Je suis seule dans la rue et je ris. Un rire qui résonne trop fort, un rire qui cri à tout le monde que trop d'alcool circule dans mon sang à cette heure-ci. Je titube, mon épaule rencontre un mur. Aïe. Je suis lamentable.

je sors dehors histoire de prendre un peu l'air. la brise de la nuit caresse mon visage et je sors une cigarette. continuant mon chemin, les mains dans les poches, la cigarette dans la bouche, j'observe les lumières des voitures et les gens marcher le long de l'avenue. j'entends un rire, une jeune fille blonde qui ne marche plus tout droit. elle vient surement de sortir de boite, ou alors je sais pas. elle fonce droit dans un mur et tombe par terre. j'arrive vers elle et l'aide à se relever. "hé ça va ? tu voudrais pas t'asseoir un moment ?" en tout cas elle est pas un état de marcher, ni de prendre le volant.

Même le sol gelé sur lequel je viens de tomber n'arrive pas à me sortir de mon euphorie. Je suis comme ça moi, quand je bois. Je tire sur ma jupe pour éviter de montrer mes fesses à tout le monde mais je ne parviens pas vraiment à me relever, je ne cherche pas forcément à le faire non plus. Et ce, même si la position n'est pas confortable. J'pourrais peut-être dormir ici. Je suis pas une SDF mais je suis un peu fatiguée à cette heure-ci. Bon sang. Faut que j'arrête de boire. Des mains m'agrippent alors, des mains sauveuses. Elle m'aide à me remettre debout, à reprendre possession de mes deux jambes. Sa voix féminine se fait entendre. « Si » Puis je rigole, je sais même pas pourquoi. C'est con, elle va me prendre pour une débile. « J'ai trop bu » que je confesse alors, comme pour lui demander pardon. Oui, pardon de prendre un peu de ton temps, pardon d'être pitoyable, pardon d'être ingérable parfois.

j'étais sortie dehors histoire de prendre un peu l'air et fumer une cigarette. il y avait énormément de personnes pour une soirée. la chaleur était au rendez-vous alors tout le monde sortait pour faire la fête ou profiter de la nuit. en face de moi, je remarqua une fille blonde marcher de travers jusqu'à aller à la rencontre d'un mur qui la fit tomber par terre. je lui tendis une main pour la relever et lui proposa de s'asseoir sur un banc. il valait mieux qu'elle reste dans un endroit stable, sans bouger. je l’entraîna vers un banc pas très loin et l'aida à s'asseoir. "J'ai trop bu" pour avoir trop bu, elle avait vraiment trop bu. d'ailleurs j'imagine que le dégobillage ne devait pas tarder. "Non tu crois ? T'as bu combien de verres ?" je passa en revu l'avenue et vis une pharmacie au coin de la rue. le problème c'est que je pouvais pas vraiment la laisser là toute seule.