Caresse, doux baiser, le vent vient envelopper ses cheveux défaits. Debout devant la mer, elle laisse les vagues venir lui murmurer des poésies. Les yeux clos, elle respire fort pour laisser l'océan remplir ses poumons. Un second souffle. Princesse à la crinière dorée, la voilà assez folle pour s'imaginer rendre sa lumière au jour naissant.

En équilibre au bord de l'eau, Sora devient belle d'insouciance. Elle aime bien cette ville, l'air qui y circule, étrangement apaisant. Elle respire le jour naissant, et au milieu du beau, son regard est attiré par une silhouette dans l'herbe qui ne bouge pas, comme figée dans l'herbe mouillée. Elle n'hésite pas longtemps et s'approche du corps, de ce tas de chair dépourvu de mouvement. Inanimé. Etes vous mort ?

L'homme respire, comme le vent autour d'eux, il souffle doucement sur la mer. Tant mieux, elle n'aurait pas aimé avoir à eu à s'occuper d'un mort, d'ailleurs, elle en aurait été tout à fait incapable. De quelle drôle de manière peut on réveiller un mort ? Toujours haute sur ses pieds, elle cherche à distinguer ses traits dans la pénombre, mais le peu qu'elle voit, ce sont ces grands yeux sombres qui brillent. Il pourrait concurrencer le phare, si celui ci acceptait de s'allumer. Alors je vous ai réveillé. Je suis désolée. Vraiment, beaucoup. Elle ne voulait pas écourter sa nuit sous les étoiles. les gens par ici semble habités par ce besoin de parler au ciel et aux étoiles. Une belle habitude. Et pour répondre à sa voix, Sora rit doucement. Je pense oui. en tout cas il me semble être dans le même monde que vous. Un monde à part peut être, un monde plus beau. le monde de Sora est couvert de couleurs. C'est un bien joli monde.

Les étoiles observent, intriguées comme à chaque fois qu'une rencontre s'opère. Les étoiles fixent, dévisagent, et doivent bien rirent de voir tout ces humains maladroits et tangibles. Drôle de spectacle dont les acteurs se trompent souvent dans le texte. Sora elle, elle se trompe tout le temps, elle cherche à rendre les mots plus beaux, mais parfois, c'est du laid qui s'échappe. elle s’emmêle, trébuche, tombe. Il la dit belle et son coeur se noue. Personne n'est beau comme la nuit. La nuit se suffit a elle même, alors que les gens s'habillent de tout un tas d'apparats. Pourtant l'enfant sourit, et s'autorise à s'asseoir à côté du poète qui n'a de cesse de fixer les étoiles. A son tour elle lève les yeux, cherchant ce qu'il peut bien leurs dire. Combien elles sont belles, la force de leur lumière affaiblit ? Le monde serait triste sans étoiles. L'enfant sourit doucement, avant de se laisser tomber à son tour, allongée sur l'herbe fraîche. On dirait des milliers de sourires.