finalement, je m'arrête,
j'inspire un grand coup l'air de la fôret
la plus pure, celle ou la lune à laissé sa marque,
puis me retourne et regarde l'inconnu dans les yeux.
ce soir, tu resteras un inconnu pour moi. si le destin le décide,
un jour on saura.
un sourire tranquille et je m'approche, glisse mon bras au siens et retourne
plutôt près de l'eau, la ou la lune est clair et belle.

L'inconnu du lac. C'est comme ça qu'elle se souviendra de toi.
C'est comme ça que tu te souviendras d'elle.
Souvenir doux. Moment éphémère.
Elle attrape ton bras pour te ramener vers l'eau.
La lune.
Le vent qui glace ta peau.
Tu observes inlassablement.
Puis elle, tes sens s'embrouillent.
comment se lasser d'un tel paysage.
Son bras toujours au tiens.
Tu laisse tomber le tiens le long de ton corps
et tu attrapes sa main, simplement.
Comme si tu la connaissais depuis toujours.

un moment éphémère, c'est ça le lac.
sa main qui se glisse contre la mienne, c'est un regard à la lune que je donne
et non pas un frisson, pas un regard à l'inconnu,
parce que finalement, il est un peu de la lune aussi ce soir.
je profite parce que je sais que bientôt, la lune laissera la place au jour et à ce moment là,
je disparaitrais, alors je me tais et juste, inspire.

Ton geste est simple.
Naturel.
Tu sais qu'il ne s'agit que d'un instant.
Un passage dans ta vie, parce que la nuit l'aura bien voulu.
Tu serres un peu plus sa main. Tu ne rêves pas.
Quoi que.
si la lune disparait, toi aussi ?
Tu la regardes un instant, elle qui n'a d'yeux que pour le ciel.

d'un mouvement de la tête, j'avoue avec un léger sourire
qui se grave sur mon visage pour la lune ce soir
oui. si la lune est caché par un nuage, je disparait
si le soleil se lève, je disparait
mon visage en offrande à la lune, je sens sa main qui sert la mienne
et je ferme les yeux, et mon autre bras s'ouvre
et les bourrasques jouent avec les pans de mes vêtements.

Tu souris, bêtement.
Ses réponses te plaisent.
Sincères.
Elle laisse son corps au vent un instant, tu la regardes faire sans bouger.
Tu finis par te mettre devant elle, sa main toujours dans la tienne.
et si c'est moi qui te cache la lune. tu disparais ?
Sourire au coin de tes lèvres.

je fronce les sourcils
parce que je ne sens plus la caresse de la lune sur mes traits pales,
parce que c'est plus le vent mais, l'inconnu
si tu me caches la lune, je disparait
dit-je en voulant lâcher sa main.
je réouvre les yeux et le regarde, comme un ultime avertissement
si il me cache la lune, je disparait.

Les sourcils froncés elle te regarde.
Elle répond.
Ton sourire s'efface à vitesse grand v.
Tu lâches sa main au même moment, avant de te décaler
comme le ferai un enfant sage.
toi qui lui tournait le dos tout à l'heure. réponds-tu légèrement amusé.
Désabusé.
Tu t'assois en tailleur face à l'eau.
Tu n'as pas envie quelle disparaisse si rapidement.

dès qu'il ne me regarde plus, je pourrait sourire, amusée.
mais j'avoue avoir froid à la main qu'il viens de lâcher.
ce qui fait le moment présent, c'est aussi lui, et quand il prend place
si près de l'eau et de la terre, je m'assois doucement derrière lui,
passant mes jambes de part et d'autres des siennes et,
je pose ma tête dans son dos, de façon à quand même voir la lune.
c'est compliqué, la lune et moi.

Si elle disparait, ta nuit s'efface.
Tu ne ressentiras plus rien.
Mais que ressens-tu ?
Tu fixes la lune, cette lune.
Sa lune.
Elle se rapproche, ses jambes apparaissent près des tiennes.
Sa tête dans ton dos, chaleur déconcertante.
Tu fermes les yeux quelques secondes
quand son souffle caresse ta peau.
Tes doigts se posent délicatement sur sa cheville,
comme pour la garder près de toi.
raconte moi, la lune et toi.. raconte moi.
un murmure.

ses doigts sur un bout de moi
c'est comme la caresse d'une herbe contre ma peau
je sourit dans son dos, cachée de lui, ouverte à la lune.
je ferme les yeux et me repose contre lui
ce soir il sera mon bouclier, je dit.
c'est depuis toujours, elle est toujours la
la lune et moi c'est ma vie
je vit pour elle, par rapport à elle,
la lune maitrise mes envies, mes gouts, mes couleurs
elle vit en moi et je vit en elle, mais parfois
la lune et moi, on se comprend pas

Tes doigts caressent sa peau.
Incontrôlables.
Toujours contre toi, tu peux sentir la chaleur de son souffle dans ton dos.
Tu fermes les yeux, tu l'écoutes.
Et tu aimerais qu'elle continue à parler.
Que sa voix jamais ne cesse.
La lune et elle.
La lune maîtresse des envies.
je savais bien que c'est elle qui t'a emmené à moi. ce soir.
Juste ce soir.
Le rythme de ton cœur s'accélère.
alors ce soir, vous ne vous comprenez pas ?
Tu murmures toujours.
Pour ne rien briser.

la lune et le lac,
c'est l'histoire de ce soir
en présence d'un brun et d'une blonde.

non, ce soir la lune ne comprend pas parce que
je ne me comporte pas comme d'habitude
j'ai perturbée la lune,
je devrais probablement rentrer
un murmure dans son dos, mes yeux qui se ferment
est-ce que j'ai envie ? de rentrer.

Tu aimerais que la nuit dure toujours.
Que ce moment se fige.
Il le sera dans ta mémoire c'est certain.
La lune vous éclaire.
Elle continu à parler.
Tu souris légèrement, les yeux toujours fermés.
A sa dernière phrase tes paupières s'ouvrent.
Pourquoi partir ?

Ta main serre doucement sa cheville.
la lune est toujours là. elle ne veut pas que tu partes.
Puisqu'elles ne font qu'un.
Puisqu'elles s'assemblent.
Tant que la lune ne tombe pas, elle restera.
Là.
Avec toi.
Tu finis par dire dans un souffle.
je ne veux pas que tu partes.

c'est bizarre tout ça,
c'est bizarre, la lune et l'inconnu ce soir.
d'habitude, nous sommes seules pour nous parler, nous
sommes seules toute les deux mais aujourd'hui il y a lui qui murmure
pourtant je partirais avec le jour, tu le sais
je murmure sur le même ton.
nous ne nous connaissons même pas et pourtant
apparemment le brun ne veux que moi ce soir

Tes idées s'embrouillent.
C'est la nuit.
C'est la lune.
Tu t'accroches à elle, sans véritable raison.
Parce que le vent.
Parce que la lune.
Parce que son souffle dans ton dos.
c'est une promesse ?
Silence.
alors j'espère qu'il tardera à arrivé.
Le jour. Pour qu'elle reste encore là.
Avec toi.
Juste pour avoir l'impression de n'être que deux.
Le temps d'une nuit.
Tu ne te comprends pas, mais à quoi bon comprendre.

un sourire dans son dos,
et doucement je passe mes mains autour de sa taille
juste hésiter, quelques secondes
puis finalement accepter tout ça, accepter le brun et a lune
et fermer les yeux. mhhh
dit-je simpement murmurrée dans un demi coma de bien être.

tes yeux fixent le lac, qui ce fait de plus en plus sombre.
tu sens les mains de la blonde glisser contre ta taille.
un frisson te parcours, le long de ta colonne vertébrale.
incompréhension.
les tiennes de mains viennent se poser à leur tour sur les siennes.
tu la rapproche un petit peu plus de ton corps.
tu fermes les yeux, tu savoures.
sa chaleur est agréable dans le froid environnant.
tu souris à la lune.

c'est bizarre ce soir,
c'est doux et étrange,
ça me pique le coeur et en même temps
ça faut un baume au corps.
mais le temps passe doucement,
moi qui voulait fuir, j'essais d'arrêter le temps

il bouge alors je bouge
et le voir la face à moi, mes yeux plonge dans le profond des siens
c'est bizarre ce soir, c'est bizarre cette nuit.
mais je sourit quand même parce qu'il est doux à l'intérieur de lui.
tu n'as pas froid? quelques mots, juste pour voir
si on sait toujours parler.

Tu plonges dans ses yeux bleus.
Que tu saches nager ou non, c'est la même chose.
T'es comme absorbé dans un tourbillon.
Elle te fixe, elle ne parle pas, du moins pas encore.
À sa phrase tu attrapes sa main, doucement.
non, je n'ai pas du tout froid.
Souffles tu. Pas depuis qu'elle est là.
Tu n'as plus froid.
tu as froid toi..? demandes tu presque timide.

ses doigts touchent les miennes et c'est presque comme du coton,
c'est doux et en même temps c'est toujours un peu bizarre
ça touche mon ventre aussi, c'est rigolo.
un peu, oui. un souffle
la buée qui s'évapore d'entre mes lèvres en est la preuve,
il fait froid ici, mais la chaleur de sa main réchauffe un peu mon corps
la lune nous éclaire dans un halo rassurant
et le bruit de l'eau au bord du lac, c'est notre chant.