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 CITY LIGHTS

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MessageSujet: CITY LIGHTS   CITY LIGHTS EmptyMer 2 Avr - 15:18

Les étoiles veillent sur mon corps gelé. Mes doigts dansent ensemble dans une tentative désespérée de créer une étincelle de chaleur. Mon jacket sur mes épaules n'arrive pas à chasser le vent qui me glace les os. Quelle idée aussi, de n'avoir nulle part où dormir. Le porche d'un appartement se fait invitant. J'y pose les pieds pour cesser d'exposer mon corps à la bourrasque qui menace de me faire pleurer des glaçons. Le coin près de la porte est le plus confortable. Mon sac pour oreiller, peut-être gagnerai-je quelques heures de sommeil. Pourtant, mes yeux restent fixés sur les quadrilatères lumineux des insomniaques du quartier. Les gens qui, eux non plus, ne succombent pas au sommeil. C'est la nuit que le passé me rattrape, comme une claque en plein visage. La solitude n'est plus une liberté, c'est un boulet à ma cheville. J'aimerais tendre la main entre deux draps pour toucher une peau tiède et endormie. Ça me rend nostalgique de mes amours passés. Ceux qui n'ont rien donnés, ceux que j'ai abandonnés. Mes pensées me font nager vers un état second, quelque part entre la réalité et le rêve. Ne me réveillez pas, si c'est pour me rappeler le froid et l'ennui.
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MessageSujet: Re: CITY LIGHTS   CITY LIGHTS EmptyMer 2 Avr - 16:31

Tu cours. Non pas vraiment en fait. Tu marches, mais c'est dans ta tête que ça court vraiment. Les pensées, qui s'emmêlent, se doublent, se chahutent dans les couloirs de l'esprit. Elles se poussent, contre les cloisons, se font des croche-pattes parfois, te font sursauter. Mais toi, tu marches. L'enfant sauvage, échappé, réfugié. La nuit t'a toujours plu. La nuit, la pluie, t'aimes sortir quand les autres n'aiment pas. T'es pas solitaire pourtant, mais les ruelles vides t'ont toujours inspiré quelque chose de spécial. À Paris, t'avais pas beaucoup l'occasion d'en profiter. Y a toujours du monde dehors, à toutes heures. Alors là, tu t'es enfuit. T'as juste ton appareil autour du cou, comme un touriste – t'es juste un passionné. Sur les pavés sombres et humides, tes pieds collent un peu. Tiens, t'as même oublié de mettre tes chaussures, c'est que tu penses pas souvent à ce qui est utile ou non. Mais c'est pas grave, t'es bien quand même là. C'est désert, tu marches au milieu de la rue, tu sautes de traits blancs en traits blancs. Et ça t'amuse, si bien que tu lâches un éclat de rire, qui résonne un peu. Là, tu t'arrêtes. Elle est juste là. Devant une maison, mais dehors. Tu la regardes un instant, et tu hésites. T'oses pas vraiment y aller, d'abord, tu penses qu'elle n'aimerait pas être dérangée, mais la vision de cette douce fille là, allongée par terre sur le carrelage des premières marches du porche, ça te troue un peu le coeur. Ça te secoue de l'intérieur. Alors, tu trottines vers elle, et poses doucement la main sur son épaule. Mais avec douceur, pour ne pas la brusquer, tu vois. « Hé.. on t'a mise dehors ? » que tu demandes doucement, avec l'innocence d'un gosse et la fluidité d'un poète. Tu la regardes, avec tes grands yeux clairs, en espérant éclairer un peu sa nuit.
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MessageSujet: Re: CITY LIGHTS   CITY LIGHTS EmptyJeu 3 Avr - 11:25


Le froid me claque au visage comme insupportable rappel que je suis vivante au point de pouvoir en crever. Sa voix me ramène au présent. Je n'étais pas bien loin, mes joues rosies, engourdies, refusant de lui dire d'aller se faire voire. Je ne suis pas cette pauvre fille qui a échappé ses rêves  sur le bord de la rue sans se retourner. Personne n'a arraché mon coeur pour le garder prisonnier. Jamais on ne pourra me prendre ma liberté. Mes rêves, mon coeur et ma liberté sont miens, sans équivoque. Le pavé viens avec une histoire que je ne suis pas prête à écrire.

Je fixe ses yeux, y cherchant la pitié. Tout ce que je trouve est sa main sur mon épaule, brûlante comme son regard, beaucoup trop doux pour celui d'un étranger. Le coeur me manque. Je n'ai jamais su être la garce qui mord quand on lui tends la main. Comment lui dire que je n'ai pas besoin d'être sauvée. Il a une bonne tête, je lui ferais confiance, dans une autre vie. Les secondes me filent entre les doigts, la nuit éclairée d'une étincelle d'incertitude. La sincérité s'empare de mes mots, les enfilant au bout d'une aiguille pour en coudre des phrases. « Non . . . Je me suis mise dehors, il y a déjà bien longtemps. » C'est moi qui suis partie quand les jours ont commencé à me tuer. Quand son regard me saignait à coups de couteaux. Quand la pierre fut la preuve qu'on vit et qu'on meurt. L'évasion sur un coup de coeur, l'aventure au bout des souliers. Qui aurait cru que ça me mènerait partout et nulle part à la fois. Je n'ai pas grand chose, mais je n'ai pas besoin de plus.
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MessageSujet: Re: CITY LIGHTS   CITY LIGHTS EmptyJeu 3 Avr - 17:32

Le silence s'étire, elle ne répond pas de suite. Grimm la regarde comme si elle état une fleur au milieu de l'hiver. Pas comme un animal de foire, plutôt comme une étoile filante. Un truc rare, un truc magnifique. Elle n'a pas l'air méchante. Juste seule. Et c'est ce qu'il ressent, Grimm, en la regardant là dans la rue. Sa solitude, qui vient se fracasser contre la sienne, à lui. Mais deux perdus ne font pas un trouvé. Alors, il attend, doucement, sagement. Quand sa voix s'élève enfin, il la trouve étonnamment plus douce que ce qu'il s'imaginait. Elle a l'air si forte. « Mais il fait froid, la nuit. » qu'il répond simplement, en fronçant un peu les sourcils. Alors, il vient s'asseoir à côté d'elle. Il s'invite. Sur son porche, sur son espace peut-être vital, il empiète doucement dans sa vie. Le temps d'un moment, le temps d'une nuit. Il tourne son visage de porcelaine vers elle, rabat une mèche blonde qui joue les fanfaronnes en haut de son crâne, et lui sourit, simplement. « Je ne veux pas te déranger, mais je peux rester ici, il fait moins froid à deux. » Il laisse tomber un court silence. Quelques secondes arrachées à l'espace-temps, pas plus. Mais ses yeux, clairs et scintillants, on retrouvé la contemplation de la ruelle déserte. « Au fait, moi, c'est Grimm. »
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MessageSujet: Re: CITY LIGHTS   CITY LIGHTS EmptyVen 4 Avr - 11:16

Il y a des âmes peureuses qui vivent entre quatre murs, certaines que le monde est un endroit horrible. Ce type est un inconnu. Il pourrait me violer, me tuer, me dépecer. Mais ses yeux me jurent que non, qu'il ne me veut pas de mal, qu'il est là d'un innocent coup du destin. Je connais de lui son visage et sa voix, ses yeux un peu aussi, étant incapable de m'en détacher. Les lumières veulent nous éclairer, mais créent des ombres partout sur leur chemin. Il y a des ombres sous l'éventail de ses cils, il y a des ombres sous ses ongles, il y a des mystères qu'il transporte sous sa peau. Le froid est là où la chaleur humaine n'est pas. « oui, mais il fait encore plus froid quand on est seule. » Ses doigts, ses cheveux, son hésitation puis ses mots. Il creuse mes agonies, pour laisser le soleil les réchauffer.

Mes membres se recroquevillent, créant une place à prendre. « Grimm, . . . ça roule sous la langue, c'est beau. » Son nom est comme un chez-soi que ma voix reconnaît pour la première fois. Il est un miracle de minuit, un passant qui n'a pas passé son chemin. « Sway. » Dis-je en pointant ma poitrine, m'excusant de n'être que quatre petites lettres sur le bord de la route. Pose tes pieds, dépose tes soucis, je te donnerai une histoire.
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MessageSujet: Re: CITY LIGHTS   CITY LIGHTS EmptyVen 4 Avr - 19:57

Il a un peu peur qu'elle le repousse, qu'elle lui dise va t'en, qu'elle le chasse. Au fond, elle aurait le droit. Il est venu dans son espace vital. Il a crevé sa bulle pour y entrer, avant de la recoudre derrière-lui, comme pour leur assurer un endroit où se reposer quand même. Se reposer du monde extérieur. Il aimerait lui dire, vas-y, repose-toi d'eux, repose-toi sur moi, repose-toi avec moi. Sa phrase, ça veut dire qu'elle veut bien qu'il reste, non ? Ils auront moins froid à deux, ça c'est certain. Il la regarde, la dévisage, l'aime déjà au travers de ses yeux. Elle complimente son prénom. Grimm. C'est pas courant, c'est même plutôt unique. Il a toujours aimé. « Sway, ça l'est encore plus. Ça ressemble aux bruissements des ailes d'une nuée d'hirondelles. » Drôle de comparaison. D'ailleurs, il laisse échapper un léger rire. Auto-dérision. Elle s'est un peu écartée, alors il peut s'asseoir avec elle. Il lui offre un sourire. Une corde, une échappatoire. Une issue de secours. « Tu es toute seule ? » qu'il demande soudainement. Toute seule ici, toute seule chez elle, toute seule sur terre. Peu importe à quelle échelle. Là tout de suite, il lui demande si elle est toute seule. Dans sa tête, dans son coeur, toute seule pour se réchauffer.
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MessageSujet: Re: CITY LIGHTS   CITY LIGHTS EmptyLun 7 Avr - 13:49

Il est là, comme un ange insomniaque qui veille sur les abandonnés. Ses cheveux ont étés dépeignés par le vent dans un halo doré. Il, Grimm, me fait sourire avec ses mots. J'aimerais être un corbeau, une hirondelle, me faire porter par le vent. Je voudrais être légère pour porter mon nom. Je vendrais mon âme pour être un bruissement, un quelque chose impossible à capturer, à posséder. Mon coeur s'emballe de ses mots, réchauffé par les lettres qu'il souffle vers moi, comme un vent d'été trop pressé pour attendre sa saison. Sa proximité m'intimide, parce que je sais que je vais lui prendre la main, m'accaparer son épaule, lui voler sa nuit. Je le sais comme je me connais. Petite créature dans un corps un peu trop grand, petite fille qui ne sait pas vraiment. Faudrait lui dire, que je suis pas perdue. Que personne ne m'a fait de mal, ne m'a chassé à coup de pied. Faudrait qu'il sache, que j'ai fait crever ma soeur. Faute d'avoir su rester en place, faute de ne pas l'avoir aimée plus que moi-même. Non, je dirai rien. Il ne faut pas. Il ne sait pas. Je me dis qu'il est là et que c'est déjà beaucoup. « Plus maintenant. » laissent flotter mes lèvres, avec un sourire dépassé, qui menace d'être englouti par le passé. C'est pas bien grave, c'est pas bien grave, je te dis que c'est pas grave. C'est qu'un mal de coeur qui me suis depuis tout ce temps, c'est qu'une erreur imprimée en mille exemplaires qui se promène sur les tablettes d'un libraire. Je demande quelque chose. « C'est une habitude, chez toi, de sauver les gens de la solitude ? Ça te vas bien, je trouve. » Et voilà que je me vois le garder jalousement, pour qu'il me sauve moi, et personne d'autre. J'ai pas besoin d'être sauvé, crie quelque chose en moi, mais t'en a tellement envie, crie une autre voix. Je débranche tout ça, n'écoutant qu'une seule voix, la sienne.
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MessageSujet: Re: CITY LIGHTS   CITY LIGHTS EmptyJeu 10 Avr - 16:50

Elle se sent lourde, mais Grimm la voit légère. Il la voit belle, irréelle, déchargée de ses fardeaux. De ces souvenirs, qu'elle porte comme des enclumes au bout des bras. Plus maintenant. C'est vrai, ça. Maintenant, ils sont seuls à deux, c'est déjà mieux. Grimm préfère voir les choses ainsi. C'est plus simple. Moins triste. C'est plus lui. Sa question lui arrache un haussement de sourcils de surprise. Sauver les gens ? Alors, est-ce que ça serait ça ta vocation, petit magicien ? Sauver les gens. Ah, qu'il aimerait. Sauver tout le monde, et même le sauver lui, le monde. Il hausse doucement les épaules. Modeste, intimidé. « Non, pas vraiment. C'est pas toujours évident de tomber sur des personnes qui ont besoin d'être sauvées. » Il baisse ses yeux clairvoyants sur elle. Est-ce que t'as besoin d'être sauvée, toi, Sway ? Est-ce que tu veux que j'essaie ? Que je te remette debout, que je te répare, toi, ta tête et ton petit coeur ? Il lui demande dans les yeux, mais pas à l'oral. Instinctivement, il pose doucement sa main sur la sienne. Pour la recouvrir, la réchauffer. Lui dire « c'est rien, tu sais, un jour ça sera passé ».
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