Couché du soleil. Pieds dans le sable. Clope entre les lèvres. Bière à la main. T'étais l'homme le plus heureux qui existe.
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Sujet: Re: l'éphémère. Dim 30 Nov - 17:18
Au fond la beauté est éphémère. Et à force de la voir, on ne la voit plus. - Robert Soulières
Du bruit, le ciel couleur incendie. Il n'en faut guère plus pour attirer Orion jusqu'aux confins du monde. Elle entend les vagues qui viennent se bousculer les une contre les autres pour enlacer brièvement le sable, et elle espère qu'un jour où s'élance sans jauger les conséquences à sa rencontre. Un jour, peut-être, mais Orion doit continuer de rêver d'ici là, pour vivre quelque chose avec autrui, il faut d'abord qu'elle se construise elle-même. Qu'elle ne s'étale plus à la moindre difficulté, ne fige plus devant l'inconnu et qu'elle s'élance sans réfléchir. Un jour, peut-être, d'ici là, elle observe avec candeur et volupté, mais n'en fait rien. Orion, elle est utopiste, mais pratique peu de ses nombreux principes. Orion, elle rêve d'être comme lui, insouciant et tout, mais elle tire sur la paille de son soda mousse et elle sourit, tout bonnement.
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Sujet: Re: l'éphémère. Dim 30 Nov - 17:31
Captivé, charmé. La danse offerte par l'océan t'hypnotisait, te faisait oublier ton monde. T'ammenait par dessus le réel. Au délà de ton imagination. T'étais heureux. Le bruit des vagues caressant le sable. L'odeur singulière de cette immensité. La sensation de n'être que poussière. T'aimais. Et tu aimeras toujours te trouver auprès de la mer. Parce c'était tout. L'essence même de ta passion pour les voyages. Les découvertes. La solitude. Parce que c'était tout ce qu'il te fallait pour t'apaiser, te ressourcer, te guider. Et là. Tu sentis une présence. Un regard mêlé au tien. Tu détournais le visage. Découvrais cette femme. Tout autant charmée que toi. Tu lui souriais. Et sans trop savoir pourquoi, tu lui tendis ta main. Lui offrant une invitation. Vous étiez seuls. Pourquoi ne pas l'être à deux ?
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Sujet: Re: l'éphémère. Dim 30 Nov - 17:46
Au fond la beauté est éphémère. Et à force de la voir, on ne la voit plus. - Robert Soulières
Être seule dans la foule, Orion, elle connaissait la chanson. Être seule, totalement seule, on y arrive jamais tout à fait, même si on le veut très fort. Elle recherche la compagnie dans une solitude sommaire, finalement. Si elle voulait fuir toute compagnie, elle chercherait à éviter le regard de braise de l'inconnu, elle ne suivrait pas chaque mouvement qui la rapproche d'elle avec appréhension et excitation à la fois. Elle se sent comme une gamine, Orion, parce que le temps s'effrite en même temps que la distance qui les sépare. Chaque seconde, chaque minute, tout cela lui file entre les doigts et plus jamais ne reviendra. Ses phalanges maladroites et hésitantes quand on lui tend une paume puissante, virile, exactement comme ceux qu'elle craint. Ses doigts s'animent, parce que l'inconnu il vit pleinement le moment présent, et à nouveau, elle envie cette flamme qui danse derrière son regard incandescent. Tout doucement, elle percute la pulpe de ses doigts, et il la soulève comme si elle n'était que feuille au vent. Frisson dans l'échine, ça l'enivre. Le soda lui file entre les doigts, mais elle ne se retourne pas. Après tout, il est là, lui, et il danse, pourquoi pas elle?
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Sujet: Re: l'éphémère. Dim 30 Nov - 18:11
Tu l'observais, doigts tendus vers son corps. T'attendais qu'elle accepte ta requête. Qu'elle réceptionne ta paume. Ce qu'il fit. Elle semblait avoir hésité. Compréhensif. Tu lui souriais. Et tu restais auprès d'elle. Immobile. Regard de nouveau dirigé vers le spectacle que t'offrait l'étendue de l'océan. Le soleil allait disparaître. Vous offrant un départ remarquable. Spectaculaire. Toujours différent. Toujours émouvant. T'étais sensible. Très sensible. Malgré ta grande gueule, et ton allure de mec intouchable. T'étais loin d'être ce que tu dégageais. T'en étais même tout l'inverse. Mais ça, t'étais l'un des seuls à le savoir. Tu ne lui disais toujours rien. Parce que tu voulais continuer de vivre ce moment seul. Mais à deux. Tes doigts resseraient les siens. Inconsciemment. Caressaient la peau de cette inconnue. A tes yeux, c'était fort ce que vous étiez en train de vivre. Inattendu. C'était pour ce genre de moment que t'avais quitté Paris, quitté ton quotidien. T'avais pris ton envol, pour posséder la liberté d'agir en suivant ton coeur. Pas ta raison. T'étais libre. Toi-même. Sincère. Honnête. Heureux.
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Sujet: Re: l'éphémère. Dim 30 Nov - 18:26
Au fond la beauté est éphémère. Et à force de la voir, on ne la voit plus. - Robert Soulières
Pourquoi d'entre tous, c'est à lui qu'elle daigne offrir sa main? Orion, elle l'ignore, parce qu'il ne lui inspire pas confiance, elle se méfie de tout et de rien. Il l'inspire, point barre, et dans sa superbe il lui a donné envie de donner une chance à l'humanité. Elle craint tout, frémit au moindre son, recule à une avancée infime ou une proximité gênante. Orion, elle a peur de tout à un point tel qu'elle n'a de cesse de se questionner si elle est bel et bien vivante, souvent. Pourtant, elle se sent vivante maintenant. Elle frissonne au gré de ce contact tactile, frémit à la brise qui soulève sa chevelure. Contrairement à ce qu'elle a l'habitude, son point d'encrage, ce n'est pas de fermer les yeux, mais de ne pas décrocher de ceux de ce vis-à-vis, cet illustre inconnu qui lui inspire de telles folies. À un point tel que lorsque son regard vrille, Orion, elle panique, se raccroche à ses doigts pour qu'il la regarde encore. C'est idiot, mais c'est comme ça, elle le fait pas exprès. Pieds nus, elle sent le sable entre ses orteils, s'embrase à virevolter comme ça, candide et insouciante. Ce point d'encrage noir comme l'abysse ne l'effraie pas une seule seconde, pas comme il aurait pu le faire s'ils ne disloquaient pas leurs corps dans ce silence qui fait figure de mélodie. Et Orion, elle se dit qu'elle pourrait continuer comme ça jusqu'à ce que les allumettes qui lui servent de jambes cessent de la soutenir. Et lui, est-il lasse? Se sent-il léger, libre comme elle? Qui est-il? Et surtout, pourquoi il s'intéresse même un peu à elle. Orion, elle est personne, et pourtant il danse avec elle, la maintient à flot avec son regard percutant et cette étrange familiarité qui s'est doucement instaurée...
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Sujet: Re: l'éphémère. Lun 1 Déc - 13:58
Le soleil s'échappait, vous offrant un spectacle enivrant. Unique. Déstabilisant, et ressourçant. T'admirais. T'appréciais. Tellement. Mais tellement. C'était beau. Trop beau. Le plaisir provonant des choses simples, éphémères, tu savais le trouver. Le vivre quotidiennement. Tu n'attendais pas qu'on t'emmène la lune. Tu y allais par toi-même. Tu vivais. Indépendement. Sans attendre que le destin te parvienne. Tu n'attendais pas l'autobus, tu grimpais dedans, malgré sa vitesse, son élan. Tu t'en foutais des règles générales, de celles qui dictaient la conduite des plus petits. Tu suivais uniquement les tiennes. Celle qui te disait que tenir les doigts de cette inconnue n'était pas une mauvaise chose. Bien au contraire. Le soleil disparu. Entièrement. Tu souriais. T'étais pas capable de fair autrement. Et toi, tu plantais de nouveau ton regard dans le sien. Cette belle inconnue. Jolie créature. Tu continuais de caresser sa peau, de frôler ses doigts avec les tiens. Tu remontais le long de son poignet. Et tu jouais ainsi. Avec le temps, le vent. Tu l'aggripais, avec douceur, pour délicatement la faire tourner sur elle-même. Putain de ballerine. Enivrante, captivante. Tout aussi que ce soleil, qui venait de lui offrir sa place dans ton palpitant. Il t'en fallait peu. Peu pour être éveillé, émerveillé. Il t'en fallait vraiment peu. T'appréciais. T'appréciais cet instant, intense, étrange.
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Sujet: Re: l'éphémère. Mer 17 Déc - 18:07
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l'éphémère.
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