il est venu en avance, un peu stressé, beaucoup impatient et s'est glissé à travers le froid sec ordinaire en ce début de soirée. près du saule pleureur, comme convenu, et debout, appuyé contre un autre autre bordant le chemin, il l'attend. Lova. juste hier qu'il l'a rencontré, et pourtant... pourtant il a hâte de la revoir. de lui parler. d'avoir son avis sur the Smiths, et de savoir sa couleur préférée. si elle fume, lit Steinbeck ou lui préfère Wilde, si elle est enfant unique. c'est pas un interrogatoire non plus. peut être aura-t-il les réponses à ces questions, en temps voulu. Il aplatit le col de son blouson. il a tenté de se mettre à son avantage ce soir, en tentant de styliser sa chevelure indomptable, mettant le tout légèrement en arrière. pour l’impressionner, paraître plus élégant, ou peut être changer de sa coupe juste-sorti-du-lit. en tout cas, sept heures approche et dans l'ombre du jardin, il croit apercevoir une silhouette.

Spoiler:

le soleil tire sa révérence lentement, le froid recommence à tomber plus sévèrement dans la nuit qui commence à pointer le bout de son nez. la journée se termine, alors tu te diriges vers le parc, à la recherche du saule pleureur, aux retrouvailles du soir. t'espères pas être trop en retard, sans montre, difficile d'être certaine, mais à la vue du ciel, ça a l'air d'être bon.
tu te perds un peu, parmi tous ces arbres, toutes ces fleurs, dans la beauté du jardin qui te dévie sans le vouloir du chemin voulu. il n'y en a plus beaucoup, juste les plus résistantes, mais t'aimerais cueillir une fleur pour la mettre dans tes cheveux, recouvrir de pétales couleur carmin. mais ça doit bien être interdit, alors tu te contentes de passer ton chemin.
t'es un peu perdue, tu tournes en rond, tu cherches en vain le jeune homme.
asher, c'est encore à toi de me trouver, d'arriver dans mon dos.