Crash

Je ne suis qu'une étrangère . Une pauvre étrangère aux yeux de ces âmes. De ces corps morts qui irritent leur vieux os avec de l'alcool. Je plonge la main dans mon sac où je oeux encore sentir les sachets de poudre sous mes doigts . Cette vieille connerie qui ressemble a de la farine. Élie trouvait ça marrant , oui elle en riait au éclat quand je découvrais qu'elle m'avait refilé une fois de plus sa marchandise. Mes iris s'embrouillent , le verre semble vide , un simple petit bout de verre sans importance. Oh je suis une étrangère. Une pauvre étrangère égaré qui essaie de renier.

Je cherchais un exutoire à cette folie furieuse. N'importe quoi, mais j'en pouvais plus. J'en pouvais plus d'être loin de tout. Je marchais, n'ayant aucun but précis, aucun horizon se dessinant. Je suis passée devant le hoodoo lounge et sa façade me semblait correcte. En entrant à l'intérieur mon regard s'est instinctivement posé sur une fille seule, aux cheveux rose délavés. Elle m'a comme tapé à l'oeil. Plus proche d'elle, je pouvais voir un petit sachet de poudre blanche posé à côté d'elle. Il va de soi que se promener avec de la farine sur soi c'est absolument normal. Il ne m'aura pas fallu une seconde de plus. «T'en aurais pas pour moi, chérie?»

Une voix lointaine . Je sors de l'océan de mon verre . Une jeune femme est rentré sur le rivage et c'est posé à côté de moi. Elle fixe mon sachet de poudre . Non regarde ailleurs tu ne toucheras pas a mes souvenirs . Je t'interdis de t'en voler avec eux . Puis je le regarde de plus proche . Un vieux sachet rien de plus alors à quoi bon . Je le tends à cette petite bête affamé à cette femme qui veut partir en pleine ivresse. Sert toi je ne consomme pas Peut-être je me laisserai tenter. Conviant moi chère femme.

Mignonne comme tout, elle m'en propose. Genre tu consommes pas, lui rétorquais-je. Ça se voit à ta tête que tu viens de t'enfiler le paquet. Bref, je m'en fichais. Appuyée au bar, j'ai délicatement tracé deux lignes parfaitement droites. Les gens n'avaient qu'à me regarder, cela ne me perturbait et ne me freinait absolument pas dans ma quête du bonheur. Puis j'aspirais de toute mes forces une ligne d'une narine, puis de l'autre. J'ai alors déposé un baiser sur le haut de la tête de ma femme aux cheveux roses puis j'ai commandé deux shots de tequila.

Dernière édition par Gaby le Jeu 10 Avr - 16:01, édité 1 fois

Sans doute c'est la couleur de mes cheveux qui te fait penser que je suis une détraqué , mais non voilà ma seule et unique drogue c'est pour la cigarette , je lui reste fidèle. La cocaine n'est plus qu'un lointain souvenir d'adolescent. «Tu ne me connais pas alors tais-toi .» C'est toi la jolie jeune femme qui finira morte sur le bar , c'est toi qui finira dans le lit d'un homme sans savoir pourquoi. J'ai finis de jouer à ces jeux stupides , j'ai trouvé une autre façon de jouer. Son baiser sur la tête me fait tiré mes traits d'une légère frustration. «Qu'est-ce que tu veux ?»

Elle devait penser que je lui veux du mal, mais je cherchais juste un peu de réconfort. Mes remarques n'ont certainement pas du lui plaire. Oh, détends toi du slip, ma poule. Pourquoi tu te balades avec de la coke sur toi, alors? Je me sentais euphorique et heureuse de vivre. J'avais vraiment envie de m'en faire une super pote, quoi! La vie est belle, je me sentais libre comme l'air. Si seulement elle avait su à quel point je me sentais bien! Écoute, j'ai juste envie de te connaître et d'être hyper sympathique avec toi. J'aime trop tes cheveux rose, ta présence. Je crois qu'ensuite je me suis rapprochée d'elle pour lui faire un câlin.

«Un simple souvenir voilà tout.» Un souvenir maintenant englouti. Oui j'ai laissé cette inconnu partir avec , mais voilà je n'allais pas garder ce sachet éternellement. Elle me semblait déjà ivre à la façon qu'elle me collait. Je grimaçais sous cette affection. Je n'étais pas très réceptive à ce genre de choses trop précipité.«Ah mais lâche moi ! C'est quoi ensuite tu vas m'embrasser ?» Je me mis à rire elle était au moins gentille et toute innocente cette femme.

Après m'avoir royalement envoyé me faire cuire un oeuf, pour ne pas paraître vulgaire, je me suis dis que j'allais peut-être trop loin. Je sais pas. Je me sentais tellement bien quand même et rien ne me dérangeait. J'étais comme posée. Ouais, non, pas envie de t'embrasser tout de même. J'essayais en vain de reprendre mes esprits et d'avoir une attitude qui se rapprochait le plus de la réalité. Sa coke était son souvenir mais je voulais pas qu'elle encore plus désespérée par mon cas. Désolée, je suis pas dans mon état naturel. Qu'est ce qui t'amène dans cette putain de ville glauque?

Il était point possible de tenir une conversation avec cette blonde aux narines explosés. Mon rire retentit contre le comptoir du bar quand elle me dit qu'elle n'allait pas m'embrasser. Tant mieux , car mon sang se serait mit à bouillonné et elle aurait une claque sur son visage perdue dans la brume.«Pas ce qui te concerne je me suis installé ici et voilà.» Que croyais-tu que j'allais tout te dire sur moi pendant que toi tu voyage dans un monde plein de fantaisie.