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 nos lendemains fragiles

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MessageSujet: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyMer 30 Avr - 9:30



Le café posé devant lui sur la table délivrait ses effluves corsées en fumant, tranquille. Il faisait bon ; dehors l’air froid du tout petit matin, mais ici la chaleur… une chaleur diffuse et qui berçait son esprit embrouillé. Lentement il croisa les bras, lentement son front vint se poser en leur creux alors qu’il cessait de résister. Trois secondes et il dormait. Il ne ressemblait à rien, sans doute, avachi ainsi, vautré dans ce sommeil de poivrot.

Le café avait cessé de fumer lorsque quelqu’un s’assit sur la seule chaise qui lui faisait face. C’est la voix de ce quelqu’un qui le réveilla – une voix féminine.


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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyMer 30 Avr - 11:03

Je regardais l'intérieur du café comme si j'étais de l'extérieur , une simple vitre , quelque chose de translucide qui m'empêchait d'être une actrice au seins des âmes en manque de caféine. Pour ma part c'était le chocolat chaud , au doux goût sucré sur mes papilles qui me réconfortait. Je cherchais encore loin dans ma tête ce qui m'emmenait ici. J'étais perdu dans un état second pourtant , un état à moitié éveillé. Des yeux à peines perceptibles sous mes paupières. Laisse les dormir ils ne savent plus comment rester ouverts. Puis je me joins à quelqu'un d'endormis , car de toute manière toute les chaises sont prisent.«Il n'y avait pas de place ailleurs .» Un petit sourire en coin. Un peu de gentillesse dans un endroit froid. Reviens à la vie jeune homme prit dans le monde de Morphée.
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyMer 30 Avr - 11:38

Il n’y avait pas de place… Il remua légèrement, manquant de renverser le café du coude. Il n’y avait pas de place pour toi… Pris dans un rêve obscur, il ne comprit pas tout de suite. Les paroles de la femme se mêlèrent à ce songe terrible, à mesure qu’il prenait pourtant conscience de cette présence à ses côtés.

Il n’y avait pas de place… ailleurs. Pas de place ailleurs, oui, c’était ça – c’était ce qu’elle avait dit.

Il ouvrit les yeux, heureux d’échapper à son sommeil morbide. Puis il leva lentement la tête. La douleur dans ses bras courbaturés, la douleur dans ses yeux inaccoutumés encore à la lumière qui les lui faisait fermer, rouvrir sans cesse d’abord. Et la douleur de ce crâne qui tournait… Il mit un certain temps avant de se rappeler où il était, à regarder enfin celle qui lui faisait face. Le café s’était rempli, comme elle l’avait expliqué – combien de temps avait-il dormi ?

Il se voyait d’ici ses boucles brunes en bataille, la marque du vêtement comme un vilain pochoir sur la peau du visage. Mais la voix qui l’avait réveillé était douce, comme ce joli visage dont les lèvres plongeaient dans une tasse chaude. « Mmh… 'cun problème, » marmonna Gennaro, entourant la sienne de ses doigts pour la découvrir froide. Une brève grimace passa sur ses traits lorsqu’il effleura des lèvres la surface noire du café qui avait dormi aussi longtemps que lui. « Q-quelle heure est-il ? » finit-il par demander, encore engourdi de sommeil, parce que c’était la première question qui lui venait. Mais avant qu’elle puisse répondre, il ne put s’empêcher de se reprendre. « Oh, non, pardon, laissez. Je suis désolé, je ne suis peut-être pas la meilleure compagnie ce matin… »


Dernière édition par Gennaro le Mer 30 Avr - 13:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyMer 30 Avr - 11:51

En l'observant ce réveiller avec tant de mal , je me demandais où il avait voyagé. Avait-il vogué dans un jolie rêve ou il était rester dans une simple brume d'un état inconscient. Je l'avais tiré de là sans préavis , sans la moindre gentillesse. Sort de ta tête et revient à la réalité , si moi je ne peux pas rêver alors toi non plus tu ne pourras pas. Il est bizarre d'une manière de s'endormir à cet endroit , sans doute quand on est trop fatigué on se laisse aller peu importe où on est. L'écho des voix qui retentissait sur les murs m'agaçaient un peu , mais le chocolat me disait de rester calme au file qu'il se déversait dans ma gorge. Un doux moment de retour en arrière quand ma mère m'en faisait un dans les joies de l'hiver. Ma présence ne le dérange pas tant mieux , car je n'avais pas l'intention de bouger. Il se disait ne pas être la meilleur compagnie , mais il n'avait même pas encore entendu mon sale caractère. Ma voix douce était une bien belle illusion , mais je partais rapidement au quart de tour . J'étais si curieuse à la fois que je voulais découvrir le dormeur. «Non restez. Moi c'est Zelda» e regarde l'horloge contre le mur du fond«Et il est presque 11h.» Il allait sans doute prendre un coup.
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyMer 30 Avr - 13:26


Ses sens s’accoutumaient peu à peu, et il reprenait possession de chaque partie de son corps endolori. Il regardait autour de lui les gens qui avaient repris le cours de leur vie avec le déclin de la lune, qui discutaient joyeux en buvant leurs consommations, animés de gestes vifs qui fatiguaient Gennaro. Il lui semblait aussi qu’il les entendait parler de plus en plus fort, le grand écho de leur voix comme le bourdonnement d’un essaim dans son crâne – le bruit s’immisçait partout et venait cogner contre son front. La jeune femme, tranquille, lui confia son joli nom ainsi que l’heure… Alors il avait dormi longtemps, vraiment longtemps. Et il avait une gueule de bois monstrueuse – encore heureux, ce n’était pas son habitude de faire ses fins de nuit dans les cafés. Pour cela, il avait la chambre de son hôtel… il grimaça encore, balayant les questions intérieures qui lui venaient (du genre : mais pourquoi n’était-il pas rentré se coucher ?) « Merci, » souffla-t-il reconnaissant. « Gennaro, » ajouta-t-il en ramenant la tasse froide à ses lèvres comme s’il était besoin de confirmer sa précédente déception.

Il posa alors à nouveau les yeux sur cette femme… C’est à ce moment-là, à ce moment-là qu’il remarqua. Ces yeux limpides qui sans retenue pouvaient se poser sur lui inquisiteurs, il lui semblait qu’il les avait déjà vus quelque part. Ils revenaient de son souvenir pour éclore dans la ressemblance. Et il voyait presque une autre femme, en cette femme qui lui faisait face. Certes Zelda était plus jeune, et ses traits n’étaient pas vraiment les mêmes que ceux auxquels Gennaro pensait. Mais il y avait quelque chose, et il s’en trouva troublé. Alors il leva légèrement sa tasse devant lui – le café valsa sur les bords mais y resta contenu par hasard – et proposa : « je n’ai honnêtement aucune idée de l’heure à laquelle il a atterri là, mais il est froid… Je vais en chercher un autre, voulez-vous quelque chose ? »
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyMer 30 Avr - 15:18

Une petite parcelle de lui-même m'était livrée par son prénom. Je le répétais plusieurs fois dans ma tête pour ainsi m'en rappeler. Le miens il n'aurait pas trop de mal à le retenir je le sens , ce n'est pas le genre de choses qu'on oublie. Puis comme à chaque inconnu , à chaque intrus et âme posée pour un moment je le scrutais à la loupe. Ne lâchant pas son regard je savais que le miens pouvais faire dévier. Trop perçant et sans timidité. Imaginer deux grands océans qui cherchent chaque détail et chaque trésors qui vous font oubliés vos blessures parfois trop nombreuses. C'est inquiétant et presque effrayant à ressentir sur son corps , mais il semblait être prêt à tout et nager au fond du bleu profond. Après tout je venais de le réveiller dans un endroit peu commun , c'était lui l'étrangeté dans les grains de café. Il était plus âgée , c'était vrais , mais d'une manière mon visage à toujours reflété un état plus jeune. Oui j'avais la vingtaine , déjà 21 années abattues sur ma peau.Il me propose quelque chose et je songe un instant. Je me sens mal de profiter de l'argent de quelqu'un d'autre. «Non merci gardez votre argent.» Le vouvoiement n'était pas quelque chose de naturelle pour moi , mais pour une fois cela me semblait normal. «Il y a t'il une raison pour s'endormir dans un café ?» Oui peut-être il essayait de capter la caféine pendant son sommeil pour ainsi pouvoir repartir sur un autre chemin.
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyJeu 1 Mai - 5:09



Ce regard sur lui, ce regard sur lui, qui semblait tout voir…

Elle déclina son offre, pour une raison qui ne pouvait que l’inciter à insister un peu. Gennaro le gentleman… non, enfin, si, peut-être, mais c’était surtout qu’il n’avait pas grand-chose à faire de l’argent. Il savait, pour en avoir croisé beaucoup depuis son arrivée, que c’était le problème de bien des voyageurs… mais ce n’était pas le sien, ou du moins pas encore. Il ne courait pas les routes depuis bien longtemps ; il n’était même jamais parti – jusqu’au jour où il avait tenu son volant contre le sommeil et les kilomètres qui l’avaient mené à Banff.

Il sourit alors qu’elle lui demandait s’il y avait une raison pour s’endormir dans un café. Elle l’avait demandé de façon si naturelle, si directe – sa question semblait être une question normale, susceptible d’être posée à tous les inconnus qu’elle aurait croisés à finir (ou commencer) leur nuit étalés derrière un café solitaire.

Ce regard qui semblait tout voir, et cette franchise…

Troublé à nouveau par ce que cette jeune femme lui rappelait, il eut d’autant plus envie de se lever pour aller chercher un nouveau café, comme si ainsi il aurait pu échapper au souvenir qui le rattrapait. « La raison, oh… je crois que j’abuse un peu trop des 'bonnes choses', depuis que je suis arrivé dans cette ville. Et je serais donc ravi de dépenser mon argent pour une meilleure cause… vous êtes sûre, rien ne vous fait envie ? » demanda-t-il d’un ton marquant bien que ce serait un plaisir pour lui, de lui offrir quelque chose.
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyJeu 1 Mai - 12:52

La générosité n'est pas inexistante dans cette ville . Non je croise bien des gens qui veulent m'offrir de quoi me faire du bien , mais au fond je n'en ferais pas autant. Il continue d'insister et ça me vole un sourire. Il abuse trop des bonnes choses , c'est ce que la plupart des vagabonds font. Puis au fond je suis une profiteuse qui prend la gentillesse des autres pendant qu'elle m'est offerte sur un plateau d'argent. Non ne me donne pas de raisons d'être cette fille stupide. Tu tends ta main au diable cher petit homme. Je lui fais un grand sourire et je passe mon bras autours du siens . «Allons s'acheter quelque chose alors.» J'ai toujours eu cette confiance sans limite. Cette façon de toucher les gens sans problème et de leur parler.
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptySam 3 Mai - 5:30

Il ne s’attendait pas à ce qu’elle ait cette réaction, mais elle vint prendre son bras, décidée à l’accompagner. Alors ils allèrent prendre leur commande – le monde avait tangué, cogné contre ses tempes, c’était dur de marcher d’abord – et revinrent quelques minutes après à leur table. Le brun déposa sa tasse de café enfin fumante devant lui, et la chaleur vaporeuse qui montait venait délicieusement lui lécher le menton, et le parfum corsé le réveillait un peu plus. Zelda s’était rassise en face de lui avec ce qu’elle avait choisi, et il était presque surpris qu’elle soit restée. « Alors, est-ce dans vos habitudes de tenir compagnie aux inconnus dans leurs instants de faiblesse ? » plaisanta-t-il alors qu’il portait le café à ses lèvres, répandait la fumée en arabesques abstraites en lui soufflant dessus, sentait ses paumes brûler contre la céramique. Cependant il la regardait, un sourire aux lèvres ; sa gêne était passée quelque peu, et désormais il essayait plutôt de définir intérieurement ce qui, précisément, en Zelda, lui rappelait la femme de son souvenir.
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptySam 3 Mai - 9:21

C'est stupide et pourtant pour moi c'est ce qu'il y a de plus normal. Cette façon rapide de parler aux âmes étrangères et de pénétrer dans leur espace personnel. Ne soit pas effrayer , même si j'aimerais que vous le soyez. Il a été bien dur pour certain de supporter mon regard perçant , vos prunelles qui m'observent ne me rendre mal à l'aise en aucun point , au contraire ne rentrer pas dans son jeux , car j'en ferai de même. Un caractère trop fort dans un corps trop frêle. Mes cicatrices en sont la pauvre , je fais mourir mon enveloppe petit à petit. Sa question ne pouvait m'empêcher de rire. Spécial aux premier abords , j'en laisse plus d'uns indécis .Ne crois pas que je sois un petit ange , la plus grande preuve ce sont tout ces jurons que les langues sales m'ont renvoyé depuis mon arrivé. Je le regarde se délecté de son breuvage bien chaud. Douce odeur aux narines qui vous rappellent la maison , le confort de nos racines. J'essaie d'effacé la dernière image du café au lait qui me rappelle sans cesse celle de ma grand-mère. Je cherche celle du café trop sucré de ma mère. Celui qu'elle buvait déjà alors que ces paupières étaient encore fermés. L'esprit perdu dans la vapeur je revenais avec un petit battement d'ailes sur mes paupières. «Oui parce que c'est dans ces moments là qu'ils sont le plus gentil avec moi.» Dans ces moments là ils ne sont que des vulgaires marionnettes , dans ces moments là ils guider pas à pas. Quelque parole de la sirène et c'est la fin , mais lui il n'est pas faible , non il est bien trop fort pour être ensorcelé.
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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyLun 5 Mai - 5:25

Excentrique à l’instar des rayons roses qui insolites côtoyaient le pâle blond de ses cheveux, cette femme aux airs bohèmes le regardait encore. Ses yeux couleur saphir étaient inquisiteurs, ils ne se posaient pas mais plongeaient, et tout devenait à travers eux de ce grand bleu captivant. Gennaro sentait à leur puissante aura ô combien d’âmes ce regard avait déstabilisées, fait chavirer peut-être. Et il comprenait que lui ne serait pas de ceux-là – il ne serait pas de ceux-là parce qu’il avait déjà été bouleversé par un tel regard, bien des années plus tôt. Il prit conscience que ce regard lui manquait, à présent que les kilomètres ne le laissaient plus voir que par la mémoire inexacte nécessairement, et nécessairement frustrante. Alors il était presque reconnaissant de retrouver ce même bleu sans fond chez cette inconnue – Zelda était… comment disaient-ils ? sa madeleine de Proust, un peu.

Une longue gorgée de café lui brûla l’intérieur, et la céramique rencontra le bois à nouveau. Il sourit aux paroles de la jeune femme – il aimait sa façon de dire les choses, directe elle aussi, mais très naturelle. Sur le mode de l’évidence. Ca avait presque quelque chose d’amusant, ou plutôt… d’attendrissant. « Alors il n’y a aucun inconnu, ici, qui soit gentil sans être vulnérable ? » poursuivit-il en oubliant presque l’étau qui lui serrait le crâne, la barre en plein milieu du front.


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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptyLun 5 Mai - 9:55

Les gens n'aiment pas Zelda , non ils la détestent , car elle est trop direct , trop bavarde et agressive pour être approcher. Les gens ne m'aiment pas , car mon sourire n'est qu'une jolie illusion que les anges ont construit. On se plonge dans mon regard et on part dans un océan sans fin et le problème c'est qu'on arrive pas à nager à l'intérieur. Je le sentais qu'il se laissait tenter à sauter dans cette mer , mais bien vite il déviait et repartait sur le quai de la réalité . Je ne pouvais m'empêcher de sourire à cette pensée. La gentillesse oui il existe à Banff dans les jolies rêves , mais on réalise rapidement que la plupart ne sont que des cadavres qui fuient et ne veulent plus aucun contact humain. Oui moi aussi je fuis , mais je ne peux m'empêcher de vouloir découvrir leur raison et ce qu'il leur à poussé à vouloir venir se cacher sous la neige. «Oui certain le sont.» Je repensais à Cappie et Velvet avec qui ne m'avait pas lever un ton trop lourd sur mes oreilles. «Mais la plupart deviennent rapidement agressif.» J'avais encore une marque sur la lvèvre de ma dernière rencontre à la plage.

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MessageSujet: Re: nos lendemains fragiles   nos lendemains fragiles EmptySam 10 Mai - 5:39

Pourquoi les gens n’aimeraient-ils pas Zelda – certes, Gennaro ne la connaissait pas, mais il ne voyait aucune raison qui aurait pu justifier l’agressivité dont elle parlait… ou les cœurs perdus deviennent-ils agressifs sans motif ? Il l’écoutait, remarquait à présent la lèvre blessée, cette petite virgule sombre, petite rature sur le rose rougi.

Ses phalanges fébriles encore cognaient contre la tasse, puis il la saisissait, buvait lentement – il n’était pas pressé, il avait tout le temps. Et il se sentait s’éveiller, vif à nouveau ; il sentait ce corps, plein encore de son éternelle hardiesse, à mesure que ses sens se déployaient. Il avait l’impression que cette ville était une impasse, il avait trouvé un mur, quitté une vie statique et retrouvé une vie statique – il s’était condamné à l’inertie. Alors cette ville décevait-elle ceux qu’elle avait vocation à accueillir pourtant, ces voyageurs, ces âmes en peine ? « Pourquoi venir ici dans ce cas, là où les gens sont agressifs ? » On eut dit qu’il se parlait à lui-même, qu’il se confrontait à cette question terrible en ayant peur de la réponse. Alors il se corrigea : « pourquoi êtes-vous venue ici, pourquoi cet endroit ? »
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