Le soleil brille aujourd'hui dans la ville de Banff. Une voiture grise décapotée entre dans la station service déserte à cette heure si. Le rouquin relève ses lunettes de soleil, révélant ainsi ses yeux verts. Il s'observe dans le rétroviseur de gauche.
"T'es vraiment un beau gosse Mogan."
Un sourire se dessine sur ses lèvres. Il sort de sa belle voiture et se dirige vers la pompe. Il s'étonne d'ailleurs qu'il n'y ait personne pour le servir. Il regarde de nouveau son reflet dans la vitre de sa voiture. Il replace sa mèche et ébouriffe ses cheveux à l'arrière de son crâne. Il cherche dans son cuir noir le porte-feuille bien fourni que lui a offert son Père à son départ de la maison. Il introduit sa carte de paiement à l'endroit indiquer, tape son code.
"Comment ça refusé ? C'est quoi cette merde !"
Il réessaie mais obtient toujours le même résultat.  Son porte-feuille contient une centaine de billets à valeurs différentes.
"Panique pas Mogan..."

Laura avançait vers la ville qui se dresser droit devant elle, le soleil l'éblouissait, elle avait beaucoup de mal à distinguer l'endroit où elle venait d'atterrir. Elle regardait partout autour d'elle est aperçue un panneau "Banff", voila où elle était. Un nuage cacha pendant quelques instants le soleil, elle pu apercevoir alors qu'elle était à coter d'une station service. Il n'y avait pratiquement personne, seul un roux trônait au milieu des pompes et sembler être mécontent. Elle remarqua qu'il avait une voiture à ses cotés, peut être qu'il pourra la déposer prêt d'un hôtel ou n'importe quoi d'autre. Malgré ses douleurs dans tous le corps elle se dirigea vers le jeune homme roux, à quelques mètres de lui elle se racla la gorge afin d'attirer son attention.
"-Excusez moi de vous importuner mais pourriez-vous me déposer à proximité d'un endroit où dormir?" Laura avait sourit pour paraitre plus aimable, elle remit en place les mèches rebelles qui s'échapper de son chignon brun.

"-Excusez moi de vous importuner mais pourriez-vous me déposer à proximité d'un endroit où dormir?
-Pour ça il faudrait déjà que je puisse mettre de l'essence dans cette putain de bagnole."
La colère le gagne peu à peu si bien qu'il frappe des ses bottines de cuir la machine. Il passe une main dans ses cheveux, un tic qu'il trouve horripilant. Il souffle bruyamment. Et cette fille, d'où vient-elle lui parler ? Il n'y a pas marqué taxi sur son front ! Il remet ses lunettes.
-Je ne connais pas la ville. Je devais juste passer par cette ville pas y rester bloquer. Je n'ai aucune envie de dépenser mes billets.
Elle se débrouillera toute seule celle la. Il remonte dans sa voiture, peut être que son moteur tiendra jusqu'à la prochaine station service. Il mit la clef sur le contact et tenta de faire démarrer sa voiture. Celle ci avance de deux mètres avant de s’arrêter dans une nuage gris peu odorant.
-Fallait que ça arrive.

Laura se contenta d'un haussement d'épaule et lâcha un "merci". Elle s'assit sur une bordure à l'ombre et ôta ces baskets qui laissa apparaitre des pieds ensanglantés.
"-Roh...c'est pas vrai..." Elle ouvrit son sac à dos et sortis de quoi désinfecté les petites plaies du à la longue marche qu'elle venait d'entreprendre. Elle sortit également une vielle gourde toute usée qui contenait un fond d'eau tiède qu'elle bu d'une traite, elle reporta son attention sur le roux qui venait de monter dans sa voiture.
"-Egoïste..."
Elle entendit le moteur démarrer puis plus rien, la voiture venait de s'arrêter et un grand nuage de fumer s'échapper du capot. Laura ne pu s'empêcher de sourire.
"-Bien fait..."
Malgré tout voyant que le jeune homme n'était pas très débrouillard, elle remit ses chaussures et s'avança vers la voiture stoppé et ouvrit le capot sans demander au roux.
"-Eh bien il est complètement foutu...le moteur..."
Oui Laura se mêle de tout, un de ces plus grands défauts.

"-Eh bien il est complètement foutu...le moteur..."
Non vraiment, il ne s'en était pas rendu compte. Il chasse la fumée grise d'une main et vient rejoindre la jeune femme devant un moteur crade et puant. Si seulement il avait écouté son père avant de partir, si seulement il avait pris le 4x4 et non la porshe 505 de collection. Il regretta que son meilleur ami mécano ne soit pas venu avec lui dans cette découverte de la vie.
-Tu aurais pu te brûler les mains en soulevant le capot, le moteur est très chaud. Il n'y a que dans les film où le héros qui tombe en panne le soulève et évidemment trouve ce qui ne marche pas en un clin d'oeil.-Il tente d'être gentil-
Il retire nerveusement ses lunettes qu'il jette sur le siège du mort. Il frotte son visage rouge devenu gris. Il est encore plus en colère et il n'y a personne dans cette station service. Il s'éloigne, la chaleur le gagne, il transpire, panique et hurle. Il rejoint la jeune femme qui se mêle de ce qui ne la regarde pas.
-Je suis dans la merde... Désolé, je suis plus courtois d'habitude. Pourquoi ma Beauté, pourquoi m'as-tu lâché ? On s'amusait bien ensemble.
Il sort sa carte de paiement la main tremblante, hésite à la rompre puis se ravise. Et elle hein ? Pour quoi elle ne marche pas ?

"-Laissez tomber elle ne vous répondras pas"
Elle esquisse un sourire en regardant le roux désormais gris à peine quelques secondes avant de se reconcentrer sur le moteur défectueux.
"Alors...voyons-voir ça..."Laura observa attentivement chaque élément qui constitue le moteur, elle les examinés un à un tout en les touchant délicatement afin de ne pas se bruler et de ne pas aggraver la situation. Elle avait pris des cours de mécaniques au lycée et pour une fois ils allaient lui servir aujourd'hui.
"Bon, je crois que ça vient de la pompe d'injection, il y'a un manque de puissance.Elle se retourna vers lui.
"Il faudrait trouver un mécanicien dans le coin, j'aurais peur d'abimer votre bijoux elle est vraiment sublime cette porsche. La jeune femme referma le capot et essuya les goutes de sueur sur son front avec l'aide du dos de sa main, ensuite elle se dirigea vers son sac et en sortit deux mouchoirs. Elle utilisa le premier pour enlever le cambouis sur ses mains et elle tendit le second au jeune homme.
"Tenez."

Il ne refuse pas le mouchoir, il est sale de partout.
-Tu t'entendrais bien avec mon meilleur ami! dit-il en riant. J'ai acquis cette merveille aux dominos. Si j'avais su qu'elle me donnerait autant de soucis je me serai laissé perdre.
Il retira sa veste en cuir, il cuit là dedans. Que va-t-il faire maintenant ? Il se le demande. Il entend un bruit, les stores de la boutique s'ouvrent enfin ! Peut être que le caissier pourra le renseigner; il doit bien y avoir un mécano, cette ville lui semble assez grande. Avant de demander des renseignements il se dit qu'il faudrait dégager la sortie. Il se place à l'arrière de la voiture, tend ses deux mains et pousse. La voiture ne bouge pas d'un millimètre. Il jette des noms d'oiseaux à ce qu'il a de plus précieux après sa Rolex et son chalet en Suisse. Il s'essuie le front, la sueur lui dégouline sur les sourcils et devant les yeux, elle créée un voile. Le soleil le tape, l'agresse. Cette situation lui fait penser à L'étranger de Camus, Meursault est sur la plage e est à deux doigts de commettre irréparable. Lui il n'ira pas jusque là. Il regarde la jeune fille qui essuie ses mains pleines de cambouis.
-Dis tu pourrais m'aider à pousser cette jolie demoiselle par là bas ? Ça serait cool.

-Dis tu pourrais m'aider à pousser cette jolie demoiselle par là bas ? Ça serait cool.
Laura mis le mouchoir usagé dans sa poche de jean et se dirigea vers la voiture. Elle se positionna au coté du roux.
"T'as intérêt de m'aider..."
La jeune femme commença à pousser avec lui et la voiture commença à bouger, des gouttes de sueurs perlaient sur le front de la jeune femme, ses bras lui faisaient mal et ses blessures aux pieds n'arrangeaient rien, chaque pas qu'elle faisait était une véritable torture. La voiture bougeait petit à petit et ils rejoignirent peu à peu la place de parking la plus proche. Pour que le travail soit moins pénible elle pensait à des choses positives: elle s'imaginait sur une plage de sable fin, les pieds dans une eau turquoise ni trop chaude ni trop froide, un cocktail fruité et frais à la main et un temps rayonnant. Malheureusement elle était entrain de pousser une voiture sous une chaleur de plomb au coté d'un gosse de riche qui venait de détruire une magnifique voiture de collection.
Laura regarda devant elle et vit la place convoitée se rapprocher d'avantage.
"Allez on y presque encore un petit effort..."

La voiture s’arrête à la place qui lui était destinée.
- Je vais t'aider à trouver un hôtel. Pour moi aussi d'ailleurs. J'ai des pansements et de l'eau dans mon coffre, ton visage n’arrête pas de se crisper.
L'ombre créée pas la boutique le rafraîchit. Le Canada n'est pas censé être froid ? Il retire sa chemise, elle pue, est sale et trempée. Ses poiles se hérissent lorsqu'un misérable vent se lève. Il regarde tendrement sa voiture.
-Bouge pas, papa revient. Dans quelques jours tu seras toutes belle et on pourra repartir.
Il effleure tendrement la carrosserie avant d'abandonner les deux jeunes femmes et entrer dans cette boutique. La porte tinte à son entrée. A l'intérieur trois essuies glaces  se battent en duel contre du produit d’entretien. Sur un des comptoirs, il y a de la nourriture, le ventre de Mogan ne tarde pas à lui faire remarquer que cela fait longtemps qu'il n'a pas manger. Il y a un grand réfrigérateur où trônent boissons fraîches. Le rouquin regarde à travers la fenêtre, la jeune femme attend. Il attrape quatre jambon-beurre et une grande bouteille fraîche d'eau et de jus d'orange. Il passa alors à la caisse.
-Bonjour, pourriez vous me renseigner ? Je cherche un mécano, vous avez où je pourrais en trouver un ?
l'homme ne répond pas et encaisse ses articles, le prix monte vite et Mogan espère qu'il aura assez de monnaie. Le caissier prend une feuille et un stylo.
-Continuez... La rue... Vous... L’apercevrez. Merci beaucoup et des hôtels ? Sur Banff... Avenue. Merci beaucoup !
Il prie très fort pour que sa carte passe et oh miracle elle n'est pas rejeter. Il se sent honteux d'avoir injurié son père. Il ressort et tend le sac à l'inconnue.
-Vous avez faim ?

Le jeune homme sortit de la boutique et lui tendit un sachet en plastique. Laura le saisit et regarda à l'intérieur: Il y avait des sandwich et de quoi boire. Elle remercia le jeune homme et prit l'un des sandwich, elle ôta l'opercule en plastique et commença à manger. Son regard était porté sur l'horizon, de la ou elle était elle pouvait voir l'entrer de la ville. Le soleil l'éblouissait, elle sortit donc des lunettes aviateurs de son sac et les mis sur son nez. La chaleur se faisait ressentir, Laura transpirait ce qui enlevé tout le coté classe et glamour même si chez elle ces mots n'exister pas.
"C'est dingue qu'il fasse aussi chaud et aussi beau...Au fait moi c'est Laura
Elle regarda le jeune homme et lui tendit sa main.
"Merci pour le sandwich"

Il débouche l'eau fraîche à la limite du glacial. Il en boit une gorgée puis une seconde, le liquide lui coule dans la gorge et ne lui procure que du bonheur. Il ouvre à son tour sa boite de sandwich et croque dedans. Là non plus il n'y a pas de glamour.
-C'est l'été même au Canada. Enchanté Laura, moi c'est Mogan.
Il lui serre la main qu'elle lui tend. Elle est moite, en même temps la sienne aussi. Il avale la nourriture qui tombe dans son ventre vide.
-Je t'en pris ! J'ai été exécrable avec toi il n'y a pas plus de -il regarde sa montre, elle s'est arrêtée elle aussi.- je ne sais pas.
Il finit ce qu'il a acheté, comment va-t-il faire pour sa voiture ? Il se dit qu'il va la laisser là et il indiquera son emplacement à son assurance.

Laura saisit la bouteille de jus d'orange au fond du sachet plastique et bu une longue gorgée de ce liquide rafraichissant et exotique. Elle regarda aux alentours, un coup à droite, un coup à gauche, il n'y avait personne, pas un chat.
-Eh bien y'a pas grand monde ici...Dis moi Mogan, je peux te tutoyer n'est-ce pas? Pourquoi tu es venu ici? Vacance? Travail? braquage de banque? En fait t'es un terroriste c'est ça?!Pardon je m'emporte...
Le ventre de Laura se mit à gronder, elle rougit et croqua une énorme bouchée dans son sandwich, le fait qu'elle mange l'empêchera certainement de parler et ainsi lui éviter l'humiliation. Durant toute sa vie on lui avait reproché de trop parlé, sur tous ses bulletins scolaires était inscrit "Laura bavarde trop, elle empêche ses camarades d'étudier" mais sa curiosité lui avait valu également beaucoup de soucis.