nuit noire. et puis de la musique dans les oreilles, vodka à la main, sacrilège en lieu saint. danser sur les marches de l'église. la velours tourne sur elle-même, la vie au rythme de la musique, au rythme d'une solitude comblée par l'alcool trop fort. y'a ce sourire sur ses lèvres, pourtant. coeur léger, ivresse, noire nuit. sa voix écorchée par la boisson qui s'élève. i hope you're h.a.p.p.y le chant d'une sirène aux cordes vocales amochées.

Sur la route j'ai entendu une voix. Non pas une voix , un chant. Un chant magnifique qui a tordu mon coeur. Il valse dans ma poitrine se demandant qui épouse ce sons , qui épouse la mélodie. J'arrive enfin à sa hauteur. La noirceur me dessine un visage déjà rencontré. Je m'élance dans ses bras sans savoir pourquoi . «Velvet !!» Une bouteille à la main. Que fais-tu là ma petite elfe ? Tu tes égaré ? Ne boit pas si seule sous les étoiles , les pauvres innocente ne les laissent pas voir une telle faiblesse. Je lui prends sa bouteille à la main avec un sourire.

c'est un délit, tu le sais, velvet, hein ? un délit, que de boire sur un lieu public. mais elle est trop légère, plus haute que les lois, plus haute que les humains. elle est un peu avec les étoiles, en vrai. un peu dans le flou, aussi. et puis elle l'entend, son prénom, crié fortement, crié amicalement. dose d'amour, une forte étreinte de la part d'une tornade rose. c'est la princesse, la jolie zelda, le sourire aux lèvres, qui lui kidnappe cette grande bouteille d'alcool. coucou, toi. la voix souriante, un peu roque. merci au froid, merci à la vodka. tu peux en prendre, si tu as envie. elle garde la jeune femme dans ses bras pendant quelques temps, encore. c'est beau, cette amitié naissante. ça lui rappelle le jardin d'enfants. tu veux être mon amie ? oui ? super, t'es mon amie, alors. aussi simple que cela. on est bien, ce soir. il fait un peu froid, à vrai dire, mais elle a chaud, velours.

La bouteille prise entre mes doigts elle ne me donne pas envie. Non je ne veux pas faire souffrir ma gorge , je ne veux pas l'irrité la pauvre épargnons là. Je reste là face à elle admirant son visage de velours. Oui il est doux comme le sable échoué sur une plage.Doux comme les pétales de fleur en été. L'alcool coule dans ton sang je peux le sentir , enfin tu sais ton haleine à voguer jusqu'à mes narines aussi. Je me suis attaché aux yeux de cette femme. Elle est une des rare dont j'ai envie de garder un lien. Un petit file d'amitié au fond de mon coeur. «Non je en bois pas.» Non il n,est pas question de mensonge je suis marié à mon paquet de cigarette. J'ai fait un serment avec le diable à la première bouffé.«Oui on est très bien. C'est la nuit qui fait ça.» La fraicheur ne cessera jamais de faire jouir ma peau de tout ses sens. «Pourquoi tu bois ?»

elle enlève doucement ses petits écouteurs, elle les laisse pendouiller, elle les roule de ses petits doigts, les doigts d'une gamine qui n'aurait jamais grandit. velvet, elle apprécie pas spécialement le goût de la vodka, ça lui arrache des grimaces. mais elle avait envie de sentir l'ivresse, de tout oublier. alors elle a piqué une grande bouteille, la vilaine, et elle a bu sans se soucier du goût. la princesse refuse l'alcool, alors la gamine hausse doucement les épaules et elle reprend la bouteille. tu as raison. la nuit, c'est merveilleux. elle aime la nuit, velours. zelda lui demande ensuite la question fatidique. pourquoi tu bois, hein, velvet ? elle a aucune raison, en fait. je sais pas trop. j'avais envie de sentir l'euphorie, pour quelques heures. paroles sérieuses suivit de son rire cristallin. elle fait un tour sur elle-même en observant le ciel étoilé, l'ange souriant. et tu viens faire quoi ici, toi ? elle arrête de tourner, se retient à cette rampe de métal plantée dans le béton de l'escalier.

Je me pose sur les marches de béton à ses cotée.Je tiendrai compagnie à cette enfant , je lui ferai voir les étoiles comme il se doit et surtout lui tirer la tête du brouillard.Oui , car tu vois ma Velvet n'abîme pas tes veines de ce liquide toxique sinon je perdrai ton visage d'ange. Pourquoi empoisonne tu un liquide si pure ? Euphorie ne se trouve pas au fond d'une bouteille non elle se trouve dans les étoiles , tu iras danser sur la lune , mais n danse pas ivre , car elle te rejettera . Les personnes ivres n'ont le droit à rien. «Moi je suis la personne la plus insomniaque que tu vas rencontré dans ta vie.» Je ne connais plus la présence d'un lit , la douceur des draps blancs , les rêveries sont maintenant dans un ciel , dans une mer.«Ta envie de danser sous les étoiles ?» Ta envie de valser , ta envie d'effrénée ton coeur au rythme des pas ? Aller viens on va s'amuser.

elle se pose tout près, la princesse aux cheveux rose. et velvet l'observe un long moment, étourdie silencieuse aux pensées imbibées de cet alcool fort. elle sourit, prend à nouveau une gorgée de cette vodka trop forte pour elle et elle met en sourdine son iphone. si elle avait été seule, elle aurait dansé toute la nuit sous le regard bienveillant des étoiles, mais maintenant, y'a une étoile rosée près d'elle, alors elle parlera. zelda, elle avoue être insomniaque. c'est triste, ne plus avoir la tête sous les couvertures, la tête dans les rêves. c'est bien triste, ne rêver qu'éveiller, sentir la fatigue dans notre corps. elle aimerait que son amie puisse dormir, rattraper tout ce sommeil perdu. on échange, si tu veux. prends mon sommeil, je prends ton insomnie. sourire chaleureux. puis une proposition. oui, danser, danser, danser. elle veut. elle sautille sur le béton. oui, oui, dansons sous les constellations. elle tend une main à la jeune femme et l'aide à se relever. puis, légère comme une plume blanche brillant sous la lune, elle tournoie doucement au rythme du silence de l'endroit, rigolant.

Sa douce voix angélique me propose d'échanger de situation. Même si je le voudrais mon être tout entier semble s'être habituer à ce mode de vie. Je me suis habitué de ne plus sombrer dans les rêveries , à quoi bon dormir si c'est pour manquer l'éclat des étoiles.Tout mes membres ont besoin de leur petite poussière pour vivre , leur lumière pour m'apaiser.Sans elles mon coeur rebondirait dans ma poitrine ne trouvant plus son souffle dans la profondeur de mes poumons.«Non ça va on s'habitue à être insomniaque.» Elle ne se fait pas prier pour danser. Main tendue je l'attrape la plongeant avec moi sous les pas de danse illuminés. La musique est absente , mais nos pas se font si doux contre le béton. La lune est notre muse et le vent notre douce mélodie. Moment de pure bonheur qui cours dans ma veine , je le sens se palper contre mon épiderme. Mes rires éclatent sur mes cordes vocales. Ne me laisse pas tomber jolie fée , car je me sens vitre tout le long de mon échine jusqu'à mes orteils. Reste avec moi dans ce doux rêve au pied du bâtiment religieux. Oui reste là ma belle amie je me sens revivre.

elle, velvet, elle n'aimerait pas être insomniaque. elle n'aimerait pas s'habituer à ne plus dormir que quelques minimes heures par nuit. elle aime le sommeil comme elle aime le chocolat, les étoiles, les rayons du soleil qui caressent la peau. velours et princesse se tiennent les mains, elles tournoient, elles sourient. elles brillent comme les étoiles, elles s'imaginent des chansons, des notes, des paroles. tu dois rêver éveillée, dans ce cas. si elle ne dort plus autant, elle doit être rêve. rêve pastel, rêve rose, comme ses cheveux. zelda, c'est un rêve. un doux rêve. est-ce que tu voudrais me prêter un peu de ton rose rêveur pour que j'égaille la pointe de mes cheveux, moi aussi ? elle sourit, velvet. elle demande, parce qu'elle a envie de fantaisie dans sa vie. elle fait quelques tours sur elle-même, boit une gorgée de la vodka, dépose la bouteille au sol, s'enivre de la nuit presque noire.

Les rêves c'est doux et magnifique sauf que ce n'est pas réel. C'est comme les histoires sur les milles unes pages déjà lues , on rit , on pleure , puis on espère une fin heureuse et parfois c'est la mauvaise qui tâche de son encre. Oui je rêve éveiller , oui je rêve contre les étoiles et leur poussière magnifique. Je rêve quand je cours contre la noirceur . Oui maintenant les yeux ouverts défilent mes images , me laissant prise dans un monde irréel et pourtant je n'ai jamais eu autant les pieds sur terre. Qui a dit que je regardais les conséquences ?. Notre danse ne cesse de s'y mettre. Nos rires sont la douce musique , elles berceraient ces cadavres s'ils passeraient près de nous. Ils seraient envoutés par nos pas s'ils poseraient leur yeux sur nous. Danse de bonheur , danse rêveuse. Elle revient à mes cheveux roses et elle espérait pouvoir les mettre sur les siens. Je souris. Petite fée tu n'as pas besoin de cela pour être belle tu brille déjà même dans les endroits les plus noirs. «Je peux teindre tes cheveux si tu le veux. »Je serais très heureuse de la revoir. C'est le genre d'amie à qui j'ai envie de faire de longs câlins et d'être une enfant le temps d'une soirée.

c'est beau, le rose. elle préfère le pastel plutôt que l'électrique, ça fait moins mal aux yeux, c'est plus harmonieux, plus doux. doux comme elle. elle aime les couleurs pâles, oui. pâles comme sa peau de poupée, pâles comme la peau de zelda. elles sont des étoiles sur terre, des étoiles dansantes sur les marches d'un lieu sacré. velours demande pour ses cheveux, la princesse lui répond positivement. sourire sur ses douces lèvres. j'adorerais. enfant de dix-neuf ans, enfant au coeur pur, au coeur bonbon. velvet, elle apprécie déjà zelda. comme une amie de longue date, comme si elles avaient fait tant de chemin ensemble. tu es une sirène, avec tes cheveux. créature mythique, bel imaginaire. rire cristallin, velours au sang imbibé d'alcool. faux pas, elle se retient à son amie pour ne pas embrasser le sol froid. j'ai perdu ma grande de ballerine. légère tristesse, mais un sourire toujours présent.

Ses cheveux ils sont déjà si beau , de leur jolie couleur brunâtre dansant dans son dos. Les pointes colorées donneraient un aire encore plus fantastique à son visage. Une jolie couleur pour oublier que notre âme n'est pas coloré , pour donner un peu de vie dans cet univers grisâtre.Je ne peux pas colorier mon corps comme une feuille de papier alors je vais le faire avec ma chevelure pour un instant d'espoir. Les créatures mythiques reviennent à ses paroles. Je regarde longuement mes jambes pour voir si des écailles ne se sont pas incrustés dans ma chaire blanchâtre. Il est vrais que l'eau et une des mes plus grandes amies , mais hélas sans elle je peut vivre sur la terre ferme. «C'est ce que tout le monde dit.» Je la regarde. Je les imagines ses ailes poussées dans son dos et la magie sortir de ses doigts. De la douce poussière.«Toi une jolie fée.» Elle manque de rencontrer le sol sur son jolie visage je la retiens contre moi. «Tu as sans doute trop d'alcool dans le sang aussi. Tu vas la retrouver.» Je lui fais un sourire qui rassure. Ne t'en fais pas tu reviendras légère dans un voile lumineux. Tes pieds flotteront sur les nuages.

zelda, elle nage dans l'océan de la vie, et ses mots, ils sont beaux. elle est une sirène qui parle, qui charme avec ses cheveux rose rêves, son sourire, sa parole. amie des étoiles. velours hoche la tête; elle est d'accord avec ce que tous pensent. princesse lui dit qu'elle est une fée. velvet la fée. sourire bonheur. de majestueuses créatures. qui dansent, qui rient. les vivantes.
chute avortée; se retenir contre le bras d'une amie,
rester debout.
elle rigole alcool, elle rigole tristesse, velours. t'es plus que l'ombre d'une ballerine, t'es plus grand chose. mais ce soir, t'es une fée. oui. elle est féerique, comme la nuit. j'aime danser avec toi, zelda. la newyorkaise coince dans une étreinte cette nouvelle amie entre ses bras fins.

On est enveloppé dans ce noir , dans cette nuit si magnifique , notre nouvelle amie.Oui tu as raison de majestueuses créatures. Tout sortie des comptes de fées , lit par les mamans aux chevet des enfant dorloté et emmitouflé dans leur draps de couleurs.Elle m'attire dans une étreinte. Une caresse brûlante une peau chaude. Je reste cajoler entre ses bras. Les câlins m'avaient manquer , oui ces petits moments tendres mon être les réclamait. Ce cotée qui se bat avec ma violence .«Moi aussi Velvet. Je pourrais danser toute la nuit avec toi.» Oui attendons que les aurores reviennent, attendons qu'elles se reflètent dans tes yeux chocolats, au regards félins.

contact physique, étreinte chaleureuse, bouée pour ne pas couler dans une mer d'étoiles et puis de noirceur. elle est gentille, zelda. pleine d'amour, pleine de joie. et velvet l'apprécie énormément. comme une première amie dans un monde inconnu. un repère. une boussole. elle la serre dans ses fins bras fortement, comme si elle avait peur que son amie s'envole très haut dans le ciel, pour rejoindre les étoiles. merci. merci d'être là, avec elle, pour ne pas la laisser danser tristement avec une bouteille à la main, seule. merci d'être heureuse et de la faire sourire. merci, princesse. elle se recule doucement, sourire aux lèvres. oui, dansons jusqu'à ce que le soleil se lève. et parlons, aussi. sois ma plus grande amie.

Un merci, un doux merci agréable à entendre à mes oreilles. Elle me remerciait pour quelque chose que je ne savais pas. Pour la danse sans doute ou pour tout les câlins que je lui ai fait. Pour toute ces caresses et cette gentillesse. De la simple poussière déposé sur elle , de la magie pour ses prunelles et pour ses ailes. Puis je me rappelais que je l'avais sortie d'une noyade à l'alcool, à la vodka pure entre ses doigts. Je m'en aurais voulu de retrouver cette petite créature morte sur les marches de l'église. Au moins elle serait déjà rendu au ciel. «Je serai toujours là pour toi t'en fais pas.» Je dois l'avouer je n'ai jamais été la meilleur des amies encore moins celle qui a la plus grande écoute , mais je voulais changer ce rôle pour ses doux yeux félins. «De quoi veux-tu parler ?» Que veux-tu apprendre .

velvet elle a que des remerciements à la bouche, collés à ses lèvres plume, à ses lèvres douceur de nuit, d'étoiles. merci zelda, ancrage du soir, pour ne pas la faire tomber à la renverse sur le béton dur et froid des marches de l'église. elle la serre dans ses bras, velours. elle la serre doucement, merci, merci. toujours là pour toi, qu'elle dit. toujours. ça sonne mélodieux à ses oreilles, ça sonne comme la musique de sa vie. nouvelle amie, à la place déjà grande dans le coeur de la jeune femme. un grand coeur. elle sourit tendrement, elle s'éloigne de la princesse, elle réfléchit un peu à sa question. de quoi veux-t-elle parler, la gamine, la rêveuse ? elle sait pas, elle voudrait tout savoir, tout connaître. alors elle fait un tour sur elle-même avant de lentement se poser sur l'escalier, assise recroquevillée. d'où tu viens ? elle est simple, cette question, mais y'a un désir d'en apprendre plus, y'a un désir de connaître les racines de zelda.

La danse est terminée alors cette fois nous allons valser avec nos mots. Parler de qui on est et de quelle planète on est tombé. Je voulais tout savoir de cette jolie fée , de quelle fleur elle c'était nichée au temps de son enfance et où elle c'était envolée pendant l'adolescence. Elle me demande d'où je viens. Je me pose délicatement à ses cotées et je regarde l'horizon pendant un moment. Les maisons et les immeubles de ma ville natale se reforme sur la route devant moi. Je vois ma mère faire le ménage dans la maison ou bien être installé devant son écran. Assise comme moi , l'aire captivée par l'écran. Une petite aux cheveux blonds à ses cotées qui la regarde fasciné. Il n'y a rien de mieux que ma mère. Ma simple idole .«Dublin , Irlande toi?» Un océan complet me séparait de mes origines , mais je ne m'étais jamais aussi bien sentie à tant de kilomètres.

sol de béton, froideur. frissonne, la peau recouverte de jean, de divers tissus, de vêtements qui réchauffent. banff frigorifiant, banff glaçon, banff crème glacée - ô doux rêve. elle sourit, elle fait voler ses doigts au dessus de sa tête pleine d'idées, de pensées, de mots qui n'arrivent pas à sortir. vision quelque peu embrouillée, vie floue, vie qui passe rapidement avec la princesse. elle vient d'irlande, jolie zelda. stupide gamine qui n'avait pas remarqué l'accent, maintenant, c'est clair comme de l'eau de roche, de l'eau de glaciers. velours, d'où elle vient ? ses parents, ils viennent d'endroits différents. maman, c'est le japon. papa, c'est la france. ils se sont retrouvés dans la belle amérique, les états-unis. et y'a le grand frère et velvet, doux métissage de cultures, doux métissage de la ville qui ne dort jamais. new-york city, la magnifique. elle dit ça avec des étoiles dans les yeux. ça lui manque, cet endroit. ces taxis jaunes, tous ces touristes, et puis toutes les lumières qui fait briller les rues. ton chez-toi, il te manque ? elle passe une main dans ses cheveux, les tournes autour de ses mains. elle est saoule, oui.

Non rien ne me manque , pas même la dentelle sur les draps. Pas même le parfum du café des bois. Pas même les beaux cheveux de maman, oh si je l'avoue ceux là par contre il me manque. Ces beaux cheveux bruns dansant dans son dos et ses grands yeux marrons. Non je ne ressemble pas à maman , non elle est beaucoup plus belle .La plus magnifique d'entre tous , même quand ces prunelles sont cernés , même quand elle l'a la morve au nez. Mais maman elle me berce avec ces doux mots tout les jours. Dans ces lettres , dans ces mots couchés sur une feuille ,ces parfaits et bien soignés par une écriture en patte de mouche. «Non pas vraiment je suis bien ic toi?» Je la regarde et essaie d'imaginer les immeubles flamboyant de New-york. Ces lumières jamais atteintes. Non cette ville ne dort jamais pas comme Banff et ces rues désertes et ces âmes qui ont sommeils.

la question est retournée, c'est inévitable. est-ce qu'elle est bien, ici, velvet ? elle croit, oui. elle est jeune, elle a la vie devant elle, y'a la liberté qui caresse son être tout entier, qui lui souffle de ne plus avoir peur, de se laisser aller, de profiter de chaque occasion, de chaque rencontre, de vivre comme elle ne vivait pas à new-york city. mais ça lui manque, la grande ville, ses amis là-bas, les hauts buildings, et puis le ballet aussi. elle hausse les épaules. j'adore banff, c'est comme dans un film. mais je dois avouer que ça me manque, des fois, ma ville. elle sourie doucement, reprenant ensuite l'interrogatoire . et tu as quel âge ? rire léger.

Quel âge que j'ai ? J'ai vingt et un et des années lumières déjà traversés. Un corps encore si jeune et frais et parfait au toucher , mais une tête qui a déjà tout traversé. Non en fait je suis un centenaire , une pauvre étoile morte sur la terre . Et puis il a l'âme d'enfant qui est là aussi. Qui me fait sourire , qui me fait vagabonder bien loin dans ma tête. Et ensuite il a ma tête folle de désir surhumaine et d'adrénaline sans arrêt. Un mélange tout cousue ensemble quelque chose qui ne fonctionne pas ensemble et qui explose. Oui voilà ce que je suis une enfant troublé dans un corps trop vieux et fripé au cerveau déraillé. Je la regarde avec un grand sourire. «21 ans et 22 ans en octobre toi ?»

c'est difficile, en vrai, de deviner l'âge de quelqu'un, de lui coller une certaine étiquette. l'âme de zelda, elle est jeune, comme celle de velvet. des enfants dans un corps qui ne cesse de grandir, de vieillir, d'être influencé par le temps qui file trop rapidement. la belle aura vingt-deux ans en octobre. c'est beau, ce mois. et puis c'est très zelda. elle qui aime se déguiser, octobre, c'est halloween, c'est costumes, c'est citrouilles et bonbons. velours aussi aime cette période. c'est sucré, friandises. elle sourit. elle est une vraie gamine, en fait. j'ai dix-neuf ans. j'aurais vingt ans en août. un mois estival, où on crève de chaud si on reste à new-york city. ça lui rappelle ses étés à la plage. elle peut encore sentir l'air salin. pourquoi t'es à banff ? pourquoi tu marques cette ville, pourquoi tu y laisses ta trace ?

Elle est plus jeune que moi , j'aurais espérer l'ombre d'un instant qu'elle soit cette petite soeur cachée. Je l'aurais cajolé et caressé sa petite peau immaculée. Malheureusement non elle n'était pas du même sang , mais je la sentais jusqu'au fond de mes artères. Je cherchais au fond de moi même ce que je faisais ici. Un doux rêve maintenant réalisé quand je m'étais enfin éloigné de ce qui était trop familier. C'est un espoir attendri et la mélancolie qui commence à s'installer de nouveau. J'essaie de passer le temps , mais au fond je le sais déjà que je vais pêcher l'asphyxie. «Liberté , c'est la seule que je voulais et je crois sans doute que c'est bien la chose que tout le monde cherche ici.» C'est ton cas jolie fée ?

peut-être qu'elles le sont, des soeurs. dans une autre vie. parce que l'âme de velvet, elle vibre au son de l'âme de zelda. comme si elles se connaissaient déjà, comme si toutes ces années, elle avait espéré rencontrer quelqu'un comme la femme aux cheveux roses. elle a un sourire velours aux lèvres, un sourire doux. attentivement, elle écoute chaque mot de son amie. liberté, liberté. à new york, ils avaient la dame de fer au flambeau levé dans les airs, cadeau des français aux américains il y a de cela trop d'années. mais même avec une statue aussi énorme, la liberté, on n'y goûte pas vraiment, dans cette trop grande ville. alors elle hoche la tête en signe de compréhension. tu as raison. elle laisse sa phrase en suspend quelques secondes, à la recherche de paroles appropriées. j'avais l'impression d'étouffer dans cette ville que j'aime tant. j'avais besoin de me sentir libre, maître de mon destin. pensée soudaine pour ses parents contrôlant. c'est vrai qu'ici, on se sent en liberté. encore ce doux sourire.