les vagues viennent caresser mes pieds et moi je dépose mon empreinte éternelle sur le sable mouillé. depuis quand est-ce que je marche? retournez vous et seule la grève vous le dira. sauf si l'océan en aura décidé autrement. y'a ce gars, posé au milieu de mon chemin. j'pourrais l'enjamber, passer mon chemin et laisser quelqu'un d'autre s'occuper de lui mais j'peux pas. il a l'air divin. comme si une force mystique l'avait pris de là-haut et déposé ici. je prends le téléphone en main. trempé et hors d'usage. je passe alors une main sur le front de l'échoué, caressant ses cheveux détrempé. "tu dors?" non, on dirait plutôt que son cœur à cessé de battre depuis bien trop longtemps. l'océan est son tombeau.

il est perdu. ça me fait penser aux bouteilles à la mer, celles qu'on jette à l'eau avec un petit mot à l'intérieur. elles dérivent souvent longtemps, perdues entre les flots. elles sont noyées, souvent. perdues, tout le temps. oubliées, beaucoup. mais rarement, et c'est ça, le plus beau : elles sont retrouvées. espoir.
je retire ma main de son front, la posant doucement dans son dos pour l'aider. « sur la plage. à Bar Harbor. »