tu vagabondes dans les rues de cette nouvelle ville, de l'inconnu qui t'entoure. pour tuer le temps, voir défiler les minutes sous tes yeux, t'amuser à compter le nombre de tes pas, te guider quelque part vers l'inconnu. le souffle court, le cœur qui bat à tout rompre, quelque soit ce qui t'attend.

tu fouilles tout ce qui peut tomber sous ton regard, tu cherches à capter le moindre indice qui te mènera à la solution. mais quelle est la question ? t'en sais foutre rien, c'est ptête même ce que tu cherches. l'âme en perdition, les pensées vadrouillent dans le n'importe.
il y a un corps, un peu à l'ouest comme le tien, qui se pose sur toi. seulement son regard, mais t'imagines un peu plus tellement elle t'attire. serait-elle un aimant pour ta vieille carcasse ?

tes yeux la recouvre, tu la vois et tu la cherches, t'essayes de deviner. assise en vrac, là, sur l'asphalte, t'hésites à la prendre pour une feuille qui a doucement volé jusqu'à cet endroit ou une étoiles tombée lourdement du ciel. elle te parait douce, t'aurais envie de passer tes doigts dans ses longs cheveux d'or, de toucher son épiderme pour voir s'il brille et de la prendre dans tes bras si elle a mal. pourtant, t'es presque certain qu'elle en a pas besoin, qu'elle sait se débrouiller seule et envoyer valser ce qui ne l'intéresse pas.
alors tu tentes ta chance.
tu viens t'échouer tel un météore sur le bitume toi aussi, juste à ses côtés, sans vouloir la déranger. t'as briser le lien, juste pour voir si elle revient, tes yeux sont eux aussi fixés sur les passants, à pourtant vouloir se replonger dans son regard.