La ville est douce. Elle semble paisible. Toi, tu n'es que de passage. De passage avec ta voiture, ton taco. Ton taco, ta Lolita, de son nom. Et là, elle s'arrête dans un bruit. Un dernier bruit, comme un dernier souffle. Non, non tu n'étais que de passage. ça ne devait pas se passer comme ça. Tu soupire, et tape sur ton volant. Après dix minutes, tu te décide à sortir et à la pousser sur le côté. Allez, pousse.

Je suis une héroïne , je suis ce petit bonhomme animé dans ton écran , je suis celui avec une cape qui donne des étoiles aux enfant. Non je ne suis pas cette drogue qui s'infiltre dans tes veines , ne me tiens pas au bout d'une seringue. Alors je cours contre le vent encore une fois pour venir pousser une voiture. Il bouge de quelque centimètre.

une fille t'aide, aux cheveux roses. toi aussi, t'aurais aimé être belle comme elle. tu lui souris, d'un hochement de tête pour la remercier de son aide. à deux, la voiture avance, mais de peu. toi, tu veux juste sauver Lolita des autres voitures, tu veux juste la sauver, et la réparer sur le côté, et puis tu repartira.

Elle avance de très peu la voiture dont son coeur ne bat plus. Deux petits bras ne suffisent pas à faire broncher ce qui n'est plus qu'une carcasse ou un moteur ramolie. Tu veux pas appeler de l'aide à la place ? Je ne suis plus une héroïne , non ma cape est tombée.

appeler de l'aide ? comment ça ? pourquoi faire ? tu la regarde, souriant, un peu perplexe. tu ne comprends pas.. tu vas pas crier à qui veut bien l'entendre un peu d'aide, et puis tu ne veux pas payer quoi que ce soit, tu n'a pas d'argent de toute manière. d'un autre côté, tu ne veux pas laisser ta voiture ici, toute seule et presque en plein milieu.

Elle me regarde avec son regard interrogateur et je lui fais signe d'oublier. J'aurais bien voulu lui passer mon portable pour appeler une remorqueuse , mais elle est forte cette inconnue elle sait comment ce débrouiller contre les vents.«Tu vas la réparer toute seule ?»