Ok, ok, t'en avais gros sur la conscience mais sérieusement, qu'est-ce que tu fous là ? Tu ne crois pas en dieu. Tu ne crois en rien si ce n'est à la nature qui t'entoure. Tu ne crois pas au paradis, encore moi à la réincarnation. Lorsque tu es morte, tu te retrouves six pieds sous terre, rien ne plus. C'est le vide Et avant de se retrouver dans le ventre de maman ? Et bien, c'est le néant également. La vie est courte, la vie est belle mais, la vie est semée d’embûches. Il faut être courageux, apprendre à garder la tête haute, ne jamais baisser les bras. Tu soupires, tu regardes l'horizon. Tu ne sais pas comment t'y prendre. Ça doit faire quinze bonnes minutes que tu es ici or, rien ne se passe. Tu ne te sens pas mal mais, tu ne te sens pas mieux non plus. Tu croises les bras et attends que le temps passe. Damn it, t'es pas à ta place ici. Pars, cours, voles, dégages tant que tu en as encore la capacité.
Tu viens de te taper près de six cent bornes. SIX CENT, bordel. Si tu ne te connaissais pas mieux, tu te croirais sous stupéfiants. Douce ironie. Tu es crevée, totalement à bout. D’ailleurs, tu veux même pas jeter un coup d’œil au miroir de crainte de t’effrayer toi-même. Tu ne te fais pas trop d’illusions, tu dois avoir une sale gueule. Tu ne comprends pas encore trop bien ce qui t’as prit de tout plaquer ce matin, sans doute une impulsion momentanée, pourtant tu l’as fait. Tu es partie. Adios, vida de mierda. C’est ce que tu aimerais te dire –c’est d’ailleurs ce que tu te murmures tout le temps. Pourtant, tu n’es point dupe. Un jour ou l’autre, tes démons te rattraperont. Est-ce cette coïncidence étrange qui t’a fait te stationner devant une église ? Tu hausses les sourcils, tu craques. Tu te regardes. Tu es affreuse avec tes cheveux défaits qui pendent lamentablement. Tu les arrange, te donne une contenance, pose un peu de rouge à lèvre et finit par sortir en claquant la portière. Tu entres dans le bâtiment et un flot de souvenirs resurgit. Ça fait tellement longtemps. Tu n’es pas seule, cependant. Une jeune femme rousse se tient là-bas. Pour ne pas la déranger, tu vas t’asseoir et plonge dans tes souvenirs des vingt-quatre heures passées.
Pourquoi est-ce que tu avais atterri ici ? Avais-tu réellement besoin de te confesser ? Tu n'avais jamais regretté tes actes, tes mauvais comme tes bons. Tu n'étais pas parfaite or, personne ne l'était d'après toi. Vous aviez tous vos défauts et tu n'échappais pas à la règle. Tes erreurs t'avaient fait avancer, pour rien au monde tu n'échangerais ton passé. Tu soupires et croises les bras. Tu ne sais pas par où commencer, tu ne sais même pas comment il faut faire. Des pas se font entendre derrière toi. Tu soupires mais ne prends pas la peine de te retourner. Tu ne veux pas déranger, tu ne veux pas qu'on te dérange, tu te demandes juste pourquoi tu es venue ici. Après plusieurs minutes de réflexion, tu te retournes et aperçois une jolie brune. Tu lui adresses un sourire avant de te retourner. Tout est si grand ici. Tu as l'impression d'être une fourmi, une petite chose sans importance. C'est ce que tu es or, jamais cela ne t'avait fait aussi peur. De nouveau tu te retournes vers l'inconnue or cette fois-ci, tu t'appuies contre le dossier du banc et lui demandes : T'es croyante ? Tu te rends comptes que tu as parlé un peu fort, que ta voix résonne contre les murs et par conséquent, tu laisses échapper une légère grimace. Tu ne sais pas si c'est une question qui se pose ou si c'est déplacé et à vrai dire, ça t'importe peu.
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Pardon mon père, j'ai pêché.
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