un jardin anglais, c'est l'endroit dans lequel vous êtes en ce moment. du gazon coupé avec la plus grande précision à certains endroits, des plantes aux couleurs et aux senteurs incroyables, qui prennent énormément de place, bien souvent. une petite fontaine ici, un banc véritablement abrité par les plantes là. le gazouilli des oiseaux, le chant mélodieux du clapotis de l'eau. bref, un joli endroit pour faire des rencontres.
La beauté du lieu prend vite le dessus sur la véritable raison pour laquelle je suis venue ici. J'observe chaque plante avec une attention toute particulière, j'attrape du regard chaque oiseau et m’émerveille à tous les sons. J'aurai aimé connaître ça, là où j'ai grandi, j'aurai aimé être familière à tant de beauté. Prise dans ma contemplation, j'oublie le principe même du speed dating. S'embrasser ? Ça me passe au dessus de la tête, de toute façon je n'en ferai pas toute une histoire si ça venait à arriver. Une règle est une règle après tout. Mais si en bonus elle peut être agréable, je ne dis pas non.
l'esprit de Chiffo, il est perdu au milieu de la bande son de dirty dancing et du paquet de pop corn auquel il n'aura finalement jamais touché. Il tire un peu sur son t-shirt et passe une main dans ses cheveux, l'allure presque concentré. S'il s'était attendu à ce que les minutes passent aussi vite. C'est dingue. Et maintenant qu'il est en plein milieu d'un décor qu'il apprécie un peu plus, Chiffo en vient à se demander quel sera la marche à suivre à présent. Est-ce qu'il doit l'embrasser sans se poser de questions ? faire comme tout à l'heure, se jeter et voir si la claque vient ou pas ? c'est la première qu'ils se rencontrent, cette fois-ci. Et chiffo, la politesse dans un speed dating, ça l'embête un peu. Alors il s'approche d'elle, enfonce une main dans sa poche et s'arrête, à quelque pas de la silhouette. Il l'observe un petit instant. Elle est jolie. Chiffo attrape doucement son poignet. Viens. Il essaye d'être délicat, lorsqu'ils se posent sur le banc, pour ne pas avoir l'air d'une brute qui mène la danse. Le décor était trop sympa. ce serait con de s'embrasser en plein milieu du gazon. Il souffle, doucement et glisse ses mains contre sa nuque, effleurant du bout des doigts les cheveux long. Chiffo. Et il l'embrasse, comme ça, sans prévenir et un brin délicat. Le fond sonore lui plait trop pour être patient. Chiffo, il a l'impression d'être le héro d'une série B.
on t'a dirigé vers une sorte de jardin. tu t'y attendais pas, encore moins après avoir embrassé il y a peu la jolie blonde. t'avais pas le choix, mais ça t'a remué. tu te demandes encore pourquoi t'as choisi de participer, mais bon, c'est fait. tu peux plus reculer. là, au milieu du jardin, tu le remarques, l'homme que t'es censée embrasser. ton coeur loupe un battement : tu trouves le système un peu bizarre. vous êtes censés vous rencontrer, mais vous allez déjà échanger plus que ça avant de commencer avec les banalités. t'es nerveuse, tu te mordilles la lèvre inférieure et tu tripotes un peu trop le haut stylé "romantique" que tu portes. tu t'es faite jolie, mais t'as l'impression que c'est déplacé. mais t'aurais pu tomber sur bien pire. à dire vrai, il est même vraiment très beau. tu rougis. lorsque ses doigts viennent agripper ton poignet, ton premier réflexe est d'avoir un mouvement de recule. puis, tu t'excuses d'un regard. et tu le suis sur le banc, en essayant d'être discrète, sans savoir ce que tu dois dire ou faire. t'es plus une gosse mais t'es aussi embarrassée. tu hoches la tête, et ton coeur se tape un sprint lorsqu'il s'approche, quand ses doigts viennent se perdre derrière ta caboche. et t'allais donner ton prénom, mais ses lèvres effleurent les tiennes. tes mains viennent s'accrocher à son t-shirt, avec le risque de le froisser, et tu le lui rends, son baiser. puis tu te recules tout doucement, plus rouge qu'un coquelicot. « euh je... cendres. on m'appelle cendres. mais mon prénom c'est... » t'as oublié. oublié sur le moment, parce qu'il te perturbe, parce qu'il te trouble. t'es sans dessus-dessous. « mélissandre. oui, c'est ça, mélissandre. » tu dis. mais t'as l'impression que l'étape présentation est censée être terminée depuis longtemps, vu le baiser échangé.
Ça le fait sourire un peu, ce trouble qu'il ressent chez l'autre le Chiffo. Peut être bien que c'est un système intéressant finalement et peut être que ça lui plait vraiment, d'embrasser quelqu'un qu'il ne connait pas sans se poser de questions. Elle, elle a l'allure d'un modèle de magasine, fine, grande, élancé, un brin superficiel peut être et pourtant, ses rougeurs le pousse à penser le contraire. Une fois encore, Chiffo a la sensation de tomber sur une jeune fille a l'allure plus tendre et douce que lui. Ils doivent le faire exprès. Il ignore son petit mouvement de recul, il ignore même son air timide et sa tentative de dire un mot ou deux. Il l'embrasse, tout simplement. Profitant du silence et du time of my life bien loin derrière maintenant. Il caresse un peu sa peau et souffle doucement lorsqu'elle se recule. elle est écarlate et ça le fait bien rire, Chiffo. Wow, respire ? il laisse sa main glisser le long de son épaule et la presse un peu. Cendres, cendres...t'as un truc avec la cendre ? Elle fume beaucoup trop ? elle est pyro ? Elle s'appelle Mélissandre. C'est joli, mais son prénom, Chiffo compte bien le garder pour lui. Moi c'est Chiffo. Il se cale un peu plus confortablement et appui son visage contre la paume de sa main. T'as sept minutes pour me parler de toi, je t'écoute, je suis curieux.
les commentaires qu'il fait te troublent tout autant que le contact que vous avez eu. t'as l'impression qu'il se fout de toi, mais tu le connais pas alors t'en sais rien. mais tu suis son conseil, et tu respires doucement. t'as un petit sourire, à moitié amusé, à moitié contrarié sur le visage. « non. » tu dis, sans savoir s'il se moque de toi ou s'il se pose réellement la question. « juste que mélissandre, quand on cherche un surnom, ça donne cendres. on me l'a donné, je l'ai pas demandé. » ton regard quitte son visage pour regarder les alentours, l'herbe sous vos semelles. « enchantée. » tu déclares quand il te dit son prénom. mais après, il te perturbe. sa façon de dire ça, de dire que t'as que sept minutes... t'as l'impression qu'il s'en fiche. « il n'y a pas grand chose à dire. je suis française. et mannequin. » tu hausses les épaules. « et toi ? »
Il s'en rend bien compte Chiffo, que la cendre est légèrement contrarié par son comportement, il n'y peut rien pourtant, il a toujours été un peu maladroit avec les gens à force de détester se mêler à eux. Ce n'est jamais bien méchant, juste particulier. Alors il essaye de lui sourire un peu et détache ses doigts de son épaule, la posant contre sa propre cuisse. Alors détends toi. Il lui souffle doucement et s'ébouriffe les cheveux. Il a envie de profiter du calme de la pièce, aussi fausse soit-elle et la voir aussi perturbé le met un peu mal à l'aise. Il était presque détendu, en ouvrant la porte. Chiffo a presque l'impression que c'est loin maintenant, à quelques heures au lieu d'une minute ou deux. T'es française ? Y'en a un tas, à Banff... il rajoute, presque aussitôt. Je suis également français. Il se tait un petit moment après son et toi. Il ne sait pas quoi lui dire. Il n'est pas vraiment là pour faire sérieusement connaissance, ça lui parait stupide, de raconter sa vie sous chronomètre et à vrai dire, s'il avait un téléphone, il se serait tout simplement contenter de prendre son numéro pour se revoir après, sans limite de temps. Alors écoutes, je suis musicien et je voyage pas mal, depuis longtemps. Il réfléchit un peu. Rien de bien intéressant en fait...
un agent d'entretient à l'air lugubre rentre la pièce. Rassurez-vous, les organisateurs n'ont pas prévu de plan à trois. C'est seulement l'heure de faire une pause, le temps de faire un brin de ménage dans le coin. Vous pouvez rester ici si vous n'emmerdez pas le pauvre bonhomme, vous avez même le droit de fumer s'il y a un accès à l'extérieur. Seulement, pas le droit d'aller voir ce qu'il se passe ailleurs. La surprise doit rester intactes. (et si vraiment le monsieur vous fait peur, parlez modèle réduit, il adore ça).
le vent susurre sa plainte à travers le sublime lieu. il courbe les plantes, meut l'herbe, fait dévié l'eau qui s'écoule de la fontaine. pourtant, il n'y fait pas si froid. tant mieux car avec sa simple chemise, il n'est pas franchement recouvert. il laisse ses iris parcourir l'endroit. c'est peut être le banc sous l'arche végétale ou plus simplement la luxure de la nature , mais en cet instant, ici même, Asher n'a plus l'impression d'être au canada, mais bien dans les jardins d'un royaume. il s'avance mollement vers la fille qui la rejoint pour cette brève rencontre. elle est jolie, avec ses cheveux couleurs des blés et sa silhouette à la fois fragile et gracieuse. à présent qu'il s'est approché, il remarque ses grands yeux bleus sombres, et son visage de poupée. ils s'embrassent. sans une parole. c'est la règle du jeu. ils s'y conforment. il a apposé le bout de ses doigts furtivement sur sa joue, dans un geste tendre, comme pour donner plus authenticité à la mouvance de leurs lèvres. enfin, il se retourne vers le banc qui se trouve à leur côté. “On s'assoit ?”
Tu observes l'endroit. Somptueux. De la verdure à perte de vue, des fleurs, un véritable paysage digne d'un film. Un petit vent souffle dans tes cheveux. Tu en frissonnes, tu n'es venue qu'avec un simple débardeur recouvert par un gilet très fin et un jean. La plus simple possible. Tu n'aimes pas faire dans l'extravagant. En face de toi, un garçon s'approche. Tu fais quelques pas vers lui et l'embrasse. De toute évidence ca ne te gène pas. C'est même un bon moyen de rompre la glace quand on ne connait personne. Le garçon pose ses doigts sur ta joue, il sait s'y prendre. Finalement, il propose de s'asseoir. Tu replaces une mèche de tes cheveux derrière ton oreille et esquisses un fin sourire. "Avec joie." Tu prends place sur le banc entouré de verdure. Tu regardes le paysage avant de continuer. "C'est un bel endroit pour une rencontre, pas vrai?"
il s'assoit à ses cotés, légèrement tourné dans sa direction. il approuve ses mots. “C'est vrai. Tout à fait romantique. Et élégant.” il détourne la tête vers la splendide vue qui s'offre à eux. sa main trouve le carillon à vent près de lui, touche légèrement une des tige pour que son tintement résonne. le son au timbre scintillant se répercute à travers le jardin, suivit par d'autre, cascade de notes cristallines agréable à l'ouïe. il se retourne ensuite vers la jeune fille, lui tend cette même main. “Asher.” son autre bras est apposé contre le dossier, mais il y a assez d'espace pour que ses doigts n'effleurent pas l'épaule de celle avec qui il partage ce rendez vous. sa position est plus relaxée, il commence à être habitué à ce démarrage un peu débridé.
Le calme règne. L'atmosphère est très reposante. Tu n'éprouves aucun mal être, tu n'es même pas mal à l'aise à l'idée d'être avec un parfait inconnu à tes côtés. Lui-même t'inspire confiance, ce qui te détend d'autant plus. Il te donne son prénom, Asher. Tu te tournes à ton tour vers lui et souris. "Pom, en fait c'est plutôt un surnom je pense mais on m'a toujours appelée comme ça." Tu préfères préciser puisque tu as eu affaire à des moqueries quelques temps plus tôt, juste par la référence au fruit. Totalement puérile, oui. Tu ne sais pas trop par ou commencer, tu as peur d'être indiscrète, en même temps, tu ne sais pas vraiment commencer les conversations. "Tu es ici depuis longtemps, Asher?" Phrase la plus banale qui soit. Mais tu trouves rien d'autre à dire.
Pom. c'est court. ça lui va plutôt bien. un surnom à l'origine un peu étrange, mais assez original. il se demande néanmoins son vrai nom, peut être le renseignerait-il sur son origine. il répond positivement à sa question. “C'est récent. Et toi ?” il a légèrement hésité, ne sachant s'il fallait la tutoyer ou la vouvoyer. puis alors qu'elle finit de répondre, une autre question s'échappe de ses lèvres, il ne semble plus avoir de barrières : “Tu es d'où à l'origine ?” il est curieux. ce n'est pas qu'elle ait un accent particulier, ni un physique exotique mais elle dégage quelque chose qu'il n'a pas encore rencontré à Banff.
"C'est récent aussi je suis d'Irlande à la base, mais bon, changer d'horizon c'est bien aussi." Changer d'horizon, c'est un peu ça. Si tu es partie d'Irlande c'était ta routine, ton quotidien qui t'oppressait. Pourtant t'étais pas malheureuse, mais y avait quelque chose qui t'étouffait sans cesse. Pas besoin qu'il le sache ça, c'est un peu ton secret. Son regard posé sur toi ne te laisse pas indifférente, il n'est même pas indiscret. Il sait poser les bonnes questions, avec le bon ton surtout. Depuis ton arrivée t'as pas eu de réelles conversation avec un garçon, ou du moins une qui n'a pas tourné mal. Alors tu en profites un peu. Surtout qu'il reste quelques minutes avant que vous soyez séparés. "Et toi tu viens d'ou?" Tu souris discrètement.
Dernière édition par Pom le Sam 19 Avr - 17:28, édité 1 fois
“D'Angleterre. Southampton pour être plus précis.” il lui rend son sourire. lui n'est pas réellement parti pour changer d'horizon. plutôt d'air. difficile de respirer le même air qu'eux. s'enfuir. ou en tout cas ne pas en être témoin. il se reconcentre sur la jeune fille qui se tient devant lui. il n'a plus une seconde à perdre à son bénéfice. ce temps est révolu. alors que la blonde, douce et gentille, avec un nom sucré, elle mérite toute son attention. pourtant, voilà leur rendez-vous bientôt terminé. alors, prit d'un élan de spontanéité, il lui demande, pas très sûr de lui : “Je peux avoir ton numéro ? Pour qu'on puisse se revoir, sans temps limité ?” il espère qu'elle va dire lui, parce qu'elle lui ait agréable, malgré le peu de mots échangés.
Tu as beau être née en Irlande tu n'as jamais mis les pieds en Angleterre. Oui ça peut paraître bizarre mais tes parents étaient très patriotiques et ne supportaient pas l'Angleterre. Ca doit être de génération en génération, il en allait de même pour tes grands-parents. Mais toi, justement, t'en avais marre de ces frontières, t'avais juste envie de voyager, de tout découvrir et pas de rester cloitrée dans la maison familiale jusqu'à que tu sois bonne à marier. Alors forcément, ça créait des discordes. Le rendez-vous se termine bientôt, tu tentes de demander le numéro du garçon mais celui-ci te devance. Vous parlez presque en même temps. "Bien sûr, tu as de quoi noter?" Tu t'empresses d'ajouter. "Pourquoi tu es venu à Banff?" Tu le sais bien, c'est pas très poli mais bon t'es trop curieuse, t'es comme ça.
avec empressement il sort son téléphone, caprice de jeune adulte un peu matérialiste. il crée un nouveau contact au nom de Pom, et lui tend pour qu'elle puisse lui inscrire son numéro. pendant ce temps, il élabore sa réponse. il sait que ce n'est pas de la curiosité mal placée, mais bien un intérêt pour lui. “Rien d'original. Rupture.” il ne détaille pas. ça lui crée toujours un spasme au niveau cœur. son souvenir lui est encore difficile. “Du coup je suis entré à l'université d'Ottawa, pour finir mon cursus universitaire. Un pote m'a conseillé Banff pour prendre quelques vacances à durée indéterminée puisque je viens d'obtenir mon diplôme.” il hausse les épaules. voilà, c'est tout. pas vraiment. mais c'est tout ce qu'il a envie de lui dire. envie de dire tout court en fait. s'épancher sur le sujet ne ferait que réveiller la colère et la douleur endormis depuis longtemps. on ne vit pas dans son passé.
Asher te tend son téléphone pour que tu puisses écrire ton numéro à ton nom. Tu t'exécutes tout en écoutant attentivement ses paroles. Dans le même temps, tu rajoutes ton commentaire. "Ah d'accord, et tu as fait quoi comme études?" Tu cliques sur enregistrer et lui redonnes son téléphone. Toi, tu sais même pas si tu peux parler d'année sabbatique parce que c'est pas vraiment le mot mais c'est tout comme. D'ailleurs, t'aimerais bien gagner un peu d'argent parce que tu dépenses tout dans la nourriture et le logement mais ca disparait vite tout ça. Tu pinces légèrement tes lèvres. "Dis moi, tu connaitrais pas un bon plan pour se faire un peu d'argent dans le coin? Je galère un peu à dire vrai.". Ta tête se pose dans la paume de ta main qui la retient, ton coude appuyé contre le rebord du banc.
il reprend son téléphone, ses mains effleurent les siennes le temps d'un instant. Architecture. il va pour lui poser la même question mais elle désire gagner de l'argent dans les environs. il hausse les épaules. “Aucune idée. J'ai entendu que certains viennent ici pour cueillir, mais à part ça... peut être comme serveuse ou un truc du genre ?” lui n'a pas vraiment à se soucier de l'argent en ce moment. enfin depuis toujours à vrai dire. la pauvreté, il n'a jamais connu. cela ne l'empêche pas d'être humble pourtant. une chance pour son entourage. soudain, une sonnerie marque l'arrêt de leur rendez vous. il est temps pour eux de se séparer. il embrasse sa joue avec délicatesse et lui glisse avec un sourire: “à bientôt.” avant de partir de son côté.
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