Et lui entre les deux.

Des passants sans visage qui se dévisagent. J'exhale un nuage de mort et éteint ma cigarette. Un instant en suspension, puis je trace ma route sur le bitume couvert d'une fine pellicule encore vierge.

Elle tourne son visage, lentement, vers les autres, ces individus qui occupent son espace, qui respirent son air. Personne ne leur a donné le droit de venir si près d'elle mais ce n'est pas grave, aujourd'hui, cela ne la dérange pas. Tant qu'ils sont silencieux ...

Mais une voix interrompt alors le fil de ses pensées. Et elle, elle se retourne, et elle fusille avec ses yeux aussi perçants que les glaciers d'Antarctique, aussi profonds que les abysses maritimes les plus obscures et mystérieuses. Mais Elle ne dit rien.

Soudain, son regard change de direction. Elle se retrouve à observer un autre inconnu, un inconnu qui parle d'une voix claire et précise. Il invite le premier à profiter de la neige et elle ne comprend pas. La neige, c'est froid, ça mouille, ça salit. La neige, elle n'a pas envie d'en profiter. Elle se contente de marcher dessus et entendre les fins cristaux d'eau crisser sous les semelles de ses bottes suffisent pour lui donner une sensation de dominance sur le monde. Une sensation qu'elle aime particulièrement.

La neige c'est pourtant si beau...