adréaline, à l'état pure.

ton souffle haletant, tu te concentres totalement dans ta petite bulle. t'essais d'effectuer des figures, tu y arrives presque malheureusement tu te retrouves aussi debout à regarder ton skate qui s'est poussé un peu plus loin. la mécanique de ton coeur bat la chamade, et tu te passes une main sur le front pour retirer les gouttes de sueur qui viennent doucement perler sur ta peau. t'es une véritable pile électrique, comme un électron libre tu dois être constamment en mouvement, sinon t'as l'impression de mourir à petit feu. tu finis par trottiner pour aller chercher ton skate et tu prends une pose en t'assoyant dessus, et tu fixes l'horizon un moment comme ça. tranquillement, tu réussis à reprendre ton air et ton coeur se calme un peu. tournant les yeux à ta gauche, tu t'étires un peu pour prendre ton sac que t'ouvres et tu fouilles dedans pour sortir une bouteille d'eau et des clopes. ouais, t'es un hyperactif-sportif mais aussi un gros fumeur, faut pas t'en vouloir tu ne peux pas être parfait, pas vrai? du coup, tu prends une gorgée d'eau et tu te coinces une clope mollement entre tes lèvres et tu ne l'allumes pas de suite, comme si tu voulais te faire languir encore un peu.

Le son de la musique resonne dans tes oreilles. Tu es déconnectée de tout. Ton lecteur de musique est peut être une des seules choses vraiment vitales pour toi. Tu ne pouvais pas partir sans tu en serais morte surement. La musique, les vibrations est encore la seule chose qui te procure un peu de bonheur. Tu prends une cigarette, tu la grille et tu tires une bouffée. Tu sens la nicotine descendre lentement dans ta gorge. Tu sais que c'est mauvais et pourtant tu aimes cet idee de lent suicide. Te sentir mourir tout doucement tout en sachant que tu tiens la source de tout ca entre tes doigts te provoque une jouissance incomparable. Tu regardes le jeune homme virevolter dans les airs et tu es comme hypnothisée. Tu ne sais plus détacher ton regard de ce garçon et quand il s'arrete pour se rapprocher de l'endroit ou tu es. Tu détournes le regard, te concentrant sur ta clope. Tes doigts tremblent, tes levres aussi. Tu le regardes du coin de l'oeil. Elle aimerait avoir juste une partie de son energie. Tu es très doué. ...

alors que tu allumes ta cigarette pour la consumer, tu remarques la présence d'une personne. du coup,tu tires sur ta clope pour en tirer une bouffée et t'entends ces paroles qui s'adressent à toi. tu laisses échapper un rire alors que la fumée toxique te sort par la bouche. tu l'observes un moment et tu constates qu'elle se fait fuyante, cela te fait sourire en coin. un faible sourire à peine perceptible, puis tu lances; « bah, merci..» t'es pas doué pour construire de belle phrases, pourtant t'es curieux de nature, mais dans les relations avec les autres, c'est une autre histoire. tu décides de te rapprocher un peu, faisant donc ainsi un effort immense puis tu viens de poser près d'elle, tout en gardant toutefois une distance raisonnable pour ne pas l'effrayer ou t'effrayer toi-même. un silence plane et tu reprends la parole en disant sans la regarder; « pourquoi, t'es là?»

Tu n'as jamais été une fille très extravertie et pourtant avant tu n'étais pas timide. Tu osais t'affirmer et dire ce que tu pensais mais depuis que tu es arrivée ici tu te sens déconnectée de tout ce que tu as vécu. Tu te sens renaitre un peu et l'ancienne Arabella n'est plus qu'un lointain souvenir. Tu le vois se rapprocher de toi et tu tires une bouffee de ta clope en essayant de te concentrer sur la fumée qui sort de ta bouche. Il te demande ce que tu fais là. Excellente question. Question auquelle tu ne sais même pas répondre toi même.

Qu'est ce que tu fous la? Tu avais une vie heureuse, des gens qui t'aimaient alors pourquoi es tu la toute seule a deambuler dans la ville comme une brebis égarée? Je sais pas rester en place, je voulais rester dans ma chambre à l'hotel mais je suis pas quelqu'un qui sait rester au meme endroit longtemps. Tu écartes une méche rousse qui cache ton visage et tu le regardes esquissant un sourire. Tes prunelles de jade le scrutant. Il était vraiment pas mal du tout.

tu tires à nouveau sur ta clope alors que tes prunelles se posent attentivement sur elle. alors comme ça, la petite elle est comme toi, elle a besoin de bouger n'arrivant pas à demeurer en place trop longtemps. t'acquisses simplement à sa révélation alors que tu fais une petit filet de fumée en expulsant l'air de tes poumons et tu sens alors des milliers de fourmis envahir tes pieds signe que tu dois te lever pour bouger un peu, alors que tu tiens ta cigarette entre tes doigts de ta main gauche, tu te lèves doucement tout en lançant à l'intention de la petite rousse; « t'as déjà essayer de faire du skate? c'est un remède efficace lorsqu'on ne tient pas en place.» t'esquisses un petit sourire en coin et un air malicieux traverse ton regard. tu tires un bon coup sur ta cigarette pour finalement la terminer et jeter son cadavre au sol sans gêne, puis tu poses ton pieds sur la planche et à l'aide de ton autre jambe tu te donnes de bonne poussée, un bon élan pour finalement venir poser ton pied se trouvant au sol, derrière l'autre d'une manière agile. tu te promènes un moment sans te soucier de la présence de la demoiselle non loin de toi et tu retournes à sa hauteur en t'immobilisant juste devant elle et tu descends de ton skate tout en poussant la planche vers elle et déclarant d'un ton mi-sérieux, mi-amusé; « allez, à toi. mais, fais gaffe à mon bébé quand même hm?»

Tu regardes le ciel. Tout aussi gris que ton âme. Tu essayes de te souvenir de l'époque ou tu étais heureuse. Heureuse. Ce mot résonne comme une injure à tes oreilles. Tu as l'impression d'avoir tout oublier. De ne te souvenir que des pires moments de ta vie. Tu étais peut être partie à cause de ça. Tu recherchais un bonheur que tu ne pouvais peut etre plus trouver la bas. Il te proposa de faire du skate. Tu n'en avais jamais fait. Tu n'y a jamais pensé. Tu avais toujours eu peur de te sentir ridicule, de tomber. Tu tiras sur ta cigarette tout en le regardant, songeuse. J'ai jamais essayé non. J'ai toujours preféré rester sur la terre ferme. Il se releva, tu le regardas. Tu aimerais pouvoir faire comme lui, controler quelque chose. Tu restas là, hypnothisée par l'inconnu. Il se posta finalement devant toi et tes prunilles de jade se dirigerent vers lui avec un petit sourire amusé. Tu avais envie d'essayer, tu avais envie de changer. Tu ne voulais plus être cette petite fille apeurée de tout.

Tu monta sur le skate qui essaya deja de se faire la mal et tu te tins tant bien que mal en equilibre. Tu roulais, tout en te tenant en equilibre. Tu t'en foutais de ne ressembler a rien. Tu y arrivais. Tu arrivais à avancer c'était deja pas mal. Tu te sentais en état d'euphorie. Le vent fouettait ton visage et venait entremeler tes cheveux de feu. Tu te sentais libre. Tellement libre que tu en oublia de rester concentrer et tu finis par terre avec le skate qui continuait sa route, tout seul. Tu rigolais, un rire comme ceux d'autrefois. Le genre de rire liberateur qui ne peut que te faire du bien. La douleur dut a la chute te donne les larmes aux yeux mais tu t'en fiches. Tu te releves. Tu retournes chercher le skate et te dirige vers le bel inconnu. Je devais etre horrible dessus. Je ne l'ai pas cassé?

tu la regardes monter sur le skate, ton skate et un sourire se dessine sur ton visage. tu demeures là, les bras le long de ton corps à l'observer comme un con en priant pour qu'elle ne se casse pas la gueule, ni son bébé d'ailleurs. tu plissas les yeux et étonnamment tu l'entendis rire, un rire cristallin qui s'élevait dans le ciel donnant presque le vertige. tu sortis une nouvelle clope de ta poche que tu coinças entre tes lèvres et tu t'armas de ton briquet venant l'allumer. tu en tiras une bonne bouffée dessus et c'est à cet instant que tu remarquas sa chute au sol. cependant, tu ne te rendis pas comme un chevalier servant pour la secourir, de toute façon combien de fois tu étais tombée de ton skate toi? un nombre incalculable de fois, des égratignures, des cicatrices, du sang et des bleus ont marqués ta peau à plusieurs reprises, mais cela ne t'as pas empêcher de continuer cette activité que tu trouves euphorique. finalement, elle finit par revenir auprès de toi en disant qu'elle était horrible dessus et elle te demanda si elle l'avait cassée. tu t'avanças vers elle en venant reprendre ton bien que tu inspectas attentivement avant d'hausser les épaules et répondre; « t'inquiète, elle en a vue pas mal...» tu souris en coin et tu ne réponds pas à sa question du au fait qu'elle était horrible ou pas sur ta planche, t'es pas douée pour les compliments en général et encore moins vis à vis les filles alors du coup, tu préfères le silence radio, c'est mieux.

**▸ HERE SINCE** : 13/01/2014

arabella ne passant plus, j'archive.

» pure skin

adréaline, à l'état pure.

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