t'avais séduite en une vision. Pour cette fille qui pour une quelconque raison t'attirais bien trop pour que ça soit sain. Le genre de truc vous dévorant à l'intérieur, digne d'une pièce de théâtre d'un de ces grands écrivains. « Pas autant que Bella. » Oui, tu l'appellerais Bella. Elle était belle alors ça serait ça. Tu l'avais décidée de toute manière alors bon courage à celui qui voudrait le changer. Tu savais pas si c'était ton imagination mais, c'était comme si elle avait tressaillit. Comme si l'effleurement donné avait provoqué quelque chose. Devenais-tu folle ? Probablement. Puis c'était quoi ça ? Cette sensation que plus rien d'autre n'existait ici à part elle ? Trop bizarre, trop étrange. Tu replaçais une mèche de cheveux derrière ton oreille sans la lâcher du regard une seule seconde. « C'bizarre non ? »

**▸ HERE SINCE** : 13/01/2014

arabella ne passant plus, j'archive.

» ▸ TABLEAU D'AFFICHAGE
» Parce qu'en se perdant, on peut parfois y gagner.
» écris l'histoire.
» quand on contemple la vie, dans une pièce inconnue, au bord de la noyade peut-être, est-ce ainsi que tout commence ?
» La montagne nous offre le décor... A nous d'inventer l'histoire.

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