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 play hard.

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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyJeu 8 Mai - 13:29

La foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit. Cet adage incertain est ton seul réconfort face à sa triste révélation. T’as déjà trop perdu, la vie t’as volé l’unique personne qui tu chérissais réellement, la seule que t’ais jamais aimé. Alors tu te dis, naïvement, insouciant,  qu’elle osera pas t’arracher des bras la nouvelle lueur d’espoir qui illumine ton tunnel d’obscurité, la boussole qui te guide à travers les bas fonds de ton âme dont tu veux t’extirper. C’est ce qu’elle est, Marla, le vent qui te pousse à aller de l’avant.  Avec elle, t’as pas peur. T’as l’impression que rien ni personne ne pourra jamais entacher, effilocher, briser le lien qui vous unit. Tu le vois presque, ce lasso qui enserre son cœur et qui le relit au tien. Tu sens que ça bat trop vite à l’intérieur, alors tu te dis que c’est forcement elle, qui tire, tire, tire, jusqu’à ce que vous ne fassiez plus qu’un, vos deux organes battants à l’unisson.  Et tu luttes pas, parce que c’est ce que tu veux toi aussi. « Je veux pas que tu sois une personne différente. J’aime celle que tu es maintenant. » T’es égoïste. Parce que elle, tu le vois, la personne qu’elle est aujourd’hui, ça la détruit.  Elle est meurtrie par sa maladie, par cette saloperie qui la prive de ses jambes, par ce mot qui lui écorche les lèvres  chaque fois qu’elle le prononce, la sclérose. Putain, ce que t’aimerais pouvoir lui enlever ce poids, aussi facilement que de tu brises la vie des gens. Faire de ce don de destruction quelque chose de bon, et faire voler en éclat ce qui la fait souffrir. Tes mains vagabondes avec douceur sur sa peau, et tu te permets l’instant de quelques secondes de croire aux miracles. Qu’un talent de guérisseur se cache quelque part en toi, et que simplement passer tes doigts la guérira de tous ses maux.  C’est comme ça que tu l’aimes ta belle inconnue. Tu donnerais le peu de choses en ta possession, rien que pour la voir épanouie. Même ta cross. Cette cross, le lien entre ton ancienne et ta nouvelle vie, les seuls souvenirs bienheureux que t’as dans ta tête de vaurien. Elle comprendrait pas, mais toi tu saurais, que cette cross représente tout pour toi,  et que tu serais prêt à la jeter au feu pour qu’elle aille mieux. Que tu donnerais tout ce que tu es, pour elle. Pour cette fille que tu connais pas. Mais t’as pas besoin de la connaître pour deviner que ta route est inévitablement reliée à la sienne. T’espères juste que c’est pas qu’un croisement, qu’une rencontre éphémère comme on en fait tant dans une vie.  Son indifférence face à la mort te glace le sang, stop la chamade de ton cœur qui s’emballe chaque fois que t’entends le son de sa voix.  Tu veux plus entendre parler de mort. Plus jamais. Et surtout pas de la sienne. « Ce qui est bien avec les nœuds, c’est qu’on peut toujours les dénouer. » Rien n’est impossible, la fatalité ça n’existe pas, c’est uniquement pour ceux qui ont pas le courage de se relever. Elle, tu sais qu’elle a tout ce qu’il faut pour se battre, pour trouver un sens à sa vie, mais qu’elle l’ignore encore. Normal, elle vient d’apprendre que ses jambes la trahissent, qu’elles ne veulent plus la porter. Mais toi, t’es là, et s'il le faut, c’est toi qui la porteras. Peu importe les circonstances, au sens propre comme au sens figuré.  Son besoin de te sentir contre elle, ces simples mots qui s’apparentent à une douce caresse, qui réchauffent ton âme après ces moments glaçants.  Tu te rapproches d’elle, tu la loges entre tes jambes, et tu places le blouson sur les siennes. Comme si elles n’existaient plus. Tu veux plus les voir, celles qui font du mal à ta Marla. Tu l’enserres dans tes bras, dans une cellule faite de ta carcasse. T’es son geôlier, et tu la laisseras pas s’échapper. Ton torse est collé contre elle, ça t’aliène, ce corps fragile contre le tien. Le bruit de ses sanglots ont sur toi le même effet qu’une aiguille qui glisse sous ton ongle. C’est douloureux, insupportable. Alors de tes lèvres tu viens sécher ses larmes, t’essuies ses joues humides avec tes baisers. Ton corps, ton cœur, se réchauffent. Tu t’en fous d’être en plein air à la merci du vent fourbe et du froid. Tu t’en fous d’être à contre courant. Vous marchez tous les deux à contre sens, dans cet océan de gens sans visage. Ils vous percutent, mais vous continuez quand même d’avancer. Deux écorchés vifs, main dans la main. « Comment tu t’appelles ? » Tu la cherches du regard. C’est ton pouce maintenant qui apaise ses larmes, les balayant avec douceur de ses joues. Tu veux plus être Marla et Tyler. Tu veux être Côme et … ? Tu veux écrire votre propre histoire. Votre propre folie.
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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyMar 13 Mai - 7:23

t'es un peu perdue, brume, dans la brume de tes pensées. dans la brume de tes sentiments. tu te dis que c'est pas pour rien, que tu t'appelles brume. parce que la vie, ta vie, ce n'est que ça. un brouillard dans lequel il n'est pas forcément aisé de se dépêtrer. et que les choses que l'on désire sont parfois intangibles, inexistantes. t'espères, brume, que côme n'est pas comme ça. que lui, toujours, tu pourras l'atteindre. l'étreindre. ça fait quoi... une heure que vous êtes ensemble ? une éternité, ça te semble. t'as l'impression, toi, que jamais plus tu ne pourras attendre sa présence. que toujours, t'en auras un besoin vital. tu refuses de voir, entre vous, un gouffre abyssal. tes prunelles s'illuminent sous la lumière déclinante du jour. jamais plus tu ne les laisseras t'atteindre, les vautours. ceux qui n'attendent de toi que la souffrance, la perte d'une vie d'abondance. de sentiments, d'amants. tes doigts, froids, viennent effleurer la joue de l'apollon qui siège à tes côtés. sa phrase, elle te touche, elle te transperce. l'écume, sur la plage, vient se briser. t'es ici et ailleurs, en Perse. « c'est parce que tu ne me connais qu'à peine. je suis recouverte d'ébène... et de peine. » tu murmures. t'as pas envie de le faire fuir, mais il faut qu'il sache. dans quoi il s'engage, ce qui t'entache. et ça te fait mal, aussi. que lui connaisse un pan de ta vie, et que toi, tu sois pendue à ses lèvres dans le but de grappiller ne serait-ce qu'une miette sur son passé. sur son coeur blessé. la roue du destin nous écrase tous, alors côme, t'aimerais lui dire que plus jamais il ne souffrira avec toi. mais tu ne peux pas. le destin, c'est un chien. qui arme ses griffes et ses crocs pour mieux déchiqueter. mutiler. le coeur, le corps... tout. certains diront que c'est ce qui la rend si intéressante, la vie. toi t'es pas de cet avis. t'aimerais qu'elle soit comme les vagues : légèrement tumultueuse, mais parfois plus calme. sauf que tu ne l'as jamais réellement connu, ce calme. avec ton petit frère et ces parents qui t'étouffaient. t'avais l'impression que pour ta maladie ils te blâmaient. alors t'es partie. pas d'autre choix de vie. leur regard à la fois plein de reproche et de pitié tu ne pouvais supporter. ta main, jamais ne retombe de sa joue à l'ombre. t'aimes sentir sa chaleur qui se répand dans tes chairs. « tu m'aiderais à le dénouer ? » t'as le temps de demander avant que ta voix ne se brise. comme les vagues sur les rochers. t'as plus d'espoir, parce que t'es trop lâche pour ça. tu devrais voir des médecins, te renseigner. mais t'as peur qu'ils te disent que demain tu ne seras plus là. alors tu préfères vivre dans la peur constante, comme si chaque jour était le dernier. c'est idiot, tu le sais. alors tu lui demandes de te loger dans sa vie, dans ses bras. tu te réchauffes à son contact, mais c'est pas assez : tu pleures, tu déverses ta peine et tes espoirs annihilés. t'es juste lasse. ses lèvres s'attardent sur tes joues pour avaler la houle qui se déverse de tes deux puits dans fond. pour avaler ton chagrin, lui dire de se barrer. il est gentil, côme, dans le fond. tu le regardes pendant quelques longues minutes avant d'entrouvrir les lèvres et de prononcer ce prénom qui est tiens et que tu estimes maudit. « brume. » c'est qu'un chuchotis. t'as pas le courage de parler plus fort ; en même temps, aucun besoin, vu que vous êtes si proches. tu imagine vos routes, auparavant si parallèles et maintenant si mêlées. entremêlées. impossibles à démêler. vous êtes condamnés à vous aimer. mais ce ne serait pas si dur, à tes prunelles cendrées. c'est pour lui que tu trembles ; pour lui que ton sang se glace. si sentiments il venait à avoir, souffrance suivrait. parce que tu vas mourir. tu te serres davantage contre lui, enfouissant ta tête sous la sienne. tu le respires. ta peine, il vient l'adoucir. tu ne l'oublies pas, lui, mais là, t'as envie d'être à côme, d'être sienne. d'envoyer balader tes rênes. tes lèvres viennent chercher la peau musquée du cou de ton compagnon d'infortune, de ce coeur qui est relié indéniablement au tiens. tu ne réfléchis pas : t'as trop mal à la poitrine pour ça. il n'y a plus que vous au monde, deux balafrés, deux infirmes qui tentent d'être la béquille l'un de l'autre. puis tu déclares, brisant la quiétude et peut-être votre proximité : « côme, parles-moi de toi. dis-moi qui tu es. » tu veux faire parti de sa vie, et ne pas en être une simple spectatrice.

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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyMar 13 Mai - 17:35

Combien de fois t’as eu peur de n’être qu’une coquille vide ? Combien de fois tu t’es frappé sur la poitrine, désespéré de faire redémarrer ton cœur, ton organe le plus précieux, soucieux de son disfonctionnement ? Ton propre défibrillateur. T’en ris pas de ton pitoyable état. Jamais. T’en as pleuré même parfois. Avec tous les miroirs que t’as brisé, parce que tu supportais plus ton reflet, ce regard électrique qui te foudroyait, te voilà maudis pour des années. Tu le pensais perdu ton cœur, aussi paumé que le Petit Poucet dans sa forêt, et pourtant, à ses côtés, tu le sentais palpiter, se nourrir de ton sang comme jamais auparavant. Ce vampire qui t’as tant fait croire que tu n’étais qu’un homme sans âme, voilà qu’il te redonnait vie. Elle te redonnait vie, mettant fin à ton drame. Elle a semé des cailloux pour que tu la trouves, pour que tu quittes tes sentiers battus. Cette pierre que t’as lancée dans l’eau tout à l’heure, c’est celle qui t’as mené jusqu’à elle, ton dernier ricochet.  « Je crois que je pourrais noyer un requin si tu me le demandais. Alors dénouer un noeud, ça me parait faisable. » Lui décrocher la lune c’était encore trop simple.  Et trop banal. Elle méritait plus que des phrases toutes faites, ta belle brune. Elle va croire que tu prononces là que des paroles en l’air, mais t’as jamais été aussi sincère. Même l’Enfer te paraît atteignable. Tu pourrais braver Cerbères si ça lui permettait de retrouver ses jambe, comme Orphée, mais sans te retourner.  Cette caresse sur ton visage, c’est comme si elle pansait tes maux mal soignés. Brume. Une douce mélodie, aussi belle qu’une symphonie. « Brume. » Tu le répètes, pour t’en imprégner, dans un français sans accent. Tu comprends ce qu’il signifie, et tu te dis qu’elle ne pouvait pas s’appeler autrement. Elle est contre toi, protégée par tes bras, mais tu sens qu’elle pourrait te filer entre les doigts. Ton cœur se resserre à cette simple possibilité, de la voir s’évaporer, et par mimétisme, ton emprise se fait un peu plus forte. Si tu lui demandes de passer le restant de votre vie sur cette plage, penses-tu qu’elle acceptera ? Le monde peut bien continuer de tourner, tu t’en fous, y a rien qui t’appelle, rien qui t’oblige à quitter votre chimère.  Tu fermes tes yeux, t’oublies tout, le froid, la peine. Jusqu’à ce qu’elle te pose cette question amère. Qui tu es, Côme ? Pas celui qu’elle s’imagine, pas celui qu’elle aimerait que tu sois.  Si elle te regarde assez longtemps, peut être verra t-elle le loup qui se cache derrière l’agneau, les démons qui se sont réfugiés au fond de tes yeux. Peut être n’auras-tu pas à lui dire. Tu te sens pas le courage de le faire. Tu trembles presque. « Je suis personne. Et j’ai peur de te parler de celui que j’étais avant, parce que je sais que tu quitteras mes bras. » Ton regard se perd vers l’horizon lointain. Tu te vois, quelque part dans le Missouri, en train de chercher une excuse à donner à tes parents, à pourquoi tu es ce que tu es, ce fils où même en y mettant toute sa volonté, on ne parvient pas à être fier. T’es la poudrière de chaque vie que t’as traversé, tu t’allumes et tu fais tout exploser. Tu collectionnes les dommages collatéraux. Mais elle a le droit de te connaître, même si s’en est qu’une infime partie, qu’une goutte d’eau. « Je viens des Monts Ozarks, dans le Missouri. Et avant d’arriver à Banff y a quelques jours seulement, je les avais jamais quittés. » Ce coin isolé auquel t’étais enchainé. Pour rien au monde t’aimerais y retourner. Surtout maintenant que tu l’as trouvé elle, ici. « Mais si tu veux en savoir plus, va falloir m’embrasser. » T’es taquin, charmeur, séducteur. Tu sais pas si elle l’a déjà lu en toi, mais dans le cas contraire elle ne tardera pas à la deviner, ta seconde peau. Tu pensais que ton cœur était mort. Et tu réalises maintenant qu’il était seulement cryogénisé, destiné à fondre sous son regard brûlant.

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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyVen 16 Mai - 7:57

t'es effrayée. mortifiée. t'as envie de te donner à lui ; abandonner ton coeur et ta vie. mais les risques sont énormes, et t'es pas sûre d'avoir assez de force pour les assumer, si jamais ils étaient mal placés. s'il te repoussait. il a l'air intéressé, mais qui sait ? véritablement. tu pourrais tuer pour lui, pour annihiler ses peurs les plus profondes et lui promettre la sécurité. t'es déjà trop attachée. tu te perds dans ses beaux yeux chocolat, mouchetés ça et là de reflets plus clairs. tu souris et passes un doigt sur sa joue. c'est doux. « noyer un requin, ça risque d'être dur. mais je te mets au défi. » tu ris. tu ne veux plus t'enfermer dans tes idées moroses, te plaindre de cette vie qui n'est pas rose. tu veux juste profiter, vivre les quelques instants qu'il te reste peut-être avec un éternel sourire sur ton faciès. tu veux pas t'attarder sur ces ombres qui grignotent les pans déjà restreints de ta petite vie. foutez le camp, tu leur demande. tu leur ordonne. « pour le noeud, pas le requin. » t'ajoutes avec un clin d'oeil. il faut qu'il y arrive. pour qu'avec lui ensuite tu vives. tu sais pas où t'en es, pour beaucoup de choses, mais t'es plus désespérée. quand il prononce ton prénom pour mieux l'assimiler, ça te réchauffe et te fait frissonner. il te serre plus fort, mais il ne te fait pas mal : t'aimes de le sentir contre toi. et ça t'effraie aussi : vous ne vous connaissez que depuis quelques heures à peine, et t'es déjà dépendante de ses bras autour de toi. vous vous dirigez droit dans le mur, t'en as peur. comme deux camés qui tenteraient de s'aider mutuellement à arrêter. mais vous pouvez pas, non. pas en étant la came l'un de l'autre. tu prends en tout cas ton courage à deux mains pour le questionner, pour envoyer valser cette préoccupation qui ne concerne que ta personne et connaître un bout de sa vie. t'en as envie. besoin aussi. tu tournes la tête de droite à gauche après l'avoir écouté. tu fronces les sourcils : il se trompe sur toi. et t'es sans doute pas aussi bien que ce qu'il doit penser. « à mes yeux, tu es quelqu'un. et tu es beaucoup. » tu te mordilles la lèvre inférieure, de peur d'en avoir déjà trop dit. d'avoir franchi une frontière, et choisi. mais tu continues. « je ne sais même pas si je serais capable de les quitter, quand bien même je le voudrais. » tu déclares, plongeant tes iris dans les siennes. t'es honnête, c'est pas juste de la drague à deux balles. tu sens que sans lui, rien ne serait pareil. que la vie, peut-être, serait moins jolie. la lumière plus blafarde. les aurores boréales moins nombreuses. l'herbe roussie plutôt que verte. la petite part d'immaturité qui persiste en toi aurait tendance à dire que ce serait "nul". trop nul. tu hoches la tête, avale ses paroles. il n'en dit pas assez : cache les informations les plus intéressantes. tu sens un fourmillement dans tes pieds, signe avant-coureur de ta libération à venir. que tes chaines, enfin, seront brisées. pour combien de temps, ça, personne ne le sait. toi aussi t'avais jamais bougé, avant banff. tu restais ancrée dans ton petit monde sans éclaboussures. tu souris de toutes tes dents en entendant son deal. le tiens était plus équitable ! « mais si tu veux être embrassé, il va me falloir ton numéro de téléphone. » oui, tu tentes encore de négocier. mais qui ne tente rien n'a rien, et tu veux rester en contact avec lui ; en être certaine de pouvoir revoir son sourire. mais t'attends même pas qu'il te le donne, et tu l'embrasses délicatement. tu sais plus qui tu es et où tu es, le laps de temps où vos lèvres se joignent. la pointe de ta langue vient taquiner ses lèvres, puis tu te recules, les joues un peu rougies. « alors, deal ? » tu demandes, provocatrice. son numéro de téléphone, ça représente la promesse implicite de retrouvailles dans l'avenir. c'est pourquoi tu le veux si ardemment. une vie sans côme, c'est comme une vie sans air : impossible de survivre. t'as envie de lui faire promettre de jamais te quitter. mais c'est trop tôt, trop prématuré. il est la lumière que tu veux atteindre, mais que tu sais pas comment approcher de peur de te brûler et de fondre comme de la cire au soleil. il est trop précieux.
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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyVen 16 Mai - 20:21

Tu te demandes comment c’est possible, comment une inconnue a pu prendre autant de place dans ta vie. Plus tu réfléchis, et plus tu te dis que finalement, y a qu’elle qui compte vraiment. C’est pas des conneries. T’as plus d’amantes, plus de parents. En un laps de temps que beaucoup qualifierait de dérisoire, tu t’es retrouvé un pilier, une étoile du Berger.  Même en te creusant le crâne, t’arrives pas à te rappeler la dernière que t’as flirté avec cette légèreté, cette déconcertante facilité des sentiments.  Tu t’es déjà attaché par le passé, Côme, mais pas assez pour stopper tes escapades nocturnes dans la couche d’une autre. Là, tu sais que si elle t’appartenait, t’aurais même pas envie de chercher parmi les autres, parce que t’es déjà persuadé que tu pourrais pas recréer, retrouver une pareille alchimie. Cette osmose. Cette comète qui traverse ta misérable vie, ce petit miracle qui illumine tes nuits. Le nœud qui lui arrache des regards attristés, qui assombrissent ses prunelles, tu veux le faire disparaître. Le dénouer aussi aisément que tu défais tes lacets. Ou le couper. Elle risquera jamais de tomber, même si la corde est brisée, parce que tu seras toujours là pour la rattraper. Tes bras seront toujours son refuge, le seul endroit où t’es sûr qu’elle sera protégée. Tout ce qu’elle te donne, t’espères lui rendre, même si tu sais que ça sera jamais autant. Si elle savait que là, t’as presque envie de pleurer en l’entendant te confesser l’importance que t’as prit dans sa vie.  Ouais, ça te coupe la respiration, comme si tu retrouvais soudain la tête sous l’eau. T’es emporté par un courant violent, dans une rivière en plein déchainement, mais t’as aucune envie d’accrocher aux bords. Tu te laisses faire, parce que t’aimes cette sensation de vitesse,  de vertige, et tu pourrais y rester jusqu’aux aurores.  Ce qu’elle ressent pour toi, ça te fait pas peur. Au contraire, t’en veux encore plus. Toujours plus.  « Alors reste. » Maintenant, demain. Tu plonges brièvement ton visage dans ses cheveux, pour laisser tes narines s’enivrer de son odeur. Un mélange de sel, de douceur de l’océan, et encore une pointe de son shampoing.  Tu pourrais te souler à cette parfaite composition d’arômes.  Tu lui rends son sourire quand elle te propose un contre deal. T’as l’impression que vous êtes en train de jouer à celui qui parviendra à obtenir le plus de l’autre. Des éternels insatisfaits, qui veulent gravir le plus d’échelons possible, aussi vite qu’un oiseau bleu qui cherche à fuir le coyote. L’exaltation de cette rencontre inhabituelle vous anime, et de ton côté tu sais que t’as pas de limites, t’es prêt à tout accepter. Tout ce qu’elle veut si en échange tu peux regoûter aux délices de ses lèvres charnues. Ton cœur chavire aussi brutalement qu’une barque en pleine houle au contacte de vos lèvres, à cette proximité qu’elle t’accorde, sans rechigner à ton idée saugrenue. Tu tâtonnes, puis tu caresses ce baiser dont tu redoutes déjà la fin. Le concerto de votre embrassade raisonne jusqu’à ton oreille qui se réchauffe. Tout ton corps bouillonnes de désir pour elle, et sans te faire pressant, t’intensifie le rythme de tes lèvres. Tu relâches pour mieux reprendre. Jusqu’à ne plus pouvoir reprendre du tout, et tu laisses échapper un presque inaudible grognement de mécontentement. « Deal. » Comme si tu pouvais lui refuser quoi que ce soit. Et encore moins cette promesse de retrouvailles. Vous vous êtes même pas encore quittés que tu penses déjà à la prochaine fois. « 244-1083. T’as retenu ? Parce que pas sûr que jte le redonne. » Tu ris, tu charries, et tu déposes un baiser sur sa joue rosie. C’est con, mais tu veux profiter d’elle un maximum, parce que quelque part tu crains qu’elle réalise que finalement, t’es pas si bien que ça. Que tu vaux pas mieux qu’un autre, voir moins. Tu sais qu’elle se comporte pas comme ça avec tous les hommes qu’elle rencontre, mais t’es tétanisé par l’idée qu’elle puisse se lasser. Parce que t’es pas exceptionnel. T’es pas hors du commun. T’es le plus banal du monde. Ce mystère c’est tout ce que t’as trouvé pour qu’elle reste intéressée, et si il s’estompe, qu’adviendra t-il de toi ? De vous ? « J’ai pas la force d’aller récupérer nos téléphone, en vrai. » Tu veux pas que vos corps se démêlent. Tu veux pas bouger, pas qu’une secousse vienne briser cette promiscuité. Et t’as une histoire à terminer. A édulcorer. « Depuis que jsuis tout ptit j’ai envie de faire du hockey mon métier. Depuis que mon père m’a emmené voir mon premier match quand je devais avoir cinq ou six ans, en fait. Et quand j’ai enfin eu l’occasion d’intégrer une équipe de professionnels,  il y a deux ans de ça, j’ai tout fait foirer en seulement deux semaines.  Parce que je fais que des conneries, toujours les mauvais choix. » Faute avouée, à moitié pardonnée ? « Tout ce que j’ai eu de bien dans ma vie, j’ai pas su le garder. » Ton poste dans l’équipe, tes nanas, et elle. Pourquoi ça serait différent avec Brume ? Pourquoi avec elle, tu ferais pas tout foirer ? Putain, ce que t’aimerais que ça marche. Tu le veux vraiment, jusqu’au fond de tes tripes. Y a trop longtemps que t’as pas été heureux, et tu sais qu’avec elle ça serait plus qu’éphémère. Alors tu t’accroches fermement, comme un aigle de ses serres tu la lâches plus, tu lâches rien, si ce n’est ton côté hideux. La face de ton pile, le Hyde de ton Jekyll.
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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyLun 19 Mai - 13:13

t'as l'impression d'être dans un rêve. tu sens les picotements dans tes jambes, t'es consciente alors de la réalité. oui mais. côme ne peut pas être si doux, si parfait. pas alors qu'il y a mae. t'as pas le droit de lui faire ça. de leur infliger ça. mais t'es égoïste, brume. y'a que toi qui compte, et ton coeur qui balance, ton coeur qui flanche. t'as juste envie de plus de temps avec côme. ça rime avec amour, ça rime avec passion à tes oreilles. ça rime avec tout un tas de choses dont t'as envie et dont tu saurais pas te passer, là tout de suite. quand tu reprendras pleinement conscience de tes gestes, de leur impact à venir, t'auras honte. mais là, t'es trop bien, trop engourdie par le bonheur qui bat dans tes tempes. par sa chaleur, par son contact. t'aimes l'odeur musquée que tu sens sur sa peau : mélange d'épices et de sa propre fragrance. tu pourrais mourir d'ivresse à le humer sans cesse. il te suggère de rester, et non seulement tu serais incapable  de refuser étant donné ton affliction mais en plus t'as pas envie. tu veux lui obéir et te plonger encore davantage dans ses bras, dans sa vie, dans sa peau, dans sa chaleur corporelle. côme, c'est ton soleil. il te brûle de sa présence, chasse les fourmillements de tes membres atrophiés par le froid et effectue le rôle de gardien, de protecteur. t'es jamais si bien que quand t'es près de lui. mais t'as jamais si mal aussi. parce que le soleil est nécessaire mais qu'on s'immole, si on devient trop proche. mais t'as besoin de sa chaleur bienfaitrice, de son contact salvateur. tu pourrais y rester des heures. comme lorsque tes iris viennent se perdre dans les zébrures des siennes : t'oublies le monde, les autres. tu l'embrasses, et là encore, le monde s'efface. le paysage disparaît derrière tes paupières pour mieux savourer. tu te fustiges mentalement, mais c'est trop agréable pour que tu cesses. pas déjà. mais quand tu te recules légèrement à cause de son souffle court, t'as l'impression de ne l'avoir frôlé qu'une demi-seconde. t'as l'impression que tes muscles hurlent leur manque de lui. « 244-1083. » tu répètes plusieurs fois. puis tu hoches la tête. c'est imprimé dans ton crâne, jamais tu pourras l'oublier. comme ces baisers que vous avez échangé. tu souris quand il te révèle implicitement qu'il est trop bien avec toi pour bouger. « je sais pas si je te laisserais partir de toute façon. et m'abandonner comme ça sur la plage ?! quel goujat tu serais. » tu marmonnes avec un faux air boudeur sur le visage. puis tu te concentres quand tu comprends qu'il recommence à se dévoiler, à se mettre à nu. t'as l'impression de le forcer, un peu. mais t'as besoin de savoir des choses sur lui, pour avoir le sentiment de partager sa vie. il ne te dit pas grand chose, mais le peu qu'il profère te brise le coeur. c'est comme si il te disait, cherches pas, toi et moi c'est condamné. toi et moi, ça devrait s'arrêter avant de commencer. de toute façon, je saurais pas te garder. tu te lasseras. ou tu t'abîmeras à cause de moi. mais il l'a pas dit clairement, alors tu te sens idiote quand tu balances : « oui mais moi, tu ne me perdras pas. » c'est qu'un chuchotis à peine audible, et t'espères en fait qu'il t'ait pas entendu. ce que t'as dit, c'est une trop grosse promesse. que tu seras toujours là dans sa vie, mais tu peux pas savoir. et tu le connais à peine. si ce que tu découvrais après ne te plaisait pas, hein ? t'y as pas réfléchis, non. mais en même temps, tu regrettes pas à cent pour cent. il t'a montré sa vraie nature, quitte à ce que tu l'abandonnes à lui-même. pour seule véritable réponse, tu te serres contre lui en rabattant tes jambes revenues. pour lui montrer que même dans les pires moments, faut pas se laisser abattre. c'est que de la gueule parce qu'au final toi t'es pessimiste et tu sais pas souvent garder la tête hors de l'eau. m'enfin, tu seras là pour lui. tu te sens obligée de confesser : « tu sais, je chouine souvent sur ma maladie. mais je pense que je l'ai mérité. je suis encore jeune, mais j'ai fait beaucoup de conneries. il y a beaucoup de choses que je regrette... alors je me dis que dieu, il m'a juste punie. » une larme roule le long de ta joue. c'est du soulagement plus que de la tristesse. t'avais jamais mis de mots sur ce que tu ressentais, sur ce que tu pensais au fond. ça fait du bien de le dire, ça te libère.
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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyLun 19 Mai - 19:09

Voilà Côme, c’est ça le bonheur. C’est serrer une femme dans tes bras, la sentir se lover contre toi, assister à la disparition du monde qui vous entoure, et n’en accorder aucune importance, comme si t’avais besoin de rien d’autre pour te sentir heureux, rien d’autre que son existence. Tu penses que tu vas pouvoir conserver ça combien de temps ? Là, la réalité vous laisse en paix, mais bientôt, elle va revenir frapper à votre porte d’entrée. Elle va réclamer son dû, et vous susurrer qu’il va bientôt falloir vous séparer. Tu la hais putain. T’aimes pas ça, la réalité. Ta réalité.  Celle où tu fiches toujours tout en l’air, et surtout avec tes êtres les plus chers. Brume, elle est le symbole de ton nouveau départ, ton espoir de devenir autre chose qu’un connard. Mais ne dit-on chassez le naturel et il revient au galop ? « Tu seras la première à partir, je peux te l’assurer. » Ouais, parce que toi tu pourrais y vivre sur cette plage. Te nourrir exclusivement de poissons et lui construire un abri en système D. Comme deux Robinson Crusoé qui n’auraient pas envie d’être retrouvés. Tu l’aimes ta muse, quand elle affiche son ptit air renfrogné. T’as envie de l’embrasser,  de lui jurer que jamais tu pourrais la laisser. Parce que ça, c’est vrai. Tu vas ptete tout gâcher, mais tu sais que jamais t’auras dans l’intention de l’abandonner. T’aimes pas beaucoup de monde Côme, mais quand ça t’arrive, quand ton cœur virevolte pour un autre, tu peux plus t’en passer.  Un sourire se scotche sur ton visage, et il veut plus le quitter.  Un sourire qui s’agrandit quand tu vois ses jambes se redresser, signe qu’elle vient de les retrouver. Tes mains s’aventurent sur ses bras, parsemant sa peau de caresses. Parce que tu peux pas te retenir de la toucher, d’être en contacte permanant avec elle.  T’aimes sentir ton cœur battre, comme si il allait sortir et dessiner ta poitrine de ses contours. Tu serais fier de lui montrer d’ailleurs, hé, regarde Brume, c’est pour toi qu’il bat, pour toi qu’il s’anime.  Si t’étais pas aussi fier, tu la supplierais de faire attention, de pas trop en abuser, parce que ça te fait peur cette vulnérabilité. Comme si t’avançais le torse ouvert, le cœur à découvert, et où tout et n’importe quoi pourrait venir l’écorcher.  L’entendre te dire que tu la perdras pas, tu sais pas si ça te fait mal ou son contraire. Tu crois en sa promesse, et c’est ça le piège. Parce que si un jour elle décide de stopper le manège, il te restera plus que ta tristesse. « Tu devrais pas me faire des promesses que tu pourras peut être pas tenir. »  Pas parce que lui fais pas confiance, mais parce que tu te connais trop bien. Le sable que t’as entre tes mains coulent toujours entre tes doigts, aussi vite qu’un sablier, mais t’as que toi à blâmer.  Quand t’écoutes sa confession, t’as l’impression d’entendre la ptite voix qui vient en permanence chuchoter à ton oreille, celle qui parfois parviens à te convaincre que t’es qu’un moins que rien, ni plus, ni moins. Tu veux pas qu’elle vienne s’emparer de Brume également, ça te glace le sang. « Je crois pas en Dieu. Mais si vraiment il existe, et si vraiment il t’a punie, c’est qu’un connard. » Super éloquent et profond, Côme.  Quand tu te sens touché par quelque chose, tu sais plus comment réagir. Tu sais pas trouver les mots. Tu grimaces pour toi même, réalisant ta pathétique intervention, puis tu tentes de te reprendre : « Je veux dire, dans la Bible et tout ça, ils prônent le pardon, non ?  Donc ça serait complètement con. De toute façon, moi je m’en fiche. Ptete que t’as fait des conneries, ptete que tu t’es mal comportée, mais maintenant ça compte plus. Je te pardonne de toutes tes fautes, et si Dieu il a un problème avec ça, bah qu’il vienne me voir et on en discute d’homme à homme. » Quand elle souffre, tu souffres avec elle. D’autant que tu ressens la même chose qu’elle. Très souvent, cette même idée t’es venue à l’esprit. Ta main cherche la sienne, et quand tu finis par la trouver, tu glisses tes doigts entre les siens. Vous êtes liés, maintenant. Liés face à celui du dessus. Si il s’en prend à elle, il s’en prend à toi. Tu pourrais lui foutre un coup de boule à Dieu, si jamais il blessait trop ton aimée. Ouais, tu pourrais.  « Et tu penses qu’on se serait trouvé si vraiment t’étais punie ? » Tu peux pas y croire. Mais si l’Enfer ou la colère du tout puissant ressemble à ça, bah t’es prêt à continuer à être mauvais.  Tu veux même pas goûter au Paradis, juste reste ici. Votre purgatoire, deux reflets dans un même miroir.
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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyMar 20 Mai - 16:55

côme, c'est comme des vagues. à un moment, il lèche la plage, il se rapproche de toi et te promet monts et merveilles, tendresse et caresses. l'instant d'après, il retourne se nicher dans sa carapace, parmi les siens, et te repousse. il se ferme, t'empêche de l'atteindre. tu tends les doigts pour le frôler, pour t'assurer qu'il partira pas. tu sais pas pourquoi, mais tu sens que ça te ferait mal. que tu t'en mordrais les doigts. ne plus sentir sa chaleur, les effluves de son parfum, sa barbe naissante contre ta peau diaphane... mais surtout, surtout, sa peau contre la tienne. cette sensation de le sentir dans chaque nerf de l'endroit où vous vous frôlez, c'est grisant. tu saurais plus t'en passer. comme de ton regard qui vient se vriller dans le sien. il a les yeux aussi bruns que toi, mais quelque chose change. ses mouchetures sont différentes ; ses zébrures aussi. et cette manière dont il te regarde, comme si t'étais le centre de l'univers, comme si à chaque fois qu'il posait les yeux sur toi, il te redécouvrait... ça te rend dingue. folle de désir. il te fixe comme si t'étais la plus belle créature que le monde ait porté. mais tu tombes de ton nuage, belle rêveuse, belle crétine, lorsqu'il te dit que tu partiras, que tu le quitteras. tu tournes la tête de droite à gauche en fronçant les sourcils, un tantinet blessée. « t'énonces ça comme une évidence. t'énonces ça comme si je pouvais pas choisir. on dirait que c'est ce que t'attends ; que t'en as envie. » tu murmures, la douleur sourdant dans tes iris assombries par le chagrin. t'as pas envie de partir, ni maintenant ni jamais. il le faudra bien pourtant. ouais, mais pas de manière définitive parce que tu pourrais pas te passer de le contempler comme le firmament. un jour, cette plage, cette après-midi, ce sera qu'un souvenir. mais en attendant, tu profites, même si t'as un peu froid avec les restes de l'océan sur ta peau salée. tu veux pas penser à demain.  pour le moment y'a côme, y'a toi, et ça te suffit. main dans la main. t'as envie de l'attraper par le col d'une chemise qu'il ne porte pas, et d'ouvrir grand la bouche pour lui gueuler haut et fort : ta gueule côme. ta gueule. laisses nous une chance. espères, rêves. casse ce pessimisme qui domine ta vie. dis-moi tes peurs. hurles moi ta vie. gueules-moi ton chagrin. mais ta gueule. parles pas de demain. parles pas de l'éventualité que tu quitterais mon existence. ta gueule et crois en nous. crois en moi. mais tu dis rien. à la place, quand tu l'entends parler d'un futur impossible, tu joins tes lèvres aux siennes avec violence. vos dents s'entrechoque. ta poitrine bute contre son torse de marbre. tu manques de lui mettre un coup de boule. tu l'embrasses avec passion, avec dévotion. et quand tu te recules, t'as plus de souffle. tu chuchotes juste un « chut. » tu lui confies un peu ta vie toi aussi, parce que tu veux que ce soit équilibré, que ce soit pas juste des paroles balancées sur la jetée. que tu veux que vos échanges aient un poids, qu'ils déterminent quelque chose. un avenir, n'importe quoi. et t'as un sanglot qui coince dans ta gorge, mais qui se fait libérer par la remarque de ton soleil. t'éclates de rire et une larme s'écoule de tes yeux en amandes. « je serais bien intéressée pour venir voir le duel. tu m'appelles, le jour où il a lieu ? » tu demandes, un sourire faible et du chagrin encore plein à la tête. puis t'ajoutes, dans un souffle. « mais je comprends ce que tu veux dire. merci. » franchement, ça te touche ce qu'il te dit. ça te touche le fait qu'il irait jusqu'à risquer de se frotter à une déité pour prôner ton innocence. t'as une boule dans la gorge, mais c'est plus de la souffrance non, c'est du bonheur qui n'arrive pas à éclore et à éclater. il est bloqué. côme, c'est ton ange. ton soleil. il te réchauffe, irradie ta vie. il éclaire le chemin et la raison. il dissipe l'ombre de tes doutes, te permet d'y voir plus clair. sa question te fait réfléchir, et finalement tu balances, plus légère : « quoi, ce n'est pas une punition d'être obligée de rester dans tes bras ? mince. je pensais. bon, je pars alors. » tu tires la langue, taquine, en faisant mine de te lever. enfin, tu fais pas mine : tu avances vers tes vêtements disséminés pour te rhabiller. le soleil, le vrai, il commence à baisser et t'as un peu froid. tu te tournes vers lui ensuite, les cheveux au vent. « il est l'heure de rentrer. tu m'accompagnes ? » tu demandes, avec tous les sous-entendus sous-entendus dans ta phrase. tous les sous-entendus que ça implique. parce que tout ce que tu sais, c'est que tu veux rester plus longtemps en sa compagnie. peu importe où, mais quelque part où il y a de la chaleur, de quoi boire et manger aussi. et pourquoi pas de quoi vous lier plus intimement. t'es pas une fille facile brume, mais qu'est-ce que t'as envie de lui...
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MessageSujet: Re: play hard.   play hard. - Page 2 EmptyMer 21 Mai - 17:20

C’est facile de te faire aimer, Côme, quand tu te montres sous cet angle. Quand tu caches ce qui t’arrange, et expose uniquement ce qui se prête aux louanges.  Tu redoutes qu’elle s’attache à un homme qui n’est pas réellement toi, à une image idéale, qu’elle te monte sur un piédestal.  T’es comme une peinture abstraite, t’es beau, tu brilles, t’attires le regard. Les couleurs que t’affichent sont belles, aguichantes, et on aime venir te contempler. Mais plus on t’observe, plus leurs regards viennent te scruter, plus ils en viennent à se demander si tu n’es pas qu’une vaste supercherie. Une élaborée fourberie. Deux-trois coups de pinceaux, rien que du pipeau. T’es pas en train d’insulter Picasso, c’est juste comme ça que tu te représentes. Mais putain, ce que c’est bon de te voir dans le reflet de ses yeux, et ne pas reconnaître le mafieux. Ce mafieux, ce puppet master qui collectionne les erreurs, qui manipule, viol et abuse les sentiments, qui flirte avec le grabuge. Tu le vois plus, mais tu sais quand même qu’il est là. Qu’il se cache quelque part en toi. Et quand tu sens sa poitrine caresser la tienne, que ses lèvres s’accrochent fermement à ta bouche, tu ressens sa présence. Ton Tyler, que toute cette brutalité fait jacasser. T’as envie de la dénuder, de l’allonger, parce que la violence a toujours été ta jouissance.  Tu soupires, grognes parfois, et manque de te noyer dans ce baiser.  Elle se trompe, t’as aucune envie de la voir partir. Mais tu vois bien qu’elle ne se méfie pas assez, qu’elle prend presque pour acquis ton sourire. T’as peur, Côme, peur qu’elle gratte, et que votre relation s’effrite sous les coups de ses ongles. « Pour que je t’appelle faut que tu me donnes ton numéro. » Elle a le tien, mais toi pas le sien. C’est la première fois que tu veux qu’une fille te rappelle. Tu pensais être prêt à prendre le risque, à attendre son appel, mais maintenant tu sais plus. Tu crèves tellement envie de la revoir, t’as l’impression d’être dans le noir, et d’attendre de distinguer sa chandelle qui viendra te libérer de tes doléances.  C’est pas si facile à vivre que ça finalement les sentiments. Enfin, tu sais pas vraiment si c’est ça. Y a un truc qui vient de te tomber dessus, comme un énorme coup de massue. T’as le cœur qui se resserre, respire, soupire. Mais t’as pas de mots,  juste des maux, et Brume elle est là donner un sens à cette nouvelle existence. « Non. » C’est tout ce que t’as le temps de dire avant qu’elle ne quitte tes bras. Tu savais que ce moment allait finir par arriver, mais tu pensais pas qu’il t’atteindrait. Pas autant. Tu ressens son absence comme un courant d’air, violent, glaçant. Mais faut pas te mettre dans tous tes états, tu la retrouveras, toujours. Tu te lèves à ton tour, péniblement. Tes muscles sont amorphes, t’as l’impression de te réveiller. T’enfiles ton pantalon, tous tes vêtements. Tu la regardes aussi. Tu profites des ces dernières secondes où son corps est dénudé. Parce que tu sais pas quand tu vas pouvoir y regoûter, à ses courbes féminines. Ton cœur fulmine quand elle te demande de la raccompagner. T’es troublé, par cette ambiguïté. Tu te questionnes. C’était facile jusqu’à présent, vous étiez seuls sur cette plage face au vent, comme deux enfants innocents, mais maintenant ? Une fois que vous allez quitter votre zone sablée, en quoi vous allez muter ? Vous êtes pas un couple, vous venez de vous rencontrer. Mais vous vous comportez parfois comme tel, comme deux amants à la recherche d’un hôtel. « Je te raccompagne avec grand plaisir. » Tu t’emballes, le chasseur qui vit en toi sort de son coma. Tu penses aux potentiels ébats. Faut pas le cacher, t’as eu envie de parsemer son corps de baisers dès le moment où tu l’as croisé. Tu repenses à ton soutien-gorge transparent, à son élan violent. La fièvre t’annihile, t’es ivre de désir. Mais tu fais attention aux moindre faux pas. Tu veux pas qu’elle soit une de ces filles dont tu quittes les draps. Tu réajustes ta veste, impatient finalement de connaître le reste, la suite de vos péripéties. « Tu vis seule ? » C’est ta façon de la questionner sur ses intentions. Mais ça sous entend également un autre de tes questionnements : hé Brume, t’es un cœur à prendre, ou faut que je me trouve un autre médicament ?
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