you light me up

J'avais décidé de me changer les idées, oui, d'arpenter les rues de Banff à la recherche d'une activité quelconque. Par un pur hasard, j'avais atterri devant la grande surface. En toute honnêteté, je n'avais pas réellement l'impression d'avoir à acheter quoi que ce soit, mais par curiosité, j'avais fini par entrer dans le magasin, mes prunelles océans détaillant d'un air distrait les rayons qui s'offraient à moi. Il y avait décidément trop de choix. Une autre personne se tenait non loin de là, et pour tout vous dire, je n'avais pas bien pris le temps d'observer celle ci. Peut-être la connaissais-je déjà, ou peut-être était-ce un de ces nombreux inconnus. Toujours est-il qu'arrivant au rayon peluche, je me saisissais d'un des petits oursons bruns qui attendait patiemment, et lui envoyais dessus, alors qu'un sourire s'esquissait sur mes lèvres. Taquin, je lui lançais un « C'est toi le chat ! » presque naturel, alors que je me mettais à courir dans le sens inverse.

Tu t’égares dans un magasin de jouet, cherchant une petite peluche pour égayer ton intérieur. Ce n’est pas que Dastan n’est pas suffisant en Nounours, loin de là ! Mais tu aimerais trouver quelque chose pour décorer qui ne bouge pas et ne saccage pas tout ton appartement en moins de deux. Tu ne sais pas encore où tu vas vivre, réfléchissant à la proposition de Zelda et d’Alix. Tu te mords la lèvre inférieure. Quelle peluche choisir ? Un ours polaire, un pingouin, un tigre du Bengale ? Tu soupèses chaque animal dans ta main avant de les reposer dans le bac. Quelle dure décision ! Alors que tu te décidais pour une peluche – un pikachu – un chat sauvage vint t’attaquer lancé par un dresseur lambda. Stupéfaite, tu relèves la tête et écarquilles les yeux. Il va bien ? Oui oui mais il t’a déjà tourné le dos. Quelques temps plus tard, un rire te secoue tout entier et tu saisi un Salamèche avant de le lancer dans sa direction. Elle lui effleure l’épaule et le côté du visage sans pour autant le frapper de plein fouet. Raté petite épée, affute ta lame ! « Un jour je serais le meilleur dresseur, je me battrai sans répit ! » Dis-tu en commençant à courir avec l’inconnu.

J'avais décidé ça en un éclair. Oui, nous allions jouer au jeu du chat dans une grande surface. Mais je trouvais ça drôlement amusant moi, puisqu'il y avait pleins d'endroits où se cacher. D'ailleurs, j'avais finalement reconnu la chevelure d'Excalie, que j'avais eu le plaisir de croiser par le passé. Mon nounours l'avait frappé de plein fouet, alors que celle ci n'avait pas tardé à se saisir d'un pokemon pour me le lancer dessus, fredonnant l'une des hymne les plus connues au monde. Un léger rire s'échappant de mes lèvres, je me baissais pour éviter le projectile tout en continuant à courir. « Raté ! » m'exclamais-je alors que j'arrivais au rayon des bonbons. Sans trop réfléchir, je me saisissais d'une boite contenant des grosses billes de chewing gum, et l'ouvrais et les éparpillais partout par terre. « Attention, sol glissant ! » les billes roulèrent un peu partout dans l'allée alors que je poursuivais ma course.

T'étais venu te chercher à manger. Parce que t'avais fait. Ouais, ça t'arrivait, parfois, d'avoir une vie normale et d'agir comme un être banal ; comme les autres, quoi. Tu t'étais donc levé, avais quitté ta chambre dans l'appartement de Charlotte et t'étais dirigé vers le seul supermarché contenu dans ce village paumé. Tu commençais à t'y habituer, à ta nouvelle vie. À ce prénom que t'avais choisi sur un coup de tête, à ce monde si différent et pourtant, si familier au regard d'un homme nouvellement arrivé. T'étais entré dans le magasin, t'avais pris un panier et tu t'étais mis à rassembler les aliments dont tu pensais avoir besoin pour bien terminer ta journée. Du pain, des oeufs, de la laitue ... Tu te sens cruellement ordinaire, pour le coup, et ça te met légèrement mal à l'aise. Arpentant maladroitement les allées comme un éléphant dans un magasin d'antiquités, tu ne remarques pas que d'autres s'amusent à courir comme des gamins autour de toi, trop préoccupé par la peur de ne pas avoir dans ce supermarché visiblement bien trop étroit pour ton confort.

T'aimes bien trainer dans les supermarchés et sa depuis que t'es gamins. C'est un peu comme un tic chez toi, dès que tu t'ennuies tu pars explorer les rayons et tu restes à trainer parmi les gens qui font leurs courses, comme un vagabond en peine. Alors quand t'es passé devant le magasin de Banff t'es entré. Même si tu le connais déjà t'en a fais le tour et t'a vite remarquer ce garçon et cette fille qui jouait à chat. Un sourire aux lèvres, t'a attraper un paquet de farine Moi aussi j'veux jouer ! Alors tu te mets à courir comme un gamin, sauf que pas doué, tes pieds ont glissé et tu t'es étalé sur le sol comme un gros déchet tandis que ton paquet de farine est venu s'écraser sur le pantalon d'un gars qui poussait son caddie (Ken).

Tu continues de courir après la tignasse de Basile. Les gens vous regardent estomaqués mais tu t’en fiche pas mal. Un peu de jeunesse bon Dieu ! « Je t’aurais au prochain tournant, t’en fais pas ! » Lui cries-tu en tentant d’allonger tes foulées. Ton cœur palpite dans ta poitrine et l’adrénaline de la course se fait sentir dans tes veines. Tu es une compétitive dans l’âme. Tes cheveux viennent parfois se mettre devant ta vue et ils choisissent justement ce moment là pour t’empêcher de voir que des billes de chewing-gum jonchent le sol. Et lorsque tu te retrouves dessus, il est trop tard. Ton cri se mêle à ton rire et tu viens percuter un jeune homme de plein fouet. Vos membres sont entremêlés et un fou rire irrépressible te secoue. « Excusez moi, je suis à la poursuite d’un malfrat. » Tu te relèves en grimaçant, ton coccyx en ayant pris un bon coup. « Je vous emprunte ça ! » Dis-tu en croquant dans une pomme avant de repartir à l’assaut de ton adversaire. « Tu ne perds rien pour attendre, j’ai une pomme en otage ! » Tu bifurques alors dans un rayon et te retrouves nez à nez avec le jeune homme. « Tiens cadeau ! » Dis tu en lui jetant le fruit que tu as préalablement croqué. Puis, victorieuse, tu t’enfuies dans un rayon de produits de douche.

tu voulais juste acheter de quoi remplir ton estomac, à la base. mais alors que tu passes devant le rayon des bonbons, tu assistes à la scène la plus bizarre au monde : basile, le garçon que tu as rencontré à la salle de sport, ouvre un paquet de chewing-gums, rendant le sol beaucoup plus dangereux qu'il ne l'est normalement - tu as tendance à trébucher sur toutes les surfaces planes possible. intriguée, tu observes une jolie blonde passer. elle semble le poursuivre. c'est en entendant quelqu'un d'autre, pas très loin, crier qu'il veut jouer, lui aussi, que tu réalises qu'ils sont probablement entrain de faire une espèce de "attrapes-moi si tu peux", en plein milieux du magasin. un petit rire t'échappe, alors que tu suis, curieuse de voir la suite, la blonde. tu la retrouve dans un autre rayon, face à basile, et à toi, qui vient de surgir derrière lui. elle lui lance quelque chose tu n'identifies pas quoi, et se retourne trop rapidement pour se rendre compte que c'est toi, et non pas lui, qui se prend le projectile. « ouch ! » tu t'écries, avant de rire. « ça veut dre que c'est moi le chat, maintenant? »

Les évènements se succèdent rapidement. D'abord, tu ressens un choc assez brutal venant de l'arrière. T'en lâches même ton caddie. Te retournant, tu constates avec défaitisme que ton jean est tâché de farine blanche. Un soupir s'échappe alors d'entre des lèvres. Des gamins. Ce sont tous des gamins, t'en es persuadé. Balayant ton derrière de ta main, tu es trop préoccupé par ce qu'il vient de se passer pour éviter la menace qui plane actuellement sur toi : celle déguisée sous l'allure d'une blonde qui, justement, tombe sur toi à toute allure. Vos corps heurtent le sol. T'as mal. À la tête, au coude, au cul. T'as mal partout, en fait. Elle s'excuse alors et tu la regardes, sourcils froncés, te demandant si elle dit ça pour la forme ou par une envie réelle de se faire pardonner. Lorsqu'elle pioche une pomme dans ton caddie comme si elle était dans un supermarché pour ensuite se casser, tu te dis cependant qu'elle s'en fout, de ton pardon. Ça tombe bien, parce que tu ne comptais pas le lui accorder, de toutes façons.

Je venais ainsi d'éparpiller un peu partout mes billes de chewing gum, alors que Boucle d'or et un autre garçon -Simplet, ça lui allait bien- n'avaient pas tarder à chuter, entrainant avec eux un homme qui ne semblait franchement pas très commode. Oh il était beau oui, il avait du charisme. Cela dit, bien moins maintenant qu'il venait d'être recouvert de farine, hm. Je ne pu retenir un nouveau rire, alors que la jeune femme aux cheveux dorés se relançait à ma poursuite, volant au passage un pomme à grincheux. D'ailleurs, elle ne tarde pas à me le lancer dessus, alors que par mégarde, la fille de la salle de sport se la mange de plein fouet. « Eh oui ! Maintenant Sporty Spice, tu vas devoir te lancer à la poursuite de Boucle d'or ! » bon en réalité, elle pouvait également se lancer à mes trousses, ou à celles de Simplet, mais je testais mes capacités en tromperie. Peut-être que ça allait marche, hm.

tu souris au surnom. sporty spice. ça te plait. ça te plait, et bizarrement, ça te fais rire. tu es d'humeur joyeuse, tout d'un coup, ta timidité maladive comme envolée. c'est peut-être l'air enfantin du jeune homme, ou ce surnom que, tu ne sais pas vraiment pourquoi, tu apprécies plus que tu ne voudrais l'admettre. tu lui souris, avant de prendre un air faussement suspicieux. « et pourquoi… » tu fais un pas vers lui, frôlant de la main un paquet de couches. tu penches la tête sur le côté, tout en le fixant du regard. tu te sens comme un chat devant un canarie, et la sensation te plais. « …pas toi ? » sans perdre une seconde, tu lui lance le paquet de couche à la tête en riant. puis, en priant qu’il n’ait pas le temps de riposter, tu te précipites vers le rayon où a bifurqué l’autre jeune fille, te retrouvant alors au cœur du rayon gel douche.

Tu n'as même pas le temps de te relever qu'une blonde sort de nul part et renverse le mec au caddie avant de repartir aussi vite qu'elle est arrivée. Tu te relèves en faisant attention de ne pas glisser sur la farine qui est étalée sur le sol et tu te diriges vers le brun (ken) qui est encore par terre. T'hésites un peu car il ne semble pas très commode mais tu lui tends finalement ta main pour l'aider à se lever. Un mince sourire étire tes lèvres. j'ai vraiment pas fait exprès pour la farine, désolé. T'espères ne pas être tombé sur ce genre de mec qui démarre au quart de tour et qui aime taper sur les autres parce qu'il est clair que face à lui t'auras aucune chance d'arriver à te défendre.

Les gels douches défilent devant tes yeux. Tu as une idée qui germe rapidement en voyant un seau rempli d’eau posé au fond. Apparemment, le magasin était en train de se refaire une beauté. Un sourire espiègle étire tes lèvres. Tant pis, ils devront faire sans la brillance habituelle. Une jeune fille asiatique te suit. Tu lui adresses un clin d’œil. « Je pense que l’on devrait s’unir pour venir à bout de ce tyran. » Tu lui tends un gel douche avant d’en prendre un à ton tour. « Une patinoire géante, ça te tente ? » La questionnes-tu en désignant le seau du menton.

Spoiler:

Enfin, tu t'étais remis à tes courses. Normalement. Malgré la horde de cinglés qui, visiblement, semble bien s'amuser de leur côté, à courir dans tous les sens et mettre le magasin sens dessus dessous. Tu soupires. Tu te demandes pourquoi personne ne les remet à leur place, encore. Pourquoi personne ne les jette à la porte. Tu le ferais bien d'ailleurs ... Mais tu ne bosses pas ici, et ce ne sont donc pas tes merdes. D'un pas désinvolte, tu traines donc ton caddie, lentement, à travers les rayons, à la recherche de gels douches, parce que tu te dis que ta colocataire est bien sympathique mais que tu ne comptes pas sentir la rose pendant ne serait-ce qu'un jour de plus. Tu ne te rends pas compte que tu as choisi le mauvais moment pour agir de la sorte. Pas encore, en tous les cas.

Spoiler:

elle se tourne vers toi, te fais un clin d'oeil. elle te tends un gel douche, et au début tu ne comprends pas. puis tu ris, quand tu réalises ce qu'elle te propose. tu ris, et tu te dis fuck it, tu te dis qu'il faut apprendre à s'amuser, un peu. tu ouvres le gel douche, en verse dans le seau. tu ne penses même pas que tu n'as pas payé, tu t'en fiches, tu t'amuses. elle fais pareil. tu remarques, dans un rayon perpendiculaire, quelqu'un que tu connais : le garçon de la cabane. leho. « leho » tu l'interpelles. il se tourne vers toi, tu lui souris. « tu veux nous donner un coup de main? »

Spoiler:

Voyager bien, c'est voyager léger. Tu ne t'étais donc pas encombré de choses superflus que tu pourrais avoir partout quand tu as quitté ta ville natale. Déambulant dans les rayons du supermarché, tu as mis tes écouteurs sur les oreilles. Le son est fort, très fort, trop fort. Les gens se retournent sur ton passage, sûrement alarmé par le son sourd et étrange qu'ils entendent. Mais tu t'en fiches, parce que toi, toi t'as besoin de ça pour pouvoir écouter la musique. Passant dans une allée principale, t'observes un énorme tas de farine, des peluches. Et ça te fait sourire, parce que t'avais l'impression que des enfants étaient venus jouer ici. Puis tu te dirigeais doucement vers le rayon hygiène, tu avais besoin de shampoing et d'une nouvelle brosse à dent. Tu étais encore défoncée, complètement stone du pers que tu venais de fumer avant de pénétrer dans l'enceinte commerciale. Alors forcément, forcément tu ne remarquais pas le complot qui se formait dans le rayon. Toi, t'étais là et t'hésitais entre la senteur melon ou noix de coco pour tes doux cheveux blonds.