De ses lèvres vermeilles elle effleure l'obscurité, elle effleure la liberté ambrée, la quiétude, toute la confusion d'un cœur qui a peur. Elle regarde les arbres et leurs bras crochus comme elle regarderait un amoureux brisé, au corps cassé en mille endroits. Usés, abîmés, elle les voit dans leur authentique fragilité. Bras croisés, elle erre, cette Esther à la pureté et aux yeux obstinés. Ce qu'elle reconstruit, c'est l'épilogue de sa vie.