Elle acquiesce, il rit. Lorsqu'elle lui retourne la question, il ne peut qu’acquiescer lui aussi, avant de hausser les épaules d'un air faussement triste. « Par contre j'devrais me débarrasser de ton chien » ironise-t-il, en jetant un œil sur le canidé mâchouillant le jouet en plastique, un peu plus loin.

C'était bon de se détendre, encore plus de bon matin. Tu retrouvais enfin le sourire. Mais lorsqu'il fit une remarque ironique sur ton chien, tu ne pouvais pas t'empêcher de reprendre ton sérieux et plongeant ton regard vers le sol, tu haussais les épaules. « Impossible, je le protégerai même au péril de ma vie . . » disais-tu, songeuse. Puis un sourire venait à nouveau déformer tes lèvres. « Il est ma seule famille. » avouais-tu, un brin fière.

Il fronce les sourcils, détourne le regard. Il a du mal à saisir, comment peut-on s'attacher à un animal au point de le prendre comme l'unique, le seul membre de sa famille ? Dans quelques années il ne sera plus là, et alors, que fera-t-elle ? Mais aujourd'hui, cette question semble être le dernier de ses soucis. Bellamy se dirige alors vers un banc, où il s'y affale avant de lui sourire à nouveau, une invitation maquillée. « Ils sont restés en Bulgarie ? » Il parle des membres de sa famille.

C'est tellement compliqué de faire comprendre aux autres que la seule personne pour qui tu pourrais mourir est un chien. Dis comme ça, c'est invraisemblable, c'est certain. Et tu pouvais voir qu'il était visiblement comme ces autres gens. Tu haussais les épaules, le suivant vers un banc que tu n'avais pas remarqué, sortit de nul part. Tranquillement installé, il te sourit, t'invitant peut-être à la rejoindre. Tu cèdes, t'installant à côté de lui. Tu soupires. « Oui . . et je leur en veux pour ça. » avouais-tu. T'esquissais un léger sourire en le regardant à nouveau. « Mais on pourrait peut-être arrêter de parler de moi ? Sinon je devrais partir, tu devras m'attacher, j'arriverais à fuir et tu me chasserais. » Tu rigolais, mais dans le fond t'essayais de détourner l'attention. Parler de toi te mettait, mal à l'aise.