Je savais que je me plairais ici. Enfin façon de parlé, je suis là que depuis quelques heures, quelques jours tout au plus. Et je me suis déjà faite viré de l'hôtel où je créchais sans avoir de quoi le payer. Enfin si j'ai pu payer la première nuit, j'espérais qu'on me demanderais pas de l'argent pour les suivantes, pas avant que je trouve un job en tout cas. Je devrais chercher d'ailleurs au lieu de poser ma valise là et de scruter l’effervescence du skate park comme une gamine qui va à Disney World. Je laisse tomber ma planche et c'est partie pour de la glisse comme j'en avait pas fait depuis un moment. Ce skate park est parfait. Y a les tagues, y a les cadavres de bières et plus important y a le monde. Je tente une figure et je sens que l’adrénaline réchauffe les entrailles, rien que le faite d'entendre toutes ces roues qui glisse sur le bitume ça me rend toute chose. C'est presque aussi bon qu'un orgasme c'est pour vous dire. Je retourne à ma valise pour chercher ma dernière clope, je la gardais pour un endroit spéciale, pour un moment comme celui si. Je l'allume satisfaite, assise sur le rebord d'une dune de béton, grattant un dessins de bite du bout de l'ongle. Je crois que je vais squatter ici toute la journée, toute la soirée et puis toute la nuit aussi. Les skate park, c'est magique on y fait tout un tas de rencontre, on y consomme tout un tas de drogue et d'alcool. On tombe amoureuse dès fois, quand on est en face de la bonne personne. J'affiche un sourire niais sur mon visage alors qu'un gamin là bas, certainement pas plus jeune que moi se casse la gueule en tentant un indy.

c'est mon jean troué qui rappe le sol, c'est mes genoux rougit qui encore une fois crient au bitume. à genoux sur le sol, ma planche finit de rouler et au lieu de pleurer, je rit, mes mains crispés sur le sol. Une chute, encore, mais le plaisir de se sentir vivre, le plaisir d'être de retour chez soi. Je me redresse, difficilement, je récupère ma planche et roule jusqu'à une bute inoccupée et m'y couche, dos sur le froid du macadam, heureuse de choses futiles.