eh toi,
oui là, je te vois, au loin,
ne pars pas, je t'en pris, reste avec moi.

oh, tu m'entends oui !
je murmure, s'il te plait, écoute,
c'est des soupirs, mais ils sont fort, ils sont vrais,
intenses, acharnés, éclatants, ardents.

allé, reste.
je te jure que j'essaye,
de crier, de gueuler, de m'époumoner,
mais rien ne sort, seulement les cris de mes yeux,
c'est le bleu de mon cœur qui coule sur mes joues.

Oui il t'entend l'abysse, le néant. Le gamin des rues inhale tes prouesse de marbres, en silence son coeur agonisant jette des espoirs le long des rues moribondes. En tendresse il impose les étoiles nuées ardentes éblouies par les cieux exquis. Oui il t'ouï ce mini bruit tout sensible il pleure les pluies vierges de mélancolies sur son radeau détruit, sur la mer épopée, sur les tréfonds de l'ennuie. Dans les nuits faméliques ivres de câlineries, dans les joyaux de tes orbes défaites par la misère il tend ses doigts espace de joie. A deux. Tout deux. Aux âmes errantes nouées de sommeil.

il est là, oui, là
tu le vois, il te voit,
et il reste.

c'est vrai, tu restes l'ami ?
tu m'as entendu, tu veux bien ?
parler le silence avec moi,
apprivoiser le néant de l'immense ?

électrochoc, court-jus, étincelles, courant électrique.
sa main.
elle te renvoie en fumée de sentiments,
ce contact irréel, c'est tes yeux qui s’écarquillent,
c'est ton cœur qui palpite à profusion.

Lunaire la fille qu'il observe, dans ses orbes coulant des encres d'amoureux il apaise la nymphe de l'argentine d'un baiser conquis sur sa joue fragile. Il reste bégayant le petit enfant dans sa niche virulente de bruits crissant mouvant ses pieds il devient timide le chérubin des peines dans son corps gelé veut prendre la belle. L'endormir de promesse magiques. Sur ses mèches ses lèvres s'ouvrent d'un univers étiolée de grâce, de gouffres, de détresse, embrasé son esprit, son âme pétrie par les carillons des cupidons. Il berce le bois de ronce sauvage dans ses bras de nain pacotille, dans ses branches riquiquis de marées des supplices, les papillons perdent leurs ailes d'ors sur l'atmosphère des libations habiles.

c'est ton corps,
qui se transforme,
ça palpite, très vite, jusqu'à la faillite, tu lévites.

d'un simple baiser,
il t'envoie valser,
dans les airs,
de l'atmosphère.

le silence des amours, tu l'emportes à ton tour,
au loin, là-haut, au creux du souffle.
tes lèvres s'égarent, sur son corps,
tes yeux pénètrent son regard,
tes mains apaisent, ses douleurs.