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 you're white skin, swirling fireflies.

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MessageSujet: Re: you're white skin, swirling fireflies.   you're white skin, swirling fireflies. - Page 2 EmptyVen 23 Mai - 12:17

il y a toujours un moment où tu es dedans et dehors. dans la pièce, et à l'extérieur. où tu penses être dans la tête de maevan, le comprendre à merveille, et où tu te rends compte ensuite que tu ne partages rien de sa vie encore. tu vois bien dans ses yeux le voile des souvenirs, le voile d'un passé à abolir mais malheureusement encore trop présent. toi tu peux juste voir ça, pas ce que lui crée devant ses rétines plongées dans le vide. pas ces filaments d'antan qui se tissent et se délient pour faire apparaître ou avaler des évènements remémorés. toi aussi t'as des souvenirs, brume. toi aussi y'a des moments où ils s'insufflent, s'imposent. t'imploses. ils s'affairent tous autour de toi. un accident. "ça ne devrait pas se passer comme ça ! mon bébé !" hurle ta mère. des médecins te touchent, t'examinent. des scanners, des irm. "atteinte d'une sclérose en plaques". ça tombe comme une guillotine sur ton cou gracile. "c'est-à-dire ?" tu demandes. une paralysie qui prendra peut-être plusieurs jours, peut-être plusieurs années à devenir plus générale et à s'étendre. un traitement. mais la condamnation d'un fauteuil ou de béquilles à vie au final. tu te mords la lèvre inférieure, presque jusqu'au sang. ton coeur se tape un sprint, les larmes te montent aux yeux. tu inspires une grosse goulée d'air afin de te calmer. jamais plus tu n'auras de liberté. courir sur la plage, les orteils dans le sable ; courir sur l'herbe fraîche du matin. courir tout court. heureusement, le ton de la conversation est plutôt joyeux et enjoué, et tu arrives à repousser la dépression sous-jacente à ta maladie dans un recoin de ton cerveau. « je sais, je te taquine ! » tu souris faiblement, le coeur encore au bord des lèvres, encore sans dessus-dessous. « cela dit, tu me fais penser à un loup. comme je te l'avais dit par texto, d'ailleurs. » un sourire plus large. tu te souviens des messages échangés, et ton coeur de palpiter. tu rougis quasiment instantanément, les poils de tes bras se hérissant de plaisir sous sa déclaration. toute la soirée... ça sonne bien, t'as envie de murmurer. mais tu dis rien, t’acquiesces simplement. un bon restaurant il te propose ensuite... et ça te rempli de joie. un café, ce n'est pas vraiment un rencard. par contre, un resto... ça fait tout de suite plus officiel. comme si vous alliez un jour partager quelque chose de plus profond. comme si dans l'assiette, un jour, les crevettes allaient se coucher sur un lit d'amour. il te tend la main et tu l'acceptes avec un sourire pur et franc, un de ceux que tu ne réserves qu'aux personnes d'exception. un sourire vrai, un sourire frais. un sourire de bonheur. sauf que tu sais pas pourquoi, tu le sens le brouillard qui s'insinue au dessus de vous et qui tente de percer entre vous. t'as du mal à imaginer que maevan puisse se contenter de toi, l'empoisonnée, l'infirme à venir, la malade. celle dont le sang n'est plus rouge mais aussi noir que la mort qui serpente déjà dans tes veines. maevan, il est tellement parfait ; tellement séduisant. tu lui proposerais tout ; lui donnerais tout. toi, ton coeur, ton âme. mais t'as peur : peur que ça ne dure pas à cause de la Faucheuse. ou à cause de ton charme inexistant ; de ton inexpérience. il pourrait avoir tellement mieux... les demandes ne doivent pas manquer qui plus est. voilà que les doutes t'assaillent à nouveau. tu te mordilles la lèvre inférieure et le guide à travers les ruelles à la recherche du restaurant idéal. toi non plus tu ne connais rien alors tu laisses vos pas vous guider. tu demandes cependant : « je ne me souviens plus si tu me l'as déjà dit : ça fait longtemps que tu es ici ? » tu le regardes, admire son profil. t'as envie de lui embrasser les joues, le menton, le nez, le front. d'embrasser chaque parcelle de peau qui est visible... et toute celle qui se cache aussi. il te rend dingue, dingue de désir et dingue d'amour. alors tu t'arrêtes, tu noues tes bras autour de sa nuque et tu te colles à lui pour l'embrasser. comme pour t'excuser d'être là, comme pour t'excuser d'être née. à la recherche du pardon pour les crimes que t'as pas encore commis et ceux dont t'es l'auteure - des crimes mineurs mais qui n'en sont pas moins des crimes. envers toi, surtout. tu repenses aux cicatrices qui zèbrent le haut de tes bras. foutue sclérose, foutue coup de blues qui t'envoie sur les roses. désolée maevan de ne pouvoir faire disparaître ta douleur. désolée de ne pas être à la hauteur.
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MessageSujet: Re: you're white skin, swirling fireflies.   you're white skin, swirling fireflies. - Page 2 EmptyVen 23 Mai - 14:06

Mais toi, tu n'te doutes pas. Ben non, voyons, pourquoi hein ? Te douter qu'elle a peut-être vécu des choses qu'elle aurait préféré éviter. Bien sûr que t'es conscient qu'on a tous nos petits malheurs. Mais tu n'sais pas que le sien n'est pas simplement petit. Qu'il bouffe sa vie. Un loup, qu'elle te dit. Tu esquisses un léger sourire. Ça t'a toujours collé à la peau, l'image du loup. Le Grand Méchant Loup. Tu ne la contredis pas. C'est pas la première fois que t'entends ça. Tu te penches vers elle, mimant un air grave, avec une voix forte et basse pourtant : « tu es mon petit chaperon, alors ? » fais-tu avec un clin d'oeil. Dieu sait que l'histoire n'est pas respectée. Dans le conte, c'est pas vraiment comme si le loup s'amourachait de sa proie, n'est-ce pas ? Le souvenir de vos sms te fait sourire de plus belle, intérieurement surtout. Puis les messages échangés sur banff.com. Toutes ces prévisions, ces promesses, ces paroles que tu penses vraiment. Aller à Paris, avec elle. Revisiter la ville de tes cauchemars, quand elle était encore celle d'un rêve abandonné et unique. Oui, t'aimerais vraiment. Les rues vous engloutissent, mais tu ne t'en occupes même pas, t'es absorbé par elle. Tu serres ses doigts entre les tiens, comme pour lui dire : j'te protègerai, Brume, personne n'aura le droit de te faire du mal, j'te le promets. J'laisserai personne se mettre en travers de ton chemin. Ni entre toi et moi. Sa question te ramène doucement à la réalité, si paisible pourtant. Ça te change, cette quiétude intérieure, qui tient à l'écart loin les démons et les cauchemars. T'as envie de l'arrêter toutes les dix secondes pour l'embrasser, mais t'oses pas. « bientôt un mois. et toi ? » Ton regard cherche le sien, mais elle s'arrête quelques secondes après. Pour venir se coller contre toi, les bras passés en collier autour de ta nuque. Immédiatement, tes mains viennent dans son dos, pour la garder contre toi. Elle te donne un baiser, et t'oublies tout. La rue, les gens, l'accident. Y a deux ans, hier, même maintenant. Y a plus rien qui compte. T'oublies même de respirer, et t'es obligé de terminer l'étreinte de vos lèvres avec un sourire amusé. Un sourire heureux. Tu la regardes simplement, tu dévores ses traits, puis jettes l'ancre de tes yeux dans les siens. « comment tu fais..? » chuchotes-tu doucement. Sans même préciser plus encore, tu viens embrasser sa joue droite. Lentement. Puis la gauche. Puis son front. Une de tes mains est remontée dans ses cheveux de feu, et tu t'y accroches. Ne pars pas. Tes lèvres poursuivent leur découverte. Le nez. La commissure des lèvres. Le menton. La mâchoire. Ne me laisse pas. Tu fais durer. Tu prends ton temps. Au diable les gens, t'en n'as plus rien à foutre. T'entends même plus les bruits autour, juste ton coeur qui fait comme une caisse de résonance. Et un autre tambour, le sien peut-être ? Ton autre main se plaque dans son dos. La colle encore plus contre toi. L'emprisonne. Tes lèvres finissent l'exploration de son visage, et tu te recules juste un peu pour pouvoir la regarder. Ton front vient s'accoler au sien. Putain, qu'est-ce qu'elle est belle. Elle est trop belle. « parce que.. j'ai plus ressenti un truc pareil depuis... longtemps. » T'as pas peur. Sur le coup là, t'as pas peur de lui balancer ça. Tu veux juste qu'elle le sache. Qu'elle arrête d'avoir des flambeaux de doutes au fond des cavernes de ses iris. Tu veux pas qu'elle ait peur. Et pourtant c'que tu lui dis, c'est vrai. La dernière fois – la seule – que ça t'ait arrivé, un truc pareil, c'était pour Raphaëlle. Mais à part l'accent, elles n'ont rien à voir les deux, physiquement. Psychologiquement, y a comme un lien, pourtant. Cet éclat dans les yeux, qu'on appelle du charme ou de la malice. Tu inspires à fond. Tu respires son parfum. T'as envie de la dévorer. Pourtant, tu plantes de nouveau tes yeux dans les siens. Sans parler. Mais les mots résonnent ailleurs. Me laisse pas. « je pense que celui-ci fera l'affaire. » Le temps file, faut avancer Mae, faut continuer à vivre, faut se tuer à la tâche. Se tuer à vivre. S'il faut mourir, autant vivre à en crever. T'as repris sa main. Mais tu la lâches au bout de quelques rapides secondes. Pour passer, finalement, ton bras par-dessus ses épaules, et l'emmener contre toi de nouveau le temps de faire les pas qui vous séparent d'un établissement qui semble correct. « attends. » fais-tu, juste devant la porte. Ta main attrape doucement le bout de son menton, et tu te penches pour déposer une avalanche de baisers sur ses lèvres, les uns après les autres, comme une pluie de confettis, comme une nuée d'étoiles filantes. « voilà, maintenant on peut y aller. » T'as un sourire malicieux sur les lèvres, et lui ouvres la porte. Le coeur léger, le coeur fou. Ouais, elle te rend vraiment fou. Mais le pire, c'est que t'adores ça.
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MessageSujet: Re: you're white skin, swirling fireflies.   you're white skin, swirling fireflies. - Page 2 EmptyMer 28 Mai - 15:02

t'as qu'une envie, brume : que tu le humes, en te perdant dans les draps ; dans ses bras. tu sais pas tout sur sa vie ; sur les personnes qu'il a connu ou qu'il continue de connaître. derrière toi... devant. avant... pendant. tu sais rien et tu demeures dans ton univers d'onirisme, d'irréalisme. tu te baignes dedans, t'en imprègne. tu l'estimes acquis, comme une reine lors de son règne. chaque phrase murmurée, chaque tonalité te fait frissonner. de plaisir, de félicité. t'aimes la manière dont il a l'air de te dévorer à chaque regard : comme si t'étais la seule, l'unique. avec lui, tu passes de l'antarctique - ta vie morne, insipide - à l'afrique - exotique, sauvage. ton myocarde s'emballe de manière inégale. « avec ma chevelure de feu, il serait illogique que je ne le sois pas. » tu souris. certes votre histoire ne suit-elle pas le conte, mais l'on peut le voir d'un autre jour : après tout, maevan t'a déjà dévorée, consommée. heureusement, il n'a pas tenté de toucher à ta grand-mère. tu manques de t'étouffer de rire à cette simple évocation mentale. l'image de ta vieille bique chevauchant ton beau brun te dégoûte et est à la fois hilarante, déconnante. et puis, maevan préfère les petites jeunes, comme le témoigne son intérêt pour ta personne. vous échangez des banalités sur le trajet, et franchement ça te soulage. elles s'éloignent, tes inquiétudes, laissant place à de la quiétude. vous apprenez à briser la glace, à vous découvrir sous la surface. « quelques jours à peine. » tu murmures. mais t'as l'impression que tant de choses se sont déjà produites... ta découverte de mae, d'abord. cette nuit que vous avez passé ensemble, cette matinée que vous avez égratigné aussi. d'autres rencontres, un ange rose que jamais plus tu n'as croisé. banff, c'est magique, c'est merveilleux. et t'es heureuse d'avoir prit ton courage à deux mains pour quitter ton cocon familial.

tu l'embrasses comme si c'était la première fois et la dernière. tu l'embrasses comme s'il n'y avait que lui ; comme si il était la lune et les étoiles, la terre que tu foules. comme s'il était tout et qu'il allait disparaître. ou toi, peut-être. sa question te laisse pantoise : tu ne comprends pas ce qu'il veut dire par là. mais la douce caresse de ses baisers te fait hésiter à demander. tu le laisses faire ce qu'il veut de toi, comme un homme avec sa poupée de cire ou la poupée du marionnettiste. lorsqu'une parcelle de sa peau passe à la hauteur de tes lèvres, tu les déposes aussi délicatement que les ailes d'un papillon la frôlerait. on ressent néanmoins ta passion dans chacun de tes gestes, et tout autant dans les siens. tu te laisses bercer par ses mains dans ton dos, par ses baisers partout sur ton minois. tu te sens bien, là, avec lui. mais ta conscience ne cesse de te rappeler que c'est éphémère : vous avez beau faire des projets, toi t'es la brume. t'es brume. c'est ironique que tes parents t'aient appelée comme ça et que t'aies chopé cette connerie. intangible ; éphémère. la phrase de maevan te touche au plus profond des tréfonds de ton âme. tu rougis jusqu'aux oreilles et affiche un sourire de pur bonheur. « eh bien... moi, je n'avais jamais ressenti quelque chose comme ça. c'est la première fois que des papillons viennent envahir mon estomac, que mon coeur fait des bonds comme ça. » tu avoues à voix basse. comme un secret, un peu comme une honte aussi de n'avoir jamais eu d'expérience dans les joies de l'amour sentimental plutôt que physique. t'as aimé, brume. mais jamais comme ça. jamais avec une telle intensité.

mais le pire dans la déclaration du don juan, c'est la manière dont il te dit ça. sans gêne, sans peur : tu le sens dans sa voix. ça officialise tout ; ça te fait peur un peu, mais ça te rassure surtout. sur le fait qu'il n'est peut-être pas si inatteignable. que peut-être, il reste une petite place pour toi au fond de son coeur gelé. t'espères le raviver, enlever les engelures qui ont été causées mais c'est pas si aisé. tu hoches la tête : tu lui fais confiance pour choisir le restaurant. après tout, il n'y a rien qui ne te conviendrait pas tant qu'il est là. son bras entoure tes épaules et tu t'arrêtes pour qu'il t'offre une nuée de baisers aussi légers mais aussi passionnés qu'un essaim d'abeilles venant butiner une jolie rose, une belle plante. mais quand il te propose d'y aller, tu bouges pas et tu le retiens par le bras. « j'irais jusqu'au bout du monde avec toi. » tu chuchotes dans le creux de son oreille. c'est ta manière à toi de lui dire : t'inquiètes pas mae. même si t'es blessé, je serai toujours là pour te panser. t'aider à y voir clair, annihiler les éclairs. c'est aussi ta manière de lui dire eh mae, je crois que j'ai des sentiments pour toi. même si c'est tôt, même si c'est dangereux, t'es dans ma vie et dans mon coeur maintenant. tu souris timidement et tu déclares avec une pointe de malice : « maintenant, on peut y aller. » tu pénètres alors dans le restaurant, le bellâtre à ta suite. c'est chic, c'est beau. curieusement t'aurais pas cru voir un tel endroit dans ce petit coin paumé du canada. un serveur arrive et tu demandes, d'une voix fluette : « une table pour deux s'il vous plaît. » puis tu t'approches de lui pour lui murmurer deux mots. il te sourit et vous conduit vers une table, au fond du restaurant, dans un petit coin. t'as pas vraiment faim parce que la vérité, c'est qu'il te suffit mae.

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MessageSujet: Re: you're white skin, swirling fireflies.   you're white skin, swirling fireflies. - Page 2 EmptyJeu 29 Mai - 10:26

( suite -> https://runaway.forum-canada.net/t919-tournent-les-violons#39690 :heart:  désolée j'ai pas réussi à faire plus court.. :meurs:)
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MessageSujet: Re: you're white skin, swirling fireflies.   you're white skin, swirling fireflies. - Page 2 Empty

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