AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 ma promesse à rené.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité



ma promesse à rené.  Empty
MessageSujet: ma promesse à rené.    ma promesse à rené.  EmptyDim 30 Mar - 0:37

La vie. La mort. La route. L'accotement. Tout est pareil, au fond, tout est froid.

Près de moi, des voitures passent à tout allure. Je sais que certains automobilistes me remarquent; Je sais qu'ils doivent se poser bien des questions à me voir plantée là, devant la pancarte annonçant les limites de Banff. Je m'en pose aussi. Je m'en pose tellement que je sens ma tête proche de l'explosion. Qu'est ce que je fais là? Qui suis-je en fait? Pourquoi Banff et pourquoi maintenant? Ça semblait pourtant si évident quand, il y a quelques jours, j'ai fait mes valises pour une destination inconnue. Une idée folle, qui maintenant, a tous les traits d'une grosse bêtise. Je pourrais me briser, déconfire, pleurer – Je le voudrais, même. M’apitoyer sur mon triste sort serait si bon à cet instant, mais je n'ai pas le temps. Un oiseau passe, bien bas, et je bouge – Je n'ai pas le choix, j'ai honnêtement peur qu'il me défèque dessus (avec raison, je le remarque quelques secondes plus tard, par une tache beige sur la chaussée) . Deux pas vers l'avant. Deux pas de trop. Deux pas qui changent tout.

Sans le remarquer, je l'ai franchi, la limite. Je suis a banff. Je ne me retourne pas. Je ne pourrais pas de toute façon.

Je continues donc. Mètres après mètres, le paysage change, passant vite du vert à l'arc-en-ciel du village. Je n'abandonne pas, cherchant malgré moi un symbole familier. Puis je le vois. Une feuille d'érable coupée à moitié, blanche, entourée de rouge. Ce n'est pas la maison, mais ce n'est pas inconnu. Je ferme les yeux, et quand je les ouvre, je suis devant le stand de revues. Le mari de Céline Dion est malade. Ah bon.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



ma promesse à rené.  Empty
MessageSujet: Re: ma promesse à rené.    ma promesse à rené.  EmptyDim 30 Mar - 15:09

Je dépose mes affaire à l'auberge de jeunesse, mais je constate avec regret que mon paquet de clopes est horriblement vide. Un manque qu'il va falloir combler au plus vite, sans quoi je ne sais combien de temps je tiendrai. Alors, je quitte les lieux rapidement, cherchant aussi bien que mal un petit endroit où je saurai me réapprovisionner. Un coup d’œil à gauche, un à droite. Je ne vois pas de bureau de tabac, dans les parages. J'arrête un passant, dans la rue, lui demandant de bien vouloir me renseigner. Ce qu'il fait. Il évoque un commerce, non loin de là, où je pourrais trouver ce que je recherche. Je suis la trajectoire qu'il m'a conseillé. Rien à faire, je suis paumé. Merde, il ne pouvait pas être plus clair dans ses explications ? J'arrive quelque part, je ne sais trop où. Finalement, je décide de demander à quelqu'un d'autre et il se trouve que je croise justement la route d'une jeune femme. Je la saisis par le bras, puis me rends finalement compte que l'approche est peut-être un peu trop brusque. Je dévisage quelques instants la blondinette, avant de la relâcher. "Tu sais où ils vendent du tabac, ici ?" Je balance ça, comme ça, sans me montrer particulièrement poli, sans prendre la peine de sourire, en la pointant du menton avec une certaine violence. Je ne suis pas ce qu'il y a de plus diplomate. Je cherche une information, je ne suis pas là pour lui faire la cour. Quoiqu'elle est charmante. Peut-être un peu jeune ? Mais, charmante. "Mat.", renchéris-je en espérant qu'elle comprenne qu'il ne s'agit pas là d'une marque de fromage, mais de mon identité.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



ma promesse à rené.  Empty
MessageSujet: Re: ma promesse à rené.    ma promesse à rené.  EmptyDim 30 Mar - 15:31

Du tabac. La mort roulée dans un joli cylindre. Je me retournai, laissant René et Céline à leur récidive, pour parler avec une voix masculine, sèche. « Normalement, ici. » Je regarde l'homme, sans âge pour le moment. Il est beau, et vu sa confusion, je déduis que lui aussi doit venir d'ailleurs, comme moi, comme tout le monde ici. « D'où je viens, ils cachent les produits du tabac derrière le comptoir, c'est peut-être la même chose ici. »  En prononçant ces mots, je réalise que ce monsieur, Mat, il parait, est ma première rencontre à Banff. Je fais un effort; « Juliette. » Je lui répond. Il semble dur, direct – Immédiatement, je me questionne. C'est une marque de force, ou de faiblesse? Je l'observe, je cherche des réponses, comme lui a eut la sienne. « Tu sais, c'est pas de mes affaires, mais... » Je cherche a le retenir, a savoir. « Tu veux choper une autre maladie que le cancer. Parce que je te jure; » Il doit avoir entendu des million de personnes lui dire d'arrêter. Il devait se faire mitrailler à coup de messages cherchant à le convaincre, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Il allait me détester. « C'est juste pas très confortable. » J'attrape, au hasard, une revue et m'approche de la caisse. Justin Bieber a encore fait une connerie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



ma promesse à rené.  Empty
MessageSujet: Re: ma promesse à rené.    ma promesse à rené.  EmptyDim 30 Mar - 15:54

Ses yeux sont posés sur moi. Tout comme les miens le sont sur elle. Puis, finalement, je m'en détache pour balayer l'endroit du regard. Ah, effectivement. Je n'avais pas remarqué que j'avais mis les pieds dans une station essence. Faut dire que j'ai tellement marché que j'ai certainement finis par oublier mon objectif. Je jette un coup d’œil au comptoir, quand elle en parle et je secoue finalement la tête de haut en bas. Je me sens bête, du coup. "J'aime bien ton prénom.", que je lâche, subitement, toujours avec cette même violence dans le ton que j'emploie. Je la sens assez observatrice et en même temps si calme, ce qui a le don de me mettre mal à l'aise. Quoi ? Qu'y a-t-il ? Et finalement, elle aborde un sujet qui me rend dingue. Je la laisse, tout de même, terminer son discours, parce que j'ai au moins ce respect-là, mais je ne peux m'empêcher, au final, de soupirer. "T'as raison." Je laisse le silence régner une petite fraction de secondes, avant de reprendre: "C'est pas tes affaires." Je la suis jusqu'à la caisse et attends mon tour, tout comme elle. "Je préfère choper un cancer que de me bourrer le crâne de conneries.", dis-je en pointant sa petite revue ridicule du menton.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



ma promesse à rené.  Empty
MessageSujet: Re: ma promesse à rené.    ma promesse à rené.  EmptyDim 30 Mar - 16:29

Je. C'était un gros con, mais je. Il était honnête au moins. je. Vraiment stupide, pas de doute, mais il semblait l'assumer, chose rare de nos jours. Ce Mat me fascinait déjà – ça pouvait être une mauvaise chose, comme le plus beau des compliments venant de ma part. Dans son cas, il était trop tôt pour dire. « T'as jamais eut le cancer pour dire un truc comme ça, monsieur. Je suis certaine qu'il y a des trucs bien pire, par contre, je te l'accorde. » Je regarde une nouvelle fois la revue que j'ai choisi. Il a raison, c'est des conneries; Un truc que je n'aurais jamais acheté, si je n'aurais pas cherché à fuir une conversation qui je le savais, allait mal tourner. Un tas de fausseté sur des gens dont je me foutais – dont je ne connaissais pas l’existence avant de les voir, là, sur la première page - mais un échappatoire qui m'avait parut correct, cinq secondes avant. Hm. J'abdiquai. 1000 – 0 pour lui. « t'as raison. C'est des conneries. » Je lâchai l'hebdo sur près de la caisse, et prit un briquet à la place, souriant à la commis. Je ne pouvais tout simplement pas quitter une station d'essence, une boutique ou un super marché sans faire un achat; Une question de principe. De toute façon, un briquet allait m'être utile - J'en avais besoin - si je décidais d'aller faire une balade en forêt (si je perdais mon chemin, surtout) ou encore, si j'allais dans un concert rock (dans les années quatre-vingt). Bref, je sorti de quoi payer les 2,50$ que la gentille fille derrière le comptoir me réclamais. Cher pour un bidule. « et merci pour mon prénom, mais ce n'est pas moi qui l'ai choisi. » Je fini, le laissant prendre ma place.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



ma promesse à rené.  Empty
MessageSujet: Re: ma promesse à rené.    ma promesse à rené.  EmptyDim 30 Mar - 16:57

Je dis ce que je pense, sans réfléchir au préalable. Pourquoi se torturer l'esprit quand il suffit d'ouvrir la bouche pour faire parler son cœur ? Ou parfois, sa bite. Tout dépend des situations. Je sais bien que je ne pèse pas mes mots, et qu'un cancer, c'est tout, sauf facile à vivre. Mais, je n'aime pas qu'on me fasse la morale sur ce qui est bien ou non pour mon corps. Si je dois crever d'une maladie pareille, alors ça arrivera. Nicotine ou pas nicotine. "Sûrement.", conclus-je, simplement, ne voulant pas m'attarder sur ce sujet. Enfin, quoi qu'il en soit, je remarque que ma réflexion a eu le don de la faire douter. Ces revues de presse, ce sont des conneries. Voire, pire. Qu'est-ce qu'on s'en fout de son Justin Bieber à la con ? Il a fumé un joint ? Et alors ? J'en fume tous les jours. Elle abdique et troque le merdier contre un briquet. "J'ai toujours raison." Et ce n'est pas dit sur le ton de l'ironie. Non, vraiment, je suis un mec prétentieux. Je la laisse payer ce qu'elle doit à la caissière. Le prix ne m'étonne pas, ils se font tout un business avec ces machins et sur notre dos. Après tout, qui peut se passer d'un briquet ? A part les adeptes d'allumettes. "Je me doute bien que ce n'est pas toi qui l'aies choisi.", que je balance avec une certaine arrogance avant de pointer le paquet de clopes que je veux. La vendeuse le scanne et me le passe, amèrement. "La politesse, ça vous dit quelque chose ?" L'hôpital qui se fout de la charité, en effet. Je lui balance l'argent, presque à la gueule, puis, je me retourne vers Juliette: "Tu m'accompagnes, dehors ? J'ai pas de briquet." C'est une question, et pourtant, presque un ordre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité



ma promesse à rené.  Empty
MessageSujet: Re: ma promesse à rené.    ma promesse à rené.  EmptyMar 1 Avr - 21:17

Il était cru, libre, et flirtait probablement avec l'idéologie anarchiste. Il était vrai, ça rendait sa présence, ici, dans cette ville de carte postale, des plus invraisemblables. Il était un défaut dans une image parfaite. Ça ne faisait pourtant pas de lui quelqu'un de moindre; au contraire, ça lui donnait une valeur bien plus importante : il était la vérité dans un monde de mensonge. Un qualité qui, visiblement, dérangeait les habitants, voyant la manière dont la caissière, qui avait été si gentille avec moi, le traitait. « J'ai pas de briquet. » il dit. « Non mais tu me dragues? » mon esprit répondit, mais « Tu sais, tu peux t'en acheter un. » je laissai échapper, souriante, hésitante, n'ayant jamais été confrontée a quelqu'un comme cela. Dans ma petite ville, les choses se passaient différemment; tout le monde se connaissait, les nouvelles allaient si vite que les secrets n'existaient pas. Les rencontres, les découvertes, étaient donc des concepts à peu près inconnu, pour moi. Soit les gens étaient dans ma vie depuis toujours, soit ils n'étaient des étoiles filantes dans un corridor d'hôpital et je ne prenais pas la peine d'apprendre le prénom.  Je tirais la porte, tel la plus galante des jeunes femmes, pour laisser passer monsieur Matt. Une fois a l'extérieur, c'est les mains dans les poches que je cherchai mon briquet, et quelque chose a dire. « Tu fais quoi ici? si c'est pas trop personnel. » Je trouvais mon lighter de ma droite, et lui présentai.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



ma promesse à rené.  Empty
MessageSujet: Re: ma promesse à rené.    ma promesse à rené.  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

ma promesse à rené.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
I LIKE TRAINS :: rp-